The Peace and Democracy Party (BDP) has won 3 metropolitan cities (Amed, Van and Mardin), 8 provinces and 66 districts in Kurdistan. Bitlis, Mardin and Ağrı are the new municipalities taken by the BDP.
In Amed, BDP took 54 percent of the votes and took 15 districts of the main Kurdish city.
In Van, BDP received 52 percent votes and won the municipalities of 12 districts.
This is the first time the BDP has taken the local administration in Bitlis, receiving 44 percent of the votes and also winning the municipalities of Hizan, Mutki, Güroymak and Ahlat.
Former chair of the DTK (Democratic Society Congress), Ahmet Türk who run as an independent candidate due to his political ban, won the elections getting 52 percent of the votes. BDP Also took the municipalities of Dargeçit, Derik, Kızıltepe, Mazıdağı and Nusaybin districts.
In Erzurum, BDP won the local administration of Karayazı, Tekman, Hınıs, Karaçoban districts for the first time, and also remained in the lead in Karakoçan district of Elazığ.
BDP has broken a record in Şırnak where it received some 60 percent of the votes and won all districts except for Güçlükonak district.
BDP also took the municipality of Hakkari and all its districts.
The municipality of Ağrı, and its Diyadin, Doğubeyazıt and Tutak districts were also won by the BDP.
BDP took the municipality of Iğdır, and its Tuzluca district, of Batman and its Beşiri and Gercüş districts, of Siirt and its Baykan and Eruh districts.
The municipality of Dersim was also won by the BDP.
BDP also won in Suruç, Viranşehir, Bozova and Halfeti districts of Urfa, as well as Malazgirt, Varto and Bulanık districts of Muş and Digor in Kars.
The Akdeniz district of Mersin has been the only municipality taken by the BDP in the west of Turkey. (ANF, March 31, 2014)
Chronologie: dix mois de crises politiques
La Turquie, où se déroulent dimanche des élections municipales, traverse une période politique agitée depuis dix mois:
– 2013 –
– 31 mai: l’évacuation musclée par la police d’une poignée d’écologistes opposés au projet de destruction d’un jardin public qui jouxte la place Taksim d’Istanbul, le parc Gezi, suscite une mobilisation qui gagne tout le pays.
Pendant trois semaines, deux millions et demi de personnes au total vont manifester dans 80 villes pour exiger la démission du Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan. Au pouvoir depuis mars 2003, il est accusé de dérive autoritaire et de vouloir islamiser la société turque.
Les affrontements qui accompagnent la contestation font 8 morts, plus de 8.000 blessés et quelque 5.000 arrestations. La violente répression fait s’indigner le monde entier, notamment l’Union européenne (UE) à laquelle la Turquie est candidate. Les derniers manifestants sont brutalement évacués de Gezi le 15 juin, M. Erdogan rassemble le lendemain plus de 100.000 partisans à Istanbul.
– 13 novembre: le Premier ministre déclare la guerre à ses alliés de la confrérie d’un prédicateur musulman qui vit aux Etats-Unis, Fethullah Gülen, en annonçant la suppression des écoles préparatoires privées, poumon financier et principal instrument d’influence de la confrérie.
– 17 décembre: coup de filet anti-corruption dans l’entourage de M. Erdogan. Plus de 80 personnes sont arrêtées dont trois fils de ministres et le PDG d’une banque publique, chez qui 4,5 millions de dollars sont trouvés dans des boîtes à chaussures.
Le chef du gouvernement dénonce une “tentative de coup d’Etat judiciaire” et accuse le mouvement de Fethullah Gülen d’être à l’origine de ces enquêtes pour lui nuire.
– 25 décembre: M. Erdogan change la moitié de son gouvernement après la démission des ministres visés par le scandale. Des milliers de manifestants réclament sa démission. La livre turque chute.
– 2014 –
– 2 janvier: l’armée réclame la révision des condamnations en 2012 et 2013 de centaines d’officiers lors de procès instruits par des magistrats proches des réseaux Gülen. M. Erdogan va lui apporter un soutien inédit.
– 5 février: le Parlement dominé par le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir vote une loi qui renforce le contrôle d’internet des magistrats (15 février) puis, dix-jours plus tard, une réforme judiciaire qui signe la reprise en main des magistrats.
– 24 février: les réseaux sociaux s’enflamment autour de la diffusion d’enregistrements de conversations téléphoniques compromettantes pour M. Erdogan, qui les dénonce comme des “montages” avant de reconnaître l’authenticité de certains. Des milliers de manifestants réclament son départ.
– 11 mars: la mort d’un jeune manifestant dans le coma depuis la fronde de juin 2013 soulève une vive émotion dans le pays. Des manifestations anti-Erdogan massives agitent le pays le lendemain.
– 20 mars: le gouvernement ordonne le blocage de l’accès à Twitter pour stopper la publication quotidienne des écoutes qui mettent en cause M. Erdogan. Cette mesure vaut à la Turquie une volée de critiques, notamment à l’étranger. Même le président Abdullah Gül, pourtant cofondateur de l’AKP en 2001 avec M. Erdogan, la dénonce.
Le 26, un tribunal administratif ordonne la levée de ce blocage. L’autorité turque des télécommunications dispose de trente jours pour s’y conformer. (AFP, 28 mars 2014)
Ce mercredi matin, 5 février 2014, Deniz Demirkapi a eu une entrevue au ministère de la Justice à Rome.
Interpol venant de bloquer le signalement de Bahar Kimyongür, la jeune femme espérait qu’on lui annonce enfin une bonne nouvelle en l’Italie, où son époux est retenu depuis 105 jours sous la menace d’une extradition vers la Turquie.
Mais lors de cet entretien, la directrice du deuxième département pour les affaires de justice s’est contentée de lui apprendre que le dossier de son mari était à nouveau entre les mains de la Justice.
Depuis le 31 janvier 2014, le cas Kimyongür était « sous évaluation » au ministère mais le 17 février, l’exécutif a renvoyé le dossier à l’expéditeur, la Cour d’appel de Brescia.
Les institutions italiennes se refilent donc toujours la « patate chaude » : le dossier Kimyongür est à nouveau à la case départ. Il faut désormais attendre que les juges de Brescia fixent une audience pour statuer sur le sort du citoyen belge.
Combien de temps faudra-t-il patienter cette fois-ci : un jour, une semaine, un mois, un an ? Personne ne le sait.
Une chose est sûre cependant : chaque jour qui passe, chaque nouvelle péripétie de ce dossier, mettent en lumière les limites de la démocratie « made in Europe ».
L’Europe donne des leçons de démocratie au monde entier. Que l’Italie, la Belgique, l’Espagne balayent d’abord devant leur propre porte. Car au cœur même de l’Union, un citoyen belge qui ne fait qu’user de sa liberté d’expression se trouve dans une situation kafkaïenne, séquestré depuis 15 semaines en Italie. Et cette situation risque de perdurer.
Il est peu de dire que nous sommes déçus, désenchantés, en colère. Il faut mettre fin à cette mascarade au plus vite !
Chose promise, chose due : nous allons réfléchir aux manières de persuader la Cour de clôturer rapidement ce dossier vide ; à la façon de faire percevoir notre indignation aux juges de Brescia (ceux-là même qui ont laissé 13 jours durant Kimyongür en prison à Bergame, qui l’ont assigné à résidence à Marina Di Massa et qui doivent désormais juger la demande turque d’extradition).
Place à votre créativité, place à l’action !
Restons en contact, déterminons les actions à entreprendre pour mettre la pression sur l’Italie et la Belgique ; afin que Bahar soit libéré dans les plus brefs délais.
Daniel Flinker (CLEA)
informations du mois passé Informations of the past month
Toutes les informations depuis 1976 All informations since 1976