Patrice Evra n’a pas attendu le coup de sifflet pour se faire remarquer jeudi soir. Avant le match entre Guimaraes et Marseille, le latéral gauche de l’OM a réussi l’exploit de se faire exclure pour son coup pied spectaculaire asséné à un supporteur. Ce dérapage pourrait coûter très cher à Patrice Evra. En fonction de la suspension qu’il pourrait se voir infliger, il pourrait même être synonyme de fin de carrière pour le joueur âgé de 36 ans. Ce n’est pas la première fois qu’un sportif professionnel dérape en s’en prenant à des spectateurs. Avant, d’autres sportifs de renom ont souvent payé cher leur pétage de plombs.
Connu pour son tempérament volcanique, Eric Cantona explose le 27 janvier 1995. Pendant un match entre Crystal Palace et Manchester United, l’attaquant français est expulsé pour un coup de pied sur un joueur adverse. Mais c’est sur le chemin des vestiaires qu’il perd complètement ses nerfs lorsque Matthew Simmons, un supporteur de Crystal Palace, se met à l’insulter. Eric Cantona réplique par un coup de pied aérien et plusieurs coups de poing, une image qui continue de coller à la peau du «King» 22 ans après les faits.
VIDEO. Le «high kick » d’Eric Cantona
L’incident marque un vrai tournant dans la carrière du Français. Il ne sera plus jamais appelé en équipe de France alors qu’Aimé Jacquet lui avait confié le brassard de capitaine des Bleus. En plus de se voir infliger une suspension de neuf mois par la fédération anglaise, il est condamné à deux semaines de prison, une peine ensuite commuée en 120 heures de travaux d’intérêt général. Il retrouvera les terrains de Premier League le 1er octobre 1995 face à Liverpool. Manchester United, titré les deux années précédentes, voit le championnat lui échapper au profit de Blackburn à l’issue de la saison.
En NHL, la ligne de hockey sur glace nord-américaine, les bagarres sont monnaie courante. Elles restent le plus souvent circonscrites aux joueurs présents sur la glace. Le 23 décembre 1979, les New York Rangers accueillent leurs rivaux de Boston, les Bruins. L’ambiance est électrique et la rencontre se conclut par une victoire des Bruins 4-3. A la fin du match, le joueur de Boston Al Secord décide de régler ses comptes avec Ulf Nilsson. Le face-à-face se transofrme en attroupement général.
VIDEO. En 1979, bataille au Madison Square Garden
La scène tourne au burlesque quand un supporteur des Rangers, John Kaptain, s’immisce dans la bagarre et frappe un joueur des Bruins avec un programme qu’il a pris le soin de rouler. Dix-huit hockeyeurs de Boston montent dans la tribune pour mettre la main sur Kaptain. L’un d’entre eux, Mike Milbury, raconte la suite dans un article du New York Times paru en 2009 : il s’empare d’une chaussure de Kaptain et le frappe avec avant de «faire le truc le plus stupide qu’il soit» : il balance la chaussure sur la glace. L’incident est depuis connu sous le nom de «shoe brawl», litteralement «bagarre à la chaussure». Un mois plus tard, trois joueurs de Boston, dont Mike Milbury, seront suspendus de six à huit matchs.
Ce 19 novembre 2004, il reste 45,9 secondes à l’horloge du Auburn Hills Palace. Sur leur parquet, les Detroit Pistons, champions NBA en titre, sont menés de quinze points par les Indiana Pacers. Tout commence par un accrochage entre l’arrière d’Idiana Ron Artest et le pivot des Pistons Ben Wallace. Le premier, auteur d’un mauvais geste au rebond, est poussé par le second. Plutôt que de répondre, Artest décide s’allonger sur la table de marque et pendant plus d’une minute, les deux équipes se chauffent gentiment.
VIDEO. La bagarre d’Auburn Hills en novembre 2004
La situation devient vraiment hors de contrôle quand un spectateur balance un gobelet sur Artest. Fou furieux, le basketteur fonce dans les tribunes pour se venger et se met à frapper un spectateur… qui n’a rien à voir dans l’affaire. Coéquipier d’Artest, Stephen Jackson assène aussi plusieurs coups à un autre fan des Pistons. Le chaos se poursuit pendant plusieurs minutes, entre coups de poings et lancer de projectiles, jusqu’à l’évacuation des joueurs des Pacers. Plusieurs joueurs, dont Artest et Jackson, seront condamnés à une peine d’un an de mise à l’épreuve et à des travaux d’intérêt général. Artest est même suspendu jusqu’à la fin de la saison régulière, soit 73 matchs. C’est la plus grosse suspension jamais infligée par la NBA hors dopage et consommation de drogue.
D’habitude, ce sont plutôt les balles qui prennent leur envol durant les matchs de base-ball. Le 13 septembre 2004, à Oakland, les spectateurs ont pu voir une chaise se mêler au ballet aérien au cours du match entre les Athletics, qui jouait à domicile, et les Texas Rangers. Au début de la neuvième et dernière manche, les visiteurs n’ont plus supporté les injures des fans d’Oakland. L’un d’entre eux, Frank Francisco, désigné meilleur «rookie» ( «débutant») le mois précédent, prend (littéralement) les choses en mains. Il se saisit d’une chaise pliante et l’envoie dans les gradins.
9.13.2003 – Frank Francisco, relief pitcher, for the @TexasRangersTV threw a chair into the right field box seats & hit 2 fans in the head. pic.twitter.com/G2qYDkaB9W
Après avoir heurté la tête d’un homme, le projectile termine sa course dans le visage de Jennifer Bueno, 41 ans. La spectatrice se retrouve avec le nez et le match est interrompu pendant 19 minutes avant de reprendre. A l’issue du match, Frank Francisco est arrêté. Il sort après deux heures au poste et avoir réglé une caution de 15 000 dollars. Suspendu jusqu’à la fin de la saison 2004 puis gravement blessé, Francisco ne retrouvera pas les terrains pas les terrains de la Major League Baseball avant septembre 2006. Le joueur des Rangers est également condamné en juin 2005 à des travaux d’intérêt général. La plainte au civil de Jennifer Bueno débouchera en janvier 2007 sur une transaction et des excuses publiques de la part de Francisco.
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