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La livre turque poursuit son déclin face aux devises fortes. Accusant un repli de 12% depuis le 1er janvier face à l’euro, elle a touché la semaine passée un nouveau plus bas historique.
Pays de la région du Moyen-Orient le plus touché par le Coronavirus (140.000 cas officiels pour 3.800 décès), la Turquie a vu sa devise enfoncer un nouveau plancher à 7,85 livres pour un euro mercredi dernier, avant de se reprendre quelque peu. Son précédent record de faiblesse remontait pour mémoire à la crise monétaire qui avait secoué le pays à l’été 2018, sur fonds de tensions diplomatiques entre Ankara et Washington.
Cette nouvelle dépréciation est survenue après que le régulateur bancaire turc ait pris des décisions visant à prévenir la spéculation et les ventes à découvert sur sa monnaie, tout en vendant massivement du dollar, de quoi nourrir les inquiétudes quant aux réserves de changes de la Banque centrale pays.
Comme nous l’avons déjà mentionné sur Oblis, la livre subit depuis plusieurs années la conjugaison de facteurs négatifs. Entre autres : une inflation galopante, un chômage croissant, une activité économique atone, ainsi que l’attitude du pouvoir qui persiste, dans un contexte de crise, à intervenir dans la gestion monétaire, le Président Erdogan étant hostile à toute remontée des taux.
Sans oublier bien sûr, la pandémie du Covid-19 et son lot d’inquiétudes quant à la capacité d’Ankara à disposer des ressources économiques et fiscales nécessaires pour résister à une nouvelle récession.
Et ce d’autant que le secteur du tourisme, pan vital de l’économie, nage dans l’incertitude la plus complète, sachant que les européens pourraient être invités à rester confinés à l’intérieur de leurs frontières cet été.
La Turquie n’en reste pas moins une puissance économique en devenir, avec de nombreux atouts. Sa population est jeune et éduquée. D’autre part, avec plus de 80 millions d’habitants, c’est un marché potentiel important pour les pays européens.
A noter aussi qu’au carrefour de l’Occident et de l’Orient, la Turquie est partenaire de la Chine dans le cadre des Nouvelles Routes de la Soie. Autant d’éléments sur lesquels le pays peut fonder sa croissance économique future.
Pour éviter de paralyser l’économie, notons que la Turquie est l’un des rares pays à ne pas avoir opter pour un confinement général, tout en prenant une série de mesures en vue d’endiguer la propagation du virus.
Pour l’investisseur à la recherche de diversification et de taux de rendements élevés, la tentation pourrait être grande de se positionner sur la monnaie turc, compte tenu de son nouveau plancher.
Parmi les possibilités d’investissement en TRY, nous avons épinglé l’obligation remboursable dans deux ans par la Banque européenne d’investissement, dont le rendement annuel jusqu’à maturité dépasse les 13%, sur base d’un cours de 94,95% du nominal.
Cette émission bénéficie d’un rating « AAA » chez Moody’s, la note suprême sur l’échelle de notation de l’agence. Le risque lié à ce placement est donc porté quasi-exclusivement sur l’évolution de la TRY, la qualité de crédit de l’émetteur étant la plus solide possible.
Gardons à l’esprit que ce type de rendement peut être considéré par certains comme offrant un “coussin” suffisant en cas de dépréciation de la devise. A chacun bien sûr de faire sa propre opinion sur le sujet.

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