Consulter
le journal
La course contre la montre pour construire de nouveaux réacteurs nucléaires en France
Microsoft prêt à investir jusqu’à 10 milliards de dollars dans OpenAI, spécialiste de l’intelligence artificielle « générative »
Nucléaire : « Accélérer les lois, le mot d’ordre est lancé »
« Tirer parti de l’interconnexion des crises pour maximiser l’impact des solutions collectives »
Pourquoi les prix de l’électricité s’envolent (et ne devraient pas redescendre)
Les images du crash d’un avion au Népal
Allemagne : des militants anticharbon luttent contre l’extension d’une mine
Le résumé vidéo de 2022 en sept minutes
Au Pérou, stopper la spirale de la violence
Réforme des retraites : « Si les syndicats et la gauche jouent groupés, c’est que Marine Le Pen est dans toutes les têtes »
Consolider la crédibilité du Haut Conseil pour le climat
Gönül Tol, de l’Institut du Moyen-Orient : « Erdogan veut une fois de plus utiliser la Syrie pour atteindre ses objectifs nationaux »
« Babylon » : il était une fois Hollywood, capitale du péché
Lauren Groff, écrivaine : « L’amour des ­livres a remplacé, en un sens, celui de Dieu »
« Normandie, terre de guerriers » : les ducs de Normandie, trois siècles d’une incroyable épopée
« The Last of Us », sur Amazon Prime Video : la jeune fille, la mort et les zombies
Fashion week : Milan révise ses classiques
Une tielle vaut mieux que deux tu l’auras : nos cinq meilleures adresses à Sète
La tielle sétoise : la recette de Jean Brunelin
Les Françaises et les Français sont les champions de la fécondité au niveau européen
Services Le Monde
Services partenaires
Service Codes Promo
Suppléments partenaires
Jadis prérogatives de la puissance royale, comme faire la guerre, préserver l’ordre et battre monnaie, les domaines dits régaliens correspondent, par extension, aux pouvoirs les plus importants de l’Etat.
Par
Temps de Lecture 4 min.
Article réservé aux abonnés
Histoire d’une notion. Dans le tumulte de la campagne électorale, et alors que la guerre a éclaté en Ukraine, se recentrer sur certains sujets permettrait aux candidats à la présidentielle de démontrer qu’ils ont la stature et le sérieux nécessaires pour occuper la plus haute magistrature. Il suffit pour eux de revenir au régalien, affirment les commentateurs. Mais de quoi s’agit-il ? On fait ici référence aux prérogatives qui formaient hier le cœur de la puissance royale : battre monnaie, faire la guerre, préserver l’ordre et rendre justice en dernier ressort. Dans un langage plus moderne, on dirait qu’il s’agit des pouvoirs les plus importants de l’Etat. La quadrature n’a pas vraiment changé, sauf pour ce qui a trait à la monnaie, on préfère désormais parler de la conduite de la politique économique en général.
Le terme « régalien » a une longue histoire. C’est au Moyen Âge qu’il faut remonter pour en retracer l’origine. « Alors que le pouvoir monarchique se met en place, l’ancien français emprunte au latin le vocabulaire attaché au roi. L’adjectif “regalis”, dérivé de “regis” (“roi”), sert de base pour former deux synonymes, “royal” et “régale” », rappelle Olivier Bertrand, linguiste, spécialiste de l’histoire du français. Le terme « regalia » apparaît également pour désigner l’ensemble des objets cérémoniaux propres au roi, le sceptre, le globe, la couronne. « Entre le XIIe et le XIVe siècle, certains de ces regalia vont se dématérialiser. La couronne vient ainsi à désigner aussi le pouvoir détenu par le roi. Cependant, la puissance de celui-ci est à cette époque encore limitée par le fait qu’il ne dispose pas des forces nécessaires pour soumettre militairement l’ensemble des seigneurs locaux. Des légistes vont donc chercher à fonder dans le droit l’autorité du roi par la définition de pouvoirs considérés vitaux pour la survie de l’Etat. Ces regalia, que l’on appellera par la suite droits régaliens, émergent peu à peu à la faveur de débats incessants sur les prérogatives de la couronne », relate François Saint-Bonnet, historien du droit.
Chacun de ces droits continue néanmoins d’être contesté, tout comme l’autorité du roi, particulièrement au cours des guerres de religion de la fin du XVIe siècle. Face à la faiblesse relative du monarque, et aux troubles qui agitent la France, le philosophe et magistrat Jean Bodin (1530-1596) cherche à fonder l’unité du principe politique. Il ne retient comme signe de la souveraineté du prince que la puissance à donner et à casser la loi. Pour certains, Bodin aurait présagé de l’essor de l’absolutisme qui triomphe au siècle suivant sous Louis XIV.
Il vous reste 52.4% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.
Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Lecture restreinte
Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.
Accédez à tous les contenus du Monde en illimité.
Soutenez le journalisme d’investigation et une rédaction indépendante.
Consultez le journal numérique et ses suppléments, chaque jour avant 13h.
Newsletters du monde
Applications Mobiles
Abonnement
Suivez Le Monde

source

Catégorisé:

Étiqueté dans :

,