Publié le 26/03/2022 à 13h00
Caroline Girard
Au collège Denfert-Rochereau à Auxerre, deux classes participent à la Classe presse 89. À l’issue de trois séances, les élèves ont tous, par groupe ou individuellement, réalisé un article autour de la thématique d’ “un monde qui avance”. Progrès technologiques, cryptomonnaie, discriminations… Au total, une dizaine de sujets ont été traités dans la classe de Valérie Cucheval, avec l’aide d’Angélique Segura. Voici une sélection. 
Quand passé et futur se rencontrent…
Chaque année, grâce aux nouvelles technologies, de nombreux sites archéologiques sont mis au jour. Ces technologies s’utilisent avant, pendant et même après la découverte du terrain à fouiller. Mais quelles sont-elles ? Entretien avec Marie-Clarté O’neill, professeur à l’école du Louvre et archéologue. 
“La première partie, la recherche, aussi appelée prospection, est pratiquée au sol ou dans l’air. La prospection au sol s’effectue avec des détecteurs de matières diverses comme le métal. Tout ce qui sert à la géolocalisation par survol est utilisé lors de la prospection aérienne. Il s’agit d’avions, de drones et de radars capables de sonder le sol sans creuser. Enfin, le LIDAR, (Light Detection and Ranging) est un système pouvant voir les bâtiments cachés dans la canopée des forêts sur plusieurs centaines de kilomètres carrés. Les temples mayas récemment découverts en Amazonie ont étés détectés avec ce type d’appareil”, explique-t-elle.  “Après avoir découvert et fouillé le site, l‘analyse s’impose. Cette dernière peut être physique. Dans ce cas on utilise le scan 3D pour la reconstitution, les infrarouges qui trahissent les dessins sous-jacents des fresques, les ultraviolets, le microscope et AGLAE, un dispositif qui étudie encore plus finement les matériaux, dont l’unique exemplaire se trouve au Louvre”, conclut-elle. Pour diffuser ces découvertes et pour les protéger, les grottes, cavernes et autres sites ont désormais leurs répliques. On peut, dans certains musées, voir se dresser autour de nous la Rome antique comme la voyait Caligula, grâce à des casques de réalité virtuelle. Sur les réseaux sociaux sont aussi rendues accessibles toutes les découvertes récentes et font partager ces connaissances à travers le monde. Toutes ces techniques révolutionnaires se sont donc énormément développées au sein des missions archéologiques. Malgré tout, des technologies comme celles-ci ne pourront jamais remplacer l’interprétation humaine.
Lucie, élève de 4e4 
L’automatisation, notre futur ?
Mercredi 2 mars, nous avons rencontré deux techniciens de l’entreprise Mouvex d’Auxerre, Maxime Legros et Jérôme Wrona. Nous les avons interrogés sur l’automatisation dans leur entreprise.
Nous sommes allés chez Mouvex, entreprise fabriquant des pompes à liquide. Pour visiter l’usine, nous avons dû porter des lunettes de protection, des bouchons d’oreilles et des chaussures de sécurité. Une personne a commencé par nous expliquer les règles de sécurité qu’il fallait respecter dans l’usine, à savoir ne pas toucher les machines et les copeaux de métal. Jérôme Wrona, 15 ans d’expérience dans ce métier dont 12 chez Mouvex, nous a fait visiter une partie de l’usine. Il nous a expliqué à quoi servaient les machines. Après avoir visité l’usine, nous avons posé quelques questions. Il n’a malheureusement pas pu répondre à toutes les questions comme par exemple qui a inventé l’automatisation.
Voilà ce que l’on retient des questions que nous lui avons posées. Les tours, avec une pièce qui tourne très vite et un outil fixe qui vient enlever de la matière et les fraiseuses, avec une pièce fixe et un outil qui tourne très vite. Dans cette entreprise, l’expérience est très importante, par exemple, au début on commence avec des pièces et des machines simples et au fur et à mesure que l’on acquiert de l’expérience, on peut passer sur des machines et des pièces plus complexes.
Aujourd’hui, les machines peuvent faire des pièces avec une précision à cinq microns près (micromètre,001mm). Dans une ville comme Auxerre, ils ont de plus en plus de mal à trouver des gens qualifiés pour travailler sur les machines. Donc soit l’entreprise recrute des personnes non-qualifiées qu’elle formera, soit elle achète des robots. C’est un gros investissement, chaque machine coûtant entre 500 et 900 000€, mais il est probable que ce soit l’option retenue faute de main-d’œuvre qualifiée, mais également pour améliorer la sécurité.
Étienne B. Thierno D. Gaëtan M., élèves de 4e4 
 
Les crypto-monnaies : la monnaie de demain ?
La crypto-monnaie se démocratise de plus en plus et nous avons eu l’occasion d’interviewer Mathieu (son identité a été préservée) : un influenceur parlant de crypto-monnaie.
Qu’est-ce que la crypto-monnaie ? La crypto-monnaie est une monnaie virtuelle et la spécialité de celle-ci est que tout se passe en ligne. C’est d’ailleurs pour ça que toutes les transactions du dark-net se font par crypto-monnaie, car rien n’est tracé. Personne à part vous ne sait ce que vous faites de votre crypto, alors qu’avec l’euro par exemple, quand vous effectuez un virement, la banque sait ce que vous faites avec votre argent.
Qu’est-ce le Bitcoin/Btc? Le Bitcoin ou Btc est la première vraie crypto monnaie et aussi la plus importante.
Qu’est-ce qu’un “Altcoin” ? Le terme “Altcoin” regroupe toutes les crypto monnaies qui ne sont pas le Bitcoin, comme par exemple l’Etherium.
Comment la crypto-monnaie compte-t-elle se démocratiser ? La crypto-monnaie compte se démocratiser davantage tout simplement en se rendant de plus en plus utile, par exemple : il y a environ cinq ou dix ans c’était impensable de pouvoir utiliser sa crypto pour acheter des choses du quotidien, alors qu’aujourd’hui c’est de plus en plus courant.
Le Bitcoin pourra-t-il remplacer les monnaies traditionnelles ? Définir une chose comme une monnaie c’est compliqué car c’est l’usage que nous faisons de celle-ci qui permet de comprendre ce qu’elle est. La fonction principale d’une monnaie c’est de pouvoir l’échanger contre des biens ou des services et c’est ce que le Bitcoin peut faire. En plus de pouvoir être utilisée, une monnaie doit pouvoir estimer la valeur des choses avec des unités, ce qui n’est pas compliqué pour le Btc. Sauf que sa valeur change presque tous les jours. De plus une monnaie doit également permettre de conserver sa valeur dans le temps. Donc non le Btc ne remplacera jamais l’euro. À cause de sa trop grande volatilité.
Nathan, Omar et Vincent,  élèves de 4e4 
 
Les discriminations : toujours parmi nous 
En France, les discriminations sont très présentes dans plusieurs domaines (au travail, dans la rue, sur les réseaux sociaux). Nous avons contacté plusieurs associations et interrogé une dizaine de personnes dans la ville d’Auxerre.
Sur dix personnes interrogées, sept d’entre elles avaient déjà subi du racisme ou des discriminations par rapport à une différence physique, sexuelle, ou encore pour ses choix. Voici quelques extraits de leurs réponses sur la question : “Avez-vous déjà été témoin ou victime de discriminations ?” “Oui, j’ai déjà subi des discriminations en tant qu’infirmière. Une fois, un patient n’a pas voulu que je m’occupe de lui et a demandé mon collègue car je suis une femme” “Des personnes de ma famille sont homosexuelles et se sont déjà fait insulter. Il faudrait qu’il y ait plus de manifestations contre les discriminations” Nous avons également contacté la section Auxerroise de la Ligue des droits de l’Homme et nous avons posé quelques questions : 1 : Comment comptez-vous faire avancer les choses? “Nous traitons les cas de discrimination. Nous sommes défenseurs des droits donc nous agissons en médiation, nous n’avons pas de recours en justice. Nous sommes une autorité administrative indépendante, et notre but est de rétablir les gens dans leurs droits, de décider s’il y a bien une discrimination. S’il y en a une, nous intervenons directement auprès des organismes, des entreprises ou des agences de location qui ont perpétré ces discriminations” 2 : Comment agir si on est témoin ou victime de discrimination? “Si vous êtes témoin d’une discrimination, il faut la signaler aux défenseurs des droits. Vous leur expliquez bien la situation et si vous avez des preuves, on saisira le défenseur des droits pour constituer un dossier.”
Jeanne, Louise et Marine
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Caroline Girard
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