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FRANCFORT: Le leader mondial des poids lourds Daimler Truck a présenté dimanche son premier camion tout électrique d’une capacité utile de 40 tonnes, prenant de vitesse son concurrent américain Tesla qui peine à lancer le sien.
Un prototype du véhicule de la marque “Mercedes-Benz”, dénommé “eActros LongHaul” électrique, a été présenté lors d’une conférence de presse avant le salon de l’utilitaire allemand “IAA” qui ouvre ses portes à Hanovre lundi.
L’eActros, avec une autonomie d’environ 500 kilomètres à raison d’une seule charge de batterie, devrait être prêt pour la production en série en 2024, selon un communiqué.
Les batteries du camion peuvent être chargées de 20 à 80% en série sur une station de charge d’environ un mégawatt de puissance en moins de 30 minutes, est-il précisé.
Le géant américain du commerce en ligne Amazon et le groupe allemand de logistique Rhenus vont tester le véhicule en mode de fonctionnement réel à partir de 2023, selon un partenariat signé avec Mercedes-Benz Trucks, une des marques du groupe Daimler Trucks.
Le constructeur présente aussi à Hanovre une seconde version de l’eActros pour le transport de marchandises en milieu urbain et péri-urbain, doté d’une autonomie de 300 kilomètres et d’une capacité allant aussi jusqu’à 40 tonnes.
Ces camions électrifiés ont été développés pour répondre aux mêmes exigences de durabilité que le modèle Actros en version diesel.
Cela signifie que le camion électrique devrait rouler 1,2 million de kilomètres en dix ans d’exploitation, assure Mercedes-Benz.
D’ici à 2030, les véhicules utilitaires neutres en CO2 devraient représenter jusqu’à 60% des ventes à l’échelle de trente pays européens, selon Daimler Truck.
Le concurrent américain Tesla se faisait fort dès 2018 de lancer un modèle 40 tonnes disposant d’une autonomie de 800 kilomètres, en comptant le produire en série à partir de 2019.
Ces plans ont été retardés mais le patron de Tesla, Elon Musk, a promis que les livraisons de son camion électrique débuteront bien “cette année”, dans un tweet émis au mois d’août.
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PARIS: Le vol inaugural d’Alice de l’aviateur Eviation Aircraft est une première pour un avion de ligne alimenté exclusivement en énergie électrique. Un vol zéro-émission carbone séduisant, plusieurs compagnies aériennes grâce à ses 3 600 kg de batteries embarquées lui procurant une autonomie suffisante pour transporter des passagers sur de courtes distances.
L’aéronef présenté au public pour la première fois à Paris, lors du salon du Bourget en 2019, est parvenu à voler le 27 septembre 2022 durant 8 minutes à 3 500 pieds au-dessus du sol.
Alice a décollé à 7 h 10 de Grant County aux Etats-Unis et s’est envolé à une altitude estimée à un peu plus d’un kilomètre. Un vol pionnier faisant la démonstration de l’efficience, certes relatives, mais sans nul doute encourageante, des technologies mises en place par l’avionneur. Sans hydrocarbure, Eviation Aircraft réussit la prouesse de faire voler à une vitesse de pointe de 275 km/h un avion de ligne pesant plus de six tonnes au décollage. 
Le pilote d’essai Steve Crane a piloté l’avion, propulsé par deux moteurs électriques de 640, conçu pour accueillir du fret ou neuf passagers et deux membres d’équipage.
Le premier décollage de l’Alice a eu lieu à l’aéroport international du comté de Grant à Moses Lake, dans un paysage désertique près de Washington; une infrastructure privilégiée par les vols inauguraux des startups de l’aéronautique.
137 exemplaires et plusieurs commandes
Cape Air, une compagnie aérienne régionale desservant le nord-est des États-Unis et les Caraïbes, est le premier acheteur de l’Alice. En Europe, le géant allemand Deutsche Post DHL a annoncé, en août 2021, avoir commandé douze avions pour le transport de fret aérien, à livrer en 2024. 
Sur un total de 75 appareils commandés, 50 Eviation Alice seront fournis à Global Crossing Airlines, une compagnie américaine de charter fret et passagers.
Le constructeur entend cibler, dans un premier temps, les vols régionaux, mais également les vols dits d’affaires parcourant de courtes distances; une part conséquente de ces derniers concernent des déplacements de loisirs et parcourent moins de 500 km en Europe selon l’organisation non gouvernementale Transport  & Environnement.
Sur le segment de l’aéronautique 100% électrique, plusieurs projets sont en cours: Airflow, une startup dont le siège est basé à San Francisco compte parmi ses équipes dirigeantes d’anciens chefs de projets du taxi aérien d’Aibus Vahana, ainsi que Wright Electric une jeune pousse newyorkaise qui entend commercialiser au terme de la décennie un mastodonte des cieux, zéro émission carbone, rivalisant avec les avions de lignes actuels capables de transporter plus de 100 passagers.
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RIYAD: La Société nationale saoudienne de logement a signé neuf accords d’un montant total de 542 millions d’euros avec plusieurs partenaires stratégiques nationaux en marge de l’exposition de projets de villes distinguées à Riyadh, a rapporté l’agence de presse saoudienne.
Les accords avec les partenaires nationaux visent à fournir des services de gestion de projets, de supervision d’ingénierie, de mise en œuvre des travaux de conception, de construction d’unités de logement et d’évaluation.
En outre, les accords facilitent la gestion de l’environnement d’impression et la maîtrise de la consommation, ainsi que la qualité des infrastructures, l’amélioration de la durabilité opérationnelle et le développement de projets.
Au début du mois, la Société nationale saoudienne de logement a signé un accord pour financer et développer un portefeuille de projets d’une valeur de plus de 10,8 milliards d’euros, qui aboutira à la construction de plus de 150 000 unités de logement dans 11 villes d’Arabie saoudite.
Fondée en 2016, la Société nationale saoudienne de logement est le bras d’investissement des initiatives et des programmes du ministère des Affaires municipales et rurales et du Logement dans les secteurs immobilier, résidentiel et commercial.
Elle vise également à augmenter l’offre immobilière avec une gamme d’options de logement, conformément à l’objectif de la Vision 2030 de porter à 70% le taux de propriété résidentielle des familles saoudiennes.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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NEW YORK: La demande pour les chaussures et vêtements de sport de Nike, les baskets Jordan et les Converse, reste solide, mais les profits de la maison mère sont érodés par les grosses remises destinées à écouler ses stocks, gonflés par des aléas logistiques, et la hausse du dollar.
Dans un marché très nerveux, l’action du groupe a lâché plus de 10% après la publication de ses résultats trimestriels jeudi soir.
Le chiffre d’affaires de Nike est pourtant reparti à la hausse, augmentant de 4% de juin à août, période correspondant à son premier trimestre comptable, pour atteindre 12,7 milliards de dollars.
Il a augmenté dans toutes les régions, sauf dans la zone regroupant la Chine continentale/Hong Kong/Macao/Taïwan, soumis à des confinements stricts à cause de la Covid-19 pendant la période.
Si les effets de change n’étaient pas pris en compte, les ventes totales seraient en hausse de 10%.
Mais le bénéfice net du groupe a, de son côté, reculé de 22% à 1,5 milliard de dollars.
La marge brute du groupe pâtit notamment de dépenses de fret et logistiques élevées, a expliqué Nike.
L’entreprise a parallèlement dû proposer de grosses réductions sur les prix de certains produits qu’elle vend directement dans ses magasins ou en ligne.
Pas de ralentissement de la demande
Nike a en effet vu ses inventaires bondir au total de 44% par rapport à la même période en 2021, en raison surtout d’un important nombre de cargaisons actuellement en transit, a expliqué le directeur financier Matt Friend lors d’une conférence téléphonique.
L’an dernier à la même époque, plusieurs usines au Vietnam et en Indonésie avaient dû fermer à cause de pics de Covid, y suspendant la production et donc les exportations. De nombreux distributeurs ont aussi décidé cette année de passer plus tôt qu’habituellement les commandes pour les fêtes de fin d’année tandis que les temps de livraison sont plus imprévisibles.
Or le groupe veut s’assurer d’avoir dans les rayons les dernières nouveautés et procède pour se faire à de grosses démarques pour écouler les stocks en place. Une stratégie accentuée par la nécessité de s’aligner avec les promotions effectuées actuellement par d’autres grands groupes vendant des vêtements.
Autre source de pression: la forte montée du dollar ces derniers mois, qui abaisse la valeur des ventes effectuées dans d’autres monnaies.
Le groupe s’attend à ce que, sur l’ensemble de l’année, les effets de taux de change affectent son chiffre d’affaires à hauteur de 4 milliards de dollars.
Évoquant les mois à venir, “nous n’avons pas encore vu de ralentissement de la demande”, a répété le directeur général, John Donahoe, lors de la conférence téléphonique.
“Ceci dit, nous n’avons pas de boule de cristal sur les facteurs externes, qu’il s’agisse du marché des devises, de l’inflation ou de l’impact des prix de l’énergie sur les dépenses de consommateurs”, a-t-il ajouté.
Pour Neil Saunders, spécialiste du secteur de la distribution pour GlobalData, “bien qu’elle ne soit pas à l’abri des défis économiques, l’entreprise prouve qu’elle peut gérer avec succès les changements de la demande”. “Cependant, le prix de son agilité se fait au détriment du profit”, ajoute-t-il dans une note.
Le groupe va continuer à faire face dans les prochains mois aux éléments pesants sur ses marges. La question désormais est de savoir si les consommateurs vont maintenir leurs dépenses, en particulier en Amérique du Nord, estime M. Saunders.

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