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Rien ne va plus dans l’Empire carolingien à la mort de Charlemagne. Face aux différents partages de l’Empire et aux multiples invasions barbares, l’autorité carolingienne s’affaiblit au profit des lignages aristocratiques. Comme celui des Robertiens, dont est issu Hugues Capet, qui fonde une nouvelle dynastie, les Capétiens, en associant son fils au trône dès son sacre en 987.
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À la mort de Charlemagne en 814, son fils Louis Ier le Pieux lui succède comme roi des Francs et empereur d’Occident. Mais il n’a pas la carrure d’un empereur et doit faire face aux raids des Vikings, aux révoltes de ses propres fils et aux ambitions croissantes des grandes familles aristocratiques. L’unité carolingienne décline sous son règne et la succession délicate qui s’ensuit menace le pouvoir impérial.
À sa mort en 840, ses trois fils, Louis le Germanique, Lothaire et Charles le Chauve, se font la guerre. L’Empire est finalement partagé en trois par le traité de Verdun (843) : la Lotharingie pour Lothaire, la Francie occidentale pour Charles le Chauve et la Francie orientale pour Louis le Germanique.
Alors que décline la puissance des Carolingiens, l’Occident est assailli de toutes parts par de nouvelles invasions. Les Sarrasins multiplient les raids sur la côte Méditerranéenne, les Vikings débarquent sur les rives de la mer du Nord et les Hongrois font des incursions en Francie orientale. Les souverains semblent impuissants face aux invasions. Leur peuple se tourne alors vers des chefs locaux. En 877, la Lotharingie est partagée entre les deux royaumes de Francie occidentale et orientale. En Francie orientale s’impose la famille des ducs de Saxe qui donne à l’Occident l’un de ses plus puissants souverains, Otton Ier. Dans la lignée de Charlemagne, il est couronné empereur par le pape en 962. C’est la naissance du futur Saint Empire romain germanique.
En Francie occidentale se distingue un influent personnage, Robert le Fort, qui fonde la dynastie des Robertiens. Il se rebelle contre son roi, devient duc et s’illustre au combat contre les Bretons et les Normands. À la mort de Charles le Chauve, c’est l’anarchie. Louis le Bègue puis Charles le Gros lui succèdent. Ce dernier est déchu par les grands du royaume qui lui reprochent de céder face aux envahisseurs. Ils lui préfèrent Eudes, le fils de Robert le Fort qui s’est illustré dans le combat contre les Vikings. La dynastie des Robertiens accède officiellement au pouvoir quand Eudes est élu roi des Francs en 888. Son frère, Robert Ier, qui lui succède sur le trône, est le grand-père d’Hugues Capet.
Issu des Robertiens, donc, Hugues Capet hérite du titre de duc des Francs par son père Hugues le Grand et parvient à convaincre les grands du royaume de l’élire roi, au détriment du prétendant légitime, Charles de Basse-Lorraine. En 987, Hugues Capet est sacré roi des Francs en la cathédrale de Reims et fonde la dynastie capétienne. Son surnom “Capet” lui vient de la chape qu’il porte en tant qu’abbé laïc. En associant son fils au trône, il installe les Capétiens au pouvoir et fonde le principe héréditaire de transmission de la couronne. Les rois capétiens font élire et couronner leur fils aîné de leur vivant jusqu’en 1165, une fois que leur légitimité dynastique est suffisamment installée.
En ligne directe, la dynastie capétienne compte quinze souverains qui ont régné sur le royaume de France de 987 à 1328 :
Hugues Capet règne sur un royaume qui s’étend sur la partie occidentale des régions occupées par les Francs, qui correspond grossièrement au Bassin parisien. Bien que vassaux du roi, les grands féodaux ont des fiefs plus vastes que le domaine royal. Le roi s’attache alors à renforcer son pouvoir face aux seigneurs.
C’est avec le royaume d’Angleterre que se noue le principal conflit des rois capétiens. Louis VII divorce de sa femme Aliénor d’Aquitaine, persuadé que cette dernière lui est infidèle. La duchesse d’Aquitaine épouse en secondes noces le futur roi d’Angleterre, Henri Plantagenêt, en 1154. Ce dernier prend alors le contrôle d’une large bande de terres à l’ouest du royaume, qui correspond à un tiers du royaume de France. Mais le roi d’Angleterre a du mal à accepter d’avoir le roi de France pour suzerain et, entre 1159 et 1259, se déroule ce que beaucoup d’historiens considèrent comme “la première guerre de Cent Ans“. Le successeur de Louis VII, Philippe Auguste, s’illustre à la bataille de Bouvines en 1214 contre l’empereur du Saint Empire romain germanique et le comte de Flandres, alliés au souverain anglais. Une victoire éclatante à la suite de laquelle serait né le “sentiment national”.
Si le règne des premiers Capétiens est marqué par les guerres qui les opposent aux Plantagenêts, il l’est aussi par l’affirmation de l’État moderne. Le roi agrandit progressivement son domaine par le mariage, l’achat de terres ou la confiscation de fiefs des seigneurs et s’emploie à créer une administration. Philippe Auguste crée les baillis (qui prennent le nom de “sénéchaux” au sud), chargés de faire appliquer les ordonnances et de surveiller les sujets du royaume.
L’administration se centralise à Paris, qui devient la capitale du royaume. Philippe Auguste fait installer les archives royales dans le Palais de la Cité tandis que les réserves financières de la Couronne sont transférées dans le donjon du Temple et les trésors royaux au Louvre. Paris s’urbanise et sa population augmente pour atteindre 200.000 habitants en 1297.
Louis IX, dit Saint Louis, petit-fils de Philippe Auguste, poursuit la mise en place de l’État moderne. Il perfectionne l’administration, affirme le droit du roi à légiférer dans tout le royaume, crée une cour souveraine dans le domaine de la justice, le Parlement, et met en circulation une monnaie royale stable et fiable.
Le dernier des grands Capétiens, Philippe le Bel, qui œuvre lui aussi à renforcer son État autour du pouvoir royal et crée les états généraux en 1302, souhaite mettre la main sur les immenses richesses et biens fonciers des Templiers. Pour ce faire, il fragilise l’ordre et amène son dernier grand maître, Jacques de Molay, sur le bûcher en 1314. Ce dernier aurait alors jeté une malédiction contre le roi capétien et ses descendants, une légende qui a inspiré Les Rois maudits de Maurice Druon.
En trois siècles, les rois capétiens sont parvenus à agrandir le royaume et à le doter d’institutions fortes au service du pouvoir royal. Les Capétiens de ligne directe règnent jusqu’en 1328 puis différentes branches leur succèdent :
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