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Au vu de l’ampleur des sanctions financières infligées à la Russie, certains États cherchent à s’affranchir du dollar pour éviter d’être à leur tour la cible des représailles américaines. La suprématie du billet vert est-elle remise en cause ?
Hier, le G7 a fait savoir qu’il refusera catégoriquement de régler le pétrole russe en rouble comme l’exige aujourd’hui le Kremlin. Cette fin de non recevoir est en soi une preuve éclatante du pouvoir extraordinaire que conserve le dollar. C’est la monnaie des marchés pétroliers et d’une écrasante majorité de marchandises ou de produits financiers. Il faudra bien plus qu’un oukase de Vladimir Poutine pour renverser la table. D’autres États sont inquiets de voir à quel point la monnaie américaine est devenue une arme de guerre susceptible de détruire leur économie, ils tentent donc de trouver une alternative, avec encore bien peu de résultat concret pour le moment.
Cette piste évoquée par le ministre indien des Affaires étrangères a été démentie hier par le ministre de l’Énergie interpellé au Parlement sur cette question. L’idée a fait des émules chez les concurrents : le ministre iranien du Pétrole a proposé à New Delhi des livraisons en roupie ou en monnaie iranienne. La Chine règle déjà une partie de ses importations russes en renminbi ou en roubles, elle pourrait en faire davantage. Il y a plus étonnant encore : l’Arabie saoudite, le grand allié des États-Unis dans la région du Golfe, a laissé entendre qu’il pourrait désormais coter son or noir en renminbi. Cela fait six ans que les Saoudiens et les Chinois en discutent, leurs pourparlers se sont soudainement intensifiés depuis la mise en œuvre des sanctions anti-russes. Sur le plan commercial cela fait sens. La Chine achète trois fois plus de pétrole saoudien que les États-Unis. Pékin absorbe 20% des exportations du royaume. Mais Riyad a aussi une relation privilégiée avec les États-Unis et sa monnaie à préserver : le riyal est adossé au dollar et le quart des réserves de la Banque centrale est constitué de bons du Trésor, c’est-à-dire de dette américaine. Le prince Mohammed Ben Salmane doit donc peser le pour et le contre avant d’aller plus loin dans son rapprochement monétaire avec la Chine.
C’est la volonté affichée à Pékin. Pour y parvenir, la Chine a derrière elle le poids de son économie et de ses échanges avec le reste du monde. Mais tant que le renminbi ne sera pas librement convertible, il ne pourra pas assumer un rôle équivalent à celui du billet vert. Et pour inspirer confiance, il vaut mieux que la banque centrale soit pleinement indépendante, ce qui n’est pas encore le cas en Chine. Le renminbi est donc loin de constituer une alternative crédible et immédiate au dollar. La Chine a toutefois une emprise monétaire croissante. Avec notamment les projets qu’elle finance dans le cadre de la Route de la soie. Une quinzaine de pays africains ont désormais du yuan dans leurs réserves.
D’après une étude récente du FMI, l’érosion du dollar a commencé il y a 20 ans. La part du dollar dans les réserves de changes est passé de 70 à 60%. Et cela a relativement peu profité à la monnaie chinoise, elle constitue seulement le quart des devises alternatives. Le reste est constitué d’un panier de monnaies considérées comme sûres, le dollar canadien, la couronne suédoise ou le won sud-coréen sont de plus en plus prisés. Se passer du dollar, oui, mais pas à n’importe quel prix.
En l’espace d’un an c’est la deuxième fois qu’il limoge le dirigeant de la compagnie pétrolière pour le même motif. Il accuse la compagnie dont l’État est l’actionnaire majoritaire d’alimenter l’inflation.
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