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Lors d’un colloque à Marseille, les 12 et 13 octobre, une quarantaine de spécialistes ont souligné le manque de moyens pour lutter contre le pillage des œuvres d’art anciennes.
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Le ton est presque badin mais le propos grave. S’avançant à la tribune pour ouvrir le colloque « Agir ensemble contre le pillage archéologique et le trafic des antiquités », le secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, Nicolas Grimal, s’insurge avec douceur : « Cette affaire nous concerne tous, au même titre que le trafic des êtres humains ou des espèces en voie de disparition : piller une petite monnaie fait autant de mal que massacrer à coups de dynamite des bouddhas. »
Nul besoin de convaincre la quarantaine d’intervenants internationaux enfermés deux jours durant, les 12 et 13 octobre, dans l’amphithéâtre du Musée d’histoire de Marseille. Pour les participants, réunis quelques mois après l’affaire des objets de provenance douteuse achetés par le Louvre Abu Dhabi, l’urgence est de placer, enfin, les moyens juridiques et humains à la hauteur de la cupidité des trafiquants.
Le trafic des biens culturels est considéré comme le troisième plus important au monde après ceux de la drogue et des armes
Pour Nicolas Grimal, chacun doit prendre sa part pour casser la chaîne du trafic. Amateurs et marchands doivent résister à la tentation, et les scientifiques refuser de cautionner, lorsqu’ils sont sollicités pour des notices, des objets de provenance douteuse… Pas de tendresse non plus pour le détectoriste du dimanche, le dragueur des eaux prétendument innocent car, ajoute l’égyptologue, extraire une œuvre d’un contexte historique, c’est « effacer la mémoire de l’humanité ». Et, incidemment, nourrir le crime organisé : le trafic des biens culturels est considéré comme le troisième plus important au monde après ceux de la drogue et des armes.
« Le pillage et le trafic sont liés au blanchiment de capitaux illégaux, à la corruption », affirme Jean-Philippe Lecouffe, directeur général d’Europol, l’agence européenne spécialisée dans la répression de la criminalité, en visio depuis La Haye (Pays-Bas). Mais aussi au terrorisme, a rappelé Hubert Percie du Sert, chef de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) : « 15 % à 20 % du financement de Daech ont reposé sur le pillage archéologique », assure le colonel, nommé en août.
A la suite des premières découvertes faites dans les cachettes d’Abou Sayyaf lors du raid américain de 2015 en Syrie, les militaires ont saisi plusieurs reçus d’antiquités : en quatre mois, dans la province de Deir ez-Zor, l’organisation Etat islamique avait consigné le prélèvement d’une taxe de 265 000 dollars (271 790 euros) sur des ventes totalisant 1,32 million de dollars, parfaitement documentées par une bureaucratie islamiste méticuleuse.
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