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Avec la baisse vertigineuse de la monnaie hongroise, le forint, des milliers de familles ne parviennent plus 
à rembourser leur prêt immobilier, souscrit en devises étrangères. Témoignage de la famille Feher.
Budapest, correspondance. La chute vertigineuse du forint, la devise hongroise, entraîne avec elle de nombreuses familles qui se sont endettées en monnaies étrangères le plus souvent pour acquérir un bien immobilier. Pour la famille Feher, l’abaissement de la note de la Hongrie par l’agence de notation Moody’s ce 24 novembre ainsi que les engagements du gouvernement à l’égard du FMI et de l’Union européenne semblent bien abstraits. Mais les Feher, endettés en francs suisses, ont vite appris à leurs dépens combien ces décisions qui accompagnent la descente du forint aux enfers avaient des conséquences aussi dramatiques que concrètes.
Gabriella Feher, jeune trentenaire qui attend un deuxième enfant, cache mal son amertume. « Quand j’ai emménagé en 2006 avec mon mari, l’avenir nous paraissait brillant, je travaillais à la radio et mon mari, qui est graphiste designer, avait sa propre entreprise. À nous deux, nous gagnions plus de 2 000 euros mensuels. Comme beaucoup de jeunes couples hongrois qui s’installent, nous voulions nous acheter un appartement et nous avons trouvé dans le centre de Budapest un logement à 21 millions de forints (à l’époque environ 84  000 euros). Nous avions de disponible un apport de 10 millions de forints et pour les 11 millions restants nous avons souscrit un prêt en francs suisses, nous ne nous rendions pas compte que le piège se refermait sur nous. »
Comme dans de nombreux cas, un accident de parcours allié à la détérioration de la situation économique plonge le jeune couple dans la détresse. En 2007, Gabriella perd son emploi alors que la société de Kristof, son mari, fait faillite. « Mon époux a retrouvé un emploi mais pas moi. Ensuite je suis tombée enceinte, avec un seul salaire nous avons commencé à rencontrer des problèmes pour payer nos mensualités auprès de la banque », déplore-
t-elle. Mais le plus grave était encore à venir. « Avec l’effondrement actuel du forint face au franc suisse, précise la jeune femme, notre situation est alors passée de difficile à carrément désespérée ! Quand nous avions emprunté, 1 franc suisse valait environ 154 forints, maintenant il en vaut 250 ! Tout ce que gagne mon mari passe dans le remboursement de notre dette. Nous avons vu notre niveau de vie se dégrader dramatiquement. Il y a quatre ans, nous avions l’impression de faire partie de la classe moyenne, maintenant nous n’avons plus les moyens de rien ! » détaille-t-elle.
Le cas des Feher est extrêmement courant en Hongrie, où une part importante de la population a été incitée à accéder à la propriété par des banques qui leur ont fait miroiter une bonne affaire. Les gens n’ont pas hésité à s’endetter pour vingt, voire trente ans en devises étrangères (en francs suisses, en euros ou en dollars). Si la question de l’endettement des ménages n’est pas nouvelle dans le pays, la chute brutale du forint depuis quelques semaines a rendu le problème de plus en plus aigu. En novembre, le forint a chuté au niveau record de 317 forints pour 1 euro, contre 250 durant la plus grande partie de la dernière décennie.
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