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En évoquant les difficultés juridiques que poserait la distribution dans la zone euro d'une "monnaie hélicoptère", le président de la BCE Mario Draghi confirme son intérêt pour cette pratique non conventionnelle.
La Banque centrale européenne a décidé ce jeudi de poursuivre, au-delà du terme prévu de mars 2017, sa politique dite de “Quantitative Easing” qui consiste à introduire de la monnaie fraîche dans les circuits, en achetant des obligations détenues par les banques et autres investisseurs institutionnels (pour en savoir plus, lire “le Quantitative easing expliqué à un enfant de 5 ans. Bon, OK, 12 ans“).
La BCE injecte de cette façon 80 milliards d’euros par mois, mais elle lèvera un peu le pied à partir d’avril : les montants repasseront à 60 milliards. Beaucoup d’argent, pour des résultats jusque-là décevants : l’inflation est toujours au plus bas et l’activité européenne ne redémarre pas vigoureusement. Les banques expliquent qu’elles n’ont pas suffisamment de demandes sérieuses d’emprunts, et elles placent donc cette monnaie fournie par la banque centrale sur les marchés.
Une idée, pourtant, fait son chemin et pourrait résoudre le casse-tête de la BCE : ce qu’on appelle “la monnaie hélicoptère”. Au détour d’une phrase, le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi avait jugé en mars dernier qu’il s’agissait d’un “concept très intéressant, débattu entre experts”. La petite phrase avait fait couler pas mal d’encre. La monnaie hélicoptère, c’est l’idée de distribuer directement aux acteurs économiques (à commencer par les citoyens) de la monnaie créée par la Banque centrale, plutôt que de la flécher vers les sables mouvants des circuits bancaires.
Imagée, l’expression a été popularisée par l’économiste Milton Friedman en 1969, qui ne trouvait pas absurde qu’on balance des billets de banques depuis un hélicoptère. Au moins, on évitait la case “Etat” et ses distorsions. Dans une lettre écrite le mois dernier en réponse à un député espagnol, Jonas Fernandez, qui l’interrogeait sur le sujet, Draghi va bien plus loin qu’en mars : il s’interroge ouvertement sur la faisabilité juridique de la chose. Et ce faisant, il montre qu’il y réfléchit.
Prudent, il prend d’abord soin de préciser que la question “n’a jamais été discutée par le conseil des gouverneurs” de la BCE. Puis il signale qu’une telle opération ne serait juridiquement possible que si la BCE, qui n’a pas le droit de financer directement les Etats, ne se substituait pas à ces derniers. La phrase clé :
Selon lui, il faudrait donc préalablement déterminer ce qui relève des tâches des Etats et ce qui relève de celles de la BCE.
Certes, la phrase de la lettre de Draghi peut prêter à diverses interprétations, comme le sont souvent les propos des banquiers centraux. Mais pour les défenseurs de la monnaie hélicoptère, regroupés sous la bannière QE4people (Quantitative easing pour le peuple), Mario Drahi fait, dans cette lettre, un pas de plus dans leur direction. 
Ainsi, pour Stanislas Jourdan, qui anime la campagne QE4people, Draghi considére désormais que “la monnaie hélicoptère est possible tant qu’il s’agit d’un versement additionnel aux dépenses budgétaires actuelles”. Quel type de financements pourrait entrer dans ce cadre ? Réponse de Jourdan :
De très nombreux économistes sont d’accord pour juger que l’idée de la monnaie hélicoptère n’a rien d’absurde. Les résultats du QE sont médiocres, et on peut dès lors se demander pourquoi la BCE s’obstine à passer par les banques privées… Ne serait-il pas plus judicieux de distribuer cette monnaie directement aux citoyens ou aux entreprises ? La crise de la zone euro se prolongeant, l’inflation restant au plancher, rares sont les économistes qui trouvent farfelue cette idée “non conventionnelle”. Les centaines de milliards d’euros distribués par la BCE pourraient, s’ils étaient mieux orientés, changer la donne économique. Au passage, l’image de la zone euro et de la BCE dans l’opinion n’en serait qu’améliorée.
Draghi est clairement intéressé par l’idée : dans sa lettre, il n’en rejette pas le principe puisqu’il limite ses interrogations aux contraintes juridiques. Les traités interdisent à la BCE de financer les dépenses publiques des Etats, y compris “les obligations du secteur public à l’égard de tiers”, expression que l’on retrouve dans la lettre de Draghi au député espagnol.
La distribution de 1.000 euros (par exemple) à tous les citoyens d’Europe, entrerait-il dans le champ de cette interdiction ? Draghi ne donne pas la réponse à cette question, préférant cultiver l’ambiguïté. En cela, il fait honneur au célèbre axiome de Greenspan, cher aux banquiers centraux : “Si vous avez l’impression d’avoir compris ce que j’ai dit, c’est que je vous l’ai mal expliqué”.
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Pourquoi ne pas utiliser ces milliards pour financer la transition vers une société plus écologique? Ou de grands projets de recherche? Ou pour investir dans l'enseignement? Oh, pardon, j'avais oublié que notre religion néolibérale considère comme le pire péché les investissements publics et le secteur public. Les gardiens du temple allemands seraient vraiment furieux.
Oh Pascal, votre titre est alléchant, puis, décevant, genre argument de camelot sur les boulevards…
Aux innocents qui croient que les politicards (ou les escrocs comme Draghi) peuvent leur donner de l'argent "gratuitement", je dis : rien n'est gratuit, ce qu'ils vous donneront, ils le reprendront demain, et au centuple. Car quand la bulle financière qu'ils ont créée éclatera, les pauvres seront frappé en premier et les riches et leurs valets seront à l'abri.
Donner de l'argent là où il y en vraiment besoin QUELLE INNOVATION INCROYABLE……MDR !!!! Plus sérieusement : il sera évidemment beaucoup plus utile que donné aux banques pour qu'elles continuent à jouer au casino dans le vide.
pour filer de l'argent aux banques la bce n'a pas tergiversé

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