Besançon. Dettes de la Pive : une monnaie locale qui coûte cher à ses créateurs – Est Républicain

Pour soutenir votre journalisme local, abonnez-vous !
Pourquoi voyez-vous ce message ?
Vous avez choisi de refuser le dépôt de cookies, vous pouvez à tout moment modifier votre choix, ici.
Le contenu de ce site est le fruit du travail de journalistes qui vous apportent chaque jour une information locale de qualité, fiable, complète, et des services en ligne innovants. Ce travail s’appuie sur les revenus complémentaires de la publicité et de l’abonnement.
Déjà abonné ?
Nancy
sam. 19/11/2022
Si vous voyez ce champ, ne le remplissez pas
L’Est Républicain, en tant que responsable de traitement, recueille dans ce formulaire des informations qui sont enregistrées dans un fichier informatisé par son Service Relations Clients, la finalité étant d’assurer la création et la gestion de votre compte, ainsi que des abonnements et autres services souscrits. Si vous y avez consenti, ces données peuvent également être utilisées pour l’envoi de newsletters et/ou d’offres promotionnelles par L’Est Républicain, les sociétés qui lui sont affiliées et/ou ses partenaires commerciaux. Vous pouvez exercer en permanence vos droits d’accès, rectification, effacement, limitation, opposition, retirer votre consentement et/ou pour toute question relative au traitement de vos données à caractère personnel en contactant lerabonnement@estrepublicain.fr ou consulter les liens suivants : Protection des données, CGU du site et Contact. Le Délégué à la Protection des Données personnelles (dpo@ebra.fr) est en copie de toute demande relative à vos informations personnelles.
L’édition du soir en numérique dès 21h30 Le journal en numérique dès 5h Accédez à tous les contenus en illimité
Nancy
sam. 19/11/2022
Retrouvez tous nos contenus et notre journal en numérique
Téléchargez gratuitement l’app
Selon les chiffres du bilan comptable 2021 de la Pive, la dette totale de l’association est de 198 065, 57 €. Si l’on soustrait la somme équivalente au fonds de pives garanties (115 209 €), on obtient la somme de 82 856,57 €. Plus de 80 000 € de dettes : voilà qui pourrait faire peur à un entrepreneur privé. Pour une association à but non lucratif aussi. D’où l’existence d’un vrai débat sur l’utilité et la viabilité de la monnaie locale franc-comtoise.
Contacté par la rédaction, un comptable nous a aidés à y voir plus clair : « Il n’y a pas d’incohérence dans le bilan. Mais on constate qu’hormis les subventions, il y a peu de rentrées d’argent. Et les dépenses de salaires qui dépassent les 75 000 € demeurent importantes. »
Récemment, la crise sanitaire a souvent été évoquée pour évoquer les difficultés de l’association. Le Covid a impacté la collecte de cotisation et l’organisation événementielle en 2021. Un manque à gagner compensé par des aides et des subventions de l’État, de la Région ou de l’Ademe, rappelle l’association.
La question de l’argent public, c’est bien l’argument avancé par les détracteurs de la monnaie locale. Jean-Philippe Allenbach rappelle que la Pive a bénéficié de 200 000 € de subvention du conseil régional depuis sa création, en 2017.
Pour le président du mouvement Franche-Comté, la Pive n’a pas d’utilité puisqu’on peut soutenir les commerces locaux avec les euros. « Il convient d’arrêter au plus vite de verser de l’argent public à cette ‘’ lubie écolo-bobo à la sauce wokiste‘‘ qu’est la Pive » affirme le régionaliste, mesuré comme d’habitude.
Le comptable que nous avons contacté prédit : « Si l’association veut continuer à faire exister, il faudra encaisser plus de cotisations et plus d’adhérents dans les deux prochaines années. Sinon, ça paraît difficilement viable.».
Actuellement, on compte 300 adhérents qui acceptent les paiements en Pive. Comme la Ville de Besançon qui, en payant son adhésion permet à des Bisontins de payer certains services comme une entrée à la piscine municipale. Adjoint à la maire de Besançon et soutien de la Pive, Anthony Poulin se veut rassurant   : « Le développement de l’application numérique de la Pive a un coût certain, mais devrait permettre d’augmenter le nombre d’utilisateurs de la Pive. » Et d’ajouter : « Le fonds de garantie de Pives en circulation (115 000 €) est garanti par trois organismes financiers ». Quant à la santé financière de l’association, l’élu est optimiste : « La Pive est soutenue par la Région et par le réseau d’entrepreneurs engagés France Active. Les garanties de l’association et son fonctionnement montrent qu’il n’y a pas de raison de s’inquiéter ».
Marie-Odile Crabbé-DiawaraI, co-présitente abonde : « Oui, l’association est endettée. Mais au regard de nos disponibilités en banque, et notre emprunt en cours de 21 000 euros, nous pouvons voir l’avenir sereinement. »
Salariés : une charge brute de 75 465 € pour l’association
Fin 2021, l’association de la Pive qui rayonne sur toute la région Franche-Comté comptait quatre équivalents-temps-plein : un coordinateur pour la mise en place de la monnaie numérique à temps plein, deux trois-quarts de temps pour les relations avec les groupes locaux et la communication, deux mi-temps pour le développement, l’administratif et la comptabilité, deux quarts-temps pour les activités support informatique et relations avec les collectivités. La rémunération des salariés de l’association représente une dépense brute de 75 465 euros.

source