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PHOTO VIACHESLAV RATYNSKYI, REUTERS
Lors du procès la semaine dernière, Vadim Chichimarine avait reconnu avoir abattu le sexagénaire, mais s’était dit « sincèrement désolé » et avait « demandé pardon » à la veuve de la victime, justifiant son acte par les « ordres » reçus à ce moment-là.
(Kyiv) Un soldat russe a été condamné lundi à Kyiv à la prison à vie pour le meurtre d’un civil, la première condamnation pour crimes de guerre en Ukraine depuis l’offensive de Moscou, alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky réclamait à Davos des sanctions internationales « maximum » contre la Russie.
Cet appel du chef de l’État ukrainien aux dirigeants politiques et économiques mondiaux, lors d’une visioconférence à l’ouverture du Forum économique mondial (WEF) de Davos, en Suisse, intervient trois mois après le début de l’invasion russe le 24 février, et au moment où les autorités ukrainiennes disent souffrir « de plus en plus » dans le Donbass (est) face à la puissance de feu des troupes russes.
À Kyiv, le verdict dans le premier procès pour crimes de guerre est tombé. Un soldat russe de 21 ans, Vadim Chichimarine, qui a reconnu avoir tué, au début de l’offensive russe, un civil de 62 ans qui poussait son vélo tout en téléphonant, a été reconnu coupable par un tribunal de la capitale.
Le soldat au visage juvénile et au crâne rasé a écouté le verdict, seul dans un box de verre. « Le meurtre a été commis avec une intention directe », a déclaré le juge. « Chichimarine a violé les lois et coutumes de la guerre ».
Lors du procès la semaine dernière, Vadim Chichimarine avait reconnu avoir abattu le sexagénaire mais avait « demandé pardon » à la veuve de la victime, justifiant son acte par les « ordres » reçus à ce moment-là.
Des arguments balayés par l’accusation qui avait réclamé la perpétuité. « Il exécutait un ordre criminel et en était bien conscient », a lancé un des procureurs.
Le soldat fera appel de sa condamnation, selon son avocat.  
Selon le parquet ukrainien, le pays a ouvert plus de 12 000 enquêtes pour crimes de guerre depuis le début du conflit.
Dans son intervention diffusée à Davos devant le gratin de l’économie mondiale, dont les Russes ont été exclus cette année, Volodymyr Zelensky a exhorté la communauté internationale à prendre les sanctions « maximum » et à ne plus avoir « aucun commerce avec la Russie ».
Il a aussi réclamé davantage d’armes pour son pays : « L’Ukraine a besoin de toutes les armes que nous demandons, pas seulement de celles qui ont été fournies ».
PHOTO ARND WIEGMANN, REUTERS
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky
Lors d’une réunion virtuelle du « Groupe de contact pour la défense de l’Ukraine », 44 pays ont discuté lundi de l’assistance militaire à apporter à l’Ukraine. Vingt d’entre eux se sont engagés à fournir des armes supplémentaires à l’Ukraine, et d’autres entraîneront l’armée ukrainienne, a annoncé le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin.
Le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov a dit « espérer pouvoir présenter les résultats de l’utilisation » des armes promises lundi, « qui devraient changer la donne sur le champ de bataille ! ».
Les pays occidentaux ont envoyé d’immenses quantités d’armes et d’argent à l’Ukraine et instauré des sanctions économiques sans précédent contre Moscou.
De nombreuses multinationales ont déjà quitté la Russie. Le géant américain Starbucks a annoncé lundi qu’il allait fermer ses 130 cafés dans le pays, comme l’avait déjà fait McDonald’s la semaine dernière.
Depuis Tokyo, le président américain Joe Biden a lui aussi maintenu la pression sur Moscou, rappelant que la Russie devait « payer un prix à long terme » en matière de sanctions imposées par les États-Unis et leurs alliés, au vu de sa « barbarie en Ukraine ».
« Il ne s’agit pas seulement de l’Ukraine », a insisté le président américain. Car si « les sanctions n’étaient pas maintenues à de nombreux égards, alors quel signal cela enverrait-il à la Chine sur le coût d’une tentative de prise de Taïwan par la force ? ».  
Si les États-Unis et le Royaume-Uni ont renoncé à importer du pétrole russe, l’Union européenne a du mal à se mettre d’accord sur le sujet, car certains de ses pays membres sont très dépendants du gaz et du pétrole russes.
Au terme d’une réunion infructueuse sur le sujet il y a une semaine à Bruxelles, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a concédé que finaliser le 6e paquet de sanctions contre la Russie prendrait « du temps ». Un sommet européen extraordinaire est prévu les 30 et 31 mai.
« Nous comprenons que l’Europe essaye d’estimer le coût que cela va avoir pour son économie. Mais de l’autre côté, il y a l’Ukraine, il y a une vraie guerre », a insisté la ministre ukrainienne de l’Économie Ioulia Svyrydenko, venue elle aussi à Davos.
PHOTO ARIS MESSINIS, AGENCE FRANCE-PRESSE
Un pont qui relie Lyssytchansk à Severodonetsk, dans la région de Louhansk, a été détruit par les frappes russes.
« La Russie veut détruire l’Ukraine […] et menace le monde de famine. On n’a définitivement pas le temps de faire de l’analyse. Nous avons besoin de couper la Russie du monde civilisé, complètement », a-t-elle martelé.  
Toujours en Suisse, un diplomate russe basé à Genève et opposé à la guerre, Boris Bondarev, a démissionné avec fracas, affirmant dans une lettre rendue publique que « jamais » il n’avait eu « autant honte » de son pays.
Sur le terrain, « les prochaines semaines de guerre seront difficiles », a prévenu lundi le président Zelensky dans son allocution télévisée du soir. « Les occupants russes s’efforcent de montrer qu’ils n’abandonneront pas les zones occupées de la région de Kharkiv (nord-est), qu’ils ne rendront pas la région de Kherson (sud), les territoires occupés de la région de Zaporijjia (sud-est) et le Donbass (est). Ils avancent quelque part. Ils renforcent leurs positions ailleurs ».  
La situation est même « extrêmement difficile » dans le Donbass, où Moscou, qui y a rassemblé ses forces après avoir échoué à prendre Kyiv, bombarde Severodonetsk intensément.  
Les Russes « cherchent à éliminer tout ce qui est vivant » dans la région, a accusé le président Zelensky. « Personne n’a détruit le Donbass comme les troupes russes le font maintenant ».  
« Toutes les forces russes sont concentrées dans les régions de Louhansk et Donetsk », qui forment le Donbass, a affirmé Serguiï Gaïdaï, gouverneur du Louhansk, sur Telegram.  
Idem en matière d’armement : « Tout est concentré ici », selon le gouverneur, y compris les fameux systèmes antiaériens et antimissiles S-300 et S-400.
Point crucial de cette bataille du Donbass, Severodonetsk, dans la région de Louhansk, est bombardée « 24 heures sur 24 », s’est indigné M. Gaïdaï. « Ils utilisent la tactique de la terre brûlée, ils détruisent délibérément la ville » avec des bombardements aériens, des lance-roquettes multiples, des mortiers et des chars.
Le sort de Severodonetsk ressemble à celui de Marioupol, grand port du Sud-Est qui présente aujourd’hui un paysage apocalyptique après plusieurs semaines de siège. Plusieurs quartiers ne sont qu’enchevêtrements de tôles et de débris et barres d’immeubles éventrées par les explosions.
« À ce stade, je ne dirai pas “Sortez, évacuez”. Là je dis “Restez dans vos abris” », a dit le gouverneur, selon qui la Russie a lancé 12 500 hommes à l’attaque dans le Louhansk.  
Le ministère ukrainien de la Défense a aussi signalé de violents combats en cours près de Bakhmout et Popasna.
Dans la région de Donetsk, au moins trois personnes ont été tuées et six blessées dans des bombardements lundi, selon le gouverneur Pavlo Kyrylenko, après déjà sept morts dimanche.
À Kherson (sud), première grande ville prise par les Russes, l’administration locale prorusse a annoncé l’introduction du rouble comme monnaie officielle, en parallèle à la hryvnia ukrainienne.
Le président Zelensky a par ailleurs indiqué que 87 personnes avaient péri dans une frappe russe le 17 mai contre une base militaire dans le Nord. Ce nouveau bilan en fait l’un des bombardements russes les plus meurtriers depuis le début de la guerre.
« Depuis le 24 février, l’armée russe a effectué 1474 frappes de missiles en Ukraine avec 2275 missiles différents, en grande majorité contre des infrastructures civiles », a dénoncé le président. « Plus de 3000 frappes aériennes en moins de trois mois. Quel autre pays a connu une telle intensité de frappes ? »
(Paris) « Je ne veux pas partir à 64 ans » : de Belfort à Bayonne, les opposants à la réforme des retraites ont défilé mardi dans des cortèges fournis, les syndicats tablant sur davantage de manifestants que le 19 janvier, pour tenter de faire reculer le gouvernement.
(Paris) Après l’artillerie et les chars, des avions occidentaux pour l’Ukraine ? Si Washington refuse pour l’heure d’envoyer des chasseurs américains à Kyiv, certains pays européens n’excluent plus de franchir le pas pour renforcer les capacités aériennes ukrainiennes face à l’agresseur russe.
(Paris) La tension est montée d’un cran supplémentaire lundi entre l’exécutif et les oppositions sur la réforme des retraites, débattue à l’Assemblée nationale et jugée « indispensable » par Emmanuel Macron, à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation dans les rues.
(Bruxelles) Trois personnes ont été blessées, dont une grièvement, dans une attaque au couteau lundi en fin d’après-midi à Bruxelles, dans une station de métro, selon un nouveau bilan de la police belge, qui a interpellé l’assaillant.
(Kyiv) L’Ukraine a démenti lundi que les troupes russes progressaient, comme l’affirme Moscou, près de la ville de Vougledar, nouveau point chaud du front dans l’est de l’Ukraine où les combats s’intensifient ces derniers temps.  
(Londres) L’ex-premier ministre britannique Boris Johnson raconte dans un documentaire de la BBC que le président russe Vladimir Poutine l’a « en quelque sorte menacé » avant l’invasion de l’Ukraine en lui lançant : « Un missile, ça prendrait une minute ».
Les États-Unis ont désigné jeudi le Groupe Wagner « organisation criminelle internationale ». Le patron de cette société paramilitaire, Evguéni Prigojine, ne se gêne plus pour vanter publiquement ses troupes, malgré les sanctions et critiques. Mais qui est ce sexagénaire russe, condamné pour vols dans sa jeunesse avant de devenir vendeur de hot-dogs, restaurateur et homme d’affaires multimillionnaire ?
(Kyiv) Des bombardements russes sur Kherson, dans le sud de l’Ukraine, ont fait dimanche au moins trois morts et six blessés, a dénoncé le président Volodymyr Zelensky, tandis qu’une frappe russe le même jour à Kharkiv (est) a tué une personne, selon le gouverneur de la région.
(Prague) Le président tchèque fraîchement élu, Petr Pavel, ancien général de l’OTAN, va promouvoir des liens étroits avec l’UE et aider l’Ukraine à tenir face à l’invasion russe, selon des analystes interrogés par l’AFP.  
(Ankara) Le président turc Recep Tayyip Erdogan a laissé entendre dimanche que la Turquie pourrait approuver la candidature de la Finlande à l’OTAN, sans faire de même pour la Suède.
(Londres) Le gouvernement écossais a annoncé dimanche la suspension du transfert de toute personne transgenre détenue ayant des antécédents de violences envers les femmes, notamment sexuelles, vers une prison pour femmes et ordonné un examen « urgent » des pratiques en vigueur.
(Paris) Galvanisés par le succès de leur première mobilisation contre la réforme des retraites, les syndicats français appellent à de nouvelles manifestations massives mardi, mais la première ministre s’est montrée ferme dimanche sur le report de l’âge de départ qui n’est « plus négociable ».
Le processus d’adhésion de la Suède à l’OTAN a du plomb dans l’aile. Est-ce à cause de Rasmus Paludan ?
Libéré le 11 novembre, Kherson vit désormais sous les frappes. Les troupes russes se sont retranchées sur la rive opposée du fleuve Dniepr. À portée d’obus. Et elles ne se gênent pas pour bombarder sans relâche cette grande ville du sud de l’Ukraine.
Ce sont les enfants volés d’Ukraine. Ils sont au moins 13 000, transférés de force en Russie depuis le début de la guerre. Là-bas, on les transforme en bons petits Russes. Et ils seraient encore plus nombreux, sans le courage d’Ukrainiens qui ont tout risqué, dans les territoires occupés, pour cacher des orphelins.
(Moscou) La Russie a accusé samedi l’armée ukrainienne d’avoir fait 14 morts et 24 blessés, en frappant un hôpital dans la région de Louhansk, dans l’Est séparatiste de l’Ukraine. Trois personnes ont en outre été tuées dans une frappe russe sur Konstantynivka.
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