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La hausse du dollar poursuit son cours et franchit la barre des 10 dirhams pour 1 dollar, au plus haut depuis le début de la pandémie. Cela va continuer de peser négativement sur la balance commerciale du pays, particulièrement à cause des importations de matières énergétiques, libellées en dollar. Les exportations de phosphates permettront de partiellement limiter l’impact, mais ne suffiront pas à compenser les effets négatifs.
Le 5 mai 2022 à 9h19
La hausse du dollar poursuit son cours et franchit la barre des 10 dirhams pour 1 dollar, au plus haut depuis le début de la pandémie. Cela va continuer de peser négativement sur la balance commerciale du pays, particulièrement à cause des importations de matières énergétiques, libellées en dollar. Les exportations de phosphates permettront de partiellement limiter l’impact, mais ne suffiront pas à compenser les effets négatifs.
La détérioration de la situation économique causée, en partie, par l’inflation galopante et la guerre en Ukraine continue de renforcer l’aversion au risque sur les marchés et l’incertitude sur le marché des changes. Les politiques monétaires accommodantes déployées durant la crise sanitaire, disparaissent petit à petit, entraînant une hausse notable du dollar sur les marchés internationaux.
Dans un document publié le 27 avril dernier, traitant de la semaine du 15 au 22 avril, la société de recherche Attijari Global Research (AGR) note que « le Dirham se déprécie cette semaine face à l’EUR et à l’USD pour la 4ème semaine consécutive. À l’origine, un effet liquidité restrictif pour le MAD de +0,27% contre un effet panier neutre. Les parités USD/MAD et EUR/MAD ont ainsi varié de +0,27% cette semaine ».
Début mars, la parité atteignait 9,68 dirhams pour 1 dollar. Depuis, elle n’a cessé d’augmenter pour franchir la barre des 10 dirhams pour 1 dollar dans la journée du 4 mai. Un tel niveau n’avait pas été observé depuis la période mars-avril 2020, au moment de l’éclatement de la pandémie et du confinement.

Cette hausse est notamment poussée par des éléments de changement de politique monétaire de la FED américaine pour lutter contre une inflation record. Omar Bakkou, économiste, spécialisé en politique de change nous explique : « La politique de la FED a changé depuis quelques mois. L’instance a indiqué qu’elle procédera à des augmentations successives de taux d’intérêt. Ce sont donc un certain nombre de capitaux et fonds d’investissement qui vont se diriger vers le marché américain. Il y aura donc des euros convertis en dollar et ces opérations successives de conversion vont naturellement apprécier le dollar et entraîner une dépréciation de l’euro et des autres monnaies par rapport au dollar ».
D’ailleurs, à ce sujet, AGR note que l’euro se déprécie face au dollar de -0,19% passant de 1,0810 à 1,0790, soit un plus bas de 2 ans. Si aucune remontée de taux d’intérêt n’a été décidée du côté de la BCE, la société de recherche rappelle que cette dernière a précisé qu’elle mettrait fin au rachat d’actifs au 3e trimestre 2022. « Dans ces conditions, nous recommandons aux investisseurs exportateurs en dollar de mettre en place des stratégies de couverture à très court terme sur le MAD » note AGR.
Concernant la monnaie nationale, la situation de hausse du dollar va continuer d’accentuer la pression sur la balance commerciale.
Un double impact négatif sur le portefeuille des ménages et les finances de l’Etat
Cette situation de dépréciation du dirham pèsera négativement sur la balance commerciale. Les importations, notamment, seront plus chères pour le royaume, particulièrement concernant les importations de produits énergétiques (pétrole, gaz, charbon et autres, ndlr) qui sont payés en dollars. « Ces ressources vont donc continuer de coûter plus cher pour le pays et cela va entraîner tous les impacts négatifs sur les prix intérieurs de ces produits et de facto sur le pouvoir d’achat des ménages et les finances de l’Etat » explique l’économiste.
Le prix des carburants et des énergies a d’ailleurs été largement observé depuis le début de l’année avec une forte hausse des prix à la pompe pour le particulier et également au niveau des charges et ressources du trésor, notamment avec une augmentation sensible (+80%) des charges de compensation à 5,27 MMDH à fin février 2022 par rapport à la même période en 2021.
Omar Bakkou rappelle que « ces produits sont incompressibles, ce qui implique que leur quantité consommée ne varie pas en fonction du prix. De fait, les importations vont en être négativement impactées et peser plus lourd ». D’autant plus que ces matières ont également été affectées par un effet prix, avec une hausse de plus de 37% en YTD pour le baril de Brent à plus de 108 dollars.
Une compensation partielle notamment attendue sur les phosphates
Le Maroc pourra également tirer des bénéfices de cette situation sur sa partie exportation. Néanmoins, elle ne comblera pas l’impact négatif concernant les importations. Premièrement, le royaume pourra, en cette période, capitaliser sur les phosphates. « Les produits exportés et libellés en dollars compenseront partiellement cette perte. Notamment grâce aux phosphates. Mais il faut rappeler que ces produits sont échangés sur des marchés à terme. C’est-à-dire que les contrats sont souvent négociés plusieurs mois à l’avance. Dès, lors, je ne sais pas si l’on pourra parler d’impact immédiat » explique Omar Bakkou.
Il convient aussi de rappeler que les exportations du Maroc seront plus compétitives vers certains pays dont la monnaie est indexée sur le dollar. « Plusieurs concurrents du Maroc sur le marché international, dont certains pays asiatiques, ont une monnaie liée au dollar. Cela fait que quand notre monnaie se déprécie par rapport au dollar, nous bénéficions d’un effet positif pour nos exportations. C’est un gain de compétitivité pour certains exportateurs marocains » conclut notre interlocuteur.
Le 5 mai 2022 à 9h19
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