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The Harris Interactive Team

Enquête réalisée par Harris Interactive en ligne du 5 au 6 janvier 2022. Échantillon de 1 018 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle de et région de l’interviewé(e).

 
Enquête 1/3. L’argent (ne) fait (pas) le bonheur : quel rapport à l’argent chez les Français ? 
 
Quels sont les enseignements clés de cette étude ?
 
 
 
 
 
 
 
L’argent, quelle(s) valeur(s) pour la société ?
 
L’argent, un incontournable de la vie heureuse ?
Spontanément, l’argent évoque d’abord l’idée d’une ressource indispensable (« on en a besoin pour vivre »), mais il est aussi volontiers associé au plaisir, voire parfois au bonheur. Si la plupart des Français (56%) réfutent l’idée que l’argent génère à lui seul le bonheur, en revanche la quasi-unanimité (95%) juge que celui-ci « y contribue » largement. En particulier, pour plus de 9 Français sur 10, l’argent offre confort et indépendance, et est synonyme, pour 82%, de liberté. Il est également lié au plaisir et à la réussite par une grande majorité. Même la santé lui est associée par plus de la moitié de la population (64%). Un léger bémol cependant : l’argent évoque également, pour 93% des Français, la société de consommation, avec en creux l’idée d’une consommation excessive, qui ne mène pas au bonheur voire lui fait obstacle.
 
De la nécessité à la responsabilité, tous les argents se valent-ils ?
Cependant, pour les Français, cette source de bonheur doit être le fruit d’un travail : 96% valident le dicton selon lequel l’argent « ne pousse pas dans les arbres » et pas moins de ¾ des Français jugent que « le temps c’est de l’argent ». 86% des Français affirment qu’à leurs yeux, l’argent gagné du fait d’une activité (professionnelle notamment) a plus de valeur que l’argent reçu sans effort. Et, si l’argent doit se gagner, ce n’est pas par tous les moyens : en effet, près de la moitié des Français réfutent l’idée que « l’argent n’a pas d’odeur », signifiant ainsi que son origine a une importance à leurs yeux. Son origine, mais également son utilisation. Car pour les Français, être riche n’empêche pas de mener une vie éthique : consommer avec sobriété, travailler au bien commun, etc.
 
L’argent : une matérialité qui persiste et rassure
Les Français n’ont pas tous les mêmes images en tête lorsqu’il s’agit de parler d’argent. Certains (74%) imaginent plus volontiers des formes monétaires de l’argent, qu’elles soient fiduciaires (pièces, billets, etc., 40%) ou scripturales (comptes en banque, flux financiers, bourse, etc., 34%), tandis que d’autres (26%) pensent plutôt aux biens que cette ressource permet d’acheter (voitures, etc.). Si l’argent est donc le plus souvent perçu dans sa dimension fiduciaire, c’est aussi car il est rassurant pour la majorité des Français (61%) d’en avoir sous une forme concrète (pièces et billets).
 
L’argent et moi : quelle place de l’argent dans la construction personnelle ?
 
Perçu dans l’absolu comme un facteur de bonheur non négligeable, l’argent est dans la vie des Français largement associé à un plaisir, une satisfaction (81%), mais aussi, logiquement, à une frustration (40%) quand il vient à manquer. C’est pourquoi une part importante de Français reconnaissent avoir une envie de réussite financière (75% au global, et pas moins de 90% des moins de 35 ans déclarent souhaiter gagner beaucoup d’argent), ou recherchent tout du moins l’indépendance financière (96%) et la possibilité de mettre de l’argent de côté (91%).
Au quotidien, l’argent alimente les pensées de 57% des Français de manière récurrente, quand 43% indiquent y penser seulement de manière occasionnelle ou plus rarement. Chez ces 57% de Français pour qui l’argent est un sujet récurrent, la moitié indique qu’il est également une source de stress (49%). Au global, 28% des Français se sentent à la fois habités par la pensée de l’argent et stressés par cette pensée ; il s’agit plus souvent de femmes que d’hommes, et plus souvent de jeunes gens. Naturellement, les personnes aux revenus faibles sont plus sujettes à ce stress (39%) que les classes moyennes (23%) ou plus aisées (20%).
 
L’argent, moi… et les autres, entre lien social et discordes
 
L’argent, un tabou ?
Parmi différents sujets sensibles, l’argent apparaît après la sexualité comme le deuxième sujet de conversation le plus difficile à aborder en société, ce qui en fait aux yeux des Français un sujet plus délicat que la politique ou la religion. Et pour 80% des Français, ce tabou pèse plus en France qu’ailleurs. 2/3 des Français vont jusqu’à dire que gagner beaucoup d’argent est mal perçu au sein de la société. S’il est jugé relativement facile d’aborder le sujet en famille, en particulier avec son conjoint, cela devient plus difficile dans l’entourage plus élargi, par exemple avec la famille étendue, les amis ou les collègues – néanmoins, même dans ces cercles élargis, jamais plus de la moitié des personnes interrogées jugent que l’argent est un sujet difficile à évoquer. Quoi qu’il en soit, les Français préconisent la discrétion à ce sujet : ainsi 90% des Français jugent que lorsqu’on gagne beaucoup d’argent, il vaut mieux rester discret à ce propos. Et en effet, moins de la moitié des Français (44%) déclarent connaître les revenus de leurs amis, avec des différences de génération (57% chez les moins de 35 ans contre 37% seulement chez les 50 ans et plus).
 
L’argent, un étalon de valeur « sociale » ?
Malgré le silence qui l’entoure, les Français voient tout de même parfois dans l’argent un critère de jugement social. Un critère qu’ils s’appliquent plus souvent à eux-mêmes qu’aux autres : si 38% reconnaissent que la richesse a une importance dans la façon qu’ils ont de considérer les autres, 54% estiment d’abord utiliser ce critère pour se hiérarchiser eux-mêmes dans l’échelle sociale. Et comment se placent-ils vis-à-vis des autres sur cette échelle ? Quand on leur demande de se comparer à leur entourage de ce point de vue, on note qu’ils se jugent plutôt moins aisés que leur famille ou leurs amis (40%, contre 28% se jugeant plus aisés et 32% à un niveau égal). Lorsqu’elles se comparent aux autres, on note que les femmes ont beaucoup plus tendance à s’estimer être « moins aisées » que les membres de leurs différents cercles. Une observation qui est particulièrement frappante à l’égard du conjoint. En couple, les hommes ont une très nette tendance à se considérer « plus aisés » que leur partenaire (59%, contre 14% se jugeant moins aisés) tandis que les femmes se jugent plutôt moins bien loties (39% « moins aisées »).
 
L’argent, pomme de discorde ?
L’impératif de discrétion au sujet de l’argent amène parfois certains (45%) à mentir sur l’argent qu’ils ont en leur possession, le plus souvent en minimisant leurs ressources. Ainsi, 41% des Français confessent avoir déjà minimisé une somme possédée (par discrétion ou par avarice), quand 26% déclarent l’avoir amplifié (pour ne pas se sentir déplacé au sein d’un groupe social, pour impressionner un tiers, etc.). Des comportements qui, attisés par tous les enjeux qui se nouent autour de l’argent, peuvent bien souvent mener à des conflits. Et en effet, il n’est pas rare de se disputer avec son entourage à propos d’argent, notamment au sein du couple. Ainsi, près de la moitié des Français concernés déclarent avoir déjà connu une dispute sur un sujet financier avec leur conjoint, 32% avec leurs parents, et pas moins d’1/4 avec un collègue ou un ami. Ces conflits sont plus souvent rapportés par les personnes aux revenus faibles, mais également par celles aux revenus les plus élevés, que par les classes moyennes. Par exemple, 30% des personnes aux revenus faibles déclarent s’être déjà disputées avec un ami à propos d’argent, et 26% chez les personnes aux revenus élevés, contre seulement 19% dans les catégories intermédiaires.
 
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