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Metz
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Le «Savez-vous ?» du jour
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Dans la nuit du 17 au 18 novembre 1918, quelques heures seulement après le départ des derniers soldats allemands, « des jeunes gens de la ville, armés de cordes » ont investi l’Esplanade, comme l’a écrit Monique Sary, l’ancienne directrice du musée de la Cour d’Or.
Ils se sont dirigés au fond de la promenade municipale, vers la balustrade qui s’ouvre sur le Mont Saint-Quentin et se sont arrêtés au pied de la statue équestre de Guillaume 1er. Un monument « d’une hauteur totale de 11 mètres dont 4,50 mètres pour la statue et 6,50 mètres pour le socle » , comme le soulignait notre correspondant Jean-Claude Berrard dans le RL (juillet 2016).
Ce monument sculpté par Ferdinand von Miller de Münich, érigé à la gloire du grand-père de Guillaume II, avait été inauguré le 11 septembre 1892 en présence des autorités civiles, religieuses et militaires, ainsi que de nombreux habitants de la cité. Le Kaiser Guillaume II qui devait assister à la cérémonie était absent, probablement à cause du choléra qui sévissait alors à Metz…
On apprend dans « Le courrier de Metz » du 12 septembre 1892 qu’une porte « triomphale (avait) été élevée à cette occasion […] ornée du buste de Guillaume II et de quatre médaillons représentant les quatre vertus cardinales – La Force, la Justice, la Prudence, la Tempérance » , une œuvre d’Auguste Charles Dujardin, le sculpteur de la cathédrale.
La statue équestre avait été financée par des souscriptions auxquelles avaient participé les princes et souverains allemands, l’armée allemande, mais aussi la Ville de Metz, le conseil général de Lorraine et des particuliers !
Cette nuit du 17 au 18 novembre 1918, alors même que « les troupes françaises n’étaient pas encore rentrées dans Metz », comme le relate le RL du 23 octobre 1970, il était donc urgent pour ces jeunes gens de déboulonner le symbole du joug prussien.
Pour mettre à terre le monument, « un câble avait été posé par son sommet et une traction avait été effectuée à l’aide d’un véhicule », poursuit le rédacteur du RL. « C’est en chutant que deux fragments s’étaient détachés. » Ces fragments qui représentaient le bras droit du Kaiser et la jambe avant droite du cheval n’avaient alors que peu d’intérêt aux yeux des protagonistes occupés à se photographier devant les symboles déchus…
En revanche, on s’est rapidement disputé le reste de la statue car le bronze valait son pesant d’or…
Alors que le 6 janvier 1919, la statue provisoire du Poilu – le pied droit placé sur un casque à pointe – a pris la place de Guillaume 1er sur son socle, pour la venue du Maréchal Pétain , « la vente du bronze des statues fut une fois de plus l’occasion d’un litige entre l’armée qui les avait fait enlever et comptait bien les négocier et la ville qui s’estimait seule propriétaire  », a soulevé la conservatrice en chef Monique Sary dans son ouvrage consacré aux statues de l’Esplanade. « Au final, le bronze des statues allemandes est revenu à la Ville de Metz qui a chargé la Monnaie de Paris de frapper des médailles commémoratives ».
Créées par Hannaux pour les soldats qui étaient entrés dans Metz le 19 novembre 1918, ces médailles ont été distribuées lors de la première commémoration de la Libération de Metz le 19 novembre 1919.
Le bras droit du Kaiser et la jambe avant droite du cheval ont-ils subi le même sort ? Et bien non ! Ces deux fragments ont été conservés pendant plus de 50 ans à l’ancien musée militaire de Saumur. A la fermeture du musée militaire, l’Armée procède à la dispersion des collections lors d’une vente au enchères à l’Hôtel des Ventes d’Angers le 22 octobre 1970. C’est la société d’accessoires de cinéma Régifilm qui acquiert le lot n°229 constitué par les deux morceaux pour la somme de 500 Frs, comme nous le relations dans nos colonnes le 23 octobre 1970.
Quarante ans plus tard enfin, retour en Moselle ! En 2011, le Musée de la guerre de 1870 et de l’Annexion à Gravelotte les acquiert auprès de Régifilm suite à opération de vente du matériel et des accessoires entreposés dans ses stocks. Outre les deux fragments exposés désormais au musée, le lot comprenait une plaque commémorative reprenant la légende des objets ainsi que des photographies de la statue avant et après sa chute du piédestal.
Le bras du Kaiser exposé au Musée départemental de la guerre de 1870 à Gravelotte. Photo RL/Karim SIARI
Pendant ce temps, la ronde des statues a continué sur l’Esplanade de Metz où le Poilu temporaire en plâtre de camouflage, – le premier de France ! – a été remplacé par le permanent en bronze… avant d’être détruit par les Allemands en 1940. Mais ça, c’est une autre histoire.
Sources pour l’acquisition en 2011 : Jean-Claude Jacoby, auteur de l’ouvrage « 1870, la guerre en Moselle » publié aux éditions des Paraiges et principal contributeur du n° Spécial 1870 de Renaissance du Vieux Metz, et Laurent Thurnherr, directeur du Musée de la Guerre de 1870 et de l’Annexion.
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