La villa Majorelle est une maison de maître, construite de 1901 à 1902, située à Nancy dans le style École de Nancy. C’est une pièce maîtresse de l’architecture (L’architecture peut se définir comme l’art de bâtir des édifices.), à l’essence même du mouvement de l’Art nouveau français.
En 1898, l’ébéniste (L’ébéniste fabrique des meubles et panneaux, en bois, composés d’un bâti en menuiserie sur…) Louis Majorelle employa Henri Sauvage, un jeune architecte parisien influencé par Hector Guimard (Hector Guimard (Lyon, 10 mars 1867 – New York, 20 mai 1942) est un architecte…), pour une collaboration avec Lucien Weissenburger sur la construction de sa propre maison, connue comme la villa Jika (d’après l’acronyme du nom de jeune fille de la femme de Majorelle) mais plus communément appelée villa Majorelle, à Nancy. Majorelle, comme de nombreux industriels de Nancy, a placé sa villa sur la rue (La rue est un espace de circulation dans la ville qui dessert les logements et les lieux…) de son entreprise mais dans une zone relativement nouvelle de la ville (Une ville est une unité urbaine (un « établissement humain » pour…), sur une grande parcelle de terre (La Terre est la troisième planète du Système solaire par ordre de distance…) dont l’agencement la fait ressembler à une vraie ville. Cette maison et cette entreprise étaient situées sur la terre qui leur fut donnée (Dans les technologies de l’information, une donnée est une description élémentaire,…) par sa belle-mère, madame Kretz.
La villa est détruite partiellement par un bombardement en 1916. A la mort (La mort est l’état définitif d’un organisme biologique qui cesse de vivre (même si…) de Louis Majorelle, elle est vendue à l’état. Son mobilier est dispersé mais celui de la chambre à coucher est conservé au musée de l’École de Nancy.
La villa Majorelle se visite en partenariat avec le musée de l’École de Nancy.
Cette villa remarquable, considérée à sa construction comme un véritable événement architectural, n’influencera pas le milieu nancéien. Mais elle prouve que la ferronnerie peut contribuer activement à l’unité architecturale d’un édifice.
La conception de la villa aux trois étages, par Sauvage et Weissenburger, représente l’exemple du déploiement de l’architecture Art nouveau dans Nancy, avec plusieurs fenêtres en demi-cercles et des motifs floraux couvrant les extérieurs. Majorelle produisit lui-même les ferronneries ainsi que le mobilier intérieur, les lambris (Traditionnellement le lambris est un revêtement de bois, de stuc ou en marbre mais il existe aussi…) ou encore le majestueux escalier (L’escalier est une construction architecturale constituée d’une suite…). Louis Majorelle choisit d’installer son studio au troisième étage de la villa, sous le toit (Le toit est la structure couvrant la partie supérieure d’un édifice, permettant…) à pignons avec une somptueuse baie vitrée arquée aux formes évoquant les branches d’un arbre (Un arbre est une plante terrestre capable de se développer par elle-même en hauteur, en…).
L’architecture se veut légère, lumineuse et asymétrique. L’intérieur présente, aux milieux de vastes volumes ornés de motifs floraux évoquant par exemple la monnaie-du-pape, si chère à l’École de Nancy, thème repris sur certains vitraux de la Villa dessinés par Jacques Grüber. Les peintures de la salle à manger sont l’œuvre de Francis Jourdain (Le Jourdain (de l’hébreu נהר הירדן, Nehar…) et d’Henri Royer pour le reste des frises (Une frise est une bande horizontale dont la vocation est de recevoir un décor.). Une monumentale cheminée (Une cheminée (lat. caminus) est un conduit vertical aménagé dans un bâtiment,…) en céramique (Premier « art du feu » à apparaître (avant la métallurgie et le travail du verre),…) créée par Alexandre Bigot trône au centre de la salle à manger.
L’architecte parisien adopte ici une démarche analytique nouvelle, faisant éclater la structure classique cubique. Les matériaux (Un matériau est une matière d’origine naturelle ou artificielle que l’homme façonne pour en…) utilisés traduisent une grande originalité. Des poutrelles de fer (Le fer est un élément chimique, de symbole Fe et de numéro atomique 26. C’est le…), profilées en I et brutes de fabrication, soutiennent le balcon (Un balcon (de l’italien balcone, lui-même peut-être issu du persan…) de l’atelier. Dessinées par Sauvage, leur galbe rappelle celui des montants de l’oriel (Un oriel est une avancée en encorbellement aménagée sur un ou plusieurs niveaux d’une façade.) du magasin Génin-Louis. L’architecte a visiblement joué sur le jeu de lignes verticales et courbes offert par ce support ductile.
Le métal (Un métal est un élément chimique qui peut perdre des électrons pour former des…) employé aussi dans la ferronnerie architecturale de Majorelle, prend une importance considérable. Les éléments fonctionnels, habituellement négligés, participent à l’identité de l’ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection…). Ainsi, les tuyaux de descente des eaux pluviales, en fonte, sont maintenus par des attaches de métal forgé et plié, imitant des feuilles de plantes aquatiques. La porte d’entrée principale, vitrée, à une armature de fer, portant des Monnaies du pape en tôle découpée à cru. Ce motif végétal (Les classifications scientifiques classiques regroupent sous le terme végétal…) dominant se retrouve sur les grilles des fenêtres du rez-de-chaussée. Au-dessus de la porte, de frêles branches d’orme (Les ormes sont des arbres du genre Ulmus, famille des Ulmaceae ou Ulmacées atteignant une…) en fer forgé supportent une marquise de verre (Le verre, dans le langage courant, désigne un matériau ou un alliage dur, fragile…). Le portail et la porte de clôture (Une clôture désigne tout obstacle naturel ou fait de la main de l’homme (barrière) et suivant…) utilisent la même technique de fabrication que celle employée pour la clôture de l’immeuble Biet.

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