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PARIS: Les biscuits chocolatés des marques Mikado, Petit Ecolier, Granola, Pépito ou encore Pim’s manquent dans les rayons à cause d’une alerte à la salmonelle dans une des usines du fournisseur en chocolat du groupe Mondelez.
Mais “aucun produit contaminé ne s’est retrouvé dans la chaîne alimentaire et il n’y a donc pas eu de rappel de produit”, l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) à l’AFP.
Le 27 juin, des traces de salmonelle avaient été découvertes dans un lot de l’usine de Barry Callebaut à Wieze, à une trentaine de kilomètres de Bruxelles. Le groupe avait rapidement arrêté la production et contacté un à un ses clients pour s’assurer que du chocolat contaminé n’arrive pas jusqu’aux consommateurs.
Parmi ses clients, le géant américain de l’agroalimentaire Mondelez International, qui a dû “limiter depuis quelques semaines la disponibilité en rayon de plusieurs gammes de biscuits (principalement Mikado, Petit Ecolier, Granola, Pépito, Pim’s)”, détaille-t-il dans un communiqué de presse lundi.
L’usine de Wieze, qui est la plus grosse de Barry Callebaut au monde, contribue environ à hauteur de 15% de sa production, a calculé Daniel Bürki, analyste à la Banque cantonale de Zurich.
La production de chocolat dans l’usine belge a commencé à reprendre début août, après six semaines d’arrêt, avec trois lignes sur 24 redémarrées, mais les opérations de nettoyage se poursuivaient sur les autres lignes.
“La livraison des masses de chocolat (…) avec les spécifications nécessaires à la fabrication de nos biscuits n’est pas encore revenue à la normale, ce qui retarde aujourd’hui la production de certaines références et cause ainsi leur rupture en rayon”, explique Mondelez International.
Basé à Zurich, le numéro un mondial du cacao et des préparations chocolatées avait immédiatement arrêté la production et bloqué tous les produits fabriqués après le 25 juin, évitant le scénario catastrophe de Kinder.
Depuis début avril, plus de 3 000 tonnes de produits Kinder ont été retirés du marché en France où 81 cas de salmonellose ont été détectés, majoritairement chez des enfants de moins de dix ans. Soupçonné d’avoir tardé à réagir face à un problème identifié dès décembre, Ferrero est la cible de plusieurs enquêtes judiciaires.
C’est “le plus gros rappel de produits de ces vingt dernières années”, avait admis le directeur général France de Ferrero dans une interview au Parisien fin mai, au cours duquel il annonçait des pertes économiques avoisinant “plusieurs dizaines de millions d’euros”.
Barry Callebaut, qui fournit aussi Unilever et Nestlé, s’attend à un impact “notable” de l’arrêt temporaire de son usine belge sur ses résultats du dernier trimestre.
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TOURCOING, FRANCE: Fin de partie pour Camaieu et ses 2.600 salariés: deux ans après sa reprise, moins de deux mois après son placement en redressement judiciaire, l’enseigne de prêt-à porter nordiste a été mise mercredi en liquidation, une issue qu’a regrettée le gouvernement, mettant en cause l’actionnaire.
“Le tribunal convertit le redressement en liquidation judiciaire”, a déclaré son président à l’issue d’une audience d’environ trois heures et d’un délibéré express, précisant que l’activité serait maintenue “jusqu’à samedi 23H00”. Ensuite, les 511 magasins seront fermés et les 2.600 emplois supprimés.
“C’est une grande déception”, a réagi auprès de l’AFP le ministre délégué à l’Industrie Roland Lescure. “Le plan de reprise était très peu instruit avec un plan d’affaires qui tient sur une page. Je ne suis pas capable (dans ces conditions) d’engager les deniers publics. Je regrette qu’on en soit arrivé là”, a-t-il déclaré.
La direction de Hermione People and Brands (HPB), actionnaire de Camaieu et filiale de La Financière immobilière bordelaise (FIB), n’a pas réagi dans l’immédiat.
L’annonce a déclenché des larmes parmi les salariés présents au tribunal, dont certains s’en sont pris verbalement à l’homme d’affaires Michel Ohayon, propriétaire de la FIB. “On s’est battu pour cette entreprise”, s’est-il défendu, s’affirmant “aussi atterré” qu’eux.
 “Terrible gâchis” 
“Nous travaillons avec beaucoup de prestataires, donc on dépasse les 5.000 salariés”, a réagi Chérif Legba, délégué FO, qui évoque “un drame” pour toutes ces familles.
Le président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a déploré “une terrible nouvelle sur le plan humain et un terrible gâchis économique pour cette enseigne historique”, promettant d'”aider chaque salarié licencié à retrouver une activité”.
“C’est un très sale coup pour notre région et notre métropole”, a fait écho la maire PS de Lille Martine Aubry, qui souhaite que l’Etat se montre “très présent auprès des salariés”.
Le plan présenté au tribunal par l’actionnaire HPB prévoyait de limiter la casse sociale, avec 500 emplois supprimés.
HPB s’était dit prêt dans la matinée, tout comme la région Hauts-de-France, à injecter plus d’argent pour éviter la liquidation, à condition que l’État apporte lui aussi son soutien financier pour sauver l’enseigne, chahutée par la crise sanitaire et une coûteuse cyberattaque.
HBP avait auparavant chiffré l'”avance remboursable” demandée à 48 millions d’euros, mais Bercy avait jugé lundi que cette demande n’était pas “réaliste”.
“Offre déséquilibrée” 
Le projet de reprise communiqué dimanche “consistait pour l’Etat a abandonner 20 millions de passif, avec en plus 48 millions de prêt direct (…) tout cela avec un apport en liquidité de 5 millions de la part de l’actionnaire”, a affirmé M. Lescure, fustigeant “une offre extrêmement déséquilibrée”.
Selon HPB, qui estimait qu’un total de 79,2 millions d’euros était nécessaire sur les huit prochains mois pour redresser l’enseigne, le plan prévoyait une mise de fonds de 14 millions d’euros de la FIB pour racheter le siège et l’entrepôt de Camaieu. Ils auraient ensuite été “valorisés” et revendus pour un montant estimé entre 55 et 60 millions.
“Tristesse et colère: 2600 salariés et leur famille sont sur le carreau”, a déploré dans un tweet David Guiraud, député Nupes de la 8e circonscription du Nord, où le siège de Camaieu emploie quelque 500 personnes.
Selon HPB, l’enseigne a basculé après un arrêt de la Cour de cassation imposant fin juin aux commerçants de régler les loyers impayés lors de la période Covid. Leur montant s’élève à 70 millions d’euros sur un total de 240 millions de dettes, selon HPB.
En reprenant 511 des 634 magasins de la marque en France et quelque 2.600 salariés sur plus de 3.100, l’actionnaire s’était donné en 2020 deux ans pour remettre à l’équilibre l’enseigne.
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BEYROUTH: Le Liban adoptera un nouveau taux de change officiel de 15 000 livres pour un dollar américain début novembre, a annoncé jeudi le ministère des Finances dans un contexte de profonde crise économique qui sévit depuis trois ans. 
La monnaie nationale, fixée officiellement depuis 1997 au taux de 1 507 livres pour un dollar, a perdu depuis 2019 environ 95% de sa valeur. 
“Le ministère des Finances et la Banque centrale se sont entendus sur l’adoption du taux de 15 000 livres libanaises pour un dollar”, a annoncé le ministère dans un communiqué. 
Une information confirmée par une source au sein de la Banque centrale. 
“Cette mesure entrera en vigueur à partir du 1er novembre 2022” et constituera “un premier pas” vers l’unification des multiples taux de change en vigueur au Liban, selon le ministère. 
Le dollar s’échangeait toutefois jeudi aux alentours de 38 400 livres sur le marché noir. 
Le 19 septembre, la livre libanaise avait enregistré un nouveau plus bas face au dollar américain, s’échangeant à 38 500 pour un billet vert. 
Le Liban connaît l’une des pires crises économiques au monde depuis 1850 selon la Banque mondiale, marquée par une flambée vertigineuse des prix, une dégringolade historique de la devise nationale, une paupérisation inédite de la population et de graves pénuries. 
Le nouveau taux de change “reste bien en deçà de celui du marché noir”, a souligné l’économiste Nasser Saïdi à l’AFP. “Nous ajoutons un taux de plus à ceux qui existent déjà (…) Ce qui implique une augmentation de l’inflation et des prix”. 
La modification du taux de change officiel intervient après la visite la semaine dernière d’une délégation du Fonds monétaire international (FMI) qui exige la mise en place de réformes nécessaires pour débloquer une aide de trois milliards de dollars. 
Parmi ces réformes, l’unification du taux de change, la réforme de la loi sur le secret bancaire, la restructuration du secteur bancaire et une loi sur le contrôle des capitaux. 
Le budget 2022, également exigé par le FMI, a été adopté cette semaine. 
Ces réformes doivent être promulguées “avant la présidentielle”, avait indiqué le ministre libanais de l’Economie par intérim, Amine Salam. 
Celle-ci est prévue en novembre, après l’expiration le 31 octobre du mandat de six ans de l’ex-général Michel Aoun, 87 ans, mais plusieurs experts prédisent un report du scrutin en raison de fortes divergences politiques. 
Quatre Libanais sur cinq vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté selon l’ONU, une paupérisation accélérée par une inflation à trois chiffres. 
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NEW YORK: Elon Musk a demandé à un tribunal new-yorkais d’annuler une disposition d’un accord passé avec le gendarme boursier américain (SEC) l’obligeant à faire valider par un avocat ses tweets liés à l’activité de son groupe Tesla. 
Dans un document transmis mardi soir à une cour d’appel fédérale de Manhattan, les avocats de M. Musk décrivent cette clause comme une “muselière imposée par le gouvernement”. 
“La disposition a pour effet de contraindre et de miner le discours autorisé par la loi de M. Musk”, assènent les avocats, qui dénoncent le caractère “anticonstitutionnel” de la clause. 
Le patron de Tesla s’était fait réprimander par la SEC après avoir publié un message sur Twitter en 2018, dans lequel il assurait disposer des financements appropriés pour retirer le fabricant de véhicules électriques de la Bourse, sans en apporter la preuve. 
Le régulateur boursier lui avait alors imposé de lâcher la présidence du conseil d’administration de Tesla, de payer une amende de 20 millions de dollars et, après un nouveau tweet malencontreux début 2019, de faire approuver ses tweets directement liés à l’activité de l’entreprise par un juriste compétent avant leur diffusion. 
Une tentative précédente de M. Musk de mettre fin à l’accord noué avec la SEC avait été rejetée fin avril par le juge Lewis Liman, qui avait notamment estimé que l’entrepreneur ne pouvait se rétracter au motif que “son entreprise est devenue, à ses yeux, invincible”. 
M. Musk, dont la fortune est estimée par Forbes à près de 260 milliards de dollars, est par ailleurs engagé dans une bataille judiciaire contre Twitter qu’il avait souhaité acquérir pour 44 milliards de dollars en avril avant de renoncer à son projet quelques mois plus tard. 
Le réseau social a lancé des poursuites début juillet pour forcer le milliardaire à honorer son contrat. De son côté, M. Musk justifie l’abandon du rachat en affirmant que le nombre de faux comptes sur Twitter est nettement plus élevé que les estimations communiquées par l’entreprise. 
Le procès doit avoir lieu du 17 au 21 octobre dans un tribunal spécialisé de l’Etat du Delaware (côte est des Etats-Unis). 

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