(BFM Bourse) – La devise coréenne est tombée à un plus bas de 13 ans cette semaine face à l’impérial dollar. Le dollar taïwanais et le baht thaïlandais plongent également. Ces monnaies pâtissent de la perte de vitesse de l’économie chinoise et du resserrement de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.
Le dollar fort ne martyrise pas que l’euro ou la livre sterling. Le won coréen est descendu mercredi à son plus bas niveau depuis plus de 13 ans face à la devise américaine, au diapason d’autres devises asiatiques qui vivent mal l’appréciation fulgurante du billet vert et le ralentissement de l’économie chinoise.
La monnaie sud-coréenne est tombée jusqu’à 1.395 wons pour un dollar, pour la première fois depuis mars 2009.
Le won souffre de la cadence du resserrement monétaire de la banque centrale américaine (Fed), nettement supérieur à celui de la Banque de Corée ces derniers mois.
L’écart entre le rendement de la dette d’État américaine à dix ans et son équivalent sud-coréen est désormais proche de son plus bas niveau depuis le début de la pandémie de coronavirus.
Pour Christopher Vecchio, de DailyFX, la monnaie sud-coréenne pâtit aussi du fait qu’une partie significative de la dette coréenne, privée et publique, est libellée en dollars, ce qui accentue encore l’effet de la flambée du “greenback”.
Le won est aussi handicapé par les déboires de la Chine, de très loin son premier partenaire commercial et qui pèse un quart de ses exportations. “L’effondrement du secteur de l’immobilier chinois, les effets de la politique sanitaire anti-Covid et la baisse des exportations (vers la Chine) s’ajoutent au choc de la hausse des prix de l’énergie”, expliquait, dans une note, Kit Juckes, de Société Générale.
Très dépendante sur le plan énergétique, la Corée du Sud est ainsi le quatrième importateur mondial de pétrole, lequel est, pour l’essentiel, libellé en dollars, ce qui pénalise l’économie coréenne.
Cette situation n’est pas sans rappeler celle du Japon, dont la devise, le yen, a aussi enregistré récemment des records de faiblesse face aux principales monnaies mondiales.
Pour rester compétitifs, en particulier face à une Chine qui laisse se déprécier sa devise, le yuan, Japon et Corée du Sud “doivent s’assurer que leur monnaie reste faible”, fait valoir Christopher Vecchio, ce qui rend leurs produits plus attractifs à l’étranger et favorise leurs exportations.
Ils s’accommodent donc, selon lui, d’une monnaie dépréciée, même si elle diminue le pouvoir d’achats des consommateurs coréens pour les produits importés.
Autre économie dans une situation similaire, Taïwan, dont la devise, le dollar taïwanais, a plongé mercredi à son plus bas depuis trois ans face au dollar.
Guère mieux positionné, le baht thaïlandais, qui flirte actuellement avec son point bas depuis près de 16 ans.
(Avec AFP)
Les données collectées sont indispensables à ces traitements et sont destinées aux services concernés de BFM Bourse et, le cas échéant, de ses prestataires. Elles sont conservées pendant la durée du traitement et/ou pour la durée des traitements spécifiques auxquels vous aurez consenti et/ou pour les durées légales de conservation.
Les DCP pourront être traitées par le personnel habilité de BFM Bourse, de ses sous-traitants, partenaires ou prestataires. Si les données collectées font l’objet d’un transfert hors UE et que des traitements y sont effectués, ceux-ci se feront alors, conformément à la Réglementation, sur la base d’une décision d’adéquation de la Commission européenne ou de « clauses contractuelles types ».
BFM Bourse responsable du traitement, met en œuvre des traitements de données à caractère personnel pour la gestion de ses relations avec ses clients et prospects.
En application de la règlementation relative à la protection des données personnelles, vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, de suppression, de limitation et de portabilité qui s’exerce : ici
Consultez notre politique de confidentialité des données : ici
BFM Bourse
Nos services
En savoir plus
Les sites du groupe

source

Catégorisé: