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Les cueilleurs sont à pied d’œuvre. Une période cruciale pour des cultivateurs qui cherchent à nouer des partenariats solides avec les grands parfumeurs, seule solution pour survivre à long terme.
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Huit heures du matin sur les hauteurs de Grasse (Alpes-Maritimes). Une vingtaine de femmes et quelques hommes, chapeautés, la taille ceinturée par un grand tablier de lin, ramassent inlassablement des roses Centifolia. Les premières à s’ouvrir tout début mai. Penchés sur des buissons au feuillage vert tendre et aux tiges épineuses, les cueilleurs, tous saisonniers, prennent la fleur ouverte entre le pouce et l’index, la coupent délicatement sous le calice, dans un petit bruit sec. En papotant, ils avancent en ligne dans les champs en leur ôtant, le temps d’une journée de cueillette, leur couleur rose éclatante. Un « videur » costaud charge régulièrement sur un camion les énormes sacs en toile de jute remplis de fleurs pour les apporter dans la foulée à l’usine de distillation.
La récolte de ces roses au parfum miellé et poivré va se poursuivre jusqu’à la fin du mois. Celle du jasmin, plus longue et délicate encore, démarrera pour cent jours, à partir de la fin juillet.
La région grassoise ne compte guère plus que 40 à 50 hectares de surfaces cultivées de fleurs à parfum. Des roses Centifolia et du jasmin pour l’essentiel et, dans une bien moindre mesure, des fleurs d’iris, d’oranger, de tubéreuses ou de géranium. Là où les champs s’étendaient à perte de vue au début du siècle dernier entre le massif de l’Esterel et la mer, il ne reste quasiment rien. La spéculation ­foncière a fait son œuvre, et les lotissements ont eu raison des fleurs. Le prix de l’hectare de terre agricole dans la région grassoise se monnaie aujourd’hui fréquemment 150 000 euros, « cent fois plus qu’en Normandie », affirme Sébastien Rodriguez, à la tête de La Roseraie du Vignal (Grasse).
Les délocalisations massives de la culture des fleurs vers des pays à bas coût de main-d’œuvre – la Bulgarie, la Turquie, le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, l’Inde… – ont décimé la profession. Sans compter l’arrivée massive des ingrédients de synthèse dans l’industrie du parfum. Et pourtant, les fleurs, ces matières premières fragiles et précieuses, suscitent à nouveau des vocations dans ce secteur qui semblait moribond. « Il a fallu que Chanel et Dior, des grosses locomotives du luxe, jouent le jeu et signent des contrats à long terme avec les agriculteurs pour créer un électrochoc dans la profession », admet M. Rodriguez. Historiquement, Chanel a signé le premier, en 1987, un accord avec la famille Mul, propriétaire du plus grand domaine grassois (20 hectares) pour lui acheter l’intégralité de sa récolte de jasmin, puis de roses.
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