S’il s’est mis à publier sur le tard, Olivier Merle, géologue, volcanologue et professeur d’université à Clermont-Ferrand de 62 ans, n’en est pas à son premier roman. Le fils de l’écrivain Robert Merle entre en écriture par un livre jeunesse « L’Epée maudite » (J’ai lu Jeunesse, 2003), puis il enchaîne les romans, aux éditions de Fallois : « L’Avers et le Revers » (2009), « Noir négoce » (2010), « Identité numérique » (2011), « Electropolis » (2013), « Au crépuscule de Néandertal » (2014), « Le Fils de l’Homme » (2015), « Urbi et orbi » (2016) et « La Méduse » (2017).
Pour concilier ses activités professionnelles et l’écriture, il s’impose une discipline de fer. Dans « Libre d’aimer »*, il s’est penché sur la condition féminine pendant l’Occupation, une façon de prouver que l’émancipation des femmes est toujours fragilisée lorsque les démocraties vacillent, que la liberté n’est jamais acquise et qu’un retour en arrière est toujours possible.
La veille de l’événement, ses parents lui avaient fêté son anniversaire. Modestement. C’était la pénurie. Pour sa fille, le père avait acheté un vrai savon au marché noir. A un prix exorbitant. Il avait pourtant âprement négocié.
La mère avait cueilli un bouquet de coquelicots qui poussaient librement dans un terrain vague. Ces fleurs avaient la couleur du sang des exclus. Le sang de ceux qu’on méprise et qu’on raille. De ceux qu’on bat et qu’on tue.
Sur la table, les vingt bougies avaient été plantées sur une petite miche de pain que la mère s’était procurée à la boulangerie du quartier le matin même. Elle avait eu de la chance. C’était la dernière. Dans son dos, une longue file de clients s’échappait du magasin et s’enroulait sur le trottoir.
Quand la boulangère avait annoncé qu’il n’y avait plus de pain, il y avait eu des cris d’exaspération. Un homme avait lancé qu’il était honteux qu’une Juive passe avant les autres. La mère avait baissé la tête. Elle avait enfoui la miche sous son manteau et elle était sortie précipitamment. Dans la rue, elle courait presque, rasant les façades des grands immeubles haussmanniens. Elle avait peur.
Malgré cela, ce soir-là, les parents avaient chanté à l’unisson, debout, de part et d’autre de leur fille. Assise face aux bougies allumées, Esther avait été ravie du cadeau. Elle l’avait tenu entre ses mains toute la soirée comme une pierre précieuse. Un savon, ce n’était pas rien. D’ordinaire, elle se lavait à l’eau froide avec un simple gant de toilette. Ce savon, elle le ferait durer.
Il était très tôt et Esther venait de reposer le savon sur le lavabo. Elle sentait bon, comme si elle avait mis du parfum. Elle se regarda dans la glace. Esther avait les yeux couleur noisette et ses cheveux châtains tombaient sur les épaules. Selon son habitude, elle les rassembla en arrière et les attacha à l’aide d’un ruban. Deux mèches plus courtes, qui ne tenaient jamais dans la queue-de-cheval, encadraient son visage ovale et se rejoignaient presque sous son menton.
Elle sourit. Elle se savait jolie avec son air mutin, ses pommettes saillantes et ses joues creusées. Ses lèvres étaient parfaitement dessinées et d’une si vive couleur carmin que du rouge à lèvres aurait été superflu.
Satisfaite et heureuse, Esther retrouva sa mère dans la cuisine. Durant la nuit, des pétales s’étaient détachés du bouquet de coquelicots, déjà fané, dessinant un cercle autour du vase posé sur la table. Sur une feuille de journal dépliée, la mère épluchait des topinambours pour le repas du midi. Elle sourit en découvrant sa fille. C’est à ce moment que l’événement se produisit. Quelqu’un frappa à la porte. Ou, plutôt, quelqu’un ébranla la porte en la heurtant violemment et à plusieurs reprises du plat de la main. La mère s’immobilisa et pâlit. Le père accourut du petit salon et s’arrêta brusquement dans le couloir, désemparé. A l’extérieur, sur le palier, une main tournait furieusement la poignée de la porte pour essayer d’entrer.
– Ouvrez ! Police française !
La mère fit volte-face vers sa fille. Elle la saisit par les épaules et la força à reculer. Esther ne disait rien et se laissait entraîner. Dans la chambre, la mère ouvrit les deux battants de l’immense armoire et poussa sa fille à l’intérieur.
– Allonge-toi !
En chien de fusil, Esther se recroquevilla pour tenir dans l’étroit compartiment.
– Maman !
– Ne parle pas ! Ne dis rien ! Ne sors pas ! Je t’interdis de sortir !
La mère jeta des draps et des couvertures sur sa fille, avant de refermer précipitamment les deux battants de l’armoire. Esther se retrouva dans l’obscurité. Ses mains tremblaient et son coeur battait à lui faire mal dans la poitrine. Elle avait chaud et la sueur coulait sous ses aisselles.
Elle entendit distinctement le bruit de la porte que l’on déverrouillait. Le père ouvrait. Il y eut des bruits de pas. Ils étaient nombreux. Esther tendait l’oreille.
– Vos papiers ! Vite !
Le père devait donner les cartes d’identité, car Esther n’entendait plus rien.
– Et votre fille ?
La mère répondait :
– A la campagne, à Dreux, chez son cousin.
Il y avait un silence suspicieux, puis :
– A la campagne ?
– Oui, à Dreux, chez son cousin.
C’était la voix du père, qui confirmait. Esther n’était jamais allée à Dreux et elle n’y connaissait aucun cousin.
– Faites votre valise ! Une chacun et le strict nécessaire, c’est pour un jour ou deux, pas plus !
De nouveau, il y eut des bruits de pas. Des hommes se répandaient dans l’appartement. Les parquets craquaient. Quelqu’un pénétra dans la chambre d’Esther et semblait en faire le tour. Esther ne respirait plus. Le battant droit de la porte de l’armoire s’ouvrit, resta un court instant ouvert, puis se referma. La personne quitta la pièce.
Il y eut encore quelques bruits et des échanges de phrases inaudibles. Puis la porte d’entrée claqua et le silence se fit. Esther était pétrifiée. Ses muscles tétanisés lui faisaient si mal qu’une larme coula sur sa joue. Combien de temps resta-t-elle ainsi, pliée en deux au fond de l’armoire ? Une heure ? Deux heures ? Plus ? Alors qu’elle était pourtant persuadée que l’appartement était vide, elle n’osait pas sortir.
Quand elle s’y décida, elle le fit avec d’infinies précautions, comme un animal traqué, prête à se réfugier de nouveau dans sa tanière. Serrant les dents, elle déplia un à un ses membres meurtris, poussa la porte de l’armoire et parvint à s’en extraire. Elle fit quelques pas dans sa chambre, se glissa furtivement dans le couloir, s’approcha de la porte d’entrée sur la pointe des pieds et colla son oeil au judas. Il n’y avait personne sur le palier. Elle poussa le verrou et se rejeta en arrière. Esther ne parvenait pas à analyser ce qui s’était passé. Ses parents avaient été arrêtés. « Pour un jour ou deux », avait dit l’homme. Fallait-il le croire ?
Esther savait que la police française embarquait des Juifs, mais elle ne savait pas où on les emmenait ni ce qu’ils devenaient. Les parents restaient discrets sur la question et n’en parlaient pas. Ceux qui avaient disparu avant eux – d’autres Juifs du quartier – n’étaient pas encore revenus. Reviendraient-ils un jour ?
L’effroi la saisit. Le silence pesant de l’appartement évoquait un départ définitif. Esther restait prostrée sur une chaise de la cuisine. Parfois, elle se levait et marchait au hasard, errant de pièce en pièce. En pénétrant dans la chambre de ses parents, elle n’était pas loin d’avoir le fol et absurde espoir de les découvrir tous les deux assis sur le lit.
Le plus affreux était qu’elle n’avait absolument aucune idée de ce qu’elle devait faire. Sortir lui paraissait dangereux. Se rendre chez des amis, encore plus. Pourtant, elle ne pourrait rester indéfiniment cachée dans l’appartement. Il lui faudrait se nourrir et il ne restait plus grand-chose dans le placard de la cuisine.
C’est cette idée pratique qui la remit en mouvement. Sur la cheminée de la cuisine, il y avait une boîte en fer-blanc où sa mère rangeait l’argent des courses et la carte de ravitaillement. Esther s’empara de la carte, ramassa toute la monnaie et deux billets de cent francs qui s’y trouvaient aussi. Elle mit son manteau. Face à la porte d’entrée, elle posa la main sur le verrou et hésita soudain. Pouvait-elle encore sortir ainsi ? Une longue minute s’écoula pendant laquelle elle prit une décision encore inconcevable quelques heures auparavant.
Elle enleva son manteau et retourna s’asseoir sur une chaise de la cuisine. Elle ouvrit le tiroir de la table et saisit une petite paire de ciseaux à bouts pointus avec laquelle, délicatement, elle entreprit de découdre l’étoile jaune. En effectuant ce travail minutieux, elle pensait à sa mère qui lui avait interdit de braver les autorités en sortant sans l’étoile cousue au niveau du coeur. « Ce serait pire », avait-elle dit. Qu’est-ce qui pouvait être pire ? Elle jeta l’étoile à la poubelle. La vie ne serait plus jamais comme avant. Il fallait échapper coûte que coûte à ceux qui les traquaient. Les aider serait une faute ! Ce fut ce qu’Esther pensa en cet instant, acceptant toutes les conséquences que sa conduite pourrait entraîner. Prise d’une impulsion soudaine dont elle n’aurait pu expliquer le sens, elle courut dans la salle de bains, enveloppa le savon dans un morceau de papier et le glissa dans la poche de son manteau avant de l’endosser à nouveau. Elle était prête.
Par précaution, elle jeta un coup d’oeil par le judas pour s’assurer que la voie était libre. Une fois sur le palier, elle sonda le silence puis descendit doucement l’escalier. Sur le trottoir, elle respira l’air frais pour se donner du courage et se dirigea vers l’épicerie.
Elle se forçait à marcher la tête droite, la démarche calme et assurée. C’était difficile. La mobilité de ses yeux trahissait son inquiétude. Ils fouillaient continuellement à droite et à gauche, cherchant à identifier un danger potentiel. Parfois, elle se retournait sans s’arrêter pour regarder derrière elle.
Quand Esther atteignit l’épicerie, il y avait une longue file sur le trottoir. Les clients attendaient en silence, patiemment, le regard vide. Elle aurait dû s’arrêter derrière la dernière personne de la queue. Elle faillit le faire. Pourtant, au dernier moment, elle poursuivit son chemin, dépassa la file et continua tout droit. Elle avait eu peur. Et si des gens du quartier la reconnaissaient alors même qu’elle avait ôté son étoile jaune ? La dénonceraient-ils ?
Elle croyait certains capables du pire ; des hommes ou des femmes qui la regardaient toujours avec mépris ou dégoût quand ils la croisaient.
Pour cette raison, elle se mit à marcher sans but, consciente que cette errance n’avait aucun sens. Elle descendit jusqu’aux quais de la Seine qu’elle longea pendant une demi-heure. L’esprit vide, elle finit par s’asseoir sur un banc. L’image de ses parents s’imposa alors avec une telle force que ses yeux se brouillèrent. Incapable de maîtriser son émotion, elle se leva et, instinctivement, prit le chemin du retour vers l’appartement familial. Ce fut long. Elle avait les jambes lourdes. Sa situation lui paraissait désespérée. Elle gravit péniblement l’escalier. Parvenant au troisième étage – le sien –, elle s’immobilisa quatre marches avant le palier. La porte d’entrée de son appartement était grande ouverte.
Esther était certaine de l’avoir fermée à clé en partant. Elle monta silencieusement les dernières marches, cherchant à se persuader que ses parents avaient été libérés mais sans parvenir à y croire. De l’appartement parvenaient des éclats de voix, des voix d’hommes qui parlaient fort et semblaient s’interpeller d’une pièce à l’autre. Non, ce n’étaient pas ses parents et le danger était là, à quelques mètres.
« A tout de suite ! » entendit-elle, et elle comprit que quelqu’un allait quitter l’appartement. Prise de court, elle grimpa au palier supérieur. En contrebas, à travers les balustres de la rampe d’escalier, elle vit passer un individu, béret sur la tête, les mains dans les poches, qui se mit tranquillement à descendre l’escalier en sifflotant. Cet homme n’était pas un policier. Ce n’était pas non plus un voleur étant donné son manque de discrétion. C’était sans doute pire encore, et Esther était paralysée par la panique. Comment quitter l’immeuble sans risquer d’être vue ? Elle sursauta. Une porte venait de s’ouvrir dans son dos et un homme était apparu dans l’entrebâillement. Elle s’apprêtait à fuir quand l’homme fit un signe explicite qui la rassura. Il mit son index verticalement sur sa bouche pour l’inciter au silence.
– Venez ! chuchota-t-il.
Esther aurait pu se méfier, mais elle eut confiance, car ce voisin ainsi que sa femme n’avaient jamais paru hostiles malgré la propagande antisémite qui se déversait chaque jour à la radio et dans les journaux. Il referma doucement la porte derrière elle.
– Vos parents ont été arrêtés, n’est-ce pas ?
Le voisin continuait de parler à voix basse. Esther fit un signe de tête. Il avait l’air sincèrement désolé en ajustant ses lunettes sur son nez. Son gilet, ouvert sur une chemise d’une propreté douteuse, était rapiécé et pendait dans son dos de manière disgracieuse. Il était maigre, avec de longues jambes, et ses épaules qui se voûtaient lui donnaient l’allure d’un échassier. Une voix féminine se fit entendre :
– Si c’est pas malheureux !
C’était la femme du voisin qui se trouvait dans le salon et venait à leur rencontre. Elle serra brièvement Esther dans ses bras. Etonnée par cette marque inattendue d’affection, Esther eut du mal à dissimuler sa gêne. La femme du voisin avait un visage lunaire, de bonnes joues très colorées, et ses cheveux bruns bouclés partaient en auréole autour de la tête.
– Encore heureux qu’ils ne vous aient pas arrêtée aussi ! affirmait-elle.
– Ils ne m’ont pas vue.
– Venez vous asseoir dans le salon, disait Lucienne.
Esther s’étonnait de ne pas voir les trois grands enfants – l’aîné était déjà un adolescent – qu’elle croisait parfois dans l’escalier. –
Hélas ! reprenait Lucienne, nous ne pouvons pas vous garder, nos enfants vont revenir de l’école.
Elle se justifiait.
– Avec les enfants, ce ne sera pas possible. Ils parlent, les enfants, vous comprenez, et tout le quartier serait bientôt au courant que nous vous cachons.
– Je comprends, dit Esther sur un ton résigné.
On lui apporta un verre d’eau. En cette période de pénurie, il n’y avait rien d’autre, mais Esther leur en fut reconnaissante. Assise dans le salon, elle but lentement.
Reposant le verre sur la table, elle s’enhardit :
– Qui sont ces gens dans l’appartement de mes parents ?
Maurice et Lucienne qui l’avaient regardée boire en silence s’assirent à leur tour sur le vieux canapé.
– Ce sont des hommes de la Milice, expliqua Maurice sobrement.
– Que font-ils chez nous ?
Il y eut un long silence gêné. Maurice n’osait pas poursuivre et Lucienne prit le relais :
– Ah, ma pauvre petite ! Ils vont voler tout ce qui a de la valeur.
– Mais ils n’ont pas le droit ! s’exclama Esther en se levant d’un bond.
D’une main, Maurice saisit le bras d’Esther et le serra fortement, forçant la jeune femme à se rasseoir.
– Chut ! Il ne faut pas crier comme ça. Vous voulez nous perdre ?
– Ils n’ont pas le droit, répéta Esther à voix basse.
– Si, hélas, ils ont tous les droits et personne ne peut rien y faire.
Esther tentait de réfléchir mais les événements la dépassaient. Elle s’accrochait au logement de ses parents.
– Quand quitteront-ils l’appartement, que je puisse m’y cacher ?
C’est Lucienne qui prit sur elle de dire la vérité :
– Ma petite, je sais que c’est dur, mais il va falloir regarder la réalité en face. Ils ne partiront pas.
– Comment cela ?
– Ils vont y loger l’un des leurs avec toute sa famille. C’est comme ça que ça se passe d’ordinaire.
C’était un gouffre qui s’ouvrait sous les pieds d’Esther. Non seulement elle se retrouvait à la rue, mais elle comprenait aussi que ses parents ne rentreraient pas avant longtemps. Elle pressentit même l’horrible vérité, mais elle la rejeta aussitôt. Lucienne ajoutait :
– C’est pour cela aussi qu’on ne peut pas vous garder. Avec des miliciens dans l’immeuble, comment voulez-vous ne pas être découverte tôt ou tard ?
– Oui, comment ne pas être découverte tôt ou tard…, répéta Esther machinalement.
– Je vais vous donner un peu de nourriture, proposa Lucienne.
– Ce n’est pas la peine, j’ai ma carte de rationnement et des tickets.
– Et de l’argent ? Vous en avez, de l’argent ?
– Oui.
Esther refusait toute aide. C’était instinctif, presque irrationnel. Elle ne voulait pas être une charge ni mettre la sécurité des voisins en péril. Elle avait le sentiment qu’elle devait assumer ce qu’elle était. Elle était juive, ils ne l’étaient pas. Dans le silence qui suivit, Esther comprit qu’elle devait partir. Elle se leva. Lucienne serra de nouveau Esther dans ses bras et Maurice lui fit la bise. Les visages étaient graves, comme pour des adieux. Quand Maurice ouvrit la porte pour jeter un coup d’oeil sur le palier, Lucienne se précipita dans la cuisine et revint aussitôt avec un morceau de pain qu’elle fourra dans la poche du manteau d’Esther.
– Si, si, j’y tiens ! dit-elle alors qu’Esther tentait de protester.
Maurice prodigua un ultime conseil :
– Faites attention en passant devant votre ancien appartement. Ne vous attardez pas, descendez l’air détaché comme si vous n’aviez jamais vécu là.
Cette phrase fit très mal à Esther. C’était bien la fin. Les voisins, malgré leur bienveillance, ne semblaient plus considérer l’appartement d’Esther comme le sien. Maurice avait parlé de son « ancien » appartement. Son monde, ses parents, son enfance, tout lui était retiré, arraché, nié. Esther ne répondit pas et fit un misérable signe de tête affirmatif.
Puis elle avança sur le palier et la porte se referma doucement derrière elle. Elle écouta. En se baissant, elle vit la porte de son appartement à travers les barreaux de la rampe d’escalier. Elle était fermée. Alors, Esther descendit précautionneusement mais, en passant sur le palier, elle ne put empêcher les larmes d’affleurer à ses paupières. Elle accéléra la descente, dévalant les autres étages, courut dans le hall et sortit dans la rue comme si elle sautait d’un train en marche.
* « Libre d’aimer », d’Olivier Merle, XO Editions, 464 p., 19,90 €. En librairie.
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