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Économie
L’envolée folle des crypto-monnaies
Par Geneviève VAN LÈDE et Laurent D’ANCONA
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Photo D.T
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Et maintenant 62 000 dollars… Après avoir franchi la barre des 30 000, 40 000 et 50 000 en quelques mois, le bitcoin vient de s’offrir un nouveau record le week-end dernier, laissant les investisseurs et les analystes, autant émerveillés qu’affolés. Comment cet actif numérique parti de zéro en 2008 peut-il prendre autant de valeur, au point d’effrayer les banques centrales ? Et surtout, où s’arrêtera-t-il ?
Pas besoin d’être geek aujourd’hui pour s’intéresser à l’univers des crypto-monnaies. Selon une enquête réalisée par l’Ifop pour The Coin Tribune, publiée mi-février, 83 % des sondés affirment avoir “entendu parler” du bitcoin. Toutefois, 43 % sont incapables de dire précisément ce qu’il se cache derrière. Avec plus de 18,6 millions de bitcoins créés depuis son lancement en 2009 par des anonymes, l’ensemble du marché représente potentiellement 1 015 milliards de dollars, selon le site Coinmarketcap.com.
Un simple tweet d’Elon Musk, le 29 janvier, affichant un simple #bitcoin dans sa bio, faisait monter le cours de la monnaie. Quelques jours plus tard, le 8 février, la firme Tesla achetait pour 1,5 milliard de dollars de bitcoins, avec la promesse de pouvoir l’utiliser dans le futur comme monnaie d’échange pour ses véhicules. Le cours du BTC montait une fois de plus en flèche et qui continue toujours son envolée.
Du géant du paiement en ligne Paypal en octobre au fonds d’investissement BlackRock fin janvier, en passant par la plus vieille banque de Wall Street BNY Mellon, de nombreux acteurs financiers américains préparent le lancement de services permettant d’acheter, de vendre ou d’utiliser des crypto-monnaies. Depuis le début de l’année, le prix du bitcoin a grimpé de 89%. Une performance qui fait craindre à certains acteurs du marché l’explosion d’une bulle similaire à celle de 2017. Les banques centrales, quant à elles, se méfient des crypto-monnaies, à l’image de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde qui a qualifié début février le bitcoin d'”actif hautement spéculatif“.
Première en France ! La vente aux enchères inédite de lots de bitcoins qui s’ouvre aujourd’hui sur la plateforme numérique Interenchères met une fois de plus en lumière la fameuse crypto- monnaie… qui pourrait rapporter à l’État jusqu’à 25 M€. Il s’agit en effet d’une vente publique judiciaire organisée par la salle de vente parisienne Kapandji Morhange. Ce ne sont pas moins de 611 bitcoins répartis en 437 lots – l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués les avait récupérés dans le cadre d’une affaire de cybercriminalité – qui seront proposés à la dispersion. Les lots relativement accessibles de 0,11 bitcoin (soit environ 2 200 €) à 2 bitcoins seront mis en vente ce matin, le reste (42 lots de 5 à 20 bitcoins) sera écoulé dans l’après-midi. Plus de 4 000 personnes s’étaient déjà préinscrits contre 1 500 en moyenne habituellement. C’est dire l’intérêt que suscite le bitcoin.
Depuis l’annonce du projet Libra, la crypto- monnaie de Facebook en 2019 (devenue Diem entre-temps et annoncée pour 2022) et du risque de sa force de frappe, les régulateurs ont accéléré les travaux sur le développement d’une monnaie digitale de banque centrale. “Plus de 85 % des banques centrales travaillent sur la question, souligne Marion Labouré, économiste à la Deutsche Bank. Certains pays sont très avancés comme les Bahamas, la Suède qui tente des expérimentations et la Chine qui a commencé à émettre. Vous savez, de moins en moins de personnes paient en cash, et cela s’est amplifié avec la crise sanitaire. Au lieu de payer avec notre carte de crédit, dépendante d’une entreprise privée américaine, on aurait un cash digital qui permettrait d’échanger sans avoir d’intermédiaire et de frais, rattaché automatiquement à une banque centrale.“
Et d’ajouter : “Les crypto-monnaies sont à l’image de Peter Pan qui continue dans son monde de rêver, on continue d’investir avec des valorisations records. Mais quand on regarde les échanges, c’est assez faible et encore une fois, cela repose sur pas grand-chose. La crypto-monnaie ne remplacera jamais une monnaie numérique centrale pour des raisons de stabilité financière. Il y aura de plus en plus d’investisseurs, on va démocratiser les crypto-monnaies mais cela ne remplacera jamais le dollar, cela cohabitera, voire la monnaie digitale remplacera à terme les crypto-monnaies.“
Face à l’explosion des cryptomonnaies, de nombreuses questions se posent. Jean- Christophe Ehrhardt, directeur régional de la Banque de France nous aise à y voir un peu plus clair.
Doit-on s’inquiéter de la flambée des cours des cryptomonnaies ?
Jean- Christophe Ehrhardt : Il faut d’abord rappeler que ce que beaucoup de personnes appellent aujourd’hui les crypto monnaies devraient en fait être qualifiées de crypto-actifs. En effet, le Bitcoin et autres ne peuvent être assimilés à une monnaie car ils n’en assurent par les trois principales fonctions : réserve de valeur, instrument de transaction (les crypto-actifs n’ont pas de cours légal, donc rien n’oblige les commerçants à les accepter en paiement) et unité de compte (du fait de leur grande volatilité, les crypto-actifs ne peuvent pas servir à comparer de façon fiable la valeur de biens et de services courants).
Le bitcoin peut-il devenir une valeur refuge comme l’or ?
La forte volatilité de ce type de crypto-actifs doit être prise en compte et dès lors ne correspond pas à une notion de valeur refuge comme peut l’entendre l’épargnant.
Faut-il mettre en garde les particuliers désirant investir ?
Si chacun est libre de ses choix, dans le cas des crypto-actifs, il est important de rappeler aux investisseurs qu’ils ne peuvent récupérer leurs fonds en devises que si d’autres utilisateurs désirent acquérir les mêmes crypto-actifs. De ce fait, le cours d’un crypto-actif peut à tout moment s’effondrer si les investisseurs voulant vendre ne trouvent pas d’acquéreurs et se retrouvent détenteurs d’actifs illiquides.
Va-t-on vers une monnaie numérique européenne?
La Banque Centrale envisage en effet la création d’une monnaie centrale numérique, c’est-à-dire sous forme dématérialisée. La Banque de France souhaite étudier deux formes de monnaie digitale de banque centrale.
Une monnaie centrale pour les transactions…
Oui, une monnaie centrale dite “de gros” qui serait utilisée exclusivement par la banque centrale et les banques commerciales ou d’autres institutions financières, pour les transactions financières entre elles. Cette monnaie centrale digitale pourrait être créée via une technologie de registre distribué, comme la blockchain, pour des transactions financières plus rapides, transparentes et sûres, et à moindre coût.
Et pour le grand public ?
Une monnaie centrale dite “de détail”, utilisable par le grand public. Dans ce cas, la banque centrale n’aurait peut-être pas recours à une technologie de registre distribué. Le public pourrait utiliser cette monnaie centrale digitale soit sous une forme stockée dans un support physique (carte, smartphone), soit via un compte ouvert en monnaie centrale digitale.
Est-ce un moyen de réguler le marché ?
Oui, la régulation des crypto-actifs de même que de la monnaie est un gage de stabilité financière et de maintien du pouvoir d’achat. Si la technologie sous-jacente de la blockchain représente une innovation prometteuse, les crypto-actifs n’en comportent pas moins des risques pour leurs détenteurs. Il y a bien sûr le risque de perte financière lié à la volatilité des cours, mais pas que…
Quels sont les autres risques ?
Il existe un risque de fraude important avec la vente de crypto- actifs qui en réalité n’existent pas ou l’attaque de plateformes d’échange de crypto-actifs pour dérober le contenu des portefeuilles électroniques. En outre, l’anonymat favorise un risque d’utilisation de ces actifs à des fins criminelles (vente sur internet de biens ou services illicites), de fraude fiscale, de blanchiment ou de financement du terrorisme.
La prévention de ces différents risques appelle un encadrement réglementaire des activités liées aux crypto-actifs, et non leur suppression, notamment pour lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, protéger les investisseurs, préserver l’intégrité des marchés.
Chez vous, dans votre garage, dans le coffre de votre voiture, ou dans un conteneur, et si vous deveniez mineur ? Non, non, on ne vous demandera pas d’extraire du charbon des mines mais plutôt de produire des calculs mathématiques. Le minage désigne le procédé par lequel les transactions dans la crypto-monnaie sont sécurisées. Pour cela, les mineurs (de l’anglais mining, minage en français) effectuent avec leur matériel informatique des calculs mathématiques pour le réseau Bitcoin ou Ethereum, et pas que… En récompense de ce service, ils reçoivent une compensation financière. “Tous les ordinateurs connectés dans la blockchain ont tous un rôle à jouer, explique Christophe Gauthier, de French Ico. Ce sont les cartes graphiques qui fonctionnent car elles ont de grandes capacités de calcul. Au moment où il y a un bloc de transactions à valider, tous les ordinateurs sont en compétition pour résoudre une opération mathématique, ils moulinent, et moulinent, et le premier qui a trouvé est récompensé. Un seul gagne, cela veut dire que tous les autres ont travaillé pour rien, on parle souvent de l’énergie électrique liée au bitcoin et au minage.” En l’échange de leurs services, ils obtiennent une récompense qui prend la forme de jetons ou tokens.
“Quand Tesla, une entreprise ultra-régulée met son bilan comptable des bitcoins, c’est un grand changement, martèle Frédéric Martin, patron de Decentrust, une fintech provençale qui s’occupe de la sécurité des systèmes informatiques et depuis trois ans maintenant de celle des applications qui utilisent la blockchain. Il y a plein de choses récemment qui ont pu faire la démonstration auprès du grand public que la crypto-monnaie n’est plus seulement un sujet de geek. Les banques commencent à y voir un intérêt, et pas que pour les monnaies digitales de banques centrales. La plupart des banques en Europe ont adopté le parti pris de s’ouvrir à ce nouvel univers.” Selon un rapport du Forum Économique Mondial (WEF), la Deutsche Bank serait en train de mettre en place son service de garde d’actifs numériques. Mieux, elle envisage d’offrir une plateforme de négociation et d’émission de crypto-monnaies.
“En France, les banques sont plus frileuses, regrette cet expert, et pourraient voir passer le train des crypto-monnaies si elles continuent dans cette voie. Il y a en fait deux mondes, d’un côté, les crypto-monnaies et de l’autre, les monnaies des banques centrales. Il n’y a pas forcément une opposition. Même si je suis pro bitcoins, nous ne sommes pas opposés à une régulation du marché. Si on prend l’exemple de l’Allemagne, le régulateur a très vite travaillé avec les acteurs du secteur et au moins, on sait où on va. Il n’y a pas de conflit entre le secteur bancaire et le monde de la crypto-monnaie. Ici, ce n’est pas le cas.“
Et de préciser : “On s’occupe de la sécurité des applications qui utilisent la blockchain, que ce soit des crypto-actifs ou d’autres actifs sur les blockchains comme de l’identité décentralisée. Ce sont des métiers qui mélangent beaucoup de compétences de sécurité informatique et de cryptographie.“
Mine de rien, les milléniums ont grandi avec internet. Et pour Théo, 24 ans, étudiant, qui a toujours baigné dans l’informatique et le numérique, c’est presque tout naturellement qu’il s’est intéressé à la crypto-monnaie. D’abord, il a décidé d’investir une petite somme, pas en bitcoins mais dans d’autres monnaies virtuelles plus abordables et plus discrètes mais dont le cours flambe aussi. Mieux, il s’est également mis à “miner”, embarquant dans l’histoire une partie de sa famille pour investir dans l’achat de cartes graphiques et de processeurs. Un investissement un peu coûteux au départ mais qui peut être rapidement rentabilisé si les cours des crypto-monnaies continuent de s’envoler. Le risque financier ? Il y pense bien sûr, mais il reste vigilant et n’a pas investi non plus des sommes astronomiques. Un placement intéressant ? Une chose est sûre : il croit dur comme fer dans les crypto-monnaies comme monnaies d’échange. L’avenir nous le dira.
Il existerait aujourd’hui entre 5 000 et 8 000 crypto-monnaies. Si le Bitcoin focalise toutes les attentions, d’autres moins connues commencent à faire parler d’elles. C’est le cas de l’Ether, la crypto-monnaie de la blockchain Ethereum, créée en 2015 et qui pèse près de 160 milliards de dollars. “Les blockchains fonctionnent de la même manière, explique Christophe Gauthier, fondateur de la fintech marseillaise French Ico qui accompagne les levées de fonds en crypto-monnaies dans un cadre sécurisé et réglementaire. C’est en fait une chaîne de blocs en français. Des ordinateurs sont tous connectés en réseau et constituent cette blockchain. Chaque PC contient la copie intégrale de la blockchain et vérifie en permanence les transactions effectuées avant de les valider.“
Pour faire simple, la blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. “Vous savez, poursuit cet expert, la blockchain Bitcoin a été créée pour contrer le système financier traditionnel, et c’est encore plus vrai en ce moment, avec des règles du jeu régulièrement modifiées au bon vouloir des politiques. Or, dans une crypto-monnaie, les règles sont écrites dans le code, c’est une monnaie qui permet d’échanger d’un pays à l’autre sans intermédiaire bancaire.”
Et d’ajouter : “J’aime bien faire le parallèle avec internet. Personne n’y croyait dans les années 90. On retrouve le même discours avec la crypto-monnaie. Nous sommes dans la phase d’adoption et bien sûr, les critiques sont nombreuses.“
Parmi les autres monnaies 2.0, on trouve le Binance Coin, la crypto-monnaie de la Bourse de crypto-monnaies chinoise Binance, mais aussi le Tether, une crypto-monnaie indexée sur le dollar, le Dot, celle de Polkadot (29 mollards) ou l’Ada celle de Cardano (20 milliards). “Tout s’est accéléréen 2017, rappelle Christophe Gauthier, avec Ethereum, une blockchain programmable dans laquelle on peut mettre du code informatique qui s’exécute automatiquement. Un tas d’applications ont vu le jour. Des investisseurs mettent de l’argent sur un projet et en échange de cet argent collecté, le porteur de projet émet des jetons spécifiques, et cela, c’est un code informatique.”
“Cette finance décentralisée qui permet de proposer des services équivalents à ce que proposent les banques (on peut emprunter de la crypto-monnaie, on peut en bloquer sur un compte et récupérer des intérêts attractifs à la fin du mois), plaide ce spécialiste, dérange les banques centrales.” En 2019, le projet de Facebook qui voulait lancer sa crypto-monnaie, Libra, devenue Diem et reportée en 2022 a été retoqué par les différents états : “Nos politiques ont compris l’intérêt de la technologie blockchain : la traçabilité, la sécurité et la rapidité.” Les acteurs de la “crypto” redoutent une régulation du marché trop contraignante.
Il achetait des faux billets, sur l’internet parallèle, avec de la monnaie virtuelle… Si on devait résumer le basculement d’une époque, dans son versant délinquentiel, l’arrestation d’un Marseillais de 19 ans, exhumée dans les archives de la police judiciaire, ferait figure de cas d’école. “Nous observions alors dans toute l’Europe une recrudescence de l’importation de faux billets par internet. Et particulièrement par le biais d’un site de e-commerce fermé par le FBI”, nous confiait Xavier Claudel, l’ancien chef de la division financière. Peu avant cette intervention des fédéraux, le jeune Marseillais avait été repéré en train de passer plusieurs commandes de fausses coupures de 50 euros, payées 20 % moins chers que leur valeur. Une transaction effectuée en bitcoins.
Cette monnaie électronique n’a pas été choisie au hasard : quasi-impossible à tracer, elle offre un précieux anonymat aux acheteurs de produits illégaux et aux trafiquants de toutes envergures…“Cette monnaie présente un risque élevé de dérives criminelles”, avait alerté, dès juillet 2014, un enquêteur de gendarmerie après le démantèlement dans le sud de la France du premier trafic européen de bitcoins. Depuis, la prédiction s’est largement vérifiée, favorisée par l’émergence du “darknet”. Une sorte de big-bang du web qui a créé des trous noirs dans le réseau, cachant des dizaines de milliers de sites non référencés par les grands moteurs. C’est là, à l’abri des regards, que se jouent les négociations les plus opaques. Tout y est à vendre : drogues, faux papiers, armes, pédocriminalité… “On a même vu des gens s’y proposait comme tueur à gage”, confie un gradé.
On y a vu, aussi, un agent du renseignement intérieur vendre ses secrets : un certain “Haurus”, repéré sur le “dark” en juin 2018 par des cyberpoliciers lors d’une patrouille de routine. Sous pseudo, ce mystérieux internaute proposait, en échange d’un règlement en bitcoins de 100 à 300 euros, des informations tirées des fichiers confidentiels du ministère de l’Intérieur (factures téléphoniques, données de géolocalisation..).Elles auraient été utilisées dans le cadre de plusieurs règlements de comptes, notamment celui d’une figure montante du narcobanditisme abattu, en 2018, à Marseille. “Haurus” avait les moyens de se servir à la source : il était membre d’une unité antiterroriste…
Séquestrations et héritages
Ces dernières années, ce sont de nouvelles formes de cybercriminalité qui inquiètent les autorités. À commencer par la multiplication, aux quatre coins du globe, des séquestrations contre des rançons à régler en cryptomonnaie. Ou encore, les raids menés par des pirates 2.0 visant des hôpitaux, sites de collectivités, ou de grands groupes industriels (….) Le modus operandi ? Dans un premier temps, les hackers paralysent les systèmes informatiques (et) ou “pompent” des données privées, via des logiciels malveillants. Il ne reste plus, ensuite, aux maîtres chanteurs, qu’à demander un “dédommagement” en bitcoins pour débloquer les sites web ou restituer des précieux fichiers. Avant de disparaître…
En 2020, avec la flambée du cours de cette monnaie immatérielle, c’est un autre phénomène qui a explosé : les cyberarnaques aux dépens de particuliers. L’an dernier, Europol annonçait l’arrestation de 8 personnes soupçonnées d’avoir dérobé 100 millions de dollars en cryptomonnaies à des célébrités, sportifs et musiciens. Les braqueurs avaient réussi à pirater leurs téléphones et cartes SIM et ainsi siphonner leurs bitcoins… Dans un autre genre, des escrocs se sont fait une spécialité de proposer à des retraités, le plus souvent, d’investir dans l’argent virtuel. On connaît le refrain : une valeur “refuge” au taux “imbattable”.
Le discours a séduit un sexagénaire Marseillais, qui cherchait plus rentable que la pierre. L’homme a placé dans l’argent virtuel les 810 000 euros de son héritage familial. La somme s’est évaporée… Une arnaque parmi tant d’autres : en 2018, un rapport publié par trois chercheurs de l’université de Sydney chiffrait les activités illégales financées par le bitcoin à 72 milliards de dollars, une transaction sur deux était jugée en dehors des clous. Des spécialistes, en revanche, estiment que les organisations criminelles délaissent de plus en plus le BTC, victime de son succès et d’une attention accrue des autorités… Au profit de crypto-devises alternatives encore moins traçables.
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