Les marchés mondiaux se montrent prudents en cette fin de semaine face à la remontée des rendements obligataires, à la chute de 9% des cours du pétrole cette semaine, aux nouvelles mesures de confinement en France (16 départements dont la région parisienne pendant quatre semaines avec la fermeture des commerces “non essentiels”) et une décision inattendue de la Banque du Japon. En effet, si la Banque centrale européenne et la US Federal Reserve ont tenté de rassurer quant au maintien prolongé de leur dispositif très accommodant, la Banque du Japon a légèrement modifié sa politique monétaire aujourd’hui afin de se donner plus de souplesse mais les investisseurs semblent y voir une amorce de resserrement, note Reuters.
Côté Etats-Unis, si la révision à la hausse de la prévision de croissance 2021 de la Fed à 6,5% a été applaudie sur les marchés, le discours toujours très accommodant de la banque centrale américaine n’a pas suffi à convaincre tous les investisseurs que le risque d’un dérapage de l’inflation restait faible, ce qui se traduit par une remontée des taux de marché. Le rebond des rendements obligataires américains a permis au dollar de reprendre des couleurs, l’euro terminant hier soir sous $1,1930.
De son côté, au Brésil, pour la première fois en six ans, la Banque centrale a remonté ses taux d’intérêt de pas moins de 75 points, ce qui a fait monter la valeur du real, pesant sur la compétitivité des exportations du géant latino-américain.
En baisse durant cinq séances consécutives, le marché pétrolier a encore glissé face à la hausse du dollar et l’augmentation des stocks aux Etats-Unis. Le Brent a clôturé hier soir à $ 64,90 le baril et le brut léger américain (WTI) à $ 61,44.
Le cacao a perdu de sa saveur cette semaine, la tonne à Londres passant de £ 1 769 en fin de semaine dernière à £ 1 752 hier soir, tandis que New York baissait de $ 2 570 à $ 2 542. L’échéance mars a expiré mardi avec une prime substantielle par rapport à mai. Tous les yeux sont maintenant rivés sur cette échéance mai par rapport à juillet, révélateur ou non d’une étroitesse des disponibilités.
A noter qu’à l’expiration de mars, 52 860 t de cacao des stocks certifiés ont été livrées dont 22 010 t du Cameroun, 16 580 t de Côte d’Ivoire et 10 580 t du Nigeria, ainsi que de petits volumes du Congo, Guinée, Liberia, Madagascar et Togo. Les acheteurs étaient la Société Générale International (32 860 t) et Citigroup Global Markets (20 000 t). Les vendeurs étaient JP Morgan Securities (26 280 t), BNP Paribas (9 310 t), ABM AMRO Clearing Bank (8 710 t), Macquarie Bank (4 000 t), StoneX Financial (3 820 t), ADM Investor Services (370 t), Societe Generale International (220 t) et Marex Financial (150 t).
C’est toujours et encore la perspective non seulement de belles récoltes intermédiaires mais aussi d’une belle prochaine campagne principale (à partir d’octobre) en Afrique de l’Ouest qui pèsent sur le marché. Hier encore, le prévisionniste Climate42 soulignait que la clémence de la météo ce mois-ci avait été favorable au développement des cacaoyers en Côte d‘Ivoire et au Ghana.
En outre, rappelons que l’Organisation internationale du cacao (ICCO) a annoncé vendredi dernier que 2019/20 a été légèrement excédentaire, de l’ordre de 10 000 t, mais estime que l’actuelle, 2020/21, sera excédentaire de 102 000 t avec une production attendue en hausse de 2,5% à 4,84 Mt face à des broyages qui n’augmenteraient que d’un petit 0,5% à 4,69 Mt (Lire : La campagne mondiale 2020/21 de cacao serait excédentaire de 102 000 t, selon l’ICCO).
En Côte d’Ivoire, les arrivages entre le 1er octobre et le 14 mars totaliseraient 1,596 Mt, estiment les exportateurs, en très légère baisse, de -0,1%, par rapport à la même période la campagne dernière. Les broyages ont été de 244 000 t entre début octobre et fin février contre 235 000 t auparavant ; rappelons que la capacité installée en Côte d’Ivoire est de 712 000 t. Sur le seul mois de février, ils ont totalisé 45 000 t contre 44 000 t en février 2020, selon le Gepex.
A l’instar du cacao, les cafés ont aussi manqué de tonus cette semaine sous revue. Partie de $ 1,33 à la clôture vendredi dernier, la livre (lb) d’Arabica a terminé hier soir à New York à $ 1,2995, perdant 2,7% sur cette seule séance. Quant au Robusta, la tonne est passée de $ 1 410 à $ 1 386. A noter que la décote sur l’échéance mai par rapport à juillet augmente car on s’attend à ce que davantage de Robusta dans les stocks certifiés soit gradé pour être livré contre le terme.
Il faut dire que la période est morose, entre le Brésil où la situation du coronavirus se dégrade considérablement et l’Europe qui reconfine. Or, cette dernière est la plus grande région de consommation au monde, ses 54,3 Ms représentant 32,6% du total mondial consommé de 166,6 Ms, selon les dernières estimations de l’Organisation internationale du café (OIC). En d’autres termes, une tasse sur trois est bue en Europe. Donc, lorsqu’on parle de nouvelle vague de coronavirus dans cette région du monde, on parle de cafés, restaurants, etc. qui demeurent fermés ou referment.
Côté ブラジル, qui joue un rôle de premier plan tant côtés offre que demande, sa monnaie -le real- a repris des forces face au dollar suite au relèvement mercredi par la banque centrale à Brasilia de 75 points de son taux directeur, les autorités monétaires préférant se prémunir contre le risque inflationniste plutôt que le risque de décroissance économique. Quant à l’impact sur le café, un real plus cher rend le café brésilien moins compétitif et donc les exportateurs réduisent leurs ventes. Normalement, cela fait grimper les cours mondiaux mais, visiblement, pas cette semaine.
Le Brésil qui avait déjà vendu 28% de sa récolte 2021 au 10 mars contre 18% à la même époque l’année dernière, selon le consultant spécialisé Safras & Mercado qui estime la récolte cette année à 57,1 Ms contre 69,5 Ms en 2020, année haute du cyclé végétatif biennal du caféier. Rappelons que la récolte intervient généralement entre avril et septembre.
Encore au Brésil, notons que l’administration a lancé des enquêtes et a émis des mandats d’arrêt contre un certain nombre d’opérateurs industriels caféiers accusés de fraudes fiscales pour une valeur totale de $ 178,75 millions. Toute la filière est touchée puisque sont accusés des coopératives, des grossistes, des courtiers et torréfacteurs dans 39 villes des quatre principaux Etats producteurs brésiliens que sont Minas Gerais, Espirito Santo, Sao Paulo et Parana. Le nom des sociétés n’a pas été divulgué.
Sur le segment des Robusta, la faiblesse de la demande se ressent sur les marchés asiatiques mais cela n’a pas impacté les prix qui, au contraire, se sont inscrits à la hausse car les producteurs ont fait de la rétention, jugeant ces prix inattractifs. Ainsi, le kilo de Robusta dans les Central Highlands s’est vendu cette semaine entre 32 800 et 33 500 dongs ($ 1,42-1,45) contre 32 100 à 32 800 dongs la semaine dernière. A l’export, le Robusta Grade 2, 5% brisures et grains noirs, a trouvé preneur avec une prime allant de $ 55 à $ 60 par rapport au prix sur le contrat de mai contre $ 50 à $ 60 la semaine dernière.
En Indonésie, dans la province de Lampung, la prime a baissé car les traders pensent que les producteurs vont commencer à vendre avant que ne démarre le Ramadan à la mi-avril et durant le mois de jeûne afin de dégager des liquidités pour payer les festivités. Ceci dit, la récolte ne démarrera véritablement qu’en mai.  Cette semaine, à l’export, les primes ont varié entre $ 200 et $ 230 la tonne sur le contrat mai contre $ 230-250 la semaine dernière.
Dans les pays consommateurs, aux Etats-Unis, les stocks de café vert à fin février ont baissé de 52 600 sacs de 60 kg sur le mois de février pour totaliser 5,79 Ms. C’est son niveau de stock le plus faible depuis juin 2015 lorsqu’ils étaient de 5,51 Ms. Leur record de faiblesse avait été enregistré en 2011, à 4 Ms.
Le marché du caoutchouc est en retrait sous l’influence d’un environnement extérieur contrasté. Les cours ont clôturé hier sur l’Osaka Exchange à 271,2 yens ($2,5) le kilo contre 276 yens vendredi dernier tandis qu’à Shanghai ils se sont établis à 15 175 yuans ($2 334 la tonne) contre  15 265 yuans.  «Le marché a eu du mal à obtenir une direction claire, les inquiétudes concernant la hausse des taux d’intérêt américains étant compensées par l’engagement de la Fed à maintenir une politique monétaire accommodante », a déclaré Satoru Yoshida, analyste sur les matières premières chez Rakuten Securities. Ajoutant “Pourtant, avec l’entrée de l’Asie du Sud-Est dans la saison sèche d’hivernage lorsque la production baisse, les prix du caoutchouc devraient rester sur un ton positif».
Si la Chine a confirmé une nette reprise de l’activité tant dans la production  que dans les services sur les deux premiers mois de l’année, le Japon a enregistré de moindres exportations d’automobiles en février. En outre, le confinement imposé à nouveau dans plusieurs grands pays européens atténue  les espoirs d’une reprise mondiale soutenue de la demande de produits de base, dont le caoutchouc.
En Malaisie, la production de caoutchouc naturel a diminué de 8,2% à 45,73 tonnes en janvier 2021, contre 49 825 tonnes le mois précédent, a indiqué le Département des statistiques de Malaisie. La production est également en recul de 31% d’une année sur l’autre et par rapport à décembre 2020 (-21,8%). La Chine demeure la première destination des exportations malaisiennes de janvier 2021 (43,4%), puis l’Iran (8,5%), l’Allemagne (5,9%), la Turquie (5,1%) et la Finlande (4,3%). Les gants en caoutchouc sont le principal produit d’exportation avec des exportations évaluées à 5,6 milliards de ringgits en janvier, soit un bond de 21,6% par rapport à 4,6 milliards de RM en décembre 2020. Les États-Unis, l’Allemagne et la Chine étaient parmi les plus gros importateurs de gants en caoutchouc. Les stocks de caoutchouc  ont augmenté de 11,7% à 278 817 tonnes en janvier, contre 249 551 tonnes en décembre de l’année dernière. Enfin, le prix moyen du concentré de latex a enregistré une baisse à 550,26 sen par kilo contre 582,79 sen par kg le mois précédent. Le SMR 20 a aussi connu une baisse à 628,58 sen par kg contre 628,74 sen par kg auparavant. Le ministère a également signalé une hausse de 11,2 %  d’un mois à l’autre de la consommation intérieure totale de caoutchouc  à 47 115 tonnes en janvier. L’industrie des gants en caoutchouc continue de dominer l’utilisation du caoutchouc naturel avec 35 978 tonnes ou 76,4% de la consommation intérieure totale.
Le marché du coton est sous pression. Les cours sont en retrait avec une clôture hier à New-York à 85,45 cents la livre contre 88,35 cents vendredi dernier. Une baisse qui s’inscrit dans le sillage des marchés des céréales, de la fermeté du dollar, de l’appréciation des taux d’intérêt américains, de la baisse des marchés boursiers et du pétrole et ce en dépit de bonnes ventes hebdomadaires de coton américain.   Les cours ont été aussi influencés par les conditions météorologiques au Texas,  la plus importante zone cotonnière des Etats-Unis.
Nous voyons les prix rester élevés au cours des prochains trimestres, l’offre étant serrée dans un contexte de reprise économique robuste post- Covid-19 et de forte reprise de la demande en 2021“, a déclaré Fitch Solutions dans une note tablant sur un prix moyen du coton de 87 cents  la livre pour 2021.
Au Cameroun, la Sodecoton investit à tour de bras. Début mars, le  ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader) Gabriel Mbairobe, posait la première pierre d’une nouvelle usine d’égrenage d’une capacité de 24 000 tonnes de coton à Gouna dans le département de la Bénoué dans l’extrême nord du pays  pour un coût de FCFA 10 milliards. Ce sera la dixième unité d’égrenage de la Sodecoton. En outre, une nouvelle huilerie, la troisième du groupe après celles de Garoua et Maroua, devrait être construite à Tchabal Margol-Ngaoundéré pour un coût d’environ FCFA 25 milliards selon le communiqué du ministère de l’Environnement et de la Protection, qui a lancé l’étude d’impact environnemental. 
C’est la chute ! Les cours d’huile de palme ont perdu plus de 7% de leur valeur pour clôturer hier à 3 815 ringgits ($929,13) la tonne contre 4 125 ringgits vendredi dernier alors même qu’ils ont atteint un plus haut de 13 ans au cours de la semaine. L’huile de palme n’est pas la seule à chuter, les huiles concurrentes, dont le soja, reculent également ainsi que le pétrole. En cause une demande ralentie face à une offre qui devrait croitre avec le redressement de la production tant en Malaisie qu’en Indonésie au mois de mars. Les exportations de produits malaisiens à base d’huile de palme du 1er au 15 mars ont chuté de 1% à 549 273 tonnes par rapport à la même période en février, selon les données de la Société Générale de Surveillance et de 4,4% à 507 283 tonnes selon Intertek Testing Services.
La Malaisie a décidé de maintenir la taxe à l’exportation de l’huile de palme brute (CPO) à 8% pour avril 2021. Dans une circulaire publiée sur le site Web de l’Office malaisien de l’huile de palme, le département royal des douanes de Malaisie a déclaré que le taux de droit d’exportation de 8% avait été fixé après que le prix du marché de la CPO ait dépassé 3 450 ringgits la tonne. La Malaisie, qui est le deuxième producteur et exportateur mondial d’huile de palme, a calculé un prix de référence de 4 331,48 ringgits la tonne pour avril. La structure de la taxe à l’exportation commence à 3 % pour le CPO dans une fourchette de 2 250 à 2 400 ringgits par tonne. Le taux d’imposition maximal est fixé à 8% lorsque les prix dépassent 3 450 ringgits par tonne. Le taux serait en vigueur du 1er au 30 avril 2021, ce qui correspond au maintien du taux de la taxe à l’exportation depuis janvier 2021. De juin à décembre 2020, la taxe à l’exportation a été fixée à zéro pour doper la valeur des exportations malaisiennes de palme vers d’autres pays, principalement l’Inde. L’exonération des droits d’exportation visait également à soutenir le secteur des produits de base dans le cadre des efforts globaux visant à stimuler l’économie à la suite de la pandémie de la Covid-19.
En Indonésie, les exportations d’huile de palme ont augmenté de près de 20% sur une base annuelle en janvier mais la production a été perturbée par les inondations et les stocks sont tombés à leur plus bas niveau en six mois, indique l’Association indonésienne de l’huile de palme (GAPKI). L’Indonésie a exporté 2,86 millions de tonnes (Mt) d’huile de palme et de ses produits en janvier, en hausse de 19,6% par rapport au même mois de l’année dernière. Sur une base mensuelle, cependant, les expéditions ont chuté de 18% dans un contexte de baisse de la demande de la Chine, de la Malaisie et de l’Inde par rapport à décembre, a déclaré GAPKI dans un communiqué. Du côté de la production, elle s’est élevée à 3,76 Mt en janvier contre 4,04 Mt en décembre, soit le plus faible niveau depuis le mois de mai. “Cette forte baisse a été causée par la saison et aggravée par les inondations dans certaines zones de production d’huile de palme qui ont perturbé les processus de récolte”, a déclaré GAPKI. La baisse de la production a porté le stock de fin janvier à 4,25 Mt,  soit son plus bas niveau depuis le mois de juillet.
En Inde, les importations d’huile comestible ont chuté de 25% en février  à 838 607 tonnes contre 1,112 million de tonne en février 2020, indique la Solvent Extractors ’Association of India (SEA). Sur les quatre premiers mois de 2020/21 (novembre/février), les importations reculent de 3,7% par rapport à la même période en 2019/20. La faiblesse des importations en février relève de “la disparité dans le raffinage de l’huile de palme, une moindre demande due au temps froid et aussi une importation excessive de d’huile de palme brute” au cours des deux mois précédents, indique la SEA. Les importations d’huile de palme sont élevées à 394 495 tonnes en février, celles de soja à 285 973 tonnes et de tournesol à 116 110 tonnes.
L’Union européenne a importé lors de la saison 2020/21 démarré en juillet 3,87 millions de tonnes (Mt), contre 4,01 Mt un an plus tôt, selon les données publiées lundi par la Commission européenne.
Côté entreprises, Sime Darby plantation  a annoncé mardi qu’elle avait retiré sa plainte contre le directeur de l’ONG Liberty Shared, la commission malaisienne des valeurs mobilières n’étant plus en train d’enquêter sur le plus grand producteur mondial d’huile de palme durable. Sime Darby avait intenté une action en justice pour obtenir des informations sur une plainte déposée auprès de la Commission des valeurs mobilières par le directeur général de Liberty Shared, Duncan Jepson, qui, selon la société, a déclenché une enquête sur ses divulgations en matière de durabilité (voir notre précédente chronique).
Les prix à l’exportation du riz ont augmenté cette semaine en Inde et au Vietnam, stimulés par une reprise de la demande, tandis que le Bangladesh a lancé un nouvel appel d’offres pour s’approvisionner.
En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont progressé à  $398-$403 la tonne contre $395-$401 la semaine dernière grâce à une demande ferme et à l’appréciation de la roupie. “La demande a toujours été présente pour le riz indien, mais certains acheteurs n’effectuaient pas d’achats en raison de la congestion dans les ports. La congestion étant atténuée, ils achètent à nouveau“, a déclaré un exportateur basé à Kakinada, dans l’État de l’Andhra Pradesh.
Au Vietnam, les prix du Viet 5% sont aussi en hausse à $510-$515 la tonne contre $500-$510 la semaine dernière. “Nous constatons une augmentation de la demande des acheteurs étrangers -Philippines, Bangladesh et Indonésie-, qui cherchent à acheter du riz de la récolte hiver-printemps qui a la meilleure qualité de l’année”, a déclaré un négociant basé à Ho Chi Minh Ville. Lors d’une réunion mercredi, le Premier ministre vietnamien Nguyen Xuan Phuc a déclaré à l’ambassadeur des Philippines Meynardo Los Banos Montealegre que le Vietnam s’était engagé à assurer un approvisionnement en riz durable et à long terme aux Philippines. Les Philippines ont été le plus grand marché d’exportation de riz du Vietnam.
En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont légèrement fléchi à $505-$513 la tonne jeudi, contre $505-$515 la semaine dernière. Le marché est calme, la baisse continue des prix étant du en grande partie due à l’affaiblissement du baht thaïlandais par rapport au dollar.
Le Bangladesh a lancé un autre appel d’offres international pour acheter 50 000 tonnes de riz, en plus des achats réalisés dans le cadre d’accords d’État à État avec l’Inde, la Thaïlande et le Vietnam, tandis que les négociants privés sont autorisés à importer 1 million de tonnes de riz.
La Chine veut réduire sa dépendance au maïs et à la farine de soja dans l’alimentation animale et les remplacer par des céréales alternatives comme le riz ou le blé. Le comité de nutrition animale  du ministère  chinois de l’Agriculture doit soumettre un plan au bureau de l’élevage et des vétérinaires du ministère d’ici le 31 mars. Le bureau de l’élevage examinera et approuvera le plan d’ici le 10 avril avant de le rendre public.
Le sucre roux est repassé sous la barre des 16 cents sur le marché à terme de New York, clôturant hier soir à 15,89 cents la livre (lb) contre 16,13 cents vendredi dernier. Le sucre blanc, quant à lui, a glissé à $ 456 la tonne contre $ 459,50 la tonne en fin de semaine dernière. Ceci dit, les analystes ne croient pas en un effondrement des cours. L’explication de cette tendance baissière est davantage à rechercher du côté du pétole dont les cours ont baissé cette semaine face au contexte économique mondial morose car l’Europe reconfine. Or, rappelons que la canne à sucre est utilisée à fabriquer du sucre et de l’éthanol, le choix se faisant en fonction du prix du brut, concurrent de l’éthanol.
Pourtant, les marchés du sucre ont reçu un coup de boost de la Chine avec la publication hier des chiffres de l’administration des Douanes :  certes, les importations ont chuté entre janvier et février, passant de 620 000 t à 430 000 t, mais ce dernier chiffre de février est 90% plus élevé qu’en février 2020. Ainsi, depuis le 1er janvier, le géant asiatique a importé 1,05 Mt de sucre soit une envolée de 223,5% par rapport aux volumes importés en janvier-février 2020.
Forts des aides gouvernementales à l’export et de cours du marché au plus haut depuis quatre ans, les raffineries en Inde ont conclu ces deux derniers mois et demi des contrats pour exporter 4,3 Mt de sucre sur la campagne 2020/21 qui s‘achève le 30 septembre, a indiqué mercredi l’Indian Sugar Mills Association (ISMA). A noter que les quotas d’exportation et les subventions ($ 80,38 la tonne) n’ont été alloués par le gouvernement que le 31 décembre dernier ; les raffineries n’ont donc pas perdu un instant pour conclure à tour de bras des contrats. Si ces volumes élevés pourraient être un facteur limitant toute hausse à venir des cours mondiaux puisque davantage de sucre est mis sur le marché, ils sont aussi un facteur haussier car les stocks indiens (initialement de 6 Mt) se désengorgent, réduisant la pression sur ce même marché. Sur les 4,3 Mt de contrats conclus, 2,2 Mt auraient déjà été expédiées notamment à l’Indonésie, Dubaï, l’Afghanistan, le Sri Lanka et à des pays africains, a précisé à Reuters un trader basé à Mumbai. Ceci dit, la pénurie de conteneur et la flambée du prix du fret freinent les ardeurs à l’export.
Rappelons que les raffineries indiennes ont produit 25,87 Mt de sucre durant cette campagne, soit près de 20% de plus qu’il y a un an car la récolte a été pléthorique dans le Maharashtra et le Karnataka. Cependant, cette année, de nombreuses raffineries ferment plus tôt que la campagne dernière car il y a moins de canne : sur les 502 raffineries qui ont démarré, 171 ont cessé de broyer de la canne à la mi-mars.
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