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Le Maroc va entamer le processus de libération du dirham dès juin prochain, a annoncé, mardi 18 avril le gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, en marge de la 8ème session du Conseil des ministres arabes des Finances qui se tient à Rabat, rapporte Reuters.
Lire aussi : Maroc : adoption d’un nouveau régime de change
S’inscrivant dans le cadre du programme de réformes économiques du Royaume négocié avec ses créanciers internationaux dont le Fonds monétaire international (FMI), la flexibilité du dirham vise à permettre au royaume chérifien de mieux amortir les chocs économiques, en particulier les chocs externes. Le processus qui devrait s’étaler sur 15 ans, se déroulera petit à petit, précise le gouverneur de BAM, « en fonction de la réaction des marchés ».
Lire aussi : Au Maroc, flottement autour de la flottabilité du dirham
Pour rappel, le Maroc a adopté le régime de fixité dans les années 1970, suite à la crise du système de Bretton Woods. Ce dernier était alors rattaché à un panier de devises représentatif de l’ensemble des monnaies fortes. Dès la mise en circulation de l’euro, ledit panier a été simplifié et est devenu représentatif des seuls euro et dollar à raison respectivement de 80% et 20%. Une pondération qui a été récemment revue à 60% pour l’euro et 40% pour le dollar. Et c’est sur cette base que la flexibilité du dirham sera introduite.
Le sujet fait débat au Maroc depuis près d’un an, alors que la Banque centrale évoquait à nouveau la possibilité de passer le régime de change flexible. Et sur la question, gouvernements, économistes, acteurs économiques ont des avis partagés. Au regard de ce qu’a vécu l’Egypte, à titre d’exemple, avec une dévaluation de 60% de sa monnaie en novembre dernier suite à son passage au régime de change flottant, plusieurs pointent du doigt une « recette du FMI aux conséquences négatives ». En mars dernier encore, le sujet faisait débat à Casablanca lors d’une rencontre organisée par l’Amicale des diplômés ESCP Europe au Maroc auxquels prenaient part économistes et responsables de la Banque centrale notamment.
Début avril, une conclusion de BMI Research, filiale de l’agence de notation Fitch, est comme venue mettre un terme au débat.
« Le Maroc est en bonne position pour introduire graduellement une plus grande flexibilité du taux de change, car il bénéficie de fondements financiers solides et d’un niveau de réserves confortable. »
En gros, le cabinet de recherche estime le cas du Maroc différent de celui de la Turquie et de l’Egypte, et que le royaume n’a donc rien à craindre.
Une thèse soutenue en février dernier par le directeur des opérations monétaires et de change, Mounir Razki dans un entretien avec le HuffPostMaroc :
« Ces deux pays se sont vu imposer ce régime du fait de la fragilité de leur situation économique. Or, pour le Maroc il s’agit d’une démarche voulue, basée sur l’importance des prérequis : une dette soutenue, une faible intrusion des investissements spéculatifs, une inflation largement maîtrisée, une réglementation de change rigide, et un budget global de moins en moins déficitaire ».
Plus quelques semaines avant l’expérimentation. Wait and see !
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