(BFM Bourse) – Le groupe français de jeux vidéo a annoncé le 10 mars dernier un accord avec une holding en vue de construire des hôtels Atari à Dubaï, en Espagne et à Gibraltar, accord étendu à de nouveaux pays ce lundi. Malgré des résultats semestriels décevants dévoilés en février, le cours du titre Atari a été multiplié par deux en 2021.
Dans un volume d’échanges une nouvelle fois exceptionnel -plus de 5% du tour de table changeant de mains en moyenne chaque séance depuis des semaines- le titre Atari flambe encore sur le marché parisien, s’adjugeant 20,2% à 77,4 centimes d’euros peu avant 13h, au plus haut depuis avril 2018. Ce bond porte à plus de 100% sa progression depuis le 1er janvier, portant la valorisation du groupe qui se présente comme “une société globale de divertissement interactif et de licences multi-plateformes” à 220 millions d’euros.
Cette envolée intervient en dépit du recul de 7,5% survenu le 16 février dernier dans le sillage d’une publication semestrielle jugée peu convaincante par le marché, Atari ayant fait part d’une perte nette de 1,5 million d’euros sur les six premiers mois de son exercice clos fin septembre 2020. Pire, alors que le contexte sanitaire et les restrictions de déplacements étaient clairement favorables au secteur des jeux vidéo, les revenus du groupe ont reculé de 27% à 7,8 millions d’euros sur la période. La croissance de l’activité jeux a de fait été “masquée par le recul des activités de licence et le décalage du lancement de l’Atari VCS (un produit hybride entre console de jeux et ordinateur, NDLR) au second semestre de l’exercice, ces deux activités ayant fait face aux difficultés logistiques (approvisionnements et transports) induites par la crise de la Covid-19″ soulignait alors le groupe.
“Ce retrait semble donc ponctuel mais pourrait impacter la totalité de l’exercice en cours avec un fort rebond visible plutôt en 2021-2022” avançait Charles-Henri Planade, analyste chez Midcap à la vue de cette publication. “Le déploiement commercial de l’Atari VCS se poursuit avec succès, notamment aux Etats-Unis et en Australie” soulignait-il par ailleurs, estimant que “sa traduction dans les chiffres sera visible sur le second semestre (2020-2021) mais clairement davantage sur l’exercice à venir”.
L’analyste relevait par ailleurs qu’Atari avait “très récemment été désignée comme l’une des 4 marques les plus puissantes du jeu vidéo (au côté notamment de Nintendo)”. “Ce simple actif justifie clairement la valorisation actuelle” expliquait-il alors.

Atari se lance dans l’hôtellerie

C’est justement sur cette puissance de marque que compte s’appuyer Atari pour développer ses nouveaux projets… dans l’hôtellerie. Le groupe tricolore a en effet annoncé le 10 mars un accord avec ICICB (une holding allemande) en vue de la construction d'”hôtels Atari” à Dubaï, à Gibraltar et en Espagne, où les clients seront “plongés” dans l’univers des jeux vidéo. Accord étendu ce lundi matin à “de nouveaux pays en Europe et en Afrique, ainsi qu’à l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Hong Kong ou encore Singapour”. “Selon les dispositions de l’accord, Atari a droit à 5% des revenus générés par les hôtels”.
Pour rappel, la société avait déjà annoncé début 2020 la construction d’hôtels Atari en collaboration avec GSD Group. Le premier bâtiment d’une longue série aurait dû être érigé cette année à Phoenix en Arizona, mais la pandémie en a décidé autrement et le projet a été repoussé. Et si aucune date d’ouverture n’est encore annoncée, d’autres bâtiments sont également prévus à Las Vegas, Denver, Chicago, Austin, Seattle, San Francisco et San Jose.
Outre les services habituellement proposés, ces “hôtels Atari” disposeront notamment d’aires de jeux Atari, d’une boulangerie, d’un cinéma et d’une salle de sport, avait précisé le groupe fondé en Californie en 1972 et sauvé de la faillite en 2013 par Ker Ventures, la holding du Français Frédéric Chesnais (ex-directeur financier d’Infogrames, devenu Atari en 2003) et par le fonds américain Alden.

Un groupe “crypto-friendly”

Autre élément pouvant expliquer la flambée du titre depuis le début de l’année: les initiatives lancées par son PDG Frédéric Chesnais dans les cryptomonnaies, secteur en pleine ébullition. Le lancement fin octobre dernier de l’Atari Token avait ainsi été très bien accueilli par le marché. Introduit à 25 centimes d’euro sur la plateforme Bitcoin.com, ce jeton est destiné à être utilisé “dans les domaines d’activité du groupe: casinos en crypto-monnaie, jeux vidéo ou jeux en blockchain” indiquait Atari lors de sa présentation. L’Atari Token peut ainsi être utilisé pour achat de NFTs (pour “Non-Fungible-Tokens”, des œuvres virtuelles, uniques et numériques qui transitent sur la blockchain) sur le site opensea.io. Après un creux à 5 centimes d’euro quelques jours après son lancement, ce jeton est revenu à meilleure fortune, s’échangeant autour de 26 centimes d’euro ce lundi peu avant 12h30.
Depuis le lancement de cet Atari Token, le groupe multiplie les initiatives dans ce domaine et a notamment annoncé le 8 mars dernier l’ouverture d’un “crypto-casino” dans le Las Vegas virtuel de Decentraland, plateforme de réalité virtuelle interactive et open-source basée sur ethereum. L’adoption massive du bitcoin et des autres cryptomonnaies incite de plus en plus de joueurs disposant de crypto-actifs à les utiliser directement dans un casino virtuel sans avoir à les convertir en dollars ou en euros au préalable, et Atari compte bien surfer sur cette tendance. “Atari s’apprête à déplacer l’expérience gaming sur la blockchain” affirmait alors son PDG Frédéric Chesnais, qui précisait que le casino Atari proposera divers jeux rappelant les productions les plus mémorables du groupe. De leur côté, les joueurs auront la possibilité de gagner des NFTs à l’effigie d’Atari, en plus du MANA (le jeton natif de Decentraland qui permet à ses utilisateurs d’acheter des LAND, à savoir des terrains virtuels), du “stablecoin” DAI ou encore de l’Atari Token. Le crypto-casino a été construit sur 20 parcelles (LAND), louées pour une durée de deux ans, et sa date de lancement officiel sera annoncée courant avril.
“Je crois fermement à la blockchain, je pense que cette technologie est bien partie pour durer” avait déclaré Frédéric Chesnais fin 2020, ajoutant que le groupe souhaitait rendre le marché des objets de collection numériques plus dynamiques et accessibles à travers divers jeux et applications. Gaming et NFTs, un combo gagnant? Réponse dans les mois à venir.
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