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Que ce soit une simple question d’orthographe, de sémantique ou une potentielle différence de nature, le débat continue concernant ces quatre termes. Tout comme l’univers de la blockchain, l’utilisation qui est faite de ces mots est en constante évolution. Faisons un point sur ce qu’il en est actuellement.
Envie d’en savoir plus ? Découvrez notre définition de la cryptomonnaie.
Ces trois termes ont la même consonnance et il est impossible de les différencier à l’oral. Cependant, ceci n’aurait aucun intérêt car ils désignent bien tous la même chose.
Voici la définition officielle que l’on retrouve depuis 2013 dans le Larousse, célèbre dictionnaire de la langue française :
cryptomonnaie (nom féminin) : Moyen de paiement virtuel utilisable essentiellement sur Internet, s’appuyant sur la cryptographie pour sécuriser les transactions et la création d’unités, et échappant à tout contrôle des régulateurs et des banques centrales. (On dit aussi monnaie cryptographique.) [ll existe des centaines de cryptomonnaies dans le monde, parmi lesquelles le bitcoin. Parce qu’elles sont dépourvues de cours légal, les spécialistes privilégient l’appellation cryptoactifs.]
Concernant les régulateurs et banques centrales, il semblerait qu’aujourd’hui la définition donnée par Wikipédia colle plus à la réalité actuelle :
Une cryptomonnaie, dite aussi cryptoactif, cryptodevise, monnaie cryptographique ou encore cybermonnaie, est une monnaie numérique (actif numérique) émise de pair à pair, sans nécessité de banque centrale, utilisable au moyen d’un réseau informatique décentralisé. Elle utilise des technologies de cryptographie et associe l’utilisateur aux processus d’émission et de règlement des transactions.
Comme vous pouvez aussi le remarquer, le Larousse fait référence aux spécialistes pour différencier « cryptomonnaie » et « cryptoactifs ». Nous nous pencherons sur la question dans le paragraphe suivant.
Concernant l’orthographe, il semble qu’ils n’en ai retenu qu’une : cryptomonnaie. Néanmoins, « crypto-monnaie » est couramment utilisée par une grande partie de la communauté et des spécialistes tels que le ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique. Peut être souhaitent ils mettre en avant le côté technique (crypto) de ce terme en le séparant de « monnaie » à l’aide du tiret…
Au Journal Du Coin, nous avons préféré suivre les spécialistes de la langue française et utilisons « cryptomonnaie » dans l’ensemble de nos publications.
Quant à « crypto monnaie » tout laisse à penser que ce n’est pas une orthographe correcte. En effet, en français, un nom composé peut être formé de deux mots séparés par un espace à condition que le préfixe soit un adverbe ou un nom, ce qui n’est pas le cas de « crypto ».
Cette réflexion peut bien entendu s’étendre aux cryptoactifs, qu’on écrira éventuellement « crypto-actif » mais pas « crypto actif ».
Pour différencier ces 2 termes il convient de remonter au sens de leurs suffixes soient « monnaie » et « actif ».
Une monnaie est une unité de mesure de la valeur et d’échange commerciaux (généralement, mais pas forcement, émise par une institution officielle).
Un actif (asset en anglais) est un bien pouvant être corporel ou incorporel qu’un individu, une entreprise ou un état peuvent acquérir et posséder. Chaque actif renferme une valeur économique (c’est d’ailleurs à cette fin qu’ils sont détenus).
Cependant, certains actifs peuvent s’apparenter à de la monnaie lors d’échanges. D’autres doivent rester liquides, c’est à dire échangeables immédiatement contre de la monnaie, quelque soit l’état du marché (notamment pour que les banques centrales gardent leurs crédibilités). On ne sait alors plus comment les appeler, aussi certains les nomment la « quasi-monnaie ».
Depuis des années déjà les spécialistes en perdent leur latin. C’est ce qui avait été soulevé en 2000 par Alan Greenspan (président de la Reserve Fédérale de Etas Unis) alors que les cryptomonnaies n’avaient pas encore vues le jour !
« Le problème est que nous ne pouvons extraire de notre base de données statistique ce qu’est une vraie monnaie, conceptuellement, que ce soit en mode transactions ou en mode réserve de valeur. L’une des raisons à cela, bien entendu, est que la prolifération de produits [financiers] a été à tel point extraordinaire que le véritable mix sous-jacent de monnaie dans nos données sur la monnaie et la quasi-monnaie évolue continuellement. En conséquence, si, nécessairement, en fin de compte, l’inflation doit être un phénomène monétaire, la décision de fonder une politique sur les mesures de la monnaie présuppose qu’on puisse localiser cette monnaie. C’est là une thèse de plus en plus incertaine. »
22 ans après, la situation a empirée et il est encore plus difficile de trancher entre ce qui relève de monnaie ou d’actifs. Cela ce complique encore davantage lorsqu’on y ajoute le préfixe « crypto » !
En France, le ministère de l’économie à écrit un texte pour aider l’ensemble des citoyens à s’y retrouver (c’est dans le titre !).
Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF), une crypto-monnaie ou un crypto-actif désigne « des actifs numériques virtuels qui reposent sur la technologie de la blockchain (chaine de bloc) à travers un registre décentralisé et un protocole informatique crypté ».
Plus largement, les crypto-actifs représentent des actifs virtuels stockés sur un support électronique permettant à une communauté d’utilisateurs les acceptant en paiement de réaliser des transactions sans avoir à recourir à la monnaie légale.
Sur le plan juridique, une crypto-monnaie n’est pas une monnaie : elle ne dépend d’aucune institution, ne bénéficie d’aucun cours légal dans aucun pays ce qui rend l’évaluation de sa valeur difficile et ne peut être épargnée donc constituer une valeur de réserve.
Aussi on peut voir dans ce texte que le gouvernent français fait pas de différence entre cryptomonnaie et cryptoactif.
Par ailleurs, toujours d’après ce texte, le bitcoin, jusqu’ici numéro des cryptomonnaies en terme d’histoire et de capitalisation boursière totale ne serait plus un cryptoactif étant donné qu’il a un cours légal au Salvador…
Autant dire que ceux qui prétendent nous aider à nous y retrouver ont l’air d’être perdu !
Force est de constater qu’aujourd’hui encore un vrai flou persiste autour de ces termes. Vous pourrez donc à priori les employer l’un ou l’autre sans distinction, et sans faire d’erreur !
L’adoption massive des cryptomonnaies au niveau mondial, aussi bien par les gouvernement que par les institutions et les particuliers, pourrait bien changer les choses. Il ne serait pas surprenant que des définitions précises viennent en cadrer l’usage dans un avenir proche !
Avec un côté volatil et des bases solides, c’est tout naturellement que je me suis intéressé au monde des cryptomonnaies en commençant par Bitcoin en 2014. CryptOptimiste, je pense que cet univers en pleine expansion n’en est qu’à ses débuts, et j’aime partager mes connaissances sur ce sujet d’avenir par le biais de mes écrits.
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