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LONDRES : Si 2021 était l’année où les cryptos se sont généralisées, quelle est la prochaine étape pour les actifs numériques ?
Il y a autant de prédictions pour le prix du bitcoin et d’autres crypto-monnaies majeures qu’il y a de jours de l’année, donc nous ne nous y aventurerons pas, si les années précédentes doivent être prises en compte, attendez-vous à plus de volatilité.
Le prix du Bitcoin a plus que doublé de janvier à début novembre, atteignant un record de 67 554 $, (59 393 €) mais a connu une période torride depuis et se négociait le dernier jour de l’année à 48 276 $, mais toujours 66% de plus en 2021.
Découplage cryptographique
Le découplage cryptographique est une tendance qui a été prédite par de nombreux observateurs de l’industrie, c’est-à-dire l’idée que toutes les pièces ne fluctueront pas en fonction du Bitcoin mais se négocieront indépendamment en fonction de leur propre valeur.
« Différents secteurs de la crypto ont des moteurs de valeur différents », selon les thèses cryptographiques de Messari pour 2022. « Nous sommes passés de “tout est crypto-monnaie“ à “en fait, il y a des devises, de gros protocoles, des applications DeFi, des plates-formes informatiques distribuées, des NFT, du travail – pour gagner des marchés….“. Les investisseurs avisés examinent de plus en plus l’utilisation réelle et la microéconomie sous-jacente de divers réseaux et négocient autour de leurs moteurs de croissance uniques. »
L’exploitation minière de Bitcoin devient plus concentrée
 
Arcane Research a prédit davantage d’interdictions d’extraction de Bitcoins en 2022, en particulier dans les pays dotés de réseaux faibles ou d’une faible capacité de production d’énergie, ce qui signifie que davantage d’exploitation minière se fera dans les pays dotés de réseaux robustes et d’un approvisionnement énergétique abondant.
L’un des avantages est que la production de Bitcoins deviendra probablement moins un fardeau environnemental à mesure que les pays dotés de réseaux plus propres prendront le relais. Les inconvénients pourraient inclure un réseau minier moins bien distribué.
Stablecoins face à la réglementation
L’attention réglementaire sur les cryptos en général et les pièces stables en particulier s’est intensifiée en 2021 et 2022 sera probablement une année d’action sur ce front.
Les pièces stables, telles que Tether et USD Coin, conservent une valeur égale avec les devises fiduciaires, telles que le dollar, et sont adossées à des actifs à faible risque dans ces devises. C’est du moins ce que les investisseurs avaient supposé. En octobre, Tether a accepté de payer une amende de 41 millions de dollars à la Commodity Futures Trading Commission pour avoir prétendu à tort que ses jetons étaient entièrement garantis par des dollars américains.
Plus tard dans le mois, un client important de Tether, Alex Mashinsky, a déclaré au Financial Times que la société prête de nouvelles pièces stables en échange de crypto-monnaies, remettant en question la promesse fondatrice de Tether selon laquelle elle n’utilise que de vrais dollars pour émettre ses jetons.
En juin, Eric Rosengren, président de la Federal Reserve Bank de Boston, a évoqué Tether comme un défi possible à la stabilité financière. Plus tôt en 2021, la procureure générale de New York, Letitia James, a déclaré que Tether avait menti dans le passé sur ses réserves et avait qualifié son fondateur et ses collègues de « personnes sans licence et non réglementées… qui traitent dans les recoins les plus sombres du système financier. »
De plus en plus de pays adoptent les crypto-monnaies
 
Le Salvador est devenu le premier pays au monde en 2021 à reconnaître le Bitcoin comme monnaie légale. Les Salvadoriens ont déjà plus de portefeuilles Bitcoin que de comptes bancaires, selon le président du pays, ce qui leur permet d’envoyer et de recevoir des fonds à moindre coût.
Alors que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont mis en garde contre de telles mesures, citant un risque pour la stabilité financière, de nombreux autres pays envisageraient des mesures similaires, en particulier en Amérique du Sud, comme le Panama et le Paraguay. Ils pourraient ne pas adopter spécifiquement le Bitcoin, mais plutôt introduire un stablecoin ou une monnaie numérique de banque centrale, connue sous le nom de CBDC.
 
La Chine va lancer une monnaie numérique
 
La Chine prévoit de lancer sa CBDC, l’e-CNY, à temps pour les Jeux olympiques d’hiver de Pékin en février, et plus de 140 millions de résidents chinois ont déjà un portefeuille e-CNY, tandis que 97 milliards de dollars ont été échangés en monnaie numérique via divers programmes pilotes.
Les grandes banques centrales du monde entier seront vigilantes. Alors que la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen et la Réserve fédérale n’ont exprimé aucun besoin immédiat d’un dollar numérique, attendez-vous à un revirement soudain si l’e-CNY octroie à la Chine une plus grande influence sur les marchés mondiaux des capitaux.
 
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
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TUNIS: Durant le premier semestre de l’année 2022, une vingtaine d’entreprises ont sollicité le soutien de la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie (CTFCI) pour implanter une filiale en France, révèle son directeur général, Habib Gaïda, lors du séminaire sur l’internationalisation des petites et moyennes entreprises (PME) tunisiennes, organisé au début du mois de novembre 2022 par la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect). L’une de ces entreprises tunisiennes envisage de racheter une entreprise française opérant dans son secteur, la fabrication du cahier scolaire.
Ce boom ne se limite pas aux secteurs économiques traditionnels comme l’industrie. Segment le plus dynamique du tissu entrepreneurial, les jeunes pousses des technologies de l’information et de la communication sont de plus en plus nombreuses à traverser la Méditerranée pour créer une filiale en France. D’après un rapport de Smart Capital, sur les treize start-up qui se sont internationalisées en 2022, six ont opté pour le pays de Marianne. 
Le flux des investissements tunisiens vers la France ne date pas d’hier. Les premiers à avoir osé sauter le pas l’ont fait dans les années 1980. L’un d’entre eux est le groupe Lotfi Abdennadher (sanitaire et céramique) qui a ouvert un point de vente dans la proche banlieue de Paris. De nombreux autres groupes lui ont depuis emboîté le pas, dont d’importantes infrastructures.
Nous pouvons citer Altea Packaging, leader de l’emballage flexible dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena), qui, en juillet 2007, a racheté une entreprise française, Roland Emballage. Quelques mois plus tard, OneTech (fabricant de circuits imprimés) entrait en 2008 au capital de SLFG (conception et la réalisation de solutions innovantes robotisées ou automatisées) basé à Clermont-Ferrand. 
Les autres secteurs ne sont pas en reste. La Banque internationale arabe de Tunisie (Biat), la première banque du pays, a planté son drapeau à Paris en 2015. Un an plus tard, AfricInvest, l’un des plus importants fonds d’investissement africains – présent, en plus du pays d’origine, la Tunisie, au Maroc, en Égypte, en Côte d’Ivoire, au Nigeria et à l’île Maurice – l’y a rejoint pour cibler les PME françaises voulant investir en Afrique. Le groupe Studi (ingénierie), l’un des acteurs majeurs dans son secteur en Afrique, s’est également implanté en France dès 2005. 
Désormais, c’est parmi les start-up tunisiennes que l’on retrouve cet appétit pour la France. À ce jour, vingt-sept d’entre elles s’y sont installées, dont des étoiles montantes telles que Vneuron, InstaDeep, Enova Robotics, et Cynapsys.
Cette tendance devrait s’accélérer à l’avenir. D’abord, parce que les autorités semblent décidées à faciliter la tâche des entreprises qui veulent investir à l’étranger, notamment en matière de financement. Au mois de mai dernier, le gouverneur de la Banque centrale, Marouane Abassi, a promis un nouveau Code des changes opérationnel à partir du mois de juillet. Il n’a pas encore été promulgué. Mais il devrait l’être bientôt.
Ensuite, les entreprises ayant des projets de développement à l’international ont reçu, à l’occasion du séminaire sur l’internationalisation des PME, un soutien inattendu de la CTFCI. Jusqu’ici dédiée principalement au développement de l’investissement français en Tunisie, cette structure met désormais son réseau à travers le monde (vingt-sept Chambres de commerce françaises ainsi que la fédération des sociétés privées dédiées au développement international des entreprises [OSCI]) à la disposition des entreprises tunisiennes pour les accompagner dans leur expansion à l’étranger
https://arab.news/m6jds
PARIS : Le ministre de l’Economie et des finances Bruno Le Maire veut créer «un produit d’épargne vert» pour diriger l’épargne des Français vers des projets soutenant la neutralité carbone, a-t-il déclaré jeudi lors de la présentation d’un rapport du think tank The Shift Project.
Partant du constat que l’épargne est en France largement placée dans des produits «très liquides», comme le livret A, et donc éloignée de projets de long terme utiles pour la transition environnementale, Bruno Le Maire souhaite se pencher l’année prochaine sur la conception d’un nouvel outil.
Ce «produit d’épargne vert sera sans doute un peu moins liquide» que les placements d’épargne classiques, «avec sans doute une part de risque un peu plus élevée mais il comportera la garantie que chaque euro investi ira dans un projet vert», a expliqué le ministre.
Vigilant sur le risque de greenwashing, Bruno Le Maire promet des contrôles pour s’assurer que «les placements verts sont bien dirigés vers des projets en ligne avec l’objectif de neutralité carbone».
«Beaucoup de produits financiers sont présentés comme verts mais ne le sont que très partiellement, voire absolument pas», a-t-il jugé, critiquant notamment le Livret développement durable et solidaire, «qui n’a de durable et solidaire que le nom».
Pour The Shift Project, la finance a un rôle majeur à jouer dans la lutte contre le changement climatique mais les enjeux climatiques sont trop peu présents dans la formation des professionnels de l’économie et de la finance. C’est la conclusion du rapport publié jeudi et qui plaide pour une refonte des programmes.
«L’argent n’est pas un problème, on le trouvera toujours, ce qui est important c’est la manière dont les flux financiers sont orientés», a estimé le ministre de l’Economie.
https://arab.news/vwtk8
PARIS: Le groupe pétrolier algérien Sonatrach et le groupe chinois Sinopec Overseas Oil and Gas Limited (SOOGL) affichent la solidité de leurs relations de coopération dans le domaine de l’énergie. Ils ont signé un protocole d’accord notifiant la volonté des deux parties à consolider leurs relations à travers l’exploitation de nouvelles opportunités de coopération et de partenariat.
Lors de leur rencontre au siège du ministère, Wu Xiuli, directeur général de Sinopec et Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Énergie et des Mines, ont évoqué les perspectives d’investissement, de transferts de savoir-faire et d’échanges d’expertises dans des projets communs dans le domaine des hydrocarbures et de la pétrochimie.
Le directeur général de Sinopec s’est déclaré satisfait du partenariat entre Sinopec et Sonatrach et il a fait part de son intérêt à poursuivre et à renforcer les investissements en Algérie et à l’étranger, en visant le continent africain via son partenariat avec Sonatrach.
De son côté, le groupe algérien a indiqué que les deux parties ont passé en revue l’état des relations de coopération et de partenariat liant Sonatrach à Sinopec, les qualifiant d’«historiques». Selon les informations recueillies, les perspectives de partenariat sont nombreuses avec notamment le développement des opportunités d’affaires et d’investissements dans le secteur pétrolier et gazier et une coopération accrue dans le secteur de la pétrochimie.
Partenariat algéro-chinois
Présente en Algérie depuis 2003, la société chinoise et son partenaire algérien exploitent le périmètre contractuel de Zarzaïtine – situé dans le bassin d’Illizi, au sud-est de l’Algérie – afin d’augmenter le taux de récupération des réserves du pétrole brut. En 2021, les deux partenaires ont renforcé leur partenariat via la signature d’un contrat et d’un protocole d’accord leur permettant d’étudier de nouvelles opportunités d’investissement conjointes dans des projets d’exploration et de production d’hydrocarbures.
Cet accord, dont le montant d’investissement est évalué à 490 millions de dollars (1 dollar = 0,95 euro), étalé sur une durée de vingt-cinq ans, a été concrétisé par la signature d’un partenariat entre Mohamed Slimani, vice-président activité exploration et production de Sonatrach, et Wu Xiuli, directeur général de Sinopec.
Les deux partenaires se sont engagés à exécuter un programme de travaux de développement et d’exploitation dont l’objectif est la récupération et la valorisation des hydrocarbures dans le champ de Zarzaïtine. Ce dernier vise aussi à la mise en œuvre des travaux de rénovation de l’unité de gas lift (extraction par injection de gaz), le forage de douze nouveaux puits de développement et des travaux sur six puits existants, le raccordement des puits de développement ainsi que la maintenance des installations existantes.
Normes environnementales
En 2022, le groupe Sonatrach a annoncé que des investissements de 40 milliards de dollars seront consentis dans l’exploration, la production et le raffinage de pétrole ainsi que la prospection et l’extraction de gaz sans carbone entre 2022 et 2026. «Sonatrach se doit de lancer de nouveaux investissements pour produire du gaz répondant à des normes environnementales précises en vue de préserver ses parts de marché et sa réputation», a indiqué Toufik Hakkar, le PDG du groupe, lors de son allocution devant les députés le 8 décembre 2022. Il a également précisé que Sonatrach développait des projets de réduction des émissions de carbone dans les circuits de production ainsi que dans la réparation des dommages liés aux émissions de CO2.
Le partenariat sino-algérien a été renforcé par le lancement d’un important projet de production de phosphates intégrés (PPI) via la société Algerian Chinese Fertilizers Company (ACFC). «Ce projet permettra à l’Algérie d’être l’un des principaux exportateurs mondiaux en engrais et fertilisants. L’Algérie produira ainsi plus de 6 millions de tonnes de produits phosphatés par an», souligne le PDG de Sonatrach, précisant que ce partenariat nécessite un investissement de près de 7 milliards de dollars.
L’ACFC, créée en 2021, constitue le premier projet intégré dans le domaine de l’exploitation minière et la production d’engrais dans le pays. Un partenariat qui permettra de créer près de douze mille emplois directs dans sa phase de construction, puis six mille emplois directs et vingt-quatre mille emplois indirects dans sa phase d’exploitation.
 

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