https://arab.news/2hwyg
DOHA: L’université du Qatar a annoncé mercredi qu’elle avait rejoint l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), rapporte l’agence de presse du Qatar.
L’université a indiqué que l’adhésion à l’AUF, un réseau mondial d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche francophones, s’inscrit dans le cadre de ses efforts globaux visant à renforcer ses relations et partenariats scientifiques et de recherche.
C’est lors d’un événement auquel ont participé Hassan Rachid al-Derham, le président de l’université, et l’ambassadeur de France au Qatar, Jean-Baptiste Faivre, ainsi que des représentants de l’université et de l’AUF que l’annonce a été faite.
M. Al-Derham a déclaré que l’université était heureuse de rejoindre l’AUF, car cela permettra de nouvelles opportunités de collaboration scientifique avec des universités prestigieuses en France, au Canada et dans les pays africains et arabes francophones.
Il a ajouté que l’institution souhaitait capitaliser sur les bonnes relations entre le Qatar et la France dans tous les domaines et étendre leur coopération dans le domaine de l’éducation.
L’université soutient cette relation depuis des années avec des cours de langue française et un club étudiant pour les francophones, souligne Hassan Rachid al-Derham, et elle cherche également à établir des accords avec des universités françaises dans les domaines scientifique et humanitaire.
Jean-Baptiste Faivre a déclaré qu’il était heureux que l’université ait rejoint une organisation internationale aussi importante, qui «représente un mécanisme essentiel pour développer l’enseignement de la langue française au Qatar et la civilisation francophone dans le monde».
Jean-Noël Baléo, directeur de l’AUF au Moyen-Orient, a évoqué l’importance de l’adhésion de l’université du Qatar et il a expliqué les objectifs de l’agence, qui comprennent le renforcement de la coopération scientifique entre les institutions membres, l’amélioration de la qualité de l’éducation, de la formation et de l’accréditation scientifique, ainsi que la création de partenariats entre les universités.
Il a indiqué que l’agence possède des bureaux dans plus de cent vingt pays et plus de cent universités dans le monde, et qu’elle a établi de vastes partenariats au Moyen-Orient et dans le monde entier, notamment une coopération en matière de recherche avec des universités en Tunisie, en Iran, en Palestine, en Irak, en Égypte et au Liban, entre autres.
M. Baléo a également souligné d’autres avantages importants de ces partenariats, notamment les échanges d’étudiants et de professeurs entre les universités membres ainsi que le partage de la recherche, et il a insisté sur les efforts de l’agence pour établir des projets de recherche conjoints dans divers domaines de l’enseignement supérieur.
Mariam al-Ali al-Maadeed, vice-présidente de l’université du Qatar et chargée de la recherche et des études supérieures, a fourni des détails sur un accord de cybersécurité signé avec une université française, et elle a ajouté qu’elle espérait que d’autres efforts de recherche conjointe avec des institutions françaises suivraient.
Lara Karam al-Bustani, représentante de la Conférence des présidents d’universités francophones du Moyen-Orient, a salué l’adhésion de l’université du Qatar à l’AUF et les avantages qu’elle apportera aux deux parties.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
https://arab.news/yk2ye
LONDRES : Le ministre saoudien de l’énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane a été vivement salué sur les réseaux sociaux pour sa réponse à un journaliste lors d’une conférence de presse dans le cadre de la réunion de l’OPEP+ à Vienne, cette semaine.
Dans une vidéo devenue virale mercredi, on peut voir le ministre saoudien de l’Énergie s’en prendre au journaliste de Reuters, Alex Lawler, et refuser de répondre à ses questions. Au lieu de cela, il critique les articles publiés par l’agence et qui suggèrent que l’Arabie saoudite et la Russie collaborent pour manipuler le cours du pétrole.
« Vous vous êtes trompé à deux reprises », lance le prince Abdelaziz au journaliste en référence à un reportage de Reuters. « Vous (Reuters) n’avez pas fait du bon travail ».
Il a ajouté que, bien qu’il ait parlé avec un journaliste de Reuters pour clarifier les faits, l’agence ne s’est pas rétractée ni n’a rectifié l’article. Au contraire, Reuters a publié un autre article reprenant les mêmes affirmations.
« Par égard pour l’agence, j’ai agi de manière très respectueuse. Mais vous avez choisi une source saoudienne fantôme », a poursuivi le ministre. Il a ensuite refusé de répondre aux questions de M. Lawler.
Alors que la vidéo était largement partagée sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes ont félicité le ministre pour sa réponse et sa prise de position.
Une personne a écrit : « Le prince Abdelaziz ne se laisse pas faire ! Pas aujourd’hui, Reuters ».
Un autre internaute commente simplement : « Grillé… »
Plus tard au cours de la conférence, lorsque la journaliste de CNBC Hadley Gamble a interrogé le ministre au sujet d’allégations selon lesquelles la décision de l’OPEP+ de réduire la production de pétrole était un affront à l’Occident, c’est sur un ton irrité que le prince Abdelaziz a répondu : « Montrez-moi où se trouve l’acte de belligérance. Point final ».
Ce n’était pas la première rencontre animée entre le ministre de l’Énergie et Gamble. L’année dernière, lorsque la journaliste américaine a posé une question relative au rapport de l’Agence internationale de l’Énergie prônant le zéro carbone, le prince a rejeté le rapport, le qualifiant d’utopique.
Mercredi, son approche était déjà évidente à son arrivée à la conférence de l’OPEP+ à Vienne. Lorsqu’un journaliste lui a demandé s’il existait un consensus pour réduire la production de pétrole, il a ignoré la question et a répondu : « C’est une journée ensoleillée et elle le restera ».
En octobre de l’année dernière, lors d’une cérémonie de signature d’un projet d’interconnexion électrique entre l’Arabie saoudite et l’Égypte, le ministre en avait surpris plus d’un lorsqu’il a souligné, en marge du propos, que son infirmière était égyptienne.
Il a ajouté : « Je crois que nous serons heureux et fiers de soutenir les citoyens saoudiens et égyptiens, et de mettre de l’électricité dans le sourire de tous ceux qui aiment l’Égypte et l’Arabie Saoudite », en référence aux paroles d’une chanson égyptienne connue.
https://arab.news/925sx
JERUSALEM: Un Palestinien a été tué samedi par des tirs de l’armée israélienne dans la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée, a affirmé le ministère palestinien de la Santé.
Dans un communiqué, le ministère indique qu’un “citoyen a été tué par balle par l’occupation (israélienne) à Jénine”, dans le nord de la Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par l’Etat hébreu.
Plus tôt, le Croissant-Rouge palestinien a affirmé qu’un homme blessé par balle avait été hospitalisé à Jénine.
L’armée israélienne n’a pas commenté cet incident et n’a pas confirmé si ses troupes effectuaient un raid dans la zone.
Le nord de la Cisjordanie, notamment Jénine et Naplouse, est le théâtre de troubles quasi quotidiens depuis mars.
Ce décès est survenu au lendemain de la mort de deux autres Palestiniens parmi lesquels un adolescent de 14 ans tués par des tirs des forces israéliennes, selon le ministère de la Santé.
Adel Dawoud, 14 ans, a succombé vendredi à des blessures par balles à la tête à Qalqilyah, alors qu’un autre Palestinien a été tué près de la ville de Ramallah.
Selon l’armée israélienne, ses troupes ont tiré sur un “suspect qui lançait des cocktails Molotov en leur direction” à Qalqilyah et ont riposté contre “une émeute violente initiée par des dizaines de Palestiniens” près de Ramallah.
Le Croissant-Rouge palestinien a indiqué avoir soigné 50 personnes dans ce secteur à la suite de heurts, notamment blessées par des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.
Vendredi, le ministère palestinien des Affaires étrangères a accusé Israël d’essayer d'”entraîner la région dans un cycle de violence”.
Après une vague d’attaque anti-israéliennes fatale à 20 personnes depuis mars, dont certaines ont été menées par des Palestiniens du nord de la Cisjordanie, l’armée israélienne a multiplié les raids dans cette région.
Ces opérations, émaillées de heurts avec la population locale, ont aussi fait des dizaines de morts côté palestinien, parmi lesquels des membres de groupes armés.
https://arab.news/jtzp9
SFAX: “C’est le dernier avertissement! Arrêtez-vous”: au large de la Tunisie, les garde-côtes interceptent à l’aube une énième embarcation de migrants clandestins, déjouant leur tentative d’atteindre l’Europe. Mais pour ses passagers, ce n’est que partie remise.
Partis de Sfax, dans le centre-est de la Tunisie, en direction des côtes italiennes, les migrants équipés de bouées noires ont obtempéré à contrecœur aux ordres des gendarmes maritimes, qu’une équipe de l’AFP a accompagnés à bord de leur patrouilleur, Aigle 35.
L’Italie, dont certaines côtes sont à moins de 200 km du littoral tunisien, avait annoncé en mai 2021 un accord avec la Tunisie prévoyant de lui fournir des aides économiques en échange d’efforts accrus de sa part pour empêcher les migrants d’arriver en Europe.
“Je ne veux pas rester en Tunisie, la vie ici est difficile”, sanglote Fatim, une Ivoirienne de 18 ans, en montant à bord du patrouilleur avec 25 autres migrants interceptés.
Elle affirme avoir travaillé comme femme de ménage pendant un an à Tunis pour économiser les 4.000 dinars (1.250 euros) payés aux passeurs.
Idia Sow, une Guinéenne de 26 ans souffrant des séquelles d’un AVC, faisait partie d’un autre groupe intercepté dans un bateau pneumatique. Elle affirme avoir déboursé l’équivalent de 1.500 euros pour rejoindre les côtes italiennes avec son bébé de trois mois.
Rien que dans la nuit de lundi à mardi, pas moins de 130 migrants, tous originaires d’Afrique subsaharienne parmi lesquels des enfants, ont participé à quatre traversées déjouées au large de Sfax, principal point de départ des migrants en Tunisie.
«Cercle vicieux»
Mais à peine ramenés au port, ces migrants ont été relâchés sur ordre du procureur général de Sfax.
“Nous sommes dans un cercle vicieux. Nous déployons des moyens et des efforts énormes pour arrêter ces migrants seulement pour qu’ils soient relâchés, puis nous les retrouverons lors d’autres tentatives”, déplore le commandant de bord du patrouilleur, le colonel major Brahim Fahmi.
La majorité des migrants interceptés rencontrés par l’AFP ont en effet reconnu qu’ils feraient une autre tentative. “Si je trouve un bateau maintenant je partirai tout de suite, je n’abandonnerai jamais”, dit Ali, un Guinéen de 20 ans.
Quelques heures avant l’interception en mer, des gendarmes ont dispersé plus d’une centaine de migrants rassemblés à Hmayazia, une localité côtière à une trentaine de km de Sfax où ils attendaient depuis deux semaines des embarcations censées les transporter vers l’Italie, selon des témoignages recueillis par l’AFP.
Matraque ou arme de poing à la main, les gendarmes ont contraint les migrants à quitter les lieux, a constaté l’AFP.
“Cet été, on a atteint un nombre record de plus de 17.000 migrants interceptés au large de Sfax, indique à l’AFP le directeur de la gendarmerie maritime de la région centre (Sfax, Kerkennah et Mahdia) le colonel major, Saber Younsi. C’est presque le double par rapport aux années précédentes.”
«Plaque tournante»
“Sfax est devenue une plaque tournante (pour la migration clandestine, NDLR), pourtant elle n’est pas la plus proche de la rive italienne et la navigation dans les eaux au large est difficile par rapport aux autres régions côtières”, ajoute-t-il.
Une industrie de fabrication clandestine de bateaux s’est développée dans la ville, contribuant à faire augmenter le nombre de passeurs qui s’y activent.
La Tunisie, en proie à une grave crise socio-économique et politique, a enregistré ces derniers mois une forte hausse de l’émigration clandestine, avec des familles entières et des cadres cherchant à partir et non plus de jeunes chômeurs seulement.
Selon les dernières statistiques officielles, plus de 22.500 migrants ont été interceptés au large des côtes tunisiennes depuis le début de l’année, dont environ 11.000 sont originaires d’Afrique subsaharienne.
Durant la même période, 536 organisateurs et passeurs parmi lesquels 21 étrangers ont été arrêtés.
“Si cette tendance se poursuit, on va arriver à un point où on ne pourra plus contrer ce phénomène”, prévient le colonel major Younsi, depuis le port de Sfax devenu en grande partie un cimetière pour embarcations de migrants saisies.
Les moyens de la Tunisie dans sa lutte contre l’immigration clandestine se dégradent, met en garde l’officier. Il ajoute que ses équipes commencent “à avoir des difficultés dans la maintenance” et appelle à “plus de coopération internationale”.