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Jézabel Couppey-Soubeyran
Economiste
La banque centrale nippone est la seule à avoir maintenu ses taux en territoire négatif, à rebours de ses homologues européenne et américaine, détaille l’économiste dans sa chronique.
Publié le 17 septembre 2022 à 03h00 Temps de Lecture 4 min.
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Alors que pratiquement toutes les grandes banques centrales resserrent leur politique monétaire en espérant faire baisser l’inflation, celle du Japon entend maintenir son cap accommodant avec un taux directeur négatif. Si elle a ses raisons de se démarquer de ses consœurs, la Banque du Japon pourra-t-elle encore longtemps faire ainsi bande à part ?
Cela fait très longtemps que l’argent ne coûte rien au Japon (« Bank of Japan Policy Tools », Yardeni Research, 14 septembre 2022). A la fin des années 1990, la monnaie de la Bank of Japan (BoJ) était déjà gratuite pour les banques de l’archipel. Une décennie plus tard, son prix, le taux d’intérêt directeur, venait à peine d’être légèrement relevé que la crise financière devenue mondiale en 2008 obligea vite la BoJ à le recoller au plancher, 0 %. Une autre décennie s’écoula ainsi et, en février 2016, la BoJ fut l’une des rares banques centrales à l’amener en territoire négatif, à – 0,10 %, ce qui revient à subventionner les banques venant se refinancer auprès d’elle. Il n’a plus été modifié depuis.
Pourquoi la BoJ reste-t-elle aussi accommodante quand toutes les autres banques centrales donnent aujourd’hui un sérieux coup de vis monétaire en remontant successivement leurs taux ?
C’est moins par tropisme iconoclaste que parce que l’inflation y est moins élevée qu’ailleurs. Historiquement, ce sont des décennies de déflation endémique qui ont poussé la BoJ à se distinguer de ses homologues. Outre le taux négatif de ses prêts aux banques, elle fut aussi, bien avant cela, la première à expérimenter les achats d’actifs, qu’elle pratiqua dès 2001 quand ses consœurs ne le firent qu’à partir de la crise financière de 2008, et seulement depuis 2015 pour la Banque centrale européenne (BCE).
Face à la baisse généralisée des prix et des salaires qui paralysait l’économie nippone, et ne pouvant plus guère faire baisser le prix de la monnaie centrale déjà au plus bas, il ne lui restait comme instrument que le volume de son bilan. D’autant plus que la déflation nippone des années 1990-2000 faisait augmenter le poids relatif de la dette publique, et qu’une hausse des taux des emprunts souverains aurait rendu la charge de la dette explosive, et la dette impossible à rouler. La BoJ s’est ainsi lancée dans des achats massifs de titres publics pour faire baisser les taux souverains et les maintenir bas.
C’est surtout à cela qu’ont servi les achats d’actifs au Japon. Bien que la politique monétaire très accommodante de la BoJ ait ensuite été présentée à partir de 2013 comme l’une des flèches des « abenomics » (la politique économique de Shinzo Abe, premier ministre de 2012 à 2020, assassiné en juillet), destinée à soutenir la demande de consommation et d’investissement, elle a surtout permis de maintenir au plus bas le taux de l’emprunt souverain. Comme dans la zone euro où, à partir de 2015, les achats d’actifs ont également servi à piloter les taux souverains en les maintenant bas (et proches les uns des autres en dépit de l’absence d’union budgétaire), bien plus qu’à soutenir la demande de consommation et d’investissement.
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