Selon le rapport de la Douane française, publié début 2020, sur les chiffres de 2019, le commerce bilatéral de biens entre la France et la Turquie s’est établi à 14,7 milliards d’euros, soit une hausse de 4,6 % par rapport à 2018. Cela s’explique par le dynamisme des exportations turques vers la France, qui ont augmentées de 9 % en un an, alors que les exportations françaises vers la Turquie ont quant à elles légèrement reculées (- 0,7 %). 
C’est en 1536, à l’apogée de l’Empire ottoman sous Soliman le Magnifique, que la France de François Ier et la Sublime Porte, qui était le siège du gouvernement du sultan, ont conclu leurs premiers accords de coopération économique. Cinq siècles plus tard, les deux pays sont toujours des partenaires primordiaux : la Turquie est le quatorzième client de la France (sixième en dehors de l’Europe) et son douzième fournisseur (quatrième hors Union européenne). 
C’est en effet 8,732 milliards d’euros qui ont été exportés de la Turquie vers la France, et 5,944 milliards d’euros de la France vers la Turquie. Sur ces quatre dernières années, la balance commerciale française a toujours été déficitaire envers la Turquie : + 56,1 millions € en 2016, + 800,6 millions € en 2017, + 2,026 milliards € en 2018 et + 2,788 milliards € en 2019. Ainsi, l’écart se creuse considérablement d’année en année, jusqu’à être multiplié par presque 50 en l’espace de quatre ans.
Le facteur principal du dynamisme des exportations turques est la compétitivité dégagée par la perte de valeur de sa monnaie : 1 € valait 3,16 TL au 1er janvier 2016, puis 6,04 TL début 2019. Actuellement, 1 € vaut 9,49 TL. Cette chute de la valeur de la livre turque a rendu les produits venant de Turquie moins chers et donc plus accessibles, et a ainsi supporté l’augmentation des exportations.  
Les exportations turques en France reposent sur trois industries :
Alors que les exportations françaises en Turquie reposent sur :
C’est ainsi le secteur turc de l’automobile qui explique en majeure partie le déficit commercial français à l’égard de la Turquie. Plus généralement depuis les 20 dernières années, c’est du secteur des transports que dépend l’équilibre de la balance commerciale entre les deux pays. En cette période de contraction économique mondiale, avec le ralentissement du secteur automobile dont dépendent en partie les exportations turques, la balance pourrait de nouveau être compensée. 
D’après la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement), l’économie turque pourrait connaître une contraction allant jusqu’à 3,5 % en 2020 du fait de la pandémie de la Covid-19, soit un ralentissement plus modéré que ce qui est prévu pour son premier partenaire, l’Union européenne, dont la contraction de l’économie pourrait atteindre – 5,3 %. La chute constante de la livre devrait permettre à l’industrie turque de rester tout de même compétitive. Dès lors, le pays pourrait se redresser rapidement en 2021 avec une croissance du PIB attendue de + 6 % dans le meilleur des cas.
Camille Exare
moi je boycotte tout ce qui est turque, je voudrais que la France interrompt unilatéralement tous les échanges commerciaux avec la Turquie, qu’on la sorte de l’OTAN et qu’on construise des bases de l’OTAN en Grèce.
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