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Pas de casques ailés, de menhirs ou de sanglier: nos “ancêtres les Gaulois” ne ressemblaient pas du tout à Astérix, révèle une exposition qui s’ouvre mercredi à Paris à la cité des Sciences et de l’Industrie.
Présentée mardi à la presse et intitulée “Gaulois, une exposition renversante”, cette exposition programmée jusqu’au 2 septembre 2012, bouscule toutes les idées reçues sur une civilisation qui, de “La Guerre des Gaules” de Jules César à la BD d’Uderzo et de Goscinny, a nourri l’imaginaire collectif des Français et a été instrumentalisée au gré des changements politiques.
Car loin d’être des guerriers hirsutes, barbares et désordonnés chassant le Romain et s’empiffrant de sangliers, les Gaulois appartenaient à “une société plutôt raffinée et très structurée aussi bien sur le plan politique que social”, dit François Malrain, archéologue et commissaire scientifique de l’exposition avec Matthieu Poux, professeur d’archéologie.
L’image du Gaulois s’est construite à travers les autres, notamment les Romains, car elle n’apparaît guère dans les rares textes gaulois conservés, explique Maud Gouy, commissaire générale.
Délaissé par les rois de France, il a été “réhabilité” à partir de la Révolution française, servant à légitimer une “nation ancrée dans un territoire et dans la durée” et allant jusqu’à servir “le redressement national” des “chantiers de la jeunesse” de Vichy.
On découvre des visions picturales “romantiques” de Vercingétorix, peint notamment lors de la chute d’Alesia, en 52 avant notre ère et tous les produits (savon, bière, pneus et cigarettes) que l’image publicitaire du Gaulois a fait vendre.
2.000 ans d’imaginaire
Mais en réalité, les Gaulois étaient d’abord “d’astucieux agriculteurs et éleveurs qui disposaient d’un savoir-faire et d’une dextérité extraordinaires dans la métallurgie, qu’aucun autre peuple de l’Antiquité n’a jamais égalés” et “ils n’ont pas attendu les Romains et les Grecs pour se civiliser”, souligne M. Malrain.
Pédagogique et ludique, l’exposition synthétise les découvertes archéologiques des trente dernières années, faites sur des sites mis au jour lors de grands chantiers d’autoroutes ou de voies ferrées (Lyon-Marseille, Paris-Strasbourg) ou le long du canal Seine Nord Europe (Compiègne-Maubeuge), “environ 500 sites par tranche de dix ans”, estime M. Malrain.
Objets, films, chantiers archéologiques et ateliers, animations…: conçue en cinq parties, dont la première consacrée à “2000 ans d’imaginaire gaulois”, elle permet de côtoyer au quotidien les habitants de la Gaule septentrionale et centrale d’avant la conquête romaine (entre 250 et 52 avant notre ère).
Au total, cela représente une soixantaine de tribus celtes, “pas plus nos ancêtres que les hommes du néolithique ou de l’âge de Bronze”, dit Paul Salmona, directeur du développement culturel à l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), co-producteur de l’exposition.
Le visiteur endosse tour à tour le rôle d’un archéologue ou celui d’un spécialiste des pollens ou des graines.
Il découvre les trésors du sanctuaire de Tintignac (site sacré du Limousin) dont une reconstitution miniature animée fait comprendre ce qu’était une cérémonie religieuse avec sacrifices d’animaux, banquet, musique et jeux.
Bijoux, fibules, pièces de monnaie, armes, ustensiles ou statues… L’art des Gaulois apparaît d’une modernité étonnante rappelant à bien des égards Picasso ou Brancusi.
La dernière partie de l’exposition fait écho au début et invite le visiteur à confronter sa nouvelle vision du Gaulois avec celle qu’il en avait en entrant, une vision pleine d’images d’Epinal et de mythes, “encore véhiculée par les manuels scolaires”, regrettent les archéologues.
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