Économie
Monde
Planète
Politique
Société
Par : Réseau EURACTIV | translated by Anne-Sophie Gayet
18-01-2022
La République tchèque et la Pologne étaient de très proches alliés lors des négociations sur la répartition des fonds verts de l’UE, mais cette période semble révolue. [Shutterstock/Lukasz Barzowski]Langues : English | Deutsch | Polski | Czech

Tous les matins, Les Capitales décrypte pour vous l’info à travers l’Europe
>> Vous pouvez vous abonner à la newsletter ici
Aujourd’hui dans les Capitales
PRAGUE | VARSOVIE
La ministre tchèque de l’Environnement Anna Hubáčková se rend en Pologne dans un contexte de tensions croissantes entre Prague et Varsovie. Ces derniers mois, la République tchèque a reproché à la Pologne d’exploiter illégalement des mines de charbon dans la zone frontalière et lui a demandé des compensations financières. Alors que les représentants politiques des deux parties expriment l’espoir de trouver une solution à l’amiable, la société polonaise d’extraction de charbon jette de l’huile sur le feu.
La République tchèque et la Pologne étaient de très proches alliés lors des négociations sur la répartition des fonds verts de l’UE, mais cette période semble révolue. En effet, alors que les fonds européens étaient un intérêt commun aux deux pays, la transition écologique des régions charbonnières voisines traverse une mauvaise passe.
Le gouvernement tchèque a intenté un procès contre la Pologne, reprochant à ses autorités la prolongation illégale de la licence d’exploitation de la mine de charbon de Turów, située à proximité des frontières tchèques.
La Cour de justice de l’UE à Luxembourg avait déjà rendu une décision préliminaire et ordonné à la Pologne de cesser immédiatement l’exploitation de la mine car elle entraînait une pénurie d’eau ainsi que la pollution du territoire tchèque. Varsovie ne respecte toujours pas cette décision, malgré la lourde amende de 500 000 euros par jour qui pèse sur elle.
La nouvelle ministre tchèque de l’Environnement, Anna Hubáčková (KDU-ČSL, PPE), se rend à présent à Varsovie pour parvenir à un accord très attendu qui pourrait permettre de résoudre le différend sans nouvelle intervention de la Cour de justice de l’UE.
« Il est important pour moi de souligner que la partie tchèque souhaite vivement le règlement du différend et que nous faisons tout pour y parvenir le plus rapidement possible », a déclaré Mme Hubáčková avant son départ pour Varsovie.
L’optimisme est partagé des deux côtés de la frontière. « Pendant de longues semaines, le précédent gouvernement [tchèque] n’a fait que prétendre qu’il voulait trouver un compromis. Toutefois, il n’y avait pas de réelle volonté d’y parvenir de leur part », a déclaré le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Paweł Jabłoński. « C’était probablement à cause des inquiétudes sur la façon dont il [le compromis sur Turów] pourrait être reçu par le public. Le nouveau gouvernement semble avoir une approche quelque peu différente », a-t-il confié à la radio publique Polskie Radio.
« Le nouveau gouvernement a remporté le vote de confiance la semaine dernière, nous pouvons donc maintenant revenir à la table des négociations. La Pologne reste prête à résoudre le différend dans le cadre de discussions bilatérales », a-t-il ajouté.
Pendant ce temps, le groupe PGE — le géant de l’énergie polonais appartenant à l’État — contre-attaque et tente de rendre la monnaie de sa pièce à la République tchèque. « Après 18 séries de négociations en 2021 et les attaques du gouvernement tchèque contre Turów, il s’avère que la mine de la République tchèque a quant à elle été exploitée sans évaluation environnementale préalable au cours de l’année dernière et que la décision rendue fin décembre n’a pas été précédée d’accords transfrontaliers obligatoires avec la Pologne », a écrit Wanda Buk, vice-présidente du conseil d’administration du PGE, sur Twitter.
Cette mine tchèque, appelée ČSM, devrait être complètement fermée jusqu’à la fin 2022, tandis que la mine de Turów s’est vue accorder une licence valable jusqu’en 2044.
(Aneta Zachová | EURACTIV République tchèque, Aleksandra Krzysztoszek | EURACTIV Pologne)
INSTITUTIONS EUROPEENNES
Les socialistes européens lancent une bouée de sauvetage provisoire au centre droit. Alors que le centre droit, autrefois influent, voit son électorat s’effondrer à travers l’Union européenne, les socialistes semblent avoir décidé de lui donner une seconde chance de rester sur la voie pro-UE en soutenant leur candidate à la présidence du Parlement européen, l’eurodéputée maltaise de centre droit Roberta Metsola.
Reste à savoir dans quelle mesure cette décision permettra au camp conservateur de résister à l’appel lancé par le nouveau venu dans les rangs de la Droite, à savoir le groupe politique dirigé par Viktor Orbán. Lire la suite (en anglais).
(Sarantis Michalopoulos, Zoran Radosavljevic | EURACTIV.com)
PARIS
Zemmour à nouveau condamné pour provocation à la haine raciale. Lundi 17 janvier, le Tribunal correctionnel de Paris a condamné le candidat d’extrême droite Éric Zemmour à une amende de 10 000 euros pour ses propos sur les mineurs isolés. Il fait appel de cette décision, qu’il juge « idéologique et stupide ».
Le jugement rendu à l’encontre de M. Zemmour fait suite aux propos qu’il a tenus sur les mineurs isolés, lorsqu’il officiait comme polémiste sur la chaîne d’information en continu CNEWS, considérant qu’« ils n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent ».
Il a réagi en dénonçant un système qui « fabrique [des] délits d’opinion » et « qui resserre chaque jour un peu plus le garrot sur la liberté d’expression et le débat démocratique ».
Et pour cause, M. Zemmour accumule les procédures judiciaires pour des faits similaires. Il avait déjà été condamné pour provocation à la haine raciale en 2011 et provocation à la haine religieuse en 2019.
Aussi, jeudi 20 janvier, il sera jugé en appel pour contestation de crimes contre l’humanité, pour avoir affirmé que Pétain avait « sauvé » des Juifs français. Il avait été relaxé en première instance.
D’autres échéances judiciaires attendent le candidat, fin 2022 et en 2023 : il est notamment poursuivi pour « injure raciste » par Hapsatou Sy, dont il estimait que le prénom était une « insulte à la France » et pour diffamation aggravée, après ses propos sur « le mouvement féministe et le mouvement LGBT [qui] ont asservi l’État à leur idéologie et à leurs caprices », ce qui « va désagréger la société ».
(Davide Basso | EURACTIV France)
BERLIN
L’Allemagne réaffirme son engagement à ne pas exporter d’armes vers l’Ukraine. Lors de sa visite à Kiev où elle a rencontré son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a réaffirmé l’engagement de son pays à ne pas exporter d’armes vers l’Ukraine. Lire la suite (en anglais).
(Nikolaus J. Kurmayer | EURACTIV Allemagne
VIENNE
L’Autriche cherche le soutien de l’Allemagne pour un retour à des règles budgétaires strictes. Avant le Conseil des Affaires économiques et financières (Ecofin) de l’UE de lundi, le ministre autrichien des Finances, Magnus Brunner, a déclaré qu’il avait bon espoir que l’Allemagne soutienne les Frugaux pour un retour rapide à des règles budgétaires strictes une fois que la pandémie de Covid-19 sera sous contrôle. Lire la suite (en anglais).
(Oliver Noyan | EURACTIV Allemagne
ROYAUME UNI – IRLANDE
LONDRES
Le commerce britannique avec l’Irlande s’effondre après le Brexit. Les exportations de marchandises de la Grande-Bretagne vers l’Irlande ont chuté de 20% depuis que le Royaume-Uni a quitté le marché unique. C’est ce qu’indiquent les données publiées lundi par l’Office central des statistiques d’Irlande. Lire la suite (en anglais).
(Benjamin Fox | EURACTIV.com)
DUBLIN
Le ministre irlandais des Affaires étrangères ordonne une enquête sur une fête organisée par le gouvernement durant le confinement, à linstar de celle organisée par Boris Johnson. Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, a ouvert une enquête sur un rassemblement organisé par des fonctionnaires de son ministère en juin 2020, alors que le pays était en plein confinement. Lire la suite (en anglais).
(Molly Killeen | EURACTIV.com)
SCANDINAVIE ET PAYS BALTES
HELSINKI
La situation en Ukraine menace le sixième projet nucléaire de la Finlande. L’escalade du conflit dans l’est de l’Ukraine a dressé quelques obstacles sur la voie du projet finlandais de construction d’une sixième centrale nucléaire, dont l’avancement était déjà lent auparavant. Lire la suite (en anglais).
(Pekka Vänttinen | EURACTIV.com)
STOCKHOLM
Les navires de guerre russes quittent la mer Baltique. Plusieurs navires de débarquement de la marine russe qui naviguaient en mer Baltique sont en train de quitter la zone, selon les forces armées suédoises. Lire la suite.
(Charles Szumski | EURACTIV.com)
EUROPE DU SUD
ROME
Un jeune Italien sur quatre ne travaillait pas ou n’étudiait pas en 2020, plaçant l’Italie en tête du classement européen. Plus de deux millions d’Italiens, soit une personne sur quatre âgés de 15 à 29 ans, soit 23,3 % d’entre eux, ne travaillaient pas ou n’étudiaient pas en 2020. C’est ce qu’a révélé un rapport de l’Institut des statistiques nationales (ISTAT). Il s’agit du taux le plus élevé au sein de l’Union européenne, qui affiche une moyenne de 13,7 %, a expliqué le journaliste spécialiste des données Jacopo Ottaviani au journal L’Essenziale le 15 janvier. Lire la suite (en anglais).
(Eleonora Vasques | EURACTIV.com)
MADRID
Le gouvernement espagnol va approuver un plan de logements à prix abordable pour les jeunes. En Espagne, le gouvernement approuvera mardi un décret royal qui élabore un plan national d’État pour l’accès au logement pour la période 2022-2025. Ce dernier sera doté d’un budget de 432 millions d’euros et proposera un bon d’aide au loyer pour les jeunes, avec un budget de 200 millions d’euros. Lire la suite (en anglais).
(Fernando Heller | EURACTIV Espagne)
GROUPE DE VISEGRAD 
VARSOVIE
Le ministère polonais de la Justice propose une loi sur la liberté d’expression en ligne après le scandale Facebook. Le vice-ministre Michał Woś a indiqué qu’un projet de loi sur la liberté d’expression en ligne, qui a été présenté pour la première fois l’année dernière, était désormais prêt à être approuvé par le gouvernement et à être soumis au Parlement. Il s’agit de la réponse du ministère à la récente décision de Facebook de supprimer la page Facebook du parti d’extrême droite Confédération, actuellement membre de l’opposition. Lire la suite (en anglais).
(Aleksandra Krzysztoszek | EURACTIV Pologne)
BUDAPEST 
La Hongrie enregistre un nouveau pic du nombre de cas de Covid-19 dû au variant Omicron. La Hongrie, l’un des pays du bloc où les restrictions liées à la Covid-19 sont les moins strictes, a été confrontée cette semaine à un nouveau pic de contaminations à la Covid-19 en raison du variant Omicron, qui se propage rapidement. Lire la suite (en anglais).
(Silvia Ellena | EURACTIV.com)
BRATISLAVA
La Slovaquie attribue le manque de financement historique dans son industrie alimentaire aux règles de la Commission européenne. La Slovaquie prévoit d’investir un montant exceptionnellement faible des fonds de la PAC 2023-2027 dans son industrie alimentaire, qui est gravement sous-développée par rapport aux autres États membres de l’UE. Le ministère de l’Agriculture attribue ce faible financement aux règles de la Commission européenne, qui l’obligent à donner la priorité à la transition écologique, même si la Slovaquie n’a pas réussi à « établir les bases ». Lire la suite (en anglais).
(Barbara Zmušková | EURACTIV Slovaquie)
NOUVELLES DES BALKANS
SOFIA
Une femme à la tête de la Cour suprême bulgare pour la première fois. Lundi, le Président Rumen Radev a signé un décret nommant la juge Galina Zaharova au poste de présidente de la Cour suprême de cassation, après son élection à l’unanimité par le Conseil judiciaire suprême de Bulgarie le samedi 15 janvier. Mme Zaharova sera ainsi la première femme de l’histoire de la Bulgarie à présider la plus haute juridiction du pays. Lire la suite (en anglais).
(Krassen Nikolov | EURACTIV Bulgarie)
ZAGREB
La Russie considère la Croatie comme un partenaire européen respecté. La Russie considère la Croatie comme « un partenaire européen respecté » avec lequel elle a des liens historiques et culturels. C’est ce qu’a affirmé le ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov lors d’une conférence de presse après avoir rencontré son homologue croate, Gordan Grlić Radman, à Moscou. Lire la suite (en anglais).
(Željko Trkanjec | EURACTIV Croatie)
SARAJEVO 
La Russie reconnaît la discrimination à l’encontre des Croates en Bosnie-Herzégovine. La Russie reconnaît la discrimination évidente à l’encontre des Croates en Bosnie-Herzégovine (BiH) et insiste sur le respect de l’accord de paix de Dayton et la mise en œuvre de la réforme électorale, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Sergey Lavrov à Moscou. Lire la suite (en anglais).
(Željko Trkanjec | EURACTIV Croatie)
TIRANA | ANKARA
Recep Tayyip Erdogan demande le soutien de l’Albanie dans la lutte contre Fethullah Gulen et ses partisans. Le discours du président turc Recep Tayyip Erdoğan à la session inaugurale du Parlement albanais de lundi était un appel sans équivoque au soutien de l’Albanie dans la lutte de la Turquie contre le religieux Fethullah Gulen et ses partisans. Lire la suite (en anglais).
(Alice Taylor, Barbara Halla | Exit.al)
AGENDA
***
[Édité par Sarantis Michalopoulos, Alexandra Brzozowski, Daniel Eck, Benjamin Fox, Zoran Radosavljevic, Alice Taylor]
Langues : English | Deutsch | Polski | Czech

источник

Категоризировано в: