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Le pays s’est engagé à atteindre le pic de ses émissions d’ici à 2030, mais ce processus s’annonce douloureux pour les régions industrielles, particulièrement dans le Nord-Est.
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Assis contre un parapet, devant sa maison de brique, M. Hu prend le soleil. Cet ancien paysan au visage buriné se rappelle l’époque où le ciel était noir, même en plein jour. « Il y avait tellement de suie dans l’air qu’on ne pouvait pas étendre le linge dehors. » En cause, l’usine de Baotai Steel, un géant de la sidérurgie, non loin de là, et les centaines d’aciéries installées au nord de la ville de Tangshan, la « capitale de l’acier », située à 150 km à l’est de Pékin.
En 2020, la ville a assuré 14 % de la production chinoise, alors que le pays produit 57 % de l’acier mondial. Cet après-midi d’automne, le ciel est voilé par une fine couche de pollution. La concentration de microparticules de taille inférieure à 2,5 micromètres (PM2,5) est de 187 par mètre cube, un niveau « extrêmement nocif », d’après le site Air Quality Index (l’Organisation mondiale de la santé considère sain un taux de moins de 20), mais loin des records à 1 000, régulièrement atteints il y a encore cinq ans. Aujourd’hui, l’air de Tangshan est un peu plus respirable. « Baotai a fermé il y a un an. Mais depuis, le quartier est mort », soupire M. Hu.
Réduire les émissions de polluants à Tangshan est une priorité depuis au moins huit ans. En effet, la grisaille qui y sévit empoisonne aussi l’air de Pékin et de toute la région. Pour sortir du classement des villes les plus polluées de Chine, Tangshan impose des mises à niveau technologiques, ferme les usines les plus anciennes, fait déménager celles qui ont du potentiel. Mais ces mesures ont sinistré des zones entières : à Fengtai, l’un des districts les plus industriels, on ne compte plus les usines abandonnées, les restaurants ou garages fermés.
Derrière Tangshan, c’est tout le modèle de développement national – longtemps fondé sur l’industrie lourde, les exportations et la construction – qui est remis en cause par la transition énergétique. Alors que la Chine est responsable de 27 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2), ses efforts sont scrutés à la COP26, qui se tient à Glasgow (Ecosse), jusqu’au 12 novembre. Juste avant la conférence sur le climat, Pékin a confirmé ses engagements annoncés les années précédentes : atteindre le pic de ses émissions de CO2 d’ici à 2030, et la neutralité carbone avant 2060. Insuffisant pour les ONG, qui voudraient voir le premier pollueur de la planète commencer à réduire ses émissions plus tôt.
Tangshan donne une idée de l’ampleur du défi que représente cette transition pour l’empire du Milieu. A l’approche de l’hiver, la saison la plus polluée en Chine à cause des besoins en chauffage, nombre d’usines de la cité ont dû suspendre leur activité. « Ce sont les ordres du bureau de l’environnement. Quand la pollution est élevée pour quelques jours, on doit fermer », explique un gardien, à l’entrée de Shengda Steel, qui fabrique des poutrelles métalliques. « C’est comme ça tous les mois. On ne peut tourner qu’une quinzaine de jours à tout casser. Et les métallos ne gagnent plus que 3 000 yuans [un peu plus de 400 euros] par mois, contre 6 000 à 8 000 auparavant », explique le quinquagénaire qui flotte dans son uniforme bleu, et préfère ne pas donner son nom.
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