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Le magazine professionnel Livres hebdo a dévoilé son 23e classement annuel de l’édition française.Il montre un secteur concentré, dominé par le géant mondial Hachette, devant Editis, Madrigall (Gallimard) et Média Participations
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Quels sont les premiers éditeurs français ?
Les premiers éditeurs français sont… français, indique le classement des 200 premiers éditeurs et groupes d’édition réalisé par le magazine professionnel Livres hebdo. L’évidence n’était pas telle jusqu’ici, puisque figuraient encore récemment dans notre quintet de tête l’Espagnol Planeta et l’Italien RCS, auxquels ont été repris respectivement Editis par Vivendi en 2018, et Flammarion par Madrigall (Gallimard, Casterman…) en 2012.
C’est Hachette Livre, la branche éditoriale du groupe Lagardère, qui tient toujours le haut du pavé avec un chiffre d’affaires français de 788 millions d’euros (2,252 milliards d’euros de chiffre d’affaires mondial), devant Editis (750 millions), Madrigall (574 millions), Média participations (548 millions), renforcé par son rachat de La Martinière, et le groupe Lefebvre Sarrut (Dalloz, 508,327 millions d’euros).
S’il est toujours premier, Hachette Livre a subi une baisse de – 1,6 % en 2018. Avec 7 682 salariés répartis dans 70 pays et plus de 150 marques (17 126 nouveautés en 2018), Hachette Livre est 6e de l’édition mondiale (3e hors édition professionnelle). 35 % de son chiffre d’affaires est réalisé en France, 25 % aux États-Unis et au Canada, 21 % au Royaume-Uni. Le groupe, qui compte 2 935 salariés en France, est leader en éducation et en livres pratique (cuisine, tourisme, santé…)
Les 206 éditeurs recensés par Livres Hebdo ont réalisé au total en 2018 un chiffre d’affaires de 5,9 milliards d’euros en France et à l’étranger. Ce chiffre est en hausse de 1,8 % par rapport à 2017. Dix éditeurs réunissent 89 % du chiffre d’affaires total de l’édition.
Parmi ceux-là, le magazine salue les dix maisons qui ont connu la plus forte croissance de 2017 à 2018 : les éditions Bernard de Fallois, dirigées par l’éditeur du même nom, décédé en janvier 2018, ont connu la plus belle progression avec + 264 % du chiffre d’affaires d’une année sur l’autre (de 3,3 à 12,3 millions d’euros), grâce à la vente à plus de 550 000 exemplaires en grand format et poche de La disparition de Stéphanie Mailer, de Joël Dicker.
C’est aussi en grande partie grâce à un best-seller, un roman de Guillaume Musso, que les éditions Calmann-Lévy ont connu une croissance de 162 %, devant celle des jeunes éditions de l’Iconoclaste, qui ont connu un beau succès à l’automne 2018 avec le roman d’Adeline Dieudonné, La Vraie vie. Fayard connaît aussi une belle progression avec divers succès dont les mémoires de Michelle Obama, ainsi que les éditions Allary et les albums de Riad Sattouf, Les cahiers d’Esther et surtout L’Arabe du futur.
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