Langue sauce piquante
Le blog des correcteurs du Monde.fr
syracuse-ar-decadrachme-4251-gcirca-405-400-av-attribue-a-kimon-refcng16909.1272465194.jpgLa Grèce va-t-elle quitter l’eurozone et revenir à la drachme ? est-elle entrée dans l’œil du cyclone* ? va-t-elle sombrer dans le chaos ? etc. Nous n’en savons rien : il faudrait plutôt demander à la Pythie*. Nous lisons à propos de la Grèce, dans un papier du Nouvel Observateur du 22 avril consacré à ce pays, que la drachme est la plus ancienne monnaie d’Europe, certes, et qu’elle daterait de l’Athènes d’Aristote (IVe siècle avant notre ère), ce qui est fort approximatif : il faut remonter jusqu’au VIe siècle, et la première cité grecque réputée avoir battu monnaie est Egine (on parle de drachme éginétique).
Egine, petite île en face d’Athènes qui la concurrença avant d’être écrasée par elle (et qui était « une taie dans l’œil d’Athènes », dixit Périclès).
La puissance athénienne a reposé en partie sur l’exploitation intensive et profitable des mines de plomb argentifère du Laurion, dans le sud de la péninsule de l’Attique. Ces mines, qui employaient des dizaines de milliers d’esclaves, constituent probablement la plus grande entreprise industrielle de l’Antiquité. Il en reste de vastes vestiges, la plupart laissés à l’abandon, qui s’étirent sur quinze kilomètres, dont de nombreux puits et galeries et des bassins de nettoyage du minerai. Les guides touristiques n’en parlent guère : et pourtant ces vestiges sont proches de ceux du cap Sounion, très fréquentés.
Prévoir une lampe frontale, une bonne journée de visite et le franchissement de quelques grillages rouillés, sans oublier de se munir d’une pelote de ficelle genre fil d’Ariane. Un bon programme pour les « naufragés du volcan » qui se trouveraient encore en Grèce (nous pensons bien sûr à l’équipe technique du « Fou du roi »… cf. note précédente).
Le visiteur aura une pensée pour la masse humaine qui a fini ses jours dans ces lieux, à travailler de force à l’accroissement de la puissance de ses maîtres. Lors de la guerre du Péloponnèse, l’armée spartiate a investi le Laurion et laissé 20 000 esclaves s’en échapper, coupant Athènes de son approvisionnement en métal précieux.
Sparte en libératrice d’esclaves, ça laisse rêveur !

* Le cyclone n’a qu’un œil, tout comme le cyclope.
* Pour le moment les fonctionnaires, et plus généralement les salariés, sont offerts en victimes expiatoires de la crise en Grèce : eux sont destinés à casquer. On parle peu de la fraude fiscale extravagante (0,5 % des contribuables seulement annonçaient en 2007 un revenu annuel supérieur à 30 000   euros !) ni du budget militaire non moins extravagant et qui serait le plus important en Europe proportionnellement à la taille du pays.
image : décadrachme de Syracuse : monnaie considérée par les numismates comme une des plus belles, voire la plus belle de toute l’histoire.
Concernant la Grèce, on pourra dire : « Drôle de drachme ! »
… effectivement…
correcteurs : « est-elle entrée dans l’œil du cyclone ? »
Que faut-il entendre ?
« Dans le vocabulaire météorologique, l’œil du cyclone est une zone de calme située à l’intérieur de la partie centrale du cyclone qui, elle, est le lieu de vastes systèmes tourbillonnaires.
Dans la langue courante, l’expression être dans l’œil du cyclone est employée dans deux sens opposés qui découlent de cette définition. Pour les uns, soucieux de rester fidèles au sens propre, l’œil du cyclone étant une zone calme, l’expression être dans l’œil du cyclone signifie rester calme au milieu d’une tempête.
Pour les autres, beaucoup plus nombreux, l’œil du cyclone étant le centre du tourbillon, être dans l’œil du cyclone veut dire être dans la tourmente, au cœur de la tempête. Le Nouveau Petit Robert est le seul dictionnaire à attester cette expression au figuré avec le sens d’être au milieu des difficultés.
Bizarrerie du vocabulaire qui rappelle qu’un mot ou une expression développe ses significations par métaphore et que l’acception la plus singulière finit parfois par l’emporter sur les autres dans l’usage commun. »
(La Lettre du C.S.A., mai 2005)
Ph H : comment mettriez-vous « œil du cyclone » au pluriel ?
Réponse à Ph H: Un cyclone ne pouvant avoir qu’un oeil, le pluriel serait donc: les yeux DES cyclones. Bonne journée !
comment mettriez-vous “œil du cyclone” au pluriel ?
Comme « œils de bœuf » : Œils de cyclone.
> correcteurs, pour répondre à votre dernière question
J’ai lu récemment un roman de SF où il était question de catastrophe écolo-climatique caractérisée par l’apparition de cyclones convergents donnant naissance à un énorme cyclone pourvu de plusieurs centres. Le traducteur a choisi de parler des yeux du cyclone, ce qui me semble logique, « œil » étant pris comme synonyme de « centre ».
De la même manière, comparant deux cyclones, on pourrait étudier les yeux des cyclones.
> D’autre part, il est intéressant de noter que la région du Laurion ( ou Lavrion) doit son nom au grec laura , «galerie, couloir », qui montre l’importance de l’activité minière. De même, certains ont pu rapprocher le nom d’Egine ( Aegina chez Homère et Hésiode) du mot aegeus , « travailleur du bronze, bronzier » retrouvé sur une tablette mycénienne datant de 1200 av.J.-C.
A mon avis, si les grecs pensent s’en sortir en revenant à la drachme, ils se mettent le doigt dans l’oeil.
Très belle monnaie en effet ; les dauphins en mouvement, vus de dessus, sont d’une indication très fine et vivante. Je suis allé chercher et je vois que les mêmes dauphins, trois ou quatre, sont présents sur d’autres monnaies de Syracuse, tétradrachmes et didrachmes avec la même réussite. Comment appelle-t-on un motif qui sur une monnaie identifie ainsi ou symbolise la cité, ou le monarque, qui l’a fait frappée? Cela doit avoir un nom précis ; emblème, marque ?
Comme celui du cyclope, l’oeil du cyclone se plait dans sa solitude… Elle lui suffit.
En matière d’yeux démultipliés, seul ici le Phasme me semble avoir un avis autorisé.
….
Ceci dit, Ph.H me semble avoir raison de signaler combien l’expression a valeur d’oxymore involontaire: deux acceptions de sens contradictoires… L’une et l’autre parfaitement admises…
C’est un histoire sans faim ce cyclone qui a l’œil plus gros que le vent (ce qui me fait me souvenir que la Pythie vient en mangeant…)
P!
Bizarrerie du vocabulaire, suite :
Une autre expression, très galvaudée, est également employée à contresens dans le langage courant. En effet, on évoque des coupes sombres dans les crédits, les effectifs, etc. pour désigner des suppressions d’envergure. Alors que, si on respectait le sens initial, il faudrait parler de coupes claires.
(Quoi qu’il en soit, pour les Grecs, il est clair que l’avenir est sombre
@lamiduse
>> Comment appelle-t-on un motif qui sur une monnaie identifie ainsi ou symbolise la cité, ou le monarque, qui l’a fait frappée? Cela doit avoir un nom précis ; emblème, marque ?
Les armes, tout simplement, non ?
P!
Lucullus, le Style du Monde recommande l’emploi de coupes claires et ce journal emploie toujours cette expression, cela a aussi fait l’objet d’un billet du médiateur quand c’était Robert Solé. Vous arrivez des années après la bataille.
nous avions même commis une note là-dessus, il y a fort longtemps : « cette obscure clarté« .
Pour les pièces, ce n’est pas de « types » dont il s’agit ?
Athènes doit-elle dégrècer ses services publics ?
Si le drachme revient, ça va faire un trou d’eurozone, non ?
Dominique et correcteurs,
Il n’y a pas de polémique.
Mon message n’avait pour but que de faire le lien avec l’observation de Ph. H, à propos de l’œil du cyclone.
correcteurs : « comment mettriez-vous “œil du cyclone” au pluriel ?  »
Euh… Bon, réfléchissons. Chaque cyclone n’ayant qu’un œil, comme le souligne Oniris, cela exclut « les yeux du cyclone ». Écrirait-on cependant « les yeux des cyclones » ? Pourquoi pas, mais ce pluriel pourrait laisser entendre que chaque cyclone a plusieurs yeux. Si l’on veut conserver l’idée de l’unicité même au pluriel, « les œils des cyclones » pourrait être une bonne solution… Sur le modèle d’ »œil-de-bœuf », peut-être, ou sur celui de « ciel », dont le pluriel peut être « cieux » ou « ciels ».
La meilleure solution serait sans doute d’éviter le pluriel, ce qui ne devrait pas être difficile.
0,5 des contribuables seulement…
Oui, je lis bien : en 2007 il n’y eut qu’un demi contribuable grec pour annoncer un revenu supérieur à 30 000 euros. On s’interroge : quel métier peut donc pratiquer un demi contribuable ? Demi-solde, demi de mêlée, demi-mondaine ? Pour ceux qui n’auraient pas identifié les domaines d’activité il s’agit respectivement de l’armée, du rugby et du football.
Je connais un collectionneur d’œils, de cyclones, de verre, de perdrix, de marteaux, etc.
> Lucullus, apprenti-forestier
Dans mes campagnes, dans la forêt que gère la municipalité, on ne pratique ni les « coupes claires » ni les sombres…Nous nous contentons des « coupes d’éclaircie ». Moins traumatisantes et qui permettent aux « ayants-droit » du village de s’adonner au plaisir désuet, mais si apprécié, du « droit d’affouage ».
_____________
Je vous propose maintenant un échange de bons procédés:
1. Un jour ou l’autre, quand vous aurez le temps, expliquez-moi pourquoi « Lucullus se nourrissait de violettes »…

Plus encore que la fréquentation des layons de ma forêt, j’ai celle de Vialatte… Quelqu’un qui est un bonheur à lire. Un artiste de la ponctuation et un esprit qui me régale toujours. Une sorte de Phasme, plus comestible et qui aurait oublié l’afféterie…
Comme le Phasme, il a souvent le goût de l’allusion zoologique ou botanique. En l’assénant moins…
Comme le Phasme ( quand hélas il s’exprime) Vialatte parfume ses mots de références désuètes… Généralement, je m’en sors.
Mais pas ici, dans ce que je vous recopie fidèlement, Lucullus…
J’ai longtemps cherché, avant Internet et depuis, sans trouver quoi que ce soit sur la gourmandise supposée de Lucullus quant aux violettes.
Voici l’extrait:
« Rien n’est plus mystérieux que la vie des animaux. Sans parler de l’Auvergnat qui est parmi les plus rares (sauf à Paris où il n’est battu que par le Breton). Le grand porte-queue, le charaxe jasius, la piéride du chou et le robert-le-diable posent des problèmes dont on n’a pas idée. La chenille du grand nacré ne se nourrit que de violettes, comme Lucullus, ou de pensées, comme Pascal… »..etc.
….
2. En contrepartie, Lucullus, et afin de parfaire votre éducation forestière, je vous parlerai du « quart de (=en) réserve »… Ou des « ayants-droit »… Ou de la persistance, par delà la Révolution française, des « usages locaux » et des « communaux » dans la ruralité vécue du XXI° siècle.
Toiros,
Donnez-moi un peu de temps et je vous promets de me consacrer à ce mystère avec, euh…, une application de violette.
Mieux vaut Plutarque* jamais.
* Qui a relaté les excès de Lucullus dans ses « Vies parallèles ».
Toiros,
En relisant la citation de Vialatte, j’hésite : est-ce lui qui vous mène en bateau ou vous qui vous amusez à mes dépens ?.
Car que dit-il, ce parfumeur de mots ? – « La chenille […] ne se nourrit que de violettes, comme Lucullus, ou de pensées, comme Pascal… »
Eh bien, gageons que les violettes de Lucullus n’appartiennent pas davantage au domaine floral que les pensées de Pascal. Je ne sais pas, moi, mais il y a des asperges violettes dont on dit le plus grand bien… Je vous laisse le soin d’enquêter plus avant.
> lucullus
Ah non ! vous vous débarrassez du mistigri trop facilement ! Car s’il y a bien un rapport entre Pascal et les pensées, même s’il s’agit d’un jeu de mots, quel est le rapport entre Lucullus et les violettes ? That is the question.
> Lucullus
1. Peut-être Vialatte me mènerait « en bateau »?
Je veux bien l’entendre… Mais ce n’était pas son genre: il avait coutume, derrière chaque finesse, de mettre une réalité. Il avait la fibre paysanne malgré sa culture et son élévation d’esprit… Une réalité désuète souvent, subtile toujours, alambiquée pour le reste…quand il en restait.
On voit clairement la chose avec les « pensées » horticoles et celles de Pascal, un peu plus littéraires.
Pour « les violettes », j’avoue ne rien voir. Et le regretter.
Mais ce n’est pas si grave: je m’en remettrai.
….
2. Jamais je ne m’amuserai « à vos dépens ». C’est là une activité réservée. Réservée aux seuls phasmes qui hantent ces lieux…
À propos de la menace présumée du retour à la drachme et la dramatique situation de la Grèce, selon les devins des mauvais augures ou pessimistes simplement.-
Ces jours on a pu lire quelques qualifications ou notes de l’agence de notation Standard & Poor’s données à la Grèce et, après, au Portugal et à l’Espagne ; évidemment nos trois « puissances mondiales » ont été dégradées. Je ne sais pas s’il y aura une autre nommée Standard & Rich’s pour le reste mais, au moins, elle aurait un nom moins malencontreux à mon avis.
Pour lesdites notes, les lettres élues avant de tomber en faillite, rappellent un peu les groupes sanguins et le système Rhesus et même nous parlent de la santé financière; ainsi, par exemple, l’Espagne a baissé d’AAA+ jusqu’à AA, le Portugal a une A- et la Grèce BB+. Je me demande si on peut employer la notation d’AB+ pour signaler les accusés de ne faire rien donc receveurs universels et aussi l’O- pour ceux qui se croient donneurs universels malgré leur responsabilité et intérêt ; sur ce dernier, et retournant la légende, j’espère que le plan d’aide à la Grèce ne sera pas un cheval de Troie cachant les banquiers allemands et al. : Le sang me fait penser aussi aux vampires.
Certes, S&P avait donné une notation très bonne à Lehman Brothers peu avant de tomber en faillite. Tout un certificat de garantie.
Referencia :
http://www.krinein.com/img_oc/big/10566.jpg
–— La chenille du grand nacré ne se nourrit que de violettes, comme Lucullus — Pour la chenille du grand nacré, c’est exact. Mais, la violette symbolisant la modestie, c’est peut-être par une figure d’aimable antiphrase que Vialatte en fait le choix de Lucullus (afin de poursuivre avec les pensées de Pascal).
violetas, Lucullus y su jardín.
http://books.google.co.ve/books?id=uWw9AAAAIAAJ&pg=PA26&dq=violettes+lucullus&cd=10#v=onepage&q=violettes%20lucullus&f=false
I(r)onie et faux bourdon
[un tetradrachme*, sinon rien]lucullus : (…) Alors que, si on respectait le sens initial, il faudrait parler de coupes claires.
Pour verser dans la sobriété** je dirai même plus :
une coupe est pleine quand elle fait couple
*
Ephèse, IIe s. avant notre ère
tétradrachme en argent
Ø 18 mm
3,96 g
– à gauche : avers, avec abeille et lettres grecques E et F
– à droite : revers avec cerf et abeille, et mention : ΑΠΟΛΛΟΔΩP[ΟΣ] (Apollodor[os])
* euh… n’est-ce point là une qualité que l’on attribue au chameau, Toiros (ours ou grizzli ?)
[Et non l’insecte n’a pas perdu la boule (traduction de Boele) ; il sait bien que l’image représente un dromadaire. Au fait, pourquoi est-ce le mieux rasé qui trinque ?]
PS : je vendrais le Radeau de la Méduse pour ses frêles esquisses…
Il semble bien pourtant que l’association Lucullus / violettes soit bien d’ordre culinaire. Vialatte n’est pas le seul à y faire allusion, si j’en crois ce que j’ai trouvé.
Blaise Cendrars dans l’Homme foudroyé écrit :
«.. mon don Quichotte m’invitait à venir partager avec lui le plat de Lucullus dans une guinguette de Saint-Ouen qu’il … moins qu’un saladier rempli de langues de merles cuites au beurre blanc et parfumées à la rosé et à la violette, »
Je suggère, MiniPhasme, que vous mettiez des lunettes à vos zœils d’insecte (ommatidies, selon ce que j’ai récemment appris) afin de cesser de nous embrouiller : sur le revers à droite il n’y a pas écrit ΑΠΟΛΛΟΔΩP mais, je crois, ΔΗΜΑΓΟΡΗ. Si vous ne vérifiez pas vos sources vous allez bientôt nous faire prendre des tétradrachmes pour des vessies. Les malheureux grecs n’ont pas besoin de ça en ce moment.
leveto,
L’association Lucullus/violettes peut difficilement ne pas être d’ordre culinaire, je dirais même gastronomique.
Plutarque raconte que devant dîner seul un soir chez lui, il s’étonna de n’y trouver qu’une table médiocre. S’adressant à son domestique, il lança avec superbe : «Tu ne savais donc pas que Lucullus soupait ce soir chez Lucullus ?»
D’après Pline, Lucullus serait mort d’un breuvage qu’on lui aurait donné. Du sirop à la violette ?
>lucullus, je sais bien tout ça; ce que je vouloais dire c’est que Vialatte faisait bien référence au « plat de Lucullus » et que les violettes étaient à comprendre au sens concret de garniture gastronomique et non dans un sens abstrait comme pourrait le faire penser le rapprochement avec les pensées de Pascal.
La Grèce est en train de percer la couche de l’ « euro zone ».Le pays de Péricles périclite. Les requins rodent . D’aucuns rachèteraient bien Rhodes. La situation va redevenir « Drachme attique »et sérieusement plombée . What a pity! aurait dit Joyce. Les grecs sont déjà soumis au régime spartiate. Les fumeurs doivent se limiter à sis clopes. Les zélotes les plus zélés vont s’envoler. La fraude fiscale est à un niveau qu’envient nos spécialistes nationaux. Les hoplites vont devoir , avec ou sans doigté, obliger les phalanges de fraudeurs à laisser choir leurs boucliers fiscaux. Du temps du chancelier Kohl, sauver ce pays aurait pu être le treizième des travaux d’Herr Kohl. Avec l’actuel chancelière , il va plutôt s’agir de dégraisser. Nous allons leur prêter de l’argent avec un taux d’intérêt rémunérateur. C’est mieux que de renvoyer le dossier aux calendes grecques. Notre premier ministre, Démosthéne fulminant, a exhorté les spéculateurs à ne pas spéculer. Ils ont pris peur. « Filons et sauve qui peut »
sinon , on pourra se faire voir chez les grecs. Notre président a du dire « Prométhée, c’est un travail de titan! » Ils leurs restent quoi au grecs, l’amour pas forcément platonique. Spéculum érotique, contre spéculation effrénée, la joute est ouverte!
Et voilà, il y a des mites au logis, c’est mieux que des mites railleuses. Mais c’est un sacré coup dans l’orgueil grecque de devenir les têtes de turc de l’Europe.
Cela n’empêchera pas cet été que les voyeurs, sur les plages, les nues miss ,matent et le bâton de berger n’aura rien perdu de sa cote.
… ni le jardin de son éclat.
six clopes , vous excuserez la fôte!
Que vois-je ?
Alors que je mets le point final à deux communications scientifiques cruciales, Demi-mesures fiscales et demi contribuable grec, à l’intention du Cercle des Fiscalistes Commingeois et A statistical artefact, the Greek half tax payer, pour la New Zealand Sheep Breeding and Statistical Society, je constate que nos rusés correcteurs ont subrepticement ajouté dans leur texte un caractère qui change tout : 0,5% des contribuables…
On s’est joué de moi !
leveto est extraordinaire, à suivre…
MiniPhasme,
Quelqu’un qui est un bonheur à lire. Un artiste de la ponctuation
Je ne sais pourquoi (enfin, si, quand même), vous me faites penser à une de mes arrières grand’tantes, fan de Jacques Duclos, car « il parlait 2 heures sans notes »…
Quel éloge ! (funèbre ?)
Pour la grèce, je suis assez surpris. Tout le monde semble se poser la question : « La Grèce pourrait-elle sortir de la zone Euro ? ».
Franchement, ça m’étonnerait, il faudrait vraiment qu’ils soient fous !
Par contre, personne ne semble se poser la question : « l’Allemagne pourrait-elle sortir de la zone Euro ? ».
Cela dit, je comprends bien que la question serait autrement plus ennuyeuse. Pour tout le monde.
Wait and see.
« Violae silvestres et sativae.(…) Crapulam et gravedines capitis inpositis coronis olfactuque discutiunt. »
« Il y a des violettes sauvages et des violettes cultivées.(…) Portées en couronnes ou simplement flairées, elles dissipent l’ivresse et les pesanteurs de tête. »
Pline l’Ancien, Histoire naturelle, livre XXI, traitant de la nature des fleurs et des guirlandes
La chenille du grand nacré ne se nourrit que de violettes, comme Lucullus, ou de pensées, comme Pascal…..etc.
Tous autant que vous êtes, n’avez rien compris ! De même que pour les pensées il faut, bien évidemment, prendre cette citation de violettes au second degré et même au troisième ou plus comme vous allez le voir si vous lisez plus avant. Je ne vous en veux pas, seuls les initiés pouvaient comprendre. Vialatte a eu la délicatesse de métaphoriser, il ne voulait pas trahir mon secret, notre secret. En effet, vous n’avez tout de même pas été sans remarquer l’air de famille entre violette et….vialatte ! Mais ceci est une longue histoire….
Elle commence avec la première Violetta, de son vrai nom Tullia Ciceronis Minora, oui vous avez bien lu, Minora, car elle venait après l’autre, la préférée de son grand homme de père qui ne jurait que par cette Tullia Majora et laissait dans l’ombre, la deuxième, la timide, surnommée à cause de cela Violetta (et aussi parce que Majora voulait être seule à porter le prénom de Tullia).
Lucullus, déçu par ses précédents et néanmoins malheureux mariages, n’arrêtait pas de s’empiffrer pour oublier à tout jamais les femmes, leurs trahisons et leurs turpitudes lorsqu’il rencontra Violetta. Enflammé par sa beauté douce et timide et séduit par son allure réservée, il jura de se mettre au régime si elle acceptait de l’épouser, mais à condition que le mariage demeurât secret ou tout au moins connu des seuls quelques familiers qui se transmettraient l’histoire de génération en génération. C’est depuis ce temps-là que naquit la légende disant que Lucullus ne se nourrissait plus que de violettes….
De cette union naquit Violetta Luculla qui eut elle-même une fille, qui eut elle-même une fille, qui eut elle-même une fille….Vous connaissez d’ailleurs bien l’une de ces descendantes, une qui a trahi son nom en se faisant connaître de tous les mélomanes, cette Violetta capricieuse et excessive dont Verdi lui-même était tombé amoureux fou. Mais une autre branche de la famille était arrivée jusques en Gaule, où le prénom de Violetta se transmettait de fille en fille jusqu’au jour funeste où la lignée des filles s’éteignit : il ne restait plus qu’un petit garçon. Les parents désemparés et désespérés décidèrent alors de faire changer leur nom en « Vialatte » pour perpétuer ainsi ce charmant secret de famille…
«Elle commence avec la première Violetta, de son vrai nom Tullia Ciceronis Minora, oui vous avez bien lu, Minora, car elle venait après l’autre»
Voilà un joli paradoxe. Je dirais même plus: un paradoxe …euh… paradoxal. 🙂
PS : sinon, l’idée est jolie. Violette-Vialatte…
Ben boudu,
Cyclone, cyclope, oeil, oeuils, yeusx, you?
Il vaut mieux se méfier avec les Grecs, mon copain le poète, y disait:
‘Les Grecs, quand y t’en mettent pas plein la vue,
Ils finissent par t’en mettre plein le…’
Ma mémoire n’est plus ce qu’elle était; ben boudu!!!
Leveto, ne jamais se fier aux apparences paradoxales, la violette la plus humble ne cache pas toujours une viola aux ténébreuses pensées.
Point de paradoxe céans donc, elle fut la première Violetta mais également l’autre Tullia, donc Minora, suivant la coutume romaine, qui voulait que l’on ne s’embarrassât point à chercher de nouveaux prénoms, mais à différencier par « Major », « Minor » ou, si les enfants étaient trop nombreux, Quintus, Sextus, Septimus…..simple non ?
Ah oui! Autant (et/ou au temps …) pour moi, Violetta… Sans doute ai-je lu trop vite…
Mon cher Fayçal, pour pallier (sans à) vos lacunes grammaticales, je vous invite à lire avec beaucoup d’attention :
Grammaire essentielle des écoles primaires : cours moyen et supérieur … Par A. Laclef,L. E. Bergeron
‎LUCULLA, Guide rationnel de la ménagère‎
« ‎Il n’y a pas de sommaire, mais tous les numéros comprennent ; une couv avec grande photo représentant la bonne ménagère de l’époque, une foule de recettes et de conseils culinaires pratiques + des conseils pour le jardin et la table.
LUCULLA. Guide rationnel de la ménagère. Du N°1 (15 janvier 1911) au N°24 (15 Déc. 1912).
Tête de collection de cette revue gastronomique. Nombreuses recettes de potages, viandes, gibiers, légumes, cuisines étrangères, cuisine pour végétariens. Illustrations. Chaque première page est illustrée d’une photo d’une cuisinière en
action; il est amusant de constater le rajeunissement de celles-ci après les premiers numéros. »
http://www.bibliorare.com/cat-vent_perigueux14-11-08-cat.pdf
il est amusant de constater le rajeunissement de celles-ci après les premiers numéros
Non, c’est logique !
De cette union naquit Violetta Luculla qui eut elle-même une fille, qui eut elle-même une fille, qui eut elle-même une fille….
Je maintiens que cette Violetta n’était qu’une grande asperge (bien que Cicéron parle de « dormir sur un lit de violette(s) », ce qui prête à confusion et à médisance).
[ Sinon, bravo pour la trouvaille. ]PS = leveto, je ne doutais pas de vos connaissances. Mais je n’avais moi-même pas évoqué certaine grande légume au hasard.
Toiros, merci de me rassurer sur vos intentions.
« Le cyclone n’a qu’un œil, tout comme le cyclope. »
La nuit aussi n’a qu’un œil, celui qu’on ne ferme jamais.
Violetta, Mon cher Fayçal, pour pallier (sans à) vos lacunes grammaticales, je vous invite à lire avec beaucoup d’attention :
Ah, le rationalisme de la ménagère‎ …
Luculla ou la ménagère de moins de 50 ans dévoilée avant l’heure ?
http://www.priceminister.com/image?action=slideshow&prdfamilycode=100&prdimageid=851180593&productid=82810363
http://www.priceminister.com/image?action=slideshow&prdfamilycode=100&prdimageid=851180169&productid=82786938
http://www.priceminister.com/image?action=slideshow&prdfamilycode=100&prdimageid=851148289&productid=54125722
http://www.priceminister.com/image?action=slideshow&prdfamilycode=100&prdimageid=851180592&productid=82810364
http://www.priceminister.com/image?action=slideshow&prdfamilycode=100&prdimageid=571834090&productid=54101395
http://www.priceminister.com/image?action=slideshow&prdfamilycode=100&prdimageid=851180591&productid=82810365
http://www.priceminister.com/image?action=slideshow&prdfamilycode=100&prdimageid=851148324&productid=69953647
http://www.priceminister.com/image?action=slideshow&prdfamilycode=100&prdimageid=851148323&productid=69954114
►Rédigé par : Toenberg | le 01 mai 2010 à 12:32
Alors, Toenberg vous pourrez peut-être me dire qui a écrit ces vers :
« Déjà quatre-vingts ans m’ont conduit sur le seuil
De la nuit éternelle où je vais jouir en paix
D’un repos bienfaisant. Mais la nuit n’a qu’un œil,
Celui, ma chère enfant, qu’on ne ferme jamais. »
« Lucullus, déçu par ses précédents et néanmoins malheureux mariages, n’arrêtait pas de s’empiffrer pour oublier à tout jamais les femmes, leurs trahisons et leurs turpitudes lorsqu’il rencontra Violetta. Enflammé par sa beauté douce et timide et séduit par son allure réservée, il jura de se mettre au régime si elle acceptait de l’épouser. »
Violetta, il me semble vous avoir déjà rencontrée quelque part…
http://www.fnaclive.com/files/images/Violette%20Nozi%C3%A8re.preview.jpg
Ph.H,
lucullus* aurait-il fait chabrol* avec plusieurs violettes ?
.
* « Régional (Sud-Ouest) Faire chabrot ou chabrol : finir sa soupe en y versant du vin et en buvant à même l’assiette »
MiniPhasme
En tout cas, Claude a oublié ses belles promesses depuis longtemps…
http://www.creusois.com/forums/uploads/monthly_12_2009/post-12-1261244085.jpg
…malgré sa rupture avec Babette.
http://nezumi.dumousseau.free.fr/film/imf/audranfb.jpg
> Lucullus et autres, dont Violetta que je salue: elle le mérite. Comme elle je suis très « gourmand » de légendes.
____________
Merci donc de vos efforts. Mais, si louables qu’ils soient, ils ne m’apportent pas une réelle satisfaction.
Mon analyse -bien qu’elle ne me convienne pas totalement- demeure celle-ci:
1. La chenille X a coutume de se nourrir des plantes Y (la violette) et Z (la pensée): on est là dans la stricte réalité entomologique et alimentaire.
2. Par finesse d’esprit, le temps d’une virgule, Vialatte nous invite illico aux second et énièmes degrés. Pour lui, observateur avisé de l’homo sapiens de « la rue de la Glacière qui attend l’autobus », les humains sont des bêtes comme les autres, ou presque… Et l’on sait qu’il rejoignait Chaval disant: « – Les oiseaux sont des cons »…
3. Par goût du paradoxe et de la « vavanne », il enchaîne donc sur deux personnages si disparates:
Pascal, dont on imagine mal qu’il ait été abonné aux bonnes chères et à l’abondance ingurgitée…
Et Lucullus, celui qui symbolise parfaitement l’inverse: la gourmandise assumée, revendiquée… Faisant de ces deux illustres personnes des clichés: l’ascète et le jouisseur
4. Pour Pascal, le double sens « pensée/nourriture » et « Pensée/oeuvre de l’esprit » saute aux yeux.
5. Pour Lucullus, c’est moins flagrant: -En quoi la violette consommée apporterait quelque chose au propos? … Et serait-elle « en équilibre rhétorique » avec la « pensée »? C’est moins flagrant …et moins fragrant.
6. Bien sûr, il s’agit de deux végétaux: la pensée et la violette… Comestibles. Comestibles pour une chenille… Mais quel usage, celui des violettes, pour un jouisseur tel que Lucullus, dans le cliché que l’on s’en fait?
7. La réponse est peut-être là:
http://books.google.fr/books?id=m_VjDQsUA-kC&pg=PA113&lpg=PA113&dq=antiquit%C3%A9+manger+violette&source=bl&ots=z-V4zqSQl2&sig=mpHdDWdXs1AGG8qHzzgpYtuXde0&hl=fr&ei=1LXbS-f4Lobu0gT-4-26Bw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=7&ved=0CB0Q6AEwBg#v=onepage&q=antiquit%C3%A9%20manger%20violette&f=false
Où l’on peut lire, page 468 que
« … les feuilles de la violette, qui sont inodores, fades et de nature un peu mucilagineuse étaient estimées rafraîchissantes dans le temps de Galien; depuis, on les a regardées comme légèrement vomitives et purgatives… »
………….
On a tous en tête, du moins l’ai-je, l’image, le cliché du Romain au banquet. On l’imagine se goinfrant à plein temps… On l’imagine aussi, une fois épuisées ses capacités d’ingurgitation, se faisant vomir, puis se soulageant les sphincters … Ou dans l’ordre inverse, à sa guise. Avant une nouvelle séance gourmande et prometteuse.
Dans cette noble activité, si l’on en croit ce qui est dit plus haut, la violette devait être une complice appréciée.
8. Naturellement, je sais que Galien et Lucullus n’étaient pas de vrais contemporains… Mais dans le domaine du « cliché » (que ne dédaignait pas Vialatte) ils le restent: les antiques sont bien vieux… Et remontent tous à la « plus haute antiquité ».
9. Donc, en guise de conclusion, mon analyse ( qui ne me convient pas totalement et dont je dois dire qu’une autre, plus simple, plus « évidente », m’aurait mieux convenu) reste celle-ci:
– La pensée, végétal comestible, nous relie à la noblesse de l’esprit, à l’élévation de la « pensée »: celle(s) de Pascal… Très désincarnée.
– La violette, autre plante « bouffable », et symboliquement, plus modeste, nous amène vers Lucullus, bâfreur impénitent. Prêt à user de toutes les ressources de la pharmacopée de son temps pour assouvir ses besoins. …
L’ange et la bête.
____________________________
> A l’adresse particulière de Lucullus:
Entre les figures de Pascal et de Lucullus, à mi-chemin, existe celle de Dumas…
Le père Dumas: tout à la fois homme d’esprit et grand bâfreur.
http://www.pitbook.com/textes/pdf/dumas_cuisine.pdf
Dans le lien ci-dessus, il vous évoque à maintes reprises.
Vous, si moderne, (et peut-être par anticipation) et l’original, sorti de l’Antiquité.
Je vous sors- et vous sers- l’extrait le plus fameux:
 » Un autre jour, par un hasard incroyable, Lucullus n’avait invité personne à s’asseoir à sa table. Son cuisinier vint lui demander ses ordres.
«Je suis seul» dit Lucullus.
Le cuisinier, pensant qu’un dîner de dix ou douze mille sesterces, deux mille cinq cents francs, pourrait suffire,agit en conséquence. Le dîner fini, Lucullus le fit venir, et le gronda vigoureusement.
Le cuisinier s’excusa, lui disant:
«Mais, seigneur, vous étiez seul.
– C’est justement les jours où je suis seul à table, dit Lucullus, qu’il faut soigner mon dîner car, ce jour-là,Lucullus dîne chez Lucullus.»
Toenberg : La nuit aussi n’a qu’un œil, celui qu’on ne ferme jamais.
N’étant pas chez moi, je n’ai pas sous la main mon recueil d’aphorismes* du grand poète libyen Ibrahim al-Koni, mais il me semble que son beau titre Un oeil qui jamais ne se ferme se réfère quant à lui au désert.
* Très joliment illustré de photos d’Alain et Berny Sèbe.
Monsieur Toiros, j’ai lu votre développement avec une grande attention et j’espère que vous ne m’en voudrez pas si je vous écris qu’il me semble que vous ayez oublié une information d’importance.
Pourquoi donc la chenille du grand nacré ne se nourrit-elle que de violettes ou de pensées ? Tout simplement parce que ces deux fleurs ne sont que deux expressions d’une même espèce : le genre Viola. On pourrait presque dire que les violettes sont une espèce de pensées et que les pensées sont un genre de violettes, ce qui fait que l’on voit en réalité que Pascal et Lucullus, l’ascète et le gourmand, l’ange et la bête, se régalaient des mêmes mets.
En ce temps-là, je vivais dans la lune
Les bonheurs d’ici-bas m’étaient tous défendus
Je semais des violettes et chantais pour des prunes
Et tendais la patte aux chats perdus
Ah ah ah ah putain de toi, ah ah ah ah ah ah pauvre de moi.
> Violetta
Vous me disiez, l’autre nuit : « …je vous écris qu’il me semble que vous ayez oublié une information d’importance…etc.  »
En évoquant la parentèle évidente entre « la pensée » et « la violette ».
_______________
Bien sûr et vous avez raison…
Pourtant, si comme vous le dites, la pensée et la violette sont « interchangeables », imaginez-vous que votre proche parent, le « vieux de la Montagne », aurait pu écrire:
« … La chenille du grand nacré ne se nourrit que de pensées , comme Lucullus, ou de violettes, comme Pascal…”..etc.

Je perçois d’ici votre mine: elle est dubitative.
_______________
Quelqu’un, ici et ailleurs, a évoqué Pierre Magnan… Il y a quelques jours.
Etait-ce Ph.H, Lamid, Leveto…? Ou quelqu’un d’autre? …J’avoue ne plus me souvenir: la vieillesse est un naufrage.
Mais celui-là se reconnaîtra sans doute. Et profitera de ses accointances avec le « vieux de Forcalquier » pour diligenter le commissaire Laviolette…
Toiros, vous avez fixé le champ de nos investigations : «…il avait coutume, derrière chaque finesse, de mettre une réalité. […]Une réalité désuète souvent, subtile toujours, alambiquée pour le reste…». Je me permets d’expliciter ma proposition de 16:54 fondée sur cette alambicité : Vialatte, par coquetterie, tenait à écrire «ou de pensées, comme Pascal» ; il fallait donc qu’il trouve un amateur de violettes pour faire pendant ; Lucullus est renommé pour la sophistication luxueuse de ses repas ; la violette, symbole de la modestie, est à l’opposée de cette image de luxe ostentatoire ; c’est donc usant d’une «aimable antiphrase» que Viallate attribua à Luccullus ce goût pour les violettes ; CQFD (car je crois que le procédé de l’antiphrase peut être qualifié d’alambiqué).
Inutile de déranger le commissaire Laviolette, ni même le commissaire Larosière, ni même encore le commissaire Lavardin, celui qui fait « chabrol » avec des violettes, je ne sais que trop Monsieur Toiros, que le Vieux (remarquez la cap) de la Montagne ne pouvait, comme vous-même, résister à l’attrait d’un bon mot (comme vient de le faire remarquer avec justesse le têtu Lamid).
Je suis prête à laisser, si tous les vieux le désirent, Lucullus à ses violettes légères et Pascal à ses pensées profondes.
…..
….Et pourtant, et pourtant…..si vous relisez bien cette phrase : « La chenille du grand nacré ne se nourrit que de pensées, comme Lucullus, ou de violettes, comme Pascal » n’en saisissez-vous point tout le sel caché (sous les pensées, car les douces violettes ne cachent que le sucre) ?
L’ironie subtile de l’absurde grâce au comique d’inversion.
Violetta : « les violettes sont une espèce de pensées et les pensées sont un genre de violettes »
Comment ? Les pensées de Blaise ne seraient que de vulgaires « violettes cornues » ?
http://www.visoflora.com/images/inter/med-violas-cornuta-visoflora-14981.jpg
Drôle de drachme !
Le jour d’avant, pour ne pas tomber dans les pensées, je cite une trouvaille amusante «‎LUCULLA, Guide rationnel de la ménagère‎» à propos de Violetta Luculla.
Plaisanterie à part, sans rire, sérieusement .. que veut dire ce titre pascalien : Guide rationnel de la ménagère ?
Rationnel ??? Quelqu’un a une explication sérieuse ? Cependant, en l’examinant de près, on voit qu’il repose sur plusieurs suppositions pataphysiciennes …
Pauvre Blaise !
Drachme
Je cherche une rime à drachme…
Comment ? Les pensées de Blaise ne seraient que de vulgaires “violettes cornues” ?
ou peut-être des cornues violettes ?
http://users.skynet.be/reves/Cornue.gif
Gaston,
Dodécadrachme, pentadrachme, tétradrachme. Yo !
Ex : Décadrachme
« Monnaie grecque, qui était d’argent et qui valait dix drachmes. »
Ou pendant qu’on y est, des cornettes voilues, ou velues ? sacré Vialatte !
Lamidtétu,
la violette, symbole de la modestie
Aimant beaucoup les fleurs, il m’arrive (en saison seulement) d’acheter un bouquet de violettes (des vraies, évidemment). J’ai un tout petit vase « fait exprès », très modeste…
Et bien croyez-moi, de nos jours la modestie est véritablement… HORS DE PRIX !
la modestie est véritablement… HORS DE PRIX !
Pas du tout, lorsqu’on la cultive soi-même….
lamid : « des cornettes voilues »
Ah ? On y revient ?
http://idata.over-blog.com/1/01/82/90/photos-Michel/DSCN8004.jpg
Qu’en pense Fayçal ?
http://www.jacobins.mairie-toulouse.fr/expos/mvt/photos/Soeur_Cornette_m.jpg
>Gaston
Faites comme Hugo :
« Tout reposait dans Ur et dans Jérimadrachme »
peu convaincant…
HAL’x, essayez les pas vraies.
Ph.H (cornettes voilues),
C’est petit !
http://napoleonbonaparte.files.wordpress.com/2008/03/napoleon-1806.jpg
Cette femme s’avance ; que son air est modeste ! Elle ne lève les yeux que pour voir si les autres femmes sont aussi modestes qu’elle.
Lamid,
HAL’x, essayez les pas vraies.
Je me suis fait avoir une fois, il y a longtemps… ça ne sent RIEN !
Violetta,
Pas du tout, lorsqu’on la cultive soi-même…
Je ne sais où vous habitez, mais vers Saint Georges, ça ne « prend » pas ! On en est réduit au géranium ou au pétunia, c’est vous dire !
Quant au muguet, n’en parlons pas… le pauvre !
Violetta : Pas du tout, lorsqu’on la cultive soi-même…
son fidèle jardinier : Je ne sais où vous habitez, mais vers Saint Georges, ça ne “prend” pas ! On en est réduit au géranium ou au pétunia, c’est vous dire !
(pouf pouf*)
N’est-elle pas grasse la zerb dont le verbe polysème la confusion ?
.
* Modeste, of course
En vérité, je vous le dis, il est plus facile pour un chameau de passer par le chas d’une aiguille, que pour un phasme qui fait pouf * de cultiver la modestie.
* Faire pouf : déployer de l’ostentation ; tirer vanité de son costume. (Littré)
Je suis surpris : le billet parle des esclaves d’Athènes et pas de la démocratie ; d’habitude c’est le contraire, on parle de la démocratie athénienne et pas de ses esclaves. Mais à vrais dire, on n’a pas parlé non-plus des esclaves mais des violettes. En dépit ou à cause du 1er Mai ?
Il y a à Égine un temple curieux, avec deux étages de colonnes autour du naos .
Benedictus tertius decimus
Fayçal
Je cherche une rime à drachme.
Merci de votre aide.
Chanson du Grec ruiné.
Me v’là maint’nant dans de beaux drachm’
Qu’y me manque juste un polochon
Où j’ puiss’ y planquer le pognon
Qu’ m’aura laissé le quarante CAC.
Sur le mur derrière un probable Grec , je lis:
DEN SUNAINOUME POLEMAME ! *
La phrase écrite en dessous est mal visibleà moitié cachée.
De mémoire, j’avais lu , il y a déjà quelques années sur un mur d’Athènes, référence à la recommandation d’un grand ancien:
AGAPAT(H)E ALLELOUS*
* Gaston (de « chez Gaston ») incorrigible illettré et -circonstance aggravante- toujours incapable de transcrire sur ce site les caractères grecs…
La crise en Grèce.
Sur un mur derrière un probable grec, je lis:
DEN SUNAINOUME POLEMAME !
La phrase écrite en dessous est mal visible, à moitié cachée par le personnage.
Il me semble reconnaître, en majuscules :
mu, pi, alpha, tau,…omicron, iota.
Alors qu’il recomptait le peu de ses drachmes,
Le vacher entendit de la vache Aubrac: « Meuh».
Voilà, j’ai fait ce que j’ai pu. Ne me remerciez pas.
(Les puristes comprendront que « drachmes » compte pour deux syllabes : un tel poème méritait bien cette licence.)
La Chanson du cavalier grec, par Vic Torugo
(…)
C’est alors que le drac* m’
Allongea une taloche
Et retournant mes poches
Me piqua tous mes drachmes.
* Esprit follet, capricieux et malfaisant.
Toiros,
Vous me concéderez que Plutarque a quelque antériorité sur Dumas.
Quant à votre hypothèse sur les racines de violettes et leur vertus émétiques, elle est plus que plausible. Quoique, à la réflexion, mettre sur un même plan ces violettes et ces pensées me semble empreint d’une légère ironie.
Tout ceci n’est-il pas, en définitive, que fleurs de rhétorique ?
– Ce serait le bouquet.
Pour le plaisir, cette anecdote en vers (pour complaire à Gaston),
Domitien un jour se présente au Sénat :
Pères conscrits,dit-il, une affaire d’Etat
M’appelle auprès de vous. Je ne viens point pour dire
Qu’il s’agit de veiller au salut de l’Empire.
[…] Il s’agit d’un turbot. Daignez délibérer
Sur la sauce qu’on doit lui faire préparer.
Le Sénat mit aux voix cette affaire importante,
Et le turbot fut mis à la sauce piquante.
(Extrait de « La Gastronomie ou l’Homme des Champs à Table », de Joseph Berchoux. Dans le même poème, Berchoux évoque aussi Lucullus, hôte de Lucullus. )
>Lucullus
Gaston de chez Gaston souvent gourmand parfois gourmet voire gastronome salive et vous remercie.
MiniPhasme, Zerbinette, Violetta, Mathieu et tous les autres…
Vous pourriez pas être simples, prendre UN pseudo et le garder ?
Ca simplifierait les discussions, parce que moi, je me fais avoir (avec un « B ») à tous les coups ! C’est dur d’être un ordinateur à moitié débranché.
Cela dit, bonne nouvelle ! J’ai récupéré un des circuits que cet enf… de Bowman m’avait piqué !
Maintenant, je me souviens d’Algernon.
C’est beau. Surtout Miss Kinnian.
Mais ça va où, tout ça ?
> Gaston (de chez Gaston) – illettré et apprenti poète, en panne de Richelet … et qui cherche une rime à « drachme » , comme Nerval en cherchait une à « pampre »
____________
La voici, sortie du répertoire:
 » Avec Hélène, j’avions été au concert d’Rachm’
Aninov, et l’entrée ça m’a coûté dix drachmes!  »
Jean Richepine* (La chanson des gueuses – ou Les tribulations amoureuses d’un pingre mélomane)
….
* On sait que Richepine, généreux avec « ses » bourses plurielles l’était moins avec « sa » bourse, singulière …Et, par ailleurs qu’il n’accordait qu’un pied à la drachme concédée. Ce qui était bien suffisant: pingrerie oblige.
__________________
> Lucullus
Entièrement d’accord avec vous…
Et avec tous les autres: c’est ma journée œcuménique. Car j’en ai « soupé » des bâfreries de violettes et de pensées! Ce soir je ne dînerai pas chez vous, Lucullus: je vais faire « maigre ».
En vous souhaitant cependant la meilleure nuit.
Ph.H
Toiros
La rime à la drachme reste difficile à trouver.
Les essais me font penser à du Jehan-Rictus ou à …tenez, vous connaissez bien évidemment celui qui a commis ce poème:
O là, là, j’ai rien fait du ch’min d’puis mon dergnier
Coppée ! Il est vrai qu’j’en suis chauv’ comme un pagnier
Percé que j’sens queut’chos’ dans l’gosier qui m’ratisse
Que j’ai dans l’dos comm’ des avant-goûts d’rhumatisse
Et que j’emmerd’ plus euq’ jamais.
Comme je n’ai pas pu faire de plaisanterie anagrammatique sur cette « drôle de drachme », je vous livre ci-dessous (histoire de montrer que « ça continue, quand même à palpiter, là-dedans »), un court texte d’Italo Calvino, qui illustre notre récent voyage à Naples, Herculanum et Pompéi.
Ce qui rend Argie différente des autres villes, c’est qu’elle a de la terre à la place de l’air. Les rues sont complètement enterrées, les pièces des maisons sont pleines de fine argile jusqu’au plafond, sur les escaliers se pose – en négatif – un autre escalier, sur les toits pèsent des couches de terrain rocheux en guise de ciel avec ses nuages. Nous ne savons pas si les habitants parviennent à se déplacer dans la ville en élargissant les galeries creusées par les vers et les fissures par où s’insinuent les racines : l’humidité défait les corps et ne leur laisse que peu de force; ils doivent rester immobiles et allongés, d’ailleurs il fait noir.
D’Argie, du dessus où nous sommes, on ne voit rien; il y en a qui disent : « C’est là-dessous », et il faut bien les croire; les lieux sont déserts. La nuit, en collant l’oreille contre le sol, on entend quelque- fois une porte qui bat.
Italo calvino, Les villes invisibles, Ed. du Seuil, 1974
(traduit de l’italien par Jean Thibaudeau)
——————————–
J’attends de découvrir celle de ces villes imaginaires, où il a rêvé de Sienne.
Gaston (de chez Gaston),
Dans la vie, faut salement écoper pour tenir la tête hors de l’eau.
Mais soyons sérilleux, on en bave toujours autant, d’ nos jours. Valéry, paraît qu’il a souffert, lui aussi, de
tous ces bâtons merdeux dans la roue de son d’Estaing .
Le Bonheur n’a pas marché côte à côte avec lui : prions pour le pauvre Giscard…
on n’a pas parlé non-plus des esclaves mais des violettes. En dépit ou à cause du 1er Mai ? Rédigé par : lamidine
La vente du muguet, finance-t-elle hinc ad horam le PCF ? 🙂
fayçal: Da !
Lucullus
Je ne comprends pas tout dans votre message.
Mais même codé, (« prions pour le pauvre Giscard) » je crois que vous avez trouvé l’auteur du poème ci-dessus qui était adressé à ce coquin d’Arthur.
Correcteurs : ….constituent probablement la plus grande entreprise industrielle de l’Antiquité / + Sparte en libératrice d’esclaves, ça laisse rêveur !
1- Les Perses et les Assyriens employaient bien plus d’esclaves, à la même époque, pour fabriquer des briques et irriguer des plaines alluvionnaires. La Grèce antique, c’est pas mal, mais les asiates, c’étaient pas de la tarte non plus.
2 – Sparte libérait, en réalité, ceux de leurs hilotes qui s’éaient distingués aux combats.
HAL’x | le 01 mai 2010 à 00:25 …Par contre, personne ne semble se poser la question : “l’Allemagne pourrait-elle sortir de la zone Euro ?”. – Et personne non plus ne semble se poser la question : HAL’x pourrait-il …..de LSP ? “
Cela dit, je comprends bien que la question serait autrement plus ennuyeuse. Pour tout le monde. 😀
– …Le lieu de cette exécution s’appelle encore aujourd’hui, les chevaux de Pyrachme. Il est situé auprès du fleuve d’Hercule, et lorsque des chevaux viennent y boire, il pousse des hennissements. Voyez le troisième livre des fleuves.
Oeuvres morales par Plutarchus . Dominique Ricard.
l’amer n’en finit jamais de faire ses balises, on dirait … !
Gaston (de chez Paulo),
Sonnez, grelots, sonnez clochettes ; sonnez cloches !
Le Bonheur a marché côte à côte avec moi (Nevermore).
Quant au bâton :
http://abardel.free.fr/iconographie/correspondance/monts_scandinaves.htm
LE DÉCADRACHME DU NUMISMATE
LE SME CADUC : DRAME D’HUMANITÉ !
> A Gaston (de chez lui) … et à Lucullus ( qui dîne aussi -et parfois fastueusement- chez lui)
_________________
A propos des « bâtons merdeux » et autres « balayettes à chiottes ».
__________________
Mes habitudes de vie ne me laissent pas le loisir de suivre à plein temps ce qui se passe ici. Mais je vous retrouve toujours avec plaisir… Avec le même plaisir que celui que j’ai à constater l’exhumation que vous avez faite, tous deux, de ceci:
http://www.jstor.org/pss/2930182
_____________
On n’est pas plus « sérilleux » à dix-sept ans qu’on ne l’est à soixante-sept… Et c’est très bien ainsi.
_____________
Oublions pourtant, tous les trois -et si vous le voulez bien- les senteurs cumulées de « la pensée et de la violette »: elles nous ont assez encombré les naseaux, ce week-end.
Et allons vers celles du « bâton merdeux »…
Vous les sentez ces nouvelles fragrances?
http://abardel.free.fr/iconographie/correspondance/monts_scandinaves.htm
Baudelaire, qui avait le nez fin, les sentait aussi…Pas à Grasse… mais en Belgique.
http://www.castalie.fr/article-189834-6.html
_______________
Je n’ai pas le temps de m’atteler à cette tâche, mais peut-être saurez-vous le faire. Et mes remerciements anticipés vous accompagnent d’ores et déjà.
Expliquez-moi donc pourquoi le « bâton merdeux » figurait au lexique coutumier de si grands noms? Au vocabulaire de si délicats poètes… Et pourquoi il a été oublié depuis ?…
Dans ce cas, le « poétiquement correct » aurait-il pointé?… Pointé son sale nez? …Si vite et précédant le « politiquement correct »… Et toute l’euphémisation de maintenant?
Toiros serait-il diligenté par des correcteurs en mal d’inspiration pour trouver des nouveaux sujets ?
Au risque de passer pour « prude » (dixit Toiros ailleurs), qu’on veuille bien me pardonner si je préfère les senteurs de la violettes aux effluves du « baton merdeux ».
Les poètes, comme les autres ont leurs faiblesses, mais on les leur pardonne car justement ce sont des poètes. Ils n’ont d’ailleurs pas été les seuls à se délecter de cette expression nauséabonde puisque Zola est lui aussi cité :
« Pourquoi ne nous envoie-t-elle pas les gendarmes ? On dirait qu’on la vole, bon sang !… Est-ce que je raconte dehors, moi, qu’elle est un vrai bâton merdeux, à ne pas savoir par quel bout la prendre ? » — (Zola, La Terre, 1887, p. 206)
Tous les enfants ont leur époque « caca-boudin », mais il arrive à certains de grandir.
Et hop! Attrapez!
http://www.crcb.org/le-baton-merdeux/
Chez LSP, çà ne sent pas la violette.
Je déserte…
Vous avez envie de pister ? Leveto vous tend la perche….
(et je ne mets pas de crêpe, puisqu’il paraîtrait que ce serait mal vu)
Adieu disquette.
Quelle tristesse, elle va disparaître avant même d’avoir pu entrer dans le dictionnaire après pourtant 45 ans de bons et loyaux services ! Combien d’années d’utilisation faut-il donc pour entrer dans ces vénérables institutions ?
Toiros,
Je ne suivrai pas votre suggestion.
Les poètes contemporains n’ont rien de prude ni de policé comme vous semblez le croire.
Lisez Venaille, Pélieu, Biga et bien d’autres et vous constaterez qu’ils n’ont pas leur langue dans la poche. Le « poétiquement correct » n’existe pas.
Zerbinette a raison (et Martin itou) : d’Apollinaire, par exemple, je préférerais toujours n’importe quel poème d’Alcools aux errements du hospodar moldave.
zerbinette : c’est étrange : un objet devenu obsolète, même depuis longtemps, peut très bien figurer au dictionnaire !
Lucullus
Toiros
Zerbinette
Ayant souvent du mal à suivre les méandres de ce site, je n’ai pas trop compris comment était apparu ce « bâton merdeux ».
Je n’ose penser à ce sonnet coécrit par Paul et Arthur qui valut- je crois- une sanction pour l’enseignant qui avait osé le faire étudier à ses élèves.
De crainte de me faire houspiller, lire :
l’hospodar (Ne touchons pas la H).
Gaston (de chez Gaston),
Je crois que cet épineux bâton a surtout fait du ch’min d’puis [votre] dergnier Coppée !.
La crise grecque .. un mélodrachme !
« Mélodrame, du grec μέλος = chant ou musique + δράμα = action théâtrale ».
Un mélodrachme ? Pas du tout ! C’est un psychodrachme.
SigOn,
Pas du tout ! Un mélodrachme, le chant des sirènes* !
“Tu rencontreras d’abord les Seirènes qui charment tous les hommes qui les approchent; mais il est perdu celui qui, par imprudence, écoute leur chant, et jamais sa femme et ses enfants ne le reverront dans sa demeure, et ne se réjouiront. Les Seirènes le charment par leur chant harmonieux, assises dans une prairie, autour d’un grand amas d’ossements d’hommes et de peaux en putréfaction. Navigue rapidement au delà , et bouche les oreilles de tes compagnons avec de la cire molle, de peur qu’aucun d’eux entende. Pour toi, écoute-les, si tu veux; mais que tes compagnons te lient, à l’aide de cordes, dans la nef rapide, debout contre le mât, par les pieds et les mains, avant que tu écoutes avec une grande volupté la voix des Seirènes. Et, si tu pries tes compagnons, si tu leur ordonnes de te délier, qu’ils te chargent de plus de liens encore. Après que vous aurez navigué au delà , je ne puis te dire, des deux voies que tu trouveras, laquelle choisir.”
Homère, “L’Odyssée”, Chant 12, Charybde et Scylla, les Sirènes.
*Mi-femme et mi-oiseau dans la tradition antique ou mi-femme et mi-poisson dans la tradition médiévale (mythes nordiques).
http://i157.photobucket.com/albums/t68/earthly-paradise/John_William_Waterhouse_-_Ulysses_a.jpg
>Fayçal
Je rêve encore de voir le chant du cygne de Soros et ses amis en guise de sirènes :
http://1.bp.blogspot.com/_t6ViPr-6yPw/SbU8upmL3oI/AAAAAAAAA_c/lDlILvk1naQ/s1600-h/linchamientos+en+lucky+luke.jpg
De l’anthropomorphisme à la grecque
Fayçal,
Ceci n’est pas une sirène*…
C’est au goût de créer des monstres. Je me précipiterais peut-être entre les bras d’une sirène ; mais si la partie qui est femme était poisson, et celle qui est poisson était femme, je détournerais mes regards.
Diderot « Pensées détachées sur la peinture » Œuvres esthétiques. Paris. Garnier. 1959 (p. 762
Ce poids de l’esthétique dans l’hybridisme n’est pas sans rappeler à nouveau l’essentialité d’Eros dans la fiction fantastique : la femme, même corrompue par l’animalité, doit rester désirable pour fasciner, engendrer le fantasme et posséder l’homme.
La mythologie grecque regorge de figures hybrides – notamment féminines – mais à part le Minotaure (homme à tête de taureau) les autres Centaures, Sirènes, Harpies, Sphynge, Gorgone ont tous des têtes humaines.
Cela est révélateur de la pensée grecque qui plaçait l’humanité au-dessus de tout, à l’inverse des civilisations antiques d’Egypte et d’Inde ou bon nombre de dieux naturalistes ont une tête animale.
Le visage étant vecteur de l’identité, d’une image spirituelle et émotionnelle, il ne doit pas être perverti par l’animisme – règle que le récit fantastique s’empressera de contourner.
« En outre, l’humanité et l’animalité sont affectées d’une permutation (…) c’est la tête et non le corps qui est désormais humaine (…) L’animal n’est plus la vérité de l’homme, c’est l’homme qui est la vérité de l’animal.
[Source  piscicole ]* Gare au retour de bâtons et de perches ; il faut savoir jusqu’où noyer le poisson…
(à suivre)
phasme morose
c’est l’histoire d’un fonctionnaire grec qui rentre chez lui après une demi-journée de travail harassant. Il est un peu poète à ses heures.
Tu vas rire, Pénélope, nous n’avons plus une drachme.
Je sais que la pilule est dure à avaler,
Mais il nous reste encore ton vieux diaphragme.
C’n’est pas l’amère Égée à boire, ça va aller.
Rime en goret
Rime en chorée.
Jesús,
Est-ce une page du livre XI des Étymologies (encyclopédie Etymologiae) de Isidore de Séville*, De homine et portentis L’homme et les monstres ?
MiniPhasme,
il faut savoir jusqu’où noyer le poisson…
Jusqu’au mollets …
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/65/The_Siren.jpg/300px-The_Siren.jpg
>Fayçal
Non, pour la mythologie et les monstres, comme MiniPhasme a montré, c’est Diderot le champion ; n’oubliez pas son enCYCLOPEdie.
Jesús,
Le Chant des vautours de La Livre de la Jungle.
Pour Soros et ses amis. 😆
http://www.dailymotion.com/video/x3vgyv_chant-des-vautours-livre-de-la-jung_shortfilms
>Fayçal
Ceux qui aiment plumer tout le monde ne méritent pas écouter les quatre de Liverpool emplumés.
Des sirènes ? Méfiez-vous des sirènes!

Nous vîmes là dans un matin de fin d’automne
Trois filles de la mer qui dansaient tristement
Pâles aussi couronnées de varech
Nues comme la craie à l’érosion.
Leurs cheveux ondulaient sur leurs épaules maigres
Comme les laminaires flottant aux creux des Haumes
Leurs ventres plats remuaient des croûtes de sable
Avec des mousses marines rouges et roses.
La plus belle portait un long collier d’or
Toutes trois apportaient le grand froid de la mort.
Trois filles nues battues du vent du nord
Le sel brillait au bout de leurs menus seins gris
Leurs pieds dans l’eau faisaient un clapotis
Monotone. Et la mort habitait leurs yeux clairs.

André Pieyre de Mandiargues, « La fille des gobes » in L’Age de craie
(Pimponpimponpimpon)
Regrettable copier-coller !
Il fallait lire :
C’est au goût à créer des monstres. Je me précipiterai peut-être entre les bras d’une syrène ; mais si la partie qui est femme était poisson, et celle qui est poisson était femme, je détournerais mes regards.
MiniPhasme, sirènes hurlantes
Relais de bâton :
l’Homer d’aujourd’hui ne vaut pas l’Homère d’alors.
Un mélodrachme, le chant des sirènes
sirènes hurlantes
écouter les quatre de Liverpool
mollets et morose
le chant du cygne

Zerb, tout bien considéré, je préfère l’Homertà.
je préfère l’Homertà
Hum, je crois bien que les correcteurs aussi…..
Hors sujet, encore que…
Dans « Le Monde. fr  » de ce 05 mai:
Sous le titre: « Le chef de l’ Etat tente de reconquérir le coeur de ses élus »
On lit:
« (…) Depuis le début de son mandat, la relation de M. Sarkozy avec ses parlementaires est son tendon (sic) d’Achille (…) »
Déjà on entendait les commentateurs sportifs nous annoncer que tel ou tel footballeur était blessé au « talon d’Achille ». Ici l’anatomie se trouve aussi malmenée. Notre président, qu’on savait avoir été victime d’un « malaise lipothymique d’effort » suite à quelques modestes trottinements dans le parc de La Lanterne, aurait donc en plus des problèmes sur certains sites de son appareil musculaire. Colosse aux pieds fragiles, il serait bon de préciser où exactement se situe sa faiblesse. Au tendon ou au talon?
Question subsidiaire:
Existe-t-il une possible comparaison entre le bouillant Achille aux pieds légers, roi des Myrmidons et Nicolas Sarkozy, qu’on dit obligé de rehausser ses « calcanéi » avec des talonnettes?
Rédigé par : Gaston (de « Chez Gaston ») | le 05 mai 2010 à 15:08
« Existe-t-il une possible comparaison… »
Nain, nain, nain, Gaston…Il n’y a aucune comparaison…
Drôle de d(r)a(ch)me
► Gaston (de « Chez Gaston ») : “(…) Depuis le début de son mandat, la relation de M. Sarkozy avec ses parlementaires est son tendon (sic) d’Achille (…)”
Déjà on entendait les commentateurs sportifs nous annoncer que tel ou tel footballeur était blessé au “talon d’Achille”. Ici l’anatomie se trouve aussi malmenée.

OooouuuuuuuuOuuu…
Tremblez que l’on vous ordonne de tomber illico le pantalon* pour vous laisser botter le fessier !
Tendon d’Achille ,,Volumineux tendon terminal du muscle triceps sural, résultant de la réunion des tendons de terminaison du muscle soléaire et des deux muscles jumeaux« 
(Méd. Biol. t. 3 1972).
On dirait une espièglerie (…) d’un malin génie, me coupant le tendon d’Achille, précisément quand j’aurais besoin de danser
(Amiel, Journal, 1866, p. 121).
* 36 fillette, Achille ?
MiniPhasme, ce n’est pas bien d’accuser Gaston de faire une gaffe…
http://www.bdgest.com/critiques/images/couv/Gaston9.jpg
…quand il a raison de se plaindre qu’on confonde le talon et le tendon, tous deux d’Achille, c’est entendu.
http://www.bedetheque.com/Couvertures/AchilleTalon_Pub_06_12340.jpg
2010 : La Quatrième Guerre servile
-139_132 : la Première Guerre servile
-104_101 : la Deuxième Guerre servile
-73_71 : la Troisième Guerre servile
2010, la quatrième Guerre servile :
La Grèce est peut-être dans une situation pré-révolutionnaire …
C’est la révolte des d’esclaves de la zone euro contre les prêteurs du Credit default swap, ou contre les fonds spéculatifs et les les agences de notation (faites votre choix).
Suite : Lucullus se nourrit de …
La deuxième guerre servile
« Cette révolte commence en Campanie. Un chevalier romain, Vettius, criblé de dettes, arme ses esclaves et tue ses créanciers. Il prend le diadème et la pourpre, s’entoure de licteurs et appelle à lui tous les esclaves campaniens. Il rassemble 3 500 esclaves mais Le prêteur Lucullus accourt en toute hâte avec dix mille hommes. Vettius, trahi se donne la mort.
En pleine guerre de Cimbres et des Teutons, le Sénat, pour s’ assurer des alliés en Asie, décide que tout homme libre, originaire d’un pays allié, et retenu injustement dans l’esclavage, soit déclaré affranchi. Aussitôt, huit cents esclaves se présentent au prêteur de Sicile, et sont rendus à la liberté. Bien entendu, de nombreux esclaves les imitent, la plupart d’entre eux sont la propriété des chevaliers romains que les magistrats de province n’osent contrarier. Les esclaves furieux de voir leur droit bafoué se révoltent et par chance, s’emparent d’un stock d’armes de la garnison d’Enna. A l’Ouest de l’île, un certain Salvius, rassemble 20 000 combattant et 2 000 cavaliers et manque d’enlever la forte place de Murgantia. A l’ouest, Athenion, lève 10 000 hommes et se constitue une armée, mais il n’enrôle pas les esclaves, il les renvoie aux champs. Le premier, un ancien chef de brigands, se proclame le roi Tryphon. Le second reconnaît l’autorité de Tryphon.
En – 102, le prêteur Lucullus arrive d’Italie avec l’armée que le Sénat a pu lui confier en pleine guerre des Cimbres. Athenion risque la bataille et les révoltés tiennent bon, mais le voyant tomber, ils s’enfuient et s’enferment dans la cité de Triocale. Peu de temps après le roi Tryphon meurt. Lucullus cesse le siège et licencie son armée quand il apprend qu’on lui a choisi un successeur, Servilius. Athenion qui n’est pas mort, succède à Tryphon et il empêche Servilius d’agir. Le Sénat furieux exile Servilius et se résout à envoyer l’armée consulaire commandée par le consul Marius Aquilius Nepos, en – 101. Celui ci occit Athenion en combat singulier et disperse ses troupes. Il en capture un petit nombre qu’il envoie à Rome. Ils sont destinées aux fauves mais ils se suicident avant. Un nombre important d’esclaves a disparu dans ces deux guerres et des règles strictes leurs sont imposées leur interdisant toutes sortes d’armes. »
http://www.hist-europe.fr/Rome/serviles.html
Fayçal Schwarzer Block.
Ph.H
Les preuves de la conspiration tramée contre les journalistes du Monde eussent été suffisantes, que l’insecte eût envoyé Gaston « trottiner » à la Lanterne !
…quand il a raison de se plaindre qu’on confonde le talon et le tendon, tous deux d’Achille (sic), c’est entendu.
Un vrai bâton merdeux, cet ACH!LLE… et ce n’est pas Dominique qui me contredira :
« Le point d’exclamation, c’est la patate chaude ou le bâton merdeux. »
Rédigé par : (dito*) | le 11 février 2005 à 12:24
MiniPhasme
Merci de retranscrire une description du tendon d’Achille dans un livre dont vous citez la référence.
On attend celle des fessiers (le grand, le petit et le moyen), des triceps (le brachial et le sural), du biceps, du rond pronateur, du grand et du petit palmaire, du couturier, du psoas-iliaque , du deltoïde, du sus épineux, du long supinateur, du pyramidal etc.
En vous lisant je n’ai pas bien compris quel était votre sentiment sur ce « tendon d’Achille » que serait la relation avec N.S.
MiniPhasme : « tous deux d’Achille (sic) »
M’enfin ! D’où vient ce sic que je ne saurais voir ?
Pyrachme, roi d’Eubée, faisait la guerre aux Béotiens.
Et pour dix drachmes, toi, teubê, tu lui as vendu les tiens.
Les doux yeux des six clones cyclopes pleurent-ils du cyclone de fumée des six clopes telluriques que s’envoie l’innommable volcan antiaérien islandais ?
Fayçal,
Vous y croyez vraiment ?
Ou vous faites semblant ?
HAL’x,
Quoi, à la situation pré-révolutionnaire de la Grèce ? Cela ne vous rappelle pas la révolte populaire de 1973 ?..
Bâton (de) Rouge* :
Il y a des femmes qui sont comme le bâton enduit de confiture de roses dont parle le poète persan : on ne sait par quel bout les prendre.
Alphonse Allais
* combien de temps pour virer au Noir ?
Drachme à grand spectacle
Eût-il été concevable qu’Homère ne devienne pas la proie des commères ?
N’en chagrine les prudes ou les casseuses*, le bâton merdeux a bel et bien fait ventre
« – Mais Zola n’est pas un réaliste, madame! c’est un poète! dit Mme de Guermantes. (…) – Zola, un poète! – Mais oui, répondit en riant la duchesse (…) Que votre altesse remarque comme il grandit tout ce qu’il touche. Vous me direz qu’il ne touche justement qu’à ce qui… porte bonheur! Mais il en fait quelque chose d’immense; il a le fumier épique ! C’est l’Homère de la vidange! Il n’a pas assez de majuscules pour écrire le mot de Cambronne. »
Proust, À la recherche du temps perdu, tome II, p. 499.
 La fréquence de l’association de Zola au pot de chambre dans les caricatures a conduit les commentateurs à insister sur une scatologie agressive et infamante. Équation d’autant plus tentante qu’au moment de l’Affaire Dreyfus, le vase de nuit et son contenu inspirent une série de dessins et parodies destinés à salir l’écrivain de la manière la plus primaire qui soit.
« Il ne faut pas non plus oublier qu’en cette fin de XIXe siècle, le rapport à l’ordure est différent de celui que nous connaissons et que la scatologie divertit plus qu’elle ne choque. »
.
* M’est avis que le grand Georges – commensal très courtisé par les dictateurs du bon goût– pourrait devenir persona non grata des personées** et autres violettes à voilettes…
En ce temps-là, je vivais dans la lune
Les bonheurs d’ici-bas m’étaient tous défendus
Je semais des violettes et chantais pour des prunes
Et tendais la patte aux chats perdus
Ah ah ah ah putain de toi, ah ah ah ah ah ah pauvre de moi.
Rédigé par : de la part de Georges (ou Violetta ?) | le 02 mai 2010 à 01:45
Ah ah ah ah putain de toi, se pourrait-il que la violette soit :
♪♫ « une jolie fleur dans une peau de vache » ? ♪♫♪
…cacosmique, qui pis est ?
Enamourée, ma femme est douce,
Mes amis vous le diront tous.
Après l’étreinte, en moins de deux
Ell’ r’devient un bâton merdeux.
(Et non, ce n’est pas leveto qui m’a tendu la perche ; j’avais relevé ce lien, le soir du crime pour le servir plus tard avec une petite sauce maison… Cela dit, il ne me déplait pas de manger froid…)
Question guimauve :
A-t-on raison d’invoquer le bon goût pour masquer une grosse vexation ?
► Ne dit-on pas que l’on révolte ceux qu’on sème ?
** « Au XVII ème siècle, les botanistes emploient le terme de personnées pour désigner la famille des plantes dont les fleurs imitent grossièrement un masque ou un mufle à deux lèvres. »
[orthographe qui diffère du PL ]zerbattante le 08 mai 2010 à 13:44
(le retour)
Exit la fleur quadrupède de Georges !
Voilà-t-il pas que la tendre violette* qui ruminait goulument sa vengeance, vient de revêtir la robe de vache à lait d’Alphonse !
Gare aux ruades, Toiros**, elle est trop heureuse de se payer un mufle*** et son si fumeux tendon d’Achille
.
* Il suffit de visiter le blogue (il le mérite plus que jamais) de Dominique pour comprendre qu’il s’agit d’une antiphrase (et ce n’est pas Jacques C qui me contredira…)
** l’insecte vous veut vivant (pour son plat de résistance…)
*** non non, il ne s’agit pas du masque de la personée évoqué plus haut…
.
MiniPhasme, Perse siffleur
MiniPhasme, Perse siffleur le 08 mai 2010 à 18:48
Siffleur : A – Personne qui manifeste son hostilité en sifflant.
B – Personne qui boit beaucoup.
Je me demande laquelle des deux définitions je dois appliquer à l’auteur des diatribes ci-dessus auxquelles je me garderai de répondre. Cela suffira-t-il à endiguer le flot de mauvaise piquette de ce tonneau mis en perse et qui n’en finit pas de dégouliner ?
Zerbinette a.k.a. « meilleure ennemie »
Cela ne vous rappelle pas la révolte populaire de 1973 ?..
Fayçal,
Cela ne vous rappelle pas la révolte populaire de 1973 ?..
Si je vous disais tout ce que la situation actuelle me rappelle, vous seriez saisi d’effroi…
P.S. Désolé pour le bégaiement, je ne contrôle pas Miss Word…
> Gaston (de « Chez Gaston ») | le 04 mai 2010 à 14:51 | , vous disiez:
« Ayant souvent du mal à suivre les méandres de ce site, je n’ai pas trop compris comment était apparu ce “bâton m……”. etc.
________
Désolé de vous répondre si tard, Gaston : j’ai décidé, par hygiène mentale, de ne plus m’aventurer dans ce site qu’épisodiquement. Les risques y sont grands et, moi-même, je rencontre souvent bien des difficultés à suivre ici les propos.
Voici pourtant ce qu’il m’a semblé comprendre. En forme de récapitulatif chronologique:

Etape 1: En manque de rime à « drachme », vous criez votre détresse. Ceci se passe beaucoup plus haut.
Etape 2: Plusieurs bonnes âmes secouristes tentent de venir à votre secours. Comme d’autres je m’y suis risqué… Par humanité évidemment, par sympathie beaucoup… Et aussi, égoïstement, par goût des vers de mirliton.
Etape 3: | le 03 mai 2010 à 12:56 vous annoncez votre déception… Légitime déception. En l’accompagnant d’un extrait du répertoire en forme de devinette… Du répertoire des textes que l’on peut considérer comme mineurs … mais très anecdotiques et, par là, très « salivants ».
La LSP pourrait être une « Langue salivante parfois ».
Etape 4: Lucullus, qui est redoutable (fin gourmet gourmand et rusé renard) décrypte votre allusion le même jour vers 17h33… En lui laissant une part de mystère: il est fin. Il en profite sournoisement pour mentionner un autre texte – un peu mineur lui aussi- qui évoque clairement le « bâton merdeux ».
Etape 5: Un peu plus tard en soirée, Toiros (alias « le délicat moi-même ») crie in petto :
« -Bravo Lucullus!… Bien joué! »
Mais il n’a pas le goût de la délicatesse allusive, ce Toiros encoprétique … Il fait souvent dans le lourd!… Et il « fait » souvent sous lui.
Il signale donc, en l’assenant par un lien supplémentaire, que vos deux allusions ont été comprises… Et en rajoute sur Lucullus en citant Baudelaire. On reste alors dans le thème d’écrits mineurs provenant d’immenses poètes… Et dans le thème de leurs errances européennes …
Etape 6: Zerbinette, qui ne souhaite pas être en reste – tout en demeurant dans l’ambiance- nous fait un « caca nerveux »… Avec une pince à linge sur le nez.
Elle préfère, écrit-elle, « les senteurs de la violettes » aux vilains mots des poètes.
On ne peut lui en vouloir: libre à elle d’avoir déchiré dans ses éditions de Rabelais les pages évoquant le torche-cul… Pour en faire un usage qu’elle seule connaît.
Libre à elle aussi d’avoir une bibliothèque parfumée à l’eau de rose: une « Bibliothèque rose ».
Etape 7: Leveto nous gratifie d’une documentation remarquable sur l’expression.
Ensuite, je crois, Lucullus nous dit préférer la « Chanson du Mal-Aimé » aux textes graveleux de l’hospodar, pré-avatar du futur « poète-soldat ». J’ai la même préférence…et cette « Chanson » ne m’a jamais quitté … A dix-sept ans, j’en savais tous les « couplets » par coeur… Et je conserve comme une relique, en rondelle vinyle 33 tours, l’orchestration en forme d’oratorio qu’en a faite Ferré. (Même si ce n’est pas ce qu’il a fait de mieux, ce vieux Ferré).
_________
Le reste, ensuite, n’est que badinage je crois.
Et si vous le voulez bien, Gaston (de chez vous), tirons donc maintenant la chasse d’eau.
Les poètes, comme les autres ont leurs faiblesses, mais on les leur pardonne car justement ce sont des poètes. écrivais-je plus haut.
Hélas, tout le monde ne peut pas être poète……Votre « caca nerveux », Toiros manquait un peu, comment dirais-je d’….élégance ? Quant on veut merdoyer, encore faut-il y mettre les formes, regardez Victor :
Si d’autres dans ces vers célèbrent les orages
Encensent l’opulence aux brillants équipages
Vantent d’une beauté les appâts arrondis
Ou les cantiques purs des saints du paradis,
Moi, je ne veux chanter, ni les saints, ni les anges,
Mais les odeurs exquises qu’exhalent les vidanges
Et présenter la merde à vos yeux étonnés.
ou encore, Arthur et Paul dans le sonnet qu’évoquait Gaston je crois ? Mais hélas, il n’est pas donné à tout un chacun de savoir évoquer plaisamment la « céleste praline ».
Oui, je préfère les senteurs de violettes et vous avez raison ma bibliothèque est quelquefois rose, mais aussi verte, rouge et or, blanche et même noire, pour tout dire multicolore, mais je me garderai bien d’en déchirer quelque page que ce soit.
Enfin je n’aurais pas l’hypocrisie de balancer un « bâton merdeux » pour me défiler ensuite et revenir tranquillement en critique tout en déclarant que tout compte fait, comme Lucullus je préfère la “Chanson du Mal-Aimé” aux textes graveleux de l’hospodar.
Mais puisque la chasse est déjà tirée, je vous propose à présent de tirer le rideau.
Champs de violettes en bataille et défec(a)tion
Holà, pouce ! On ne pousse plus !
Toiros : Le reste, ensuite, n’est que badinage je crois.
Et si vous le voulez bien, Gaston (de chez vous), tirons donc maintenant la chasse d’eau.

Té, vous ne croyez pas si bien médire ; Diable sait si l’insecte goûte à la chasse au badinage* et autre canardage maison !
Zerbinette, qui ne souhaite pas être en reste – tout en demeurant dans l’ambiance- nous fait un “caca nerveux”… Avec une pince à linge sur le nez.
Pfuiii… Même le fafasme n’aurait pas osé… Ah, il serait riche comme Jacques C**, s’il avait parié que la réplique ne tarderait pas à fuser ! Difficile en revanche, d’imaginer que notre pseudorrhéique comédienne reviendrait avec une caisse de « cacas » (estampillée Totor) pour la jeter à la tête de l’énergumène***.
Toiros : Libre à elle aussi d’avoir une bibliothèque parfumée à l’eau de rose: une “Bibliothèque rose”.
Snif ! Sofia Fedorovna (le 02 mai 2010 à 11:03) a-t-elle eu l’oreille sibilante ?
(merci lamid)
Zerbinette : Enfin je n’aurais pas l’hypocrisie de balancer un « bâton merdeux » pour me défiler ensuite et revenir tranquillement en critique tout en déclarant que tout compte fait, comme Lucullus je préfère la “Chanson du Mal-Aimé” aux textes graveleux de l’hospodar.
Là, je me frotte très très fort les ommatidies…
[le fantôme de Pierre Henri a dû faire un triple salto arrière…]Voyez Victor :
Les hypocrites les plus doux sont les plus redoutables. Les masques de velours sont toujours noirs.
Zerbinette a.k.a. “meilleure ennemie”
Rédigé par : zerbattante | le 08 mai 2010 à 20:12
[étonnant, ce goût fiévreux de la compétition…]La Grande Grammairienne, si prompte à donner des coups de règles, serait-t-elle assez fair-play pour reconnaître que « siffleur » accolé à « Perse » pouvait peut-être laisser entendre l’ombre d’un adjectif ? Celui que l’on attribue à certains zozios moqueurs ?
Est-il permis de rappeler que la modestie**** dont se parent les tartuffes, n’est qu’un tissu de mensonge qui se voit comme l’a(u)réole sur un saint ?
Quant à la potomanie de l’insecte… que celui qui n’a jamais bu de petit-lait –en suisse– à la lecture de certains commentaires (pas piqués des canetons), lui jette la première bière…
.
* Chasse au badinage. Manière de chasser les canards en les attirant à l’aide d’un chien courant au bord de l’eau.
** Ah, si la Grèce avait eu un Cœur…
Marchand et financier français enrichi par la spéculation sur les métaux précieux, Jacques Cœur était à  la tête d’un empire commercial fondé sur les échanges avec le Levant lorsqu’il devint, en 1439, argentier de Charles VII : chargé de missions diplomatiques et anobli, « il fut créateur, sans le savoir, des sociétés multinationales et des entreprises à succursales multiples et réussit à stopper la dévaluation de la monnaie ».
[ En 1447, il créa une monnaie appelée le « Gros de Jacques Cœur », une pièce d’argent fin pesant 11 deniers et 15 grains.] Les fortunes colossales des Jacques Cœur, des Médici, des Ango de Dieppe, des Aufrédy de La Rochelle, des Fugger, furent jadis loyalement conquises (…); mais aujourd’hui, (…) la concurrence a si bien limité les profits, que toute fortune rapidement faite est : ou l’effet d’un hasard et d’une découverte, ou le résultat d’un vol légal.
Honoré de Balzac ; Splendeurs et misères des courtisanes
*** Empr. au lat. chrét. energumenos, -us (gr. ἐνεργούμενος) « possédé du démon ».
**** Pièce de tissu placée dans l’échancrure d’un haut de vêtement féminin pour atténuer un décolleté trop profond
Oyez, oyez braves gens la triste complainte d’un pauvre phasme bâton qui n’arrivait plus, malgré ses efforts désespérés, à se détacher de sa mauvaise zerb….
Mimétisme quand tu nous tiens !
(à suivre*)
* la complainte…. what else ?
Diantre, inspecteur Laviolette, votre enquête aurait-elle déclenché une guerre dantesque bien qu’en dentelles ?
Une guerre des Ros(s)es menée par les Charretières de Parme ?
MiniPhasme | le 10 mai 2010 à 07:22 | Alerter
En tant que détenteur officiel et exclusif du titre de « fantôme de Pierre Henri » (série en cours), je m’insurge.
Vous confondez le salto (figure de gymnastique où la position à l’arrivée est la même qu’au départ) et le Salchow, figure de patinage où la position à l’arrivée (carre extérieure arrière) est différente de la position de départ (carre intérieure arrière)
Bref, entre les deux, on a changé, ce qui semble vous être assez étranger.
Conformisme, quand tu nous tient !
P.S. Vous aurez noté que je ne mets pas de majuscule à salto ( de saltare), mais que j’en mets une à Salchow (en hommage à Ulrich Salchow).
P.P.S. Pour rester fidèle au rôle qui m’est attribué, j’avoue que j’ai encore récemment « passé » un double Salchow… Pour le triple, c’est définitivement râpé !
Artistiquement et sportivement vôtre.
Conformisme, quand tu nous tient ! !!!
HAL’x, à défaut d’avoir retenu la conjugaison du verbe tiendre, vous auriez pu copier sur votre petite camarade….:
Mimétisme quand tu nous tiens !
Euh…. pardon, pardon : le verbe tieindre
lucullus | le 10 mai 2010 à 10:26 | Alerter
J’ai longtemps cru que le Phasme était du genre féminin (comme vous peut-être).
Il semble aujourd’hui (après moult doutes) que le Phasme soit de genre masculin (je n’ai pas dit machiste, mais il ne faudrait pas beaucoup me pousser…)
Du coup, ça me pose un problème ! Parlant de MiniPhasme et de Zerbinette, dois-je dire entre eux ou entre elles ?
Je sais que le masculin l’emporte selon la norme, mais ce serait faire peu de cas de la féminité (tellement éclatante 😆 ) de Zerbinette. D’un autre côté, entre elles nierait un attribut potentiellement essentiel du Phasme.
Alors, que faire ?
Si quelqu’un peut m’aider…
Grammaire, grammaire* quand tu nous tiens…..
lucullus, J’ai longtemps cru que le Phasme était du genre féminin (comme vous peut-être)
Comme vous….. le croyez aussi ?
Comme vous….. du genre féminin ?
* partageant le fond de la classe avec Gaston, j’emploie ici le mot « grammaire » à défaut de connaître la juste expression de cette figure de patinage….
Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur

Quand nous chanterons le temps des cerises

Sifflera bien mieux le merle moqueur
zut, ça tombe mal, lamidil pour lamideil.
Chère Grammairienne prendue,
Et pan sur la tête !
Vous avez évidemment raison, et je remettrai l’ouvrage sur le métier (c’est bien comme ça qu’on dit ?)…
Permettez-moi toutefois une remarque :
Le premier groupe, ça va. Parler, Marcher, Aimer, j’y arrive.
Le deuxième groupe, ça va encore à peu près… (encore que, Haïr et Fleurir, hein ?). A ce propos, j’aime bien la « règle » pour « Haïr »… « Il présente la particularité de conserver son tréma dans toute sa conjugaison, sauf aux trois personnes du singulier du présent de l’indicatif ». C’est le « sauf » qui tue !
Le troisième groupe, c’est l’enfer !
D’ailleurs, si je ne me trompe, les correcteurs eux-mêmes avaient dit (à peu près) que dans le troisème groupe, on mettait… tout ce qui ne rentrait pas dans les deux premiers !
Avouez que c’est un peu Rock’n’Roll.
Mais permettez-moi d’aller un peu plus loin. Le troisième groupe, c’est aujourd’hui un critère de « sélection » (avec « Y=Ax²+Bx+c »)…
Si vous savez conjuguer « Bouillir », vous irez loin (Trader peut-être ?). Si vous ne savez pas, vous ferez CAP coiffure…
C’est assez terrible.
Celà dit, les choses changent petit à petit. J’ai un boulot, je gagne bien ma vie, alors que je suis infoutu de conjuguer « Bouillir » !
Tout fout le camp !
Dominique, vous voyez qu’on a BESOIN de vous ! Soit vous nous expliquez (et avec du plaisir) à conjuguer « Bouillir », soit vous nous le remettez dans le premier ou le deuxième groupe (comme vous voulez).
Mais faites quelque chose nom de D… !
Zerbinette,
patinage et badinage, c’est assez proche, non ?
Me permettrez-vous un patin badin…
nothing personal comme disait l’autre
Au fond de la classe, toujours tout près des fenêtres,
grandissent les poëtes, avec le temps.
C’était un temps béni*, le temps où .. lc2s, bien involontairement fédérer contre lui, une improbable alliance …
*Du latin benedicere, littéralement : « dire du bien ». 😉
HAL’x : Soit vous nous expliquez (et avec du plaisir) à conjuguer “Bouillir”, soit vous nous le remettez dans le premier ou le deuxième groupe (comme vous voulez).
Permettez-moi de vous offrir le régulier « bouiller« . Et tant pis s’il ne veut pas dire la même chose.
Ah oui, mais pour bouiller d’après votre dictionnaire, olimalia, il faut avoir une bonne bouille !
Toiros : « Le reste, ensuite, n’est que badinage je crois. »
Ça fait quelquefois mal, la badine…
http://www.remichapeaublanc.com/blog/public/images/aout_2006/fess%C3%A9e.jpg
…et ça peut laisser des traces violettes.
http://1.bp.blogspot.com/_9jmq5gJYgL8/SwiEvAn6iNI/AAAAAAAAB9U/Ck_tURH1ksU/s1600/fess%C3%A9e.jpg
The Cliffs Of Le Bouille – Paul Gauguin.
http://www.paul-gauguin.net/The-Cliffs-Of-Le-Bouille.html
Pourquoi « Le » Bouille ? La commune est bien « La » Bouille.
Vladimir Poutine a menacé de « faire pendre par les bouilles » le président géorgien Mikheïl Saakachvili.
Salchow mustn’t go on !*
HAL’x à zerbinette : Me permettrez-vous un patin badin…
Reste à savoir si la foule en délire ne réclamera pas un french kiss…
HAL’x à ma pomme : Vous confondez le salto (figure de gymnastique où la position à l’arrivée est la même qu’au départ) et le Salchow, figure de patinage où la position à l’arrivée (carre extérieure arrière) est différente de la position de départ (carre intérieure arrière)
Bref, entre les deux, on a changé, ce qui semble vous être assez étranger.

► À mau somme**, mau saut d’homme ?
A défaut d’un pas de patinage artistique, permettez-moi d’esquisser l’ombre d’un sourire :
Neuf mais. : « Sans compter que la chandelle qui se cache dans son nom (…) »
Bon, puisque vous cherchez des patins* à ce pauvre titi gominé, je vous rappelle que la chandelle est une figure de voltige aérienne !
Quant à votre nouveau kitschissime partenaire de glissade… euh… j’imagine que c’est le roi des sal[t]o (?)
[je n’ai pas dit « triple »…]The salchow** mustn’t go on !…
* Chercher querelle.
** du n. d’un patineur suédois
En patinage artistique, saut consistant en une rotation avec appel sur une jambe (en dedans arrière) et réception sur l’autre (en dehors arrière).
Rédigé par : MiniPhasme | le 28 septembre 2006 à 11:04
.
* sensible à l’absence d’article, Monsieur le fantôme ?
[(r)évolution ?]** à la décharge (?) de l’insecte, sa nuit a été aussi blanche que celle de Madame Lagarde…
(à suivre ?)
MiniPhasme,
Je ne peux, pas plus que Champolion, savoir tout ce que vous avez pu écrire sur ce blog depuis 4000 ans * (oui, vous y étiez déjà bien AVANT l’invention d’Internet et du blog lui-même).
Pour ce que vous avez pu faire avec Mme Lagarde et Mr Strauss Kahn la nuit dernière, soyons clairs : Ca ne nous regarde pas !
Pour le reste, après cette nuit des Nibelungen, j’ai une pensée émue pour ce pauvre Joseph Stiglitz…
Ce doit être dur de se voir donner raison par ceux à qui on a toujours donné tort ! Toute une carrière à refaire !
C’est sans doute ce que Wagner appelait le Gesamtkunstwerk…
« Art total » en effet !
Les artistes saluent, le « public » applaudit.
* Vous connaissez ce grand succès immémorial… « Depuis plus de 4.000 ans… »
J’ai longtemps cru que le Phasme était du genre féminin HAL’x | le 10 mai 2010 à 11:14
Exact !
Le peuple des amazones*
La reproduction des phasmes peut se faire par parthénogenèse thélytoque, sans fécondation, ne donnant naissance qu’à des femelles.
* Nom de femmes guerrières et nom également donné par Buffon aux perroquets à plumage vert.
Cher(e) MiniPhasme (vous voyez, je me civilise… je me surprends même à être un peu faux cul).
Je suis heureux que vous ayez bien intégré la différence entre Salto et Salchow.
Pour la double boucle piquée sur la balustrade, cela fera l’objet d’une prochaine leçon.
Mais pour rester dans le bpatinage, méfiez-vous du body check
C’est une figure parfaitement régulière (quand elle est exécutée dans les règles), mais ça peut faire mal…
La preuve :
http://www.youtube.com/watch?v=4BdlozZQKXQ
P.S. Je maintiens : parfaitement régulière en l’occurence.
je le dis sans vouloir offenser personne : Le Body Check c’est aussi une danse des fesses.
La Grèce va-t-elle quitter l’eurozone et revenir à la drachme ? il n’est pas dans l’interet de l’europe de laisser tomber la Grèce.
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