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Karl Eychenne
chercheur au service de recherche d’une société de gestion d’actifs
Le chercheur en finance Karl Eychenne explique, dans une tribune au « Monde », que l’inflation actuelle révèle la perte de confiance longtemps dissimulée derrière la croyance en l’innocuité du « quoi qu’il en coûte ».
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Les histoires de monnaies finissent toujours mal. Après des années d’exubérance enchantée, voilà la monnaie « magique » sommée de rendre des comptes à l’inflation hystérique. Les banques centrales doivent fermer le robinet, elles aussi. Car pour empêcher les prix de s’envoler, il faut empêcher les gens d’acheter.
C’est la seule parade dont disposent les banques centrales pour lutter contre l’inflation. La politique monétaire ultra-accommodante doit donc changer de braquet pour devenir restrictive ? On n’en est pas là, mais l’argent gratuit et abondant, c’est fini.
L’argent magique, c’était donc du vent ? Du pipeau ? Cet argent que l’on disait disponible à volonté, en quantité illimitée, permettant de financer tout et n’importe quoi… Nous aurait-on menti ? La monnaie ne repousse-t-elle donc pas une fois cueillie ?
Notre capacité à gober des âneries ne surprendra personne, mais là nous avons fait fort. Il faut dire que cette croyance en la monnaie magique avait bien des vertus, puisqu’elle autorisait des miracles fort bienvenus : faire grimper les dettes au ciel (financement du « quoi qu’il en coûte »), transformer le plomb en or (rachat de la dette italienne).
Hélas, la monnaie magique est victime d’une terrible désillusion. Non, les ressources monétaires ne sont pas inépuisables. Leur stock disponible dépend du bon vouloir de l’inflation. Tant que l’inflation restait sage, tapie dans l’ombre, pas absente mais quiescente, les banques centrales avaient les coudées franches pour faire marcher la planche à gros billets, ce qu’elles firent sans complexe. Mais aujourd’hui, l’inflation survoltée n’autorise plus la monnaie de banque centrale à se déverser goulûment dans l’économie et les marchés.
Rien de nouveau en vérité. L’illusion des ressources infinies n’en est pas à ses premiers faits d’armes. Les « petits » problèmes climatiques que nous connaissons en sont une autre illustration…
Mais la première victime en fut la logique, celle que nous utilisons au quotidien pour raisonner, et qui, malgré quelques évolutions, date de 2000 ans déjà : on l’appelle aujourd’hui la logique classique. Elle aussi a été bercée par l’illusion de la ressource infinie.
Parfois ça marche. Si je dis « Paul mange une pomme » puis, à nouveau, « Paul mange une pomme », je dis deux fois la même chose. Je pourrais le dire une infinité de fois, cela ne changerait pas grand-chose : Paul n’a mangé qu’une pomme. En logique classique, on a le droit de répéter une expression ou un énoncé autant de fois que l’on veut, d’utiliser et réutiliser un axiome ou une hypothèse pour une démonstration, il n’est pas épuisé pour autant. Les ressources sont utilisables à volonté, il n’y a aucune limite.
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