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Le dirigeant de La France insoumise a pris la parole sur France 2 après la conclusion, cette nuit, d’un accord avec le Parti socialiste.
Rendez-vous demain pour un nouveau live, à l’occasion du rassemblement, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), des forces de gauche autour de La France insoumise au sein de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale. Bonne soirée !
La présidente de la région Occitanie Carole Delga (PS), opposante résolue à l’accord conclu à gauche sous la houlette de La France insoumise, a déclaré, vendredi, vouloir s’affirmer dans l’opposition interne à la direction du Parti socialiste.
« D’ici une quinzaine de jours, je vais réunir les militants qui refusent la liquidation du Parti socialiste et qui sont donc en désaccord avec le projet présenté par la direction du parti », annonce Mme Delga dans un entretien avec Le Parisien.
« Ensuite, nous nous mobiliserons aux côtés des militants pour qu’il y ait un maximum de députés de gauche qui soient élus. Et après l’été, nous organiserons des états généraux de la gauche républicaine, européenne et écologiste, ouverts à des militants, des sympathisants, à la société civile, tous ceux qui, à gauche, veulent un projet de société qui ne soit ni celui d’Emmanuel Macron ni celui de Jean-Luc Mélenchon », a-t-elle détaillé.
L’union des gauches est devenue une réalité dans la nuit de jeudi à vendredi lorsque le conseil national du PS a adopté, au terme de débats parfois houleux, à 62 % l’accord avec La France insoumise, qui consacre un changement d’orientation historique.
Carole Delga a dénoncé dans Le Parisien « une alliance purement électoraliste », et l’objectif de Jean-Luc Mélenchon de « se créer la place du seul opposant à gauche à Emmanuel Macron. Or, je suis aussi, avec d’autres, une opposante à Emmanuel Macron ».
Dans cet entretien et dans un autre accordé au quotidien régional La Dépêche, la présidente de l’Occitanie a insisté sur sa volonté de rester à ce stade au sein du Parti socialiste.
Elle entend mobiliser, a-t-elle expliqué dans La Dépêche, « le peuple de gauche qui, en récusant cet accord, dit non aux compromissions, non aux omissions sur des sujets majeurs tels que la question européenne, l’Ukraine, la laïcité, la lutte contre le communautarisme, la relation à l’entreprise ou le vivre-ensemble ».
Au journal télévise de France 2, le dirigeant de La France insoumise a esquissé ce que pourrait être le futur fonctionnement de la représentation Nouvelle Union populaire écologique et sociale à l’Assemblée. Il a répété que chacun des partenaires (LFI, EELV, PCF, PS) disposerait de son groupe parlementaire (quinze députés au moins) :
Il faut que chacun ait son groupe, sinon ça ne marchera pas. On a vu ce que ça a donné chez les macronistes : ils sont 300 [267, en réalité], c’est un machin ectoplasmique. Nous aurons chacun un groupe et nous aurons un intergroupe, de même que nous aurons un parlement politique commun, en dehors de la structure institutionnelle. C’est ça qui est nouveau, ça ne fait pas de moi une espèce d’arbitre suprême des partis politiques.
Sur France 2, Jean-Luc Mélenchon a insisté sur l’urgence à ses yeux d’une conférence sur les salaires, après la revalorisation du smic au 1er mai :
Il y a eu une petite augmentation du smic qui vient d’avoir lieu. (…) Résultat, 85 % des salaires minimums dans les branches [professionnelles] sont en dessous du smic. Je préviens tout le monde : si je suis premier ministre, tout le monde est convoqué pour refaire la conférence annuelle obligatoire – qui est dans la loi – pour mettre tous les minimums au niveau du smic, (…) c’est quand même le minimum.
Le chef de file de La France insoumise a justifié, sur France 2, que subsistent des divergences non négligeables, sur le fond de leurs projets politiques, entre LFI et ses partenaires écologistes et socialistes. Il a mis en cause le calendrier électoral :
Nous avons eu très peu de temps. Dans les autres pays d’Europe, ils font leurs élections législatives, et après ils cherchent une coalition… et ça va prendre du temps, huit mois. Nous, c’est derrière une élection présidentielle, à toute vitesse. Il a fallu régler en treize jours ce qui était des sources de conflits depuis dix ans.
Invité du journal télévisé de France 2, Jean-Luc Mélenchon évoque, dans les accords passés entre LFI, EELV, le PS et le PCF, un « réflexe de rassemblement face à un épisode de maltraitance sociale aggravée : 20 heures de travail forcé par semaine pour le RSA, la retraite à 65 ans, et j’en passe » – référence à des points-clés du programme d’Emmanuel Macron.
Concernant les négociations entre des partis dont les candidats se sont déchirés dans la campagne présidentielle, « la bonne nouvelle, c’est que quand on a commencé à discuter, on s’est aperçus que les uns et les autres n’étions pas conformes à la caricature que nous avions les uns des autres », s’est-il réjoui.
« On s’est aperçus, par exemple, que sur l’Europe, on était tous d’accord pour dire [qu’]il n’est pas question, dans une mandature comme celle-ci et dans le contexte actuel, de sortir de l’euro. Ce n’est pas ça le sujet », a-t-il développé.
« Par contre, si on prend un engagement devant les Français sur un programme, on l’applique », a-t-il commenté, pour défendre la possibilité de « désobéir » à Bruxelles.
Dans un texte titré « Refonder la gauche », le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, dit approuver toutes les mesures dans l’accord signé entre son parti et La France insoumise « qui doivent permettre à nos concitoyens de vivre mieux », en agissant notamment sur les salaires, l’éducation et le climat.
En revanche, il se dit très opposé à tout ce qui dans l’accord pourrait selon lui « affaiblir » l’Union européenne. Il moque notamment le compromis trouvé par le PS, qui a fait mentionner, à côté de la possibilité de « désobéir » à Bruxelles, chère à LFI, l’option – voulue plus douce – de « déroger de manière transitoire » aux textes européens :
Affaiblir l’Union chère à Jean Monnet et à Jacques Delors, dont la France est fondatrice, faire croire que nous pourrions faire fi des règles communes que nous avons nous-même édictées, jouer les tartufes en y « dérogeant transitoirement », adopter la posture facile de la « désobéissance » et ce faisant envoyer le message à d’autres, comme la Hongrie d’Orban, qu’ils pourraient faire de même ? Jamais.
Le parti Reconquête ! du polémiste d’extrême droite Eric Zemmour a investi Patrick Jardin, le père d’une victime des attentats du 13 novembre 2015, aux législatives dans la 4e circonscription du Nord.
« Depuis cinq ans, je me bats pour que plus jamais il n’y ait d’attentat comme j’ai subi en France, et je trouvais que c’était le moment d’apporter un peu ma contribution et d’essayer de faire changer les choses », a expliqué à l’Agence France-presse (AFP) Patrick Jardin, père de Nathalie, régisseuse lumière tuée au Bataclan, confirmant une information de La Voix du Nord.
« C’est le seul qui ose dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas et ça faisait longtemps que j’attendais que quelqu’un de la trempe d’Eric Zemmour le fasse », a ajouté M. Jardin, 69 ans, ex-dirigeant d’une entreprise de location de voitures dont le siège était à Seclin (Nord), et habitué des discours vengeurs contre l’islam sur les réseaux sociaux.
La 4e circonscription du Nord, qui comprend une partie de l’agglomération lilloise, avait été remportée par Brigitte Liso (LRM) en 2017, candidate à sa réélection.
« Là ou d’autres auraient pu se réfugier dans le ressentiment, [M. Jardin] a décidé d’agir », a affirmé à l’AFP Simon Flahaut, coordinateur départemental de Reconquête ! dans le Nord et candidat dans la 12e circonscription du département.
La formation présentera 550 candidats aux législatives des 12 et 19 juin prochains, a annoncé, mardi, le parti. Sur ces 550 candidats retenus, « 176 sont issus des Républicains, 159 du Rassemblement national, 215 de la société civile », a précisé le parti.
Bonjour PDanton,
Vous nous accorderez que cet espace est un peu court pour vous présenter l’ensemble des différences, parfois subtiles, qui peuvent exister dans les trois accords bilatéraux conclus avec La France insoumise.
Commençons donc par l’Europe, qui, comme vous le soulignez, a été au cœur des négociations programmatiques.
Dans le communiqué de presse présentant l’accord PCF-LFI, les communistes acceptent sans transiger le principe, cher à LFI, d’une « désobéissance aux règles de l’Union européenne qui seraient en contradiction avec l’application de notre programme, en se libérant du carcan budgétaire, des directives d’ouverture à la concurrence, et en introduisant un principe de non-régression sociale et écologique ».
Du côté écologiste, on a fait pression pour mentionner dans le communiqué que toute « désobéissance » envers Bruxelles se fasse dans le cadre exclusif du respect de « l’Etat de droit ». Ainsi, « la France ne peut avoir pour politique ni la sortie de l’Union, ni sa désagrégation, ni la fin de la monnaie unique », est-il précisé. Les exemples cités de désobéissance possible visent les règles de la concurrence, les engagements climatiques ou « les orientations productivistes et néolibérales de la politique agricole commune ».
Enfin, le PS et LFI se livrent à une distinction lexicale : « Nous parlons de désobéir pour les uns, de déroger de manière transitoire pour les autres, mais nous visons le même objectif : être en capacité d’appliquer pleinement le programme partagé de gouvernement et respecter ainsi le mandat que nous auront donné les Français », écrivent-ils dans leur communiqué, ce programme consistant à « mettre fin au cours libéral et productiviste de l’Union européenne ».
Bonjour Olivier,
Vous avez raison, les adhérents du parti écologiste se prononcent en ce moment même sur l’accord conclu entre les autorités de leur parti et La France insoumise. Il reste vrai que le conseil fédéral d’EELV, le parlement interne du parti, a validé l’accord à une large majorité, par 84 voix pour, 10 contre et 8 bulletins blancs.
Marine Le Pen est arrivée en tête de l’élection présidentielle dans ce village rural du Bas-Rhin qui bénéficie pourtant d’une activité industrielle dynamique.
C’est un accord qui se veut historique. En quelques jours, les partis de gauche, qui avaient affiché leurs divisions et leurs antagonismes durant la campagne présidentielle, sont parvenus à trouver un accord en vue des législatives des 12 et 19 juin.
Si vous êtes électrice ou électeur de gauche, qu’en pensez-vous ? Etes-vous satisfait de voir les partis de gauche s’unir ? Ou jugez-vous que les divergences sont telles entre ces partis (notamment sur l’Europe, le nucléaire, la guerre en Ukraine…) que cet accord vous semble problématique ?
Trouvez-vous que cette alliance va permettre une plus grande mobilisation à gauche pour les élections législatives, scrutin de plus en plus marqué par l’abstention ? Et, vous-même, pensez-vous aller voter ?
Nous serons ravis de recevoir vos contributions. Pour participer, merci de ne pas utiliser le formulaire présent sur cette page ; c’est par ici que ça se passe.
Dans ce direct consacré à la campagne électorale, nous évoquons chaque jour un moment marquant des dernières présidentielles à travers un article du Monde. Cette semaine, nous revenons sur les lendemains d’élection. Aujourd’hui… retour en mai 1995.
Il y a vingt-sept ans, la journée d’investiture de Jacques Chirac s’annonçait incertaine, entre pluie et soleil. Elle hésita, venteuse, puis fit le cadeau que l’on attendait d’elle, une accalmie d’après-midi, au moment où le successeur de François Mitterrand remonta les Champs-Elysées, debout dans la SM Citroën-Maserati de la présidence, seul, saluant la foule, accompagné par la garde républicaine à cheval et un détachement de motards en chevrons.
« Il pleuvait, au petit matin, lorsque Jacques Chirac est allé, à Colombey-les-deux-Eglises, déposer une gerbe sur la tombe du général de Gaulle. Il pleuvait, un peu plus tard, lorsque François Mitterrand, casquette et veste épaisse, arrivé à l’Elysée vers 9 heures, est allé faire un dernier tour de parc, passer en revue les canards et les rhododendrons », pouvait-on lire dans un article publié dans Le Monde daté du 19 mai 1995. « Il pleuvait encore lorsque les premiers invités à la cérémonie de passation des pouvoirs ont foulé, dès 10 heures, le tapis rouge installé dans la cour de l’Elysée », racontent les journalistes du service Politique d’alors dans cet article titré « Elysée, Etoile, Solferino ».
A 10 h 59, la pluie cessait de tomber. François Mitterrand apparaissait en haut du perron, flanqué du secrétaire général de l’Elysée, Hubert Védrine. Et Jacques Chirac faisait son entrée, en voiture, avec le nouveau secrétaire général, Dominique de Villepin. Le président Mitterrand et le président Chirac s’éclipsaient pour un entretien privé qui dura une heure, vingt minutes de plus que celui du 21 mai 1981 entre Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand. De cette conversation, on ne connaît qu’un épisode, obligatoire, la transmission du code nucléaire. Le reste est secret d’Etat.
A midi, Jacques Chirac accompagnait François Mitterrand vers sa voiture qui quittait l’Elysée après deux septennats. Puis le nouveau président entrait dans la salle des fêtes, saluant, toujours un peu raide, de-ci de-là, avant que Roland Dumas, président du Conseil constitutionnel, ne proclame les résultats de l’élection présidentielle.
Samedi 7 mai 2022, Emmanuel Macron sera investi pour son second mandat. Le chef de l’Etat, réélu avec 58,54 % des voix face à Marine Le Pen, le 24 avril, souhaite privilégier la « sobriété », a fait savoir la présidence, et se contenter du minimum protocolaire pour cette cérémonie républicaine très codifiée, qui se déroulera en grande partie, comme il est d’usage, dans la salle des fêtes de l’Elysée.
Bonjour Mathieu,
Nous n’allons pas faire de prédiction sur la « fuite » que vous évoquez, en revanche, il est certain que LRM ne ferme pas sa porte à tous ceux qui sont davantage tentés par la social-démocratie que par la gauche radicale incarnée par Jean-Luc Mélenchon.
Dans un communiqué diffusé sur son compte Twitter, Olivier Véran, ministre de la santé et ancien député PS, a appelé ses « anciens camarades » à rejoindre la majorité pour les législatives à venir. « Ce n’est pas vous qui quittez le Parti socialiste, c’est lui qui vient de vous quitter », a-t-il lancé.
« Quand je vois que le Parti socialiste a abandonné tout simplement l’ambition d’être un parti de gouvernement, a renié ses convictions pour quelques circonscriptions, alors je dis “rejoignez-nous” », a renchéri le délégué général de La République en marche (LRM), Stanislas Guerini, sur RTL.
Hier, lors de la conférence de presse lançant sa campagne pour les législatives, la majorité a souligné vouloir s’élargir encore, sur sa droite comme sur sa gauche. Le président de l’Assemblée Richard Ferrand (LRM) a dit vouloir accueillir ceux qu’il a qualifiés d’« orphelins » – comprendre, côté droite, certains des soutiens de Valérie Pécresse, et côté gauche, les sympathisants socialistes déçus de l’alliance avec LFI.
Les petits partis de centre gauche membres de la majorité (Territoires de progrès, En commun, Fédération progressiste) pourraient être les vecteurs de ce rapprochement.
Merci pour vos questions. Après cette plongée dans l’histoire, l’actualité des législatives revient dans ce direct.
Stéphanie Roza : L’union actuelle est le produit d’un double espoir, celui des différents partis qui comptent gagner des points, et celui des électeurs de gauche qui ont exprimé dès l’élection présidentielle qu’ils étaient susceptibles de laisser de côté leurs préférences personnelles, et de voter pour le candidat le mieux placé à gauche. La pression en vue de l’unité est donc forte dans l’opinion de gauche.
Dans le programme de la Nupes, il y a un certain nombre de points importants qui font l’objet d’un accord des différentes composantes. Quoi qu’il en soit, les mesures emblématiques (augmentation du smic, blocage des prix des denrées de première nécessité, retraite à 60 ans…) ne pourront se traduire dans les actes que si la mobilisation des salariés vient soutenir les représentants à l’Assemblée nationale.
Jean-Numa Ducange : La légitimité, tout dépend de la part de qui on l’attend ! A priori des électeurs, dans une démocratie parlementaire, donc nous verrons s’il y a une traduction en ce sens. Pour moi, il est difficile de mettre en miroir l’union actuelle avec des épisodes comme le Front populaire ou le programme commun de 1972, car idéologiquement il y a des éléments importants qui ont changé, au premier rang desquels l’existence d’un parti écologiste. Cela étant, sur certains points (la répartition des richesses, l’augmentation des bas salaires…), il y a assurément des constantes.
Razmig Keucheyan : Quand François Mitterrand est élu en 1981, une vague néolibérale est en train de se lever dans le monde anglo-saxon, avec l’élection de Ronald Reagan et Margaret Thatcher. C’est aussi le moment du tournant capitaliste de la Chine. Trois décennies de néolibéralisme vont s’ensuivre. Il n’a pas disparu aujourd’hui, loin de là, mais il est en crise, en tout cas du point de vue de ses principes fondamentaux, et des politiques publiques qui en découlent.
La crise de 2008 puis la pandémie sont passées par là, mais aussi des mouvements de contestation aux quatre coins du monde. C’est dans un contexte idéologique et politique global différent des années 1980 et 1990 que se forme la Nupes, qui n’est pas « à contretemps », contrairement au début des années 1980.
Est-ce que, pour autant, elle arriverait à mettre en application son programme, au moins dans ses éléments essentiels, si elle arrivait au pouvoir ? Est-ce qu’elle servira de modèle à des alliances du même type dans d’autres pays ? On verra. Il me semble néanmoins que la conjoncture est relativement plus favorable pour ce type de programme « radical » qu’à l’époque du néolibéralisme triomphant.
Jean-Numa Ducange : Il faudrait que Nupes se présente aux prochaines élections européennes pour que la question se pose, et en toute logique cela n’arrivera pas, car les différences d’appréciations sur l’Europe sont fortes et le mode de scrutin (un seul tour à la proportionnelle) favorise l’éclatement des listes.
Sauf à imaginer une vaste recomposition politique qui dépasserait les frontières de la France… Mais c’est très peu probable compte tenu du contexte international. Avec la guerre en Ukraine, le positionnement à l’égard de la Russie est nécessaire, et l’appartenance ou non à l’OTAN devient une question décisive dans ce contexte.
Live animé par Jérémie Lamothe et Marie Pouzadoux
Un direct quotidien. A l’occasion des élections législatives, Le Monde tient un direct quotidien pour vous informer sur la campagne et ses nombreux rebondissements, avec l’annonce des alliances entre les partis et des investitures, le suivi des candidats sur le terrain, des tchats avec des journalistes du Monde et des spécialistes…
Dans le poste. Quelques heures après l’annonce de l’accord entre le Parti socialiste et La France insoumise (LFI), la députée européenne Manon Aubry (LFI) sera sur France 2 à 7 h 40. Le président PS de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, sera lui sur Public Sénat à 8 heures. Nous suivrons également le patron de La République en marche, Stanislas Guerini, sur RTL ou encore le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella, sur Franceinfo.
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, sera au « 20 heures » de France, vendredi soir.
Tchat. Trois historiens, Jean-Numa Ducange, Stéphanie Roza et Razmig Keucheyan (auteurs de l’ouvrage Histoire globale des socialismes XIXe-XXIe siècle), répondront à vos questions à partir de 16 heures dans notre direct lors d’un tchat qui reviendra sur les différents rapprochements des gauches en France.
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