La première Fashion Week new-yorkaise de l’ère Trump s’est ouverte sous le signe très politique de bandanas blancs, adoptés par Calvin Klein, Thakoon ou Shoji
Comme Tommy Hilfiger à Los Angeles mercredi, les trois marques de prêt-à-porter ont clairement revendiqué leur adhésion à ce bandana, dont l’idée est partie du site spécialisé «Business of Fashion», accompagné du hashtag #TiedTogether («Liés Ensemble»). Les soeurs Hadid ont été les premières à défiler avec cette pièce de tissu.
Thank you @thomasjhilfiger @tommyhilfiger and all the beautiful ladies that made their way to LA to be a part of this show. Love and appreciate you all so much! #TOMMYxGIGI @tommyxgigi
A post shared by Gigi Hadid (@gigihadid) on
The models at @tommyhilfiger wore white bandanas to show support for solidarity, human unity and inclusiveness. Hands up for fashion statements 🙌🙋 #TiedTogether
A post shared by The Kit (@thekitca) on
Les éditeurs du site basé à Londres affirment par cette action vouloir «prendre position clairement en faveur de la solidarité, de l’unité humaine et de l’inclusion, face à l’incertitude croissante et au discours dangereux qui alimente les divisions». Même si aucun des messages ne mentionne directement Donald Trump ou son décret controversé contre les réfugiés et les ressortissants de sept pays musulmans – suspendu depuis le 4 février par un juge fédéral – le message contre cette mesure est implicite.
Les invités du très attendu défilé de Calvin Klein vendredi – qui portera pour la première fois la signature du créateur belge Raf Simons – ont reçu un bandana blanc imprimé noir, accompagné d’un carton les appelant à le porter en signe «d’unité, d’inclusion, d’espoir et de tolérance».
Jeudi soir, le créateur Thakoon Panichgul, d’origine thaïlandaise, et le designer d’origine japonaise Tadashi Shoji, étaient fiers de s’afficher avec cette pièce. Ces deux représentants d’une mode éminemment mondialisés avaient en tête le récent décret sur l’immigration de Donald Trump – suspendu depuis – qui a fait l’effet d’une douche glaciale.
Thakoon Panichgul and his team show they are #tiedtogether ahead of his presentation tonight during #NYFW. You can join the movement, too, by making a simple and singular visual statement and wearing a white bandana. Show us your images using #tiedtogether. #tiedtogetherbybof
A post shared by The Business of Fashion (@bof) on
«C’est un sujet très sensible», a expliqué Thakoon. «Pour moi, (le bandana) est vraiment le côté positif qu’on ressent lorsque tout le monde se rassemble et se sent plus fort en pensant à la diversité, à la relation qu’on a les uns avec les autres, surtout à New York», at-t-il souligné avant de revenir sur son parcours.
«Je suis né et j’ai été élevé en Thaïlande, je suis venu ici avec l’idée que l’Amérique est vraiment l’endroit où on peut être libre non seulement de vivre, mais de penser, et cela a stimulé ma créativité». Pour Shoji aussi, l’important était de montrer que nous ne sommes «pas divisés», mais «ensemble». «Je suis un immigré et 50% de mes employés le sont aussi», a-t-il indiqué.
A noter le choix radical de Marcus Wainwright, créateur et patron de la marque Rag and Bone, qui a tout simplement boycotté la Semaine de la mode, lui préférant une exposition de photos aux allures de rétrospective sur ses 15 ans de carrière. «Franchement, je me suis réveillé après l’élection (de Donald Trump, ndlr), et je me suis dit, “on ne peut pas faire de défilé”. Je ne savais pas pourquoi, mais ca paraissait juste une mauvaise idée», a expliqué le designer d’origine britannique dans une brochure accompagnant l’exposition. La semaine de la mode hommes, il y a quelques jours à New York, avait déjà été marquée par les initiatives de plusieurs créateurs, notamment Robert James, qui a fait défiler ses mannequins avec des pancartes hostiles à l’administration Trump.
Guide Shopping Le Parisien
Jeux Gratuits
Mots fléchés
Mots coupés
Mots croisés
Mots mêlés
Kakuro
Sudoku
Codes promo
Services
Profitez des avantages de l’offre numérique
© Le Parisien