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Source : JT 20h Semaine
C'est une crise sans précédent qui s'est abattue au Royaume-Uni. Comme ailleurs dans le monde, le pays doit faire face à une inflation galopante, conséquence directe de la guerre en Ukraine et de la hausse des prix de l'énergie. Alors que les foyers s'apprêtent à vivre un hiver compliqué que le plan énergétique, l'été a été marqué par des manifestations de nombreux secteurs, en colère face au manque de mesures prises par le gouvernement. Retour sur l'ampleur de cette crise en 10 chiffres.
10,1% – Le Royaume-Uni connaît l'inflation la plus élevée des pays du G7 avec un taux qui atteignait 10,1% sur un an en juillet. Il s'agit d'un record depuis 40 ans, et cela pourrait encore s'aggraver dans les mois à venir. Elle est attendue à 13% en octobre. Pour 2023, la banque Citi prévoit même une inflation à plus de 18% tandis que Goldman Sachs estime que l'inflation pourrait dépasser les 20%. Face à cette hausse galopante, la Banque d'Angleterre a annoncé redouter une récession de l'économie de fin 2022 à fin 2023.
-15% – Baromètre de l'attrait du Royaume-Uni pour les investisseurs internationaux, la monnaie britannique a atteint un niveau qu'elle n'avait affiché qu'une semaine, début 2020, en plus choc du Covid-19. La livre s'échange actuellement à environ 1,16 dollar, perdant plus de 15% sur un an. La veille du Brexit, elle s'échangeait à plus de 1,40 dollar et a depuis perdu plus de 20% face au billet vert.
+12,4% – L'inflation a notamment des conséquences sur les prix alimentaires, un des premiers postes de dépenses des foyers. Selon la BBC, le prix du pain et des céréales a augmenté de 12,4 %, ceux du lait, du fromage et des œufs ont subi une hausse de 19,4 % et devraient continuer à augmenter et les huiles et graisses voient une hausse de prix de 23,4 %. The Guardian rapporte que les prix des denrées alimentaires ont bondi au rythme le plus rapide depuis plus d'une décennie, mettant en danger les foyers les plus précaires.
+80% – Si l'inflation ne risque pas de s'améliorer, c'est que le pays subit de plein fouet sa dépendance aux livraisons de gaz russe et l'augmentation des prix de cette énergie sur les marchés de gros. L'autorité de l'énergie britannique a par conséquent indiqué un bond des tarifs réglementés d'électricité de 80% par mois et par foyer, en moyenne à partir d'octobre. Le plafond de tarification autorisé va passer de 1971 livres par an par foyer moyen à 3549 livres.
58% – Les prix de l'énergie devraient continuer à augmenter, pesant lourd sur le budget des foyers anglais. Selon une étude de l'université de York, 58% des Britanniques pourraient se retrouver en situation de pauvreté énergétique. Le centre de réflexion Resolution Foundation assure de son côté qu'avec de nombreux foyers précaires dépendant de compteurs rechargeables, des milliers de foyers pourraient subir "des interruptions subites d'électricité" cet hiver.
Des milliers de personnes dans la rue. Tout l'été, des milliers de personnes de tout secteur sont descendus dans la rue pour manifester leur colère face à crise économique dont les Britanniques subissent déjà les conséquences et pour appeler le gouvernement à agir. Des grèves ont été menées au sein du secteur ferroviaire, portuaire ou encore dans le domaine de la communication avec un mouvement au sein du leader britannique BT. Le service postal Royal Mail, les professeurs, les médecins ou encore les avocats ont également mené des actions ou comptent en mener dans les mois à venir.
5 septembre. Face à cette crise économique, les Britanniques ont reproché au gouvernement de ne pas assez les protéger. L'actuel Premier ministre, Boris Johnson, démissionnaire, a expliqué qu'il en laissait la responsabilité à son ou sa successeure, dont le nom doit être annoncé le 5 septembre. Face au tollé, le ministre de l'Économie Nadhim Zahawi a promis malgré tout que "l'aide arrive, avec 400 livres de rabais sur les factures d'énergie pour tous, 650 livres pour les ménages vulnérables et 300 livres pour les retraités".
1 million. Plus radical, le mouvement "Don't Pay UK" appelle les Britanniques à ne pas payer leur facture énergétique afin d'inciter le gouvernement à réagir. Si un million de signatures est réuni d'ici au 1er octobre, la grève de paiement devrait prendre effet. Pour le moment, 131.163 personnes ont décidé de rejoindre le mouvement.
1,75%. De son côté, la Banque d'Angleterre (BoE), institution indépendante, a décidé de relever son principal taux à 1,75%, soit une hausse de 50 points de base, la plus forte augmentation depuis 1995, pour faire face à l'inflation. Une mesure qui risque de peser sur l'économie en rendant les emprunts plus coûteux. "Mais l'option alternative est pire", a justifié Andrew Bailey, gouverneur de la BoE, lors d'une conférence.
2023. La décision de la Banque d'Angleterre de relever le taux directeur ne sera donc pas sans conséquence sur l'économie. "La croissance après cette période restera très faible", a-t-elle expliqué, présageant une hausse de 3,5% en 2022, mais une première contraction du PIB de 1,5% en 2023 et une deuxième de 0,25% en 2024. L'institution prévoit par ailleurs "une contraction de la production chaque trimestre" entre les trois derniers mois de 2022 et les trois derniers de 2023.
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