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DécryptagesLa flambée des matières premières intensifiée par la guerre en Ukraine réveille le souvenir des crises énergétiques de 1973 et 1979, marquées par l’apparition de la stagflation, cocktail de forte inflation et de croissance faible.
« Voici venue la fin du monde sans fin. » C’était il y a près de cinquante ans. Nathalie Dumont se rappelle pourtant en détail la soirée d’hiver 1973 où elle a entendu ces mots évoquant le choc pétrolier, à la radio. « Les températures chutaient, ma mère disait qu’il nous faudrait de nouveau économiser sur tout, comme pendant la guerre, raconte-t-elle. Pour la première fois, j’avais peur de manquer. » Nathalie venait de fêter ses 22 ans et, jusque-là, elle se rendait chaque jour en voiture à la faculté des sciences de Grenoble, où elle étudiait. « Je me suis vite installée chez une amie habitant plus près pour économiser l’essence. Le soir, nous révisions avec des bouillottes sur les genoux, car nous réglions le chauffage au minimum. » Mais ce dont elle se souvient le plus est le sentiment d’assister au crépuscule d’une époque. « J’étais convaincue que, même si l’économie s’en remettait, ma génération et, surtout, les suivantes en auraient fini avec l’insouciance. »
La flambée des prix des hydrocarbures à laquelle nous assistons depuis plus de six mois, brutalement intensifiée par la guerre en Ukraine, a ravivé, ces derniers jours, le souvenir des crises énergétiques des années 1970. « Comme à l’époque, toutes les certitudes volent en éclats », relève Michel Lepetit, chercheur en histoire économique au Laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain (LIED), de l’université Paris-VII. Le choc gazier d’aujourd’hui est « comparable en intensité, en brutalité, au choc pétrolier de 1973 », a déclaré le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, le 9 mars, lors d’une conférence.
De fait, les cours du gaz européen de référence, le TTF néerlandais, ont bondi de 76 euros à plus de 340 euros le mégawattheure (MWh), un record historique, entre le 22 février et le 8 mars. Le 21 mars, il évoluait toujours autour de 105 euros. Ceux du baril de Brent ont monté de 96,80 dollars à 130 dollars (de 87,60 euros à 117,70 euros) sur la même période, soit plus de 30 % de hausse, avant de refluer. Entre janvier et mars 1974, ils avaient grimpé de 240 %. L’inflation, elle, a culminé à 7,9 % en février aux Etats-Unis, et à 5,9 % en zone euro, encore loin du pic de 12 % observé mi-1974. « Les incertitudes sur la suite du conflit sont grandes, mais, pour le moment, le choc est moins fort qu’il y a cinquante ans », tente de rassurer Denis Ferrand, économiste chez Rexecode. Interrogée sur le sujet lors d’une conférence à Paris, lundi 21 mars, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a affirmé ne pas voir, « à l’horizon de 2022, ni 2023 ni 2024, de stagnation de l’économie », en raison de la bonne reprise de l’activité observée avant le déclenchement de la guerre.
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