Retrouvez-nous sur :
– Les derniers soldats ukrainiens retranchés dans l’aciérie Azovstal à Marioupol ont reçu l’ordre de Kiev d’arrêter de défendre la ville, a déclaré vendredi un des commandants du régiment dans un message vidéo.
– Le ministre russe de la Défense a assuré que la conquête de la région ukrainienne de Lougansk, à l’est de l’Ukraine, était presque achevée, et que 1908 militaires ukrainiens retranchés sur le site sidérurgique d’Azovstal de Marioupol s’étaient rendus.
– De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que les forces russes accentuaient la pression dans le Donbass et ont transformé la région en “enfer”.
– Le Congrès américain a débloqué jeudi une gigantesque enveloppe de 40 milliards de dollars pour l’Ukraine, nouvelle illustration du soutien indéfectible promis par Joe Biden à Kiev.
Suivi assuré par la rédaction RTSinfo
08h30
Le suivi de la journée de vendredi
08h00
La Russie sur le chemin de la "déglobalisation"
07h30
La guerre jusqu'aux confins du pôle Nord
07h05
Ouman s’est vidée de sa communauté juive, mais certains reviennent
06h00
Volodymyr Zelensky évoque "l'enfer" dans le Donbass
23h00
L'UE pourrait utiliser les actifs d'oligarques russes pour rebâtir l'Ukraine
22h30
Twitter ajoute des avertissements aux messages trompeurs
21h00
L'ancient président russe Medvedev dénonce des sanctions "folles"
20h30
Les transports publics seront bientôt payants pour les réfugiés ukrainiens
20h15
Accueil de familles ukrainiennes: le défi de la cohabitation sur la durée
19h50
Les Ukrainiens célèbrent l'unité pour une journée de célébration annuelle
19h35
Accord de l'UE sur un remplissage minimal des réserves de gaz
19h30
Le Congrès américain débloque 40 milliards pour l'Ukraine
19h10
La Biélorussie achète des S-400 et des missiles Iskander à la Russie
18h15
Les grands argentiers du G7 lèvent des fonds pour l'Ukraine
17h45
Au moins 12 morts dans des bombardements russes sur Severodonetsk
17h35
L'UE devrait prolonger la souplesse budgétaire en 2023 à cause de la guerre
17h30
Biden affirme que la Suède et la Finlande remplissent "tous les critères" pour entrer dans l'Otan
17h00
La Finlande est prête à "discuter" avec la Turquie de ses "inquiétudes"
16h35
Les Etats-Unis sur le point de débloquer 40 milliards de dollars pour l'Ukraine
16h20
Une association revient avec 26 réfugiés ukrainiens à Charmey
16h10
L'ONU appelle à "insister sur le dialogue" après Marioupol
15h50
L'Otan veut répondre aux "inquiétudes" de la Turquie sur la Suède et la Finlande
15h30
Prison à vie requise pour le soldat russe jugé pour crime de guerre
15h20
Comment la guerre en Ukraine nourrit la prochaine crise alimentaire mondiale
15h05
Severodonetsk, épicentre de la guerre en Ukraine
14h45
Gerhard Schröder privé d'une partie de ses avantages d'ex-chancelier
14h15
50'328 réfugiés ukrainiens en Suisse
14h00
Moscou dit s'être préparé à la crise alimentaire
12h45
"Marioupolis 2" diffusé à Cannes
12h30
Le soldat russe jugé pour crime de guerre "demande pardon"
12h15
Des centaines de prisonniers de guerre enregistrés par le CICR
12h05
"Tout laisse à penser aujourd'hui que le conflit va se prolonger"
12h00
Cinq diplomates portugais expulsés
11h50
Moscou veut faire payer Kiev pour l'électricité produite à Zaporijjia
11h35
500 tonnes de matériel livrées par la Suisse à l'Ukraine
11h20
Quelque 1700 militaires ukrainiens d'Azovstal se sont rendus
11h00
Le DFAE rouvre son ambassade à Kiev
10h45
Olaf Scholz réticent à une adhésion rapide à l'UE
10h15
Le Conseil fédéral opposé à une task force sur les avoirs russes
10h00
Les juges ukrainiens devront être impartiaux espère Emmanuel Daoud
09h15
L'EVAM tente de mieux accompagner les familles d'accueil de réfugiés
08h45
Gerhard Schröder bientôt sur la liste des personnes sanctionnées?
08h15
Le WEF débute dimanche sans ses contributeurs russes
07h50
Un mort et des blessés dans un bombardement en Russie
07h30
Logement et situation sur le long terme: les grandes questions autour des réfugiés ukrainiens
07h00
Les Etats-Unis "touchés" par l'effort de la Suisse
06h30
Expulsions de diplomates: Moscou déterminé
06h00
Lapsus de George W.Bush, qui confond Ukraine et Irak
00h00
Le déroulé de la journée de mercredi
>> Le suivi de la journée de vendredi: Les défenseurs d’Azovstal ont reçu l’ordre de Kiev d’arrêter de combattre
Depuis le début du conflit en Ukraine, les sanctions à l’encontre de Moscou se sont multipliées et des centaines d’entreprises ont quitté le territoire russe. De nombreuses importations en provenance d’Europe ou des Etats-Unis n’étant plus possibles, les premières pénuries ont vu le jour et la Russie s’emploie déjà à contourner les sanctions.
En doublant les taux d’intérêts au début du conflit, la banque centrale russe a réussi à stabiliser la monnaie et à atténuer en partie les dégâts économiques. Pourtant, les prix de certains produits ont sans surprise prix l’ascenseur. En Sibérie, on évoque le prix des tampons qui a doublé, à Moscou, celui du kilo de bananes qui est passé de 60 à 100 roubles. Et ce ne sont que des exemples parmi des dizaines d’autres.
Le plus frappant reste toutefois les pénuries de matériel basique. Les fabricants textiles ont par exemple déclaré qu’ils manquaient désormais de boutons alors que les banques ont dû raccourcir les reçus pour répondre à une pénurie de papier.
Dans une enquête publiée au mois d’avril auprès des professionnels de la santé, 60% d’entre eux évoquaient avoir également déjà dû faire face à des pénuries: cathéters, matériel de suture ou gants jetables faisaient partie des produits qui manquaient le plus.
>> L’éclairage complet: Trois mois après le début de la guerre, la Russie sur le chemin de la “déglobalisation”
Kiev a beau être deux fois plus loin que le pôle Nord, la guerre en Ukraine crée des remous à Barentsburg, une insolite communauté de l’Arctique où mineurs russes et ukrainiens extraient du charbon côte à côte depuis des décennies.
Le buste de Lénine trône dans les hauts de Barentsburg. [John McConnico – Keystone]Buste de Lénine, sculpture proclamant en lettres cyrilliques rouges “notre objectif – le communisme”… Tout rappelle que la présence russe dans ce village du sud-ouest de l’archipel norvégien du Svalbard ne date pas d’hier.
Après avoir compté jusqu’à 1500 âmes au crépuscule de la Guerre froide, Barentsburg a vu sa population péricliter après l’implosion de l’URSS. Mais 370 personnes cohabitent encore aujourd’hui dans cette ex-vitrine soviétique: aux deux tiers des Ukrainiens, la plupart originaires de la région russophone du Donbass, et des Russes pour le reste.
45 départs depuis le début du conflit
“Il y a bien sûr des tensions et des discussions sur les réseaux sociaux tels que (les groupes internes de la communauté sur) Facebook et Telegram, mais il n’y a aucun signe de conflit visible à la surface”, assure le consul russe local.
Protégé par de hautes grilles et des caméras de surveillance, le consulat richement décoré avec entrée en marbre, jardin d’hiver et tapisserie murale faite sur mesure, domine le village.
Preuve, peut-être, que la colère couve tout de même, 45 personnes ont quitté Barentsburg “depuis le début de l’opération”, admet le consul, reprenant la terminologie utilisée par Moscou au sujet de l’invasion de l’Ukraine déclenchée le 24 février.
Partir n’est pourtant pas chose facile: les sanctions occidentales imposées aux banques russes empêchent non seulement les mineurs d’envoyer de l’argent à leurs familles, mais complique aussi l’achat de billets d’avion.
La ville d’Ouman, en plein centre de l’Ukraine, est un foyer historique du judaïsme dans la région. la ville comptait avant la guerre une communauté de 2000 juifs hassidiques. L’invasion russe les a poussés à partir, la plupart en Israël.
Membres de la communauté juive d’Ouman. [Agathe Mahuet – RTS]Habitant la cité depuis 12 ans avec sa femme et ses cinq enfants, Mordéhaï a fait ce choix. Il a toutefois décidé de rebrousser chemin. “C’est chez moi ici. On a voulu rentrer à la maison”, explique-t-il.
Mordéhaï ne comprend pas l’agression russe: “Poutine vient occuper ce pays qui n’est pas le sien. Cela n’a pas de sens. Il gâche la vie de tout le monde, il tue des gens. Pour qui se prend-il? Il n’a pas le droit de faire ça.”
La ville accueillait avant l’Holocauste jusqu’à 22’000 juifs. Des milliers d’hassidiques viennent encore se recueillir chaque année sur la tombe du rabbin Nahman de Breslev. “Il n’y a jamais eu d’antisémitisme ici, assure Irina Rybnitskaya, qui gère la fondation liée à la synagogue. Les différentes communautés ont toujours très bien vécu ensemble. Cette guerre nous a même rapprochés.”
>> Ecouter tout le reportage de La Matinale:
Les forces russes accentuent la pression dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, qu’elles ont transformé en “enfer”, a affirmé vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Jeudi, des bombardements ont au moins fait 12 morts et 40 blessés à Severodonetsk, dans la région de Lougansk, devenue l’épicentre de l’offensive de Moscou dans le Donbass. La plupart des tirs ont touché des immeubles d’habitation. Le bilan pourrait s’alourdir.
Un habitant du village de Kozarovychi montre les décombres de sa maison détruite, le 16 mai 2022. [Sergey Dolzhenko – Keystone]
Dans une intervention vidéo dans la nuit de jeudi à vendredi, le président ukrainien a par ailleurs estimé que l’aide massive annoncée par Washington à Kiev constitue un investissement pour la sécurité de l’Occident.
Le Congrès américain a débloqué jeudi une enveloppe gigantesque de 40 milliards de dollars pour soutenir l’effort de guerre de l’Ukraine face à la Russie. Et les ministres des Finances du G7 ont commencé à faire le compte des milliards que chaque pays pourrait verser à Kiev.
“Pour nos partenaires, ce ne sont pas juste des dépenses ou un don”, a réagi Volodymyr Zelensky. “C’est leur contribution à leur propre sécurité car la protection de l’Ukraine signifie leur propre protection contre de nouvelles guerres et crises que la Russie peut provoquer”, a-t-il affirmé.
La nouvelle aide américaine doit notamment permettre à l’Ukraine de s’équiper en blindés et de renforcer sa défense anti-aérienne, à l’heure où la Russie concentre ses efforts dans l’est et le sud du pays après avoir échoué à prendre Kiev et Kharkiv, dans le nord.
L’Union européenne étudie la possibilité d’utiliser les actifs gelés d’oligarques russes pour financer la reconstruction de l’Ukraine après la guerre, a déclaré jeudi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
“Nos avocats travaillent intensément pour trouver de possibles moyens d’utiliser les avoirs gelés des oligarques pour reconstruire l’Ukraine. Je pense que la Russie devrait aussi faire une contribution”, a-t-elle dit à la chaîne de télévision allemande ZDF.
Le réseau social Twitter a annoncé jeudi qu’il allait apposer des avertissements sur certains messages manifestement trompeurs sur la guerre en Ukraine. Cela dans le cadre d’une nouvelle politique sur la désinformation en temps de crise.
Pour lire les tweets jugés problématiques, il faudra d’abord cliquer sur un message annonçant que propager des informations fausses ou induisant en erreur peut avoir des conséquences néfastes sur la vie réelle des gens, a expliqué le responsable chargé des questions d’intégrité sur la plateforme, Yoel Roth, dans un post.
Les avertissements seront ajoutés en priorité aux tweets les plus visibles ou venant de comptes comme les médias affiliés à des gouvernements ou à des entités gouvernementales. En outre, il ne sera pas possible de “liker”, retweeter ou partager les messages problématiques.
Les Occidentaux ne peuvent frapper la Russie de sanctions économiques “folles” et s’attendre en même temps à ce que ce pays garantisse l’approvisionnement alimentaire, a estimé jeudi l’ancien président russe Dmitri Medvedev.L’ancient président russe Medvedev dénonce des sanctions “folles” [Alexander Astafyev – Sputnik/AFP]
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avait accusé le même jour Moscou, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU organisée par les Etats-Unis, de prendre en otage “l’approvisionnement alimentaire de millions d’Ukrainiens et de millions d’autres personnes dans le monde”.
“Notre pays est prêt à assumer toutes ses obligations, a réagi M. Medvedev. Mais il attend également l’aide de ses partenaires commerciaux”, a fait valoir l’actuel vice-président du Conseil de Sécurité de la Russie sur la messagerie Telegram.
Comme prévu, les réfugiés ukrainiens accueillis en Suisse ne pourront plus dès le 1er juin emprunter gratuitement les transports publics suisses en 2e classe sur toutes les lignes du rayon de validité de l’abonnement général (AG). L’entrée en Suisse et la traversée du pays resteront gratuites.
Les centres fédéraux pour requérants d’asile et les services cantonaux des migrations pourront remettre des titres de transport gratuits aux personnes ayant fui la guerre en Ukraine pour les voyages nécessaires, précise l’Alliance SwissPass mercredi dans un communiqué.
L’organisation relève que dès le 1er juin, les règles seront ainsi les mêmes pour les requérants d’asile, les personnes admises provisoirement et les réfugiés d’autres pays.
>> Regarder le sujet du 19h30:
Vivre ensemble, au-delà de la solidarité des débuts, n’est pas une tâche facile, que ce soit du côté des familles ukrainiennes ou des particuliers qui les accueillent.
Pour la majorité, la vie en famille d’accueil se déroule sans encombre mais d’autres entrevoient certaines dérives. A titre d’exemple, dans le canton de Fribourg, 10% des familles ont mis fin à l’hébergement.
>> Le reportage du 19h30 :
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a accusé jeudi la Russie de se servir de la nourriture comme d’une arme en Ukraine, en prenant “en otage” les livraisons alimentaires destinées à des millions d’Ukrainiens mais aussi à des millions de personnes dans le monde dépendantes des exportations du pays.
S’exprimant devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le chef de la diplomatie américaine a exhorté la Russie à mettre fin au blocage des ports ukrainiens dans le cadre de l’offensive lancée le 24 février – une “invasion” selon Kiev et les Occidentaux, une “opération militaire spéciale” selon Moscou.
“Le gouvernement russe semble penser qu’utiliser la nourriture comme une arme va aider à accomplir ce que l’invasion n’a pas fait – briser le moral du peuple ukrainien – “, a dit Antony Blinken.
Les Ukrainiens ont enfilé jeudi leurs chemises brodées pour une journée de célébration annuelle de ce vêtement traditionnel, symbole de l’unité et “arme culturelle” contre l’invasion russe.
Connue sous le nom de “vychyvanka”, cette chemise ample brodée dont chaque région du pays possède ses propres motifs et techniques est revenue à la mode depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, suivie d’un conflit armé avec des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine.
Le vêtement folklorique, symbole de l’identité ukrainienne et massivement porté par femmes, hommes et enfants en Ukraine chaque troisième jeudi de mai et le 24 août, le jour de l’indépendance de l’Ukraine, prend un sens particulier cette année avec l’invasion russe.
Film posthume montrant l’Ukraine sous les bombes, polémique sur la présence en compétition du Russe Kirill Serebrennikov: la guerre en Ukraine s’est une nouvelle fois invitée jeudi au Festival de Cannes, deux jours après l’intervention surprise du président Zelensky.
Ce sont des images récentes de la vie à Marioupol, ville assiégée par les Russes, que les festivaliers ont découvertes jeudi sur grand écran lors d’une séance spéciale de “Mariupolis 2”, du Lituanien Mantas Kvedaravicius, tué fin mars en Ukraine à l’âge de 45 ans. Il tentait de quitter la ville-martyre, devenue un symbole de la résistance ukrainienne.
“C’était important pour lui de montrer la vie et les gens en temps de guerre plutôt que la guerre”, a raconté sa fiancée Hanna Bilobrova qui travaillait avec lui et a rapporté ces images.
Un témoignage rare qui survient alors que la plupart des soldats ukrainiens retranchés dans l’usine Azovstal, à Marioupol, sont en train de se rendre.
Le Parlement européen et le Conseil – représentant les Vingt-Sept – sont parvenus à un accord jeudi sur un règlement prévoyant que les Etats membres remplissent leurs réserves de gaz à “au moins 80%” de leur capacité d’ici novembre, ont annoncé les deux institutions.
Selon cet accord, le niveau minimal obligatoire de remplissage des installations de stockage souterrain de gaz sera porté à 90% pour les périodes hivernales suivantes, afin de garantir un approvisionnement suffisant à l’UE. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a mis en évidence la dépendance au gaz russe des Européens.
Pour 2022, l’objectif minimum est de 80% mais “l’Union s’efforcera d’atteindre collectivement le remplissage de 85% de la capacité des stockages souterrains de gaz”.
Le Congrès américain a débloqué jeudi une gigantesque enveloppe de 40 milliards de dollars pour l’Ukraine, nouvelle illustration du soutien indéfectible promis par Joe Biden à Kiev.
Au sein de ce grand paquet d’aide: 6 milliards de dollars qui doivent permettre à l’Ukraine de s’équiper en véhicules blindés et renforcer sa défense anti-aérienne à l’heure où les combats font rage dans l’est et le sud du pays.
Près de 9 milliards de dollars sont également prévus pour assurer entre autres “la continuité des institutions démocratiques ukrainiennes”, ainsi qu’un large volet humanitaire.
“Bien plus que de la charité”
“Les mesures d’aide à l’Ukraine sont bien plus que de la simple charité”, a assuré le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell quelques heures avant que la chambre haute du Congrès n’approuve ces financements à une très large majorité.
“La sécurité et les intérêts stratégiques américains seront façonnés par l’issue de ce conflit”, a souligné l’élu.
Le projet de loi, déjà validé par les élus de la Chambre la semaine dernière, n’a plus qu’à être ratifié par le président Biden.
Mi-mars, le Congrès avait déjà débloqué près de 14 milliards de dollars pour la crise ukrainienne.
Fait rare dans un Congrès si habitué aux querelles politiques: ces 40 milliards de dollars de dépenses – l’équivalent du PIB du Cameroun en 2020 — ont bénéficié d’un très large soutien transpartisan.
La Biélorussie a acheté à la Russie des systèmes de défense anti-aérienne S-400 et des missiles Iskander, a annoncé jeudi le président biélorusse Alexandre Loukachenko.
Cette annonce intervient au 85e jour de l’opération militaire russe en Ukraine, lancée le 24 février. La Biélorussie, principal allié de la Russie et frontalier de l’Ukraine, est devenue base arrière de l’offensive russe.
“Nous nous sommes mis d’accord avec (le président russe Vladimir) Poutine”, a déclaré Alexandre Loukachenko, cité par son service de presse dans un communiqué sur la messagerie Telegram.
Il a affirmé avoir acquis la quantité “nécessaire” de ces armes, sans plus de précisions.
“Une armée complètement différente”
“Avec de telles armes, c’est déjà une armée complètement différente”, a assuré Alexandre Loukachenko, en soulignant que ces armes “sont capables d’infliger des dommages colossaux”.
Début mai, Alexandre Loukachenko, âgé de 67 ans, qui dirige la Biélorussie d’une main de fer depuis 1994, a accusé l’Occident d’être “obsédé” par les idées nazies et d’être “en guerre contre la Russie” en Ukraine.
Les chefs d’état-major américain et russe se sont parlé jeudi au téléphone, pour la première fois depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, a annoncé le Pentagone.
Le général Mark Milley et le général Valéri Guerassimov “ont discuté de plusieurs sujets de préoccupation en matière de sécurité”, a précisé le porte-parole de l’état-major américain, le colonel Dave Butler. D’un commun accord, ils ont décidé de ne pas publier les détails de leur conversation.
Les ministres des Finances du G7 ont tenté jeudi de boucler un nouveau tour de table pour maintenir à flot le budget de l’Ukraine. Cela sans perdre de vue les répercussions économiques mondiales de la guerre lancée par Moscou.
Réunis en Allemagne, ministres et banquiers centraux des sept puissances industrielles (États-Unis, Japon, Canada, France, Italie, Royaume-Uni, Allemagne) ont commencé à faire le compte des sommes que chaque pays pouvait débourser rapidement.
Les États-Unis ont confirmé mettre au pot 7,5 milliards de dollars, pris sur la colossale enveloppe d’aide de 40 milliards que le Congrès américain doit valider jeudi. L’Allemagne a annoncé jeudi une contribution d’un milliard d’euros.
L’urgence est de fournir des liquidités à l’Ukraine pour le trimestre en cours alors que le conflit provoque un effondrement des rentrées d’argent.
“Nous sommes en train de rassembler les différentes promesses d’aide directe afin de continuer à financer les fonctions étatiques de l’Ukraine avec nos moyens”, a expliqué le ministre allemand des Finances, dont le pays préside le G7 cette année.
Au moins 12 personnes ont été tuées et 40 autres blessées jeudi dans des bombardements russes nourris sur la ville de Severodonetsk, dans l’est de l’Ukraine, quasiment encerclée par les forces de Moscou, a annoncé le gouverneur régional.
Les Russes “ont commencé à bombarder dans la matinée le centre régional de manière aléatoire avec des armes lourdes. Les bombardements se poursuivent”, a dit sur Telegram Serguiï Gaïdaï.
Selon lui, la plupart des tirs ont touché des immeubles d’habitation et le bilan pourrait s’alourdir vu l’impossibilité d’inspecter les zones bombardées.
La Commission européenne devrait annoncer lundi qu’elle prolonge la suspension de ses règles de rigueur budgétaire en 2023 en raison de la guerre en Ukraine qui assombrit les perspectives économiques, selon des sources concordantes.
Le pacte de stabilité, qui limite les déficits publics à 3% et la dette à 60% du Produit intérieur brut (PIB), a été suspendu début 2020 dans le contexte de la pandémie mondiale de Covid-19.
Cela a permis aux 27 pays membres d’engager des dépenses exceptionnelles de soutien aux ménages et entreprises pour éviter un crash économique.
Joe Biden a affirmé jeudi que la Suède et la Finlande, dont il a reçu les dirigeants à la Maison Blanche, remplissaient “tous les critères” pour adhérer à l’Otan.
“Aujourd’hui, je suis fier de leur assurer qu’elles ont le soutien total et complet des Etats-Unis d’Amérique”, a-t-il lancé, après s’être entretenu dans le Bureau ovale avec aux côtés de la Première ministre suédoise Magdalena Andersson et du président finlandais Sauli Niinistö.
Le président américain a répété, dans la fameuse roseraie de la Maison Blanche pavoisée aux couleurs des trois pays, que les Etats-Unis allaient “travailler avec” les deux pays nordiques pour “faire face à toute agression” dont ils pourraient faire l’objet pendant la procédure d’adhésion.
Le président finlandais Sauli Niinistö a assuré jeudi être “prêt à discuter” avec la Turquie de toutes ses “inquiétudes”, pour lever l’opposition d’Ankara à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan.Sauli Niinistö, Moscou président finlandais [Frank Augstein – AFP]
“En tant qu’alliés au sein de l’Otan, nous défendrons la sécurité de la Turquie”, a-t-il dit lors d’une visite à Washington. “Nous condamnons le terrorisme dans toutes ses formes”, a-t-il ajouté, alors que les autorités turques reprochent aux deux pays d’héberger des “terroristes” du PKK kurde.
La Première ministre suédoise Magdalena Andersson, également reçue par le président américain Joe Biden à la Maison Blanche, a aussi déclaré qu’un “dialogue” était en cours avec la Turquie pour “résoudre” ces questions.
Le Congrès américain s’apprêtait jeudi à débloquer une gigantesque enveloppe de 40 milliards de dollars pour l’Ukraine, illustration du soutien indéfectible promis par Joe Biden à Kiev.
“Les mesures d’aide à l’Ukraine sont bien plus que de la simple charité”, a estimé le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell. “La sécurité et les intérêts stratégiques américains seront façonnés par l’issue de ce conflit”, a-t-il argué, à quelques heures d’un vote de la chambre haute du Congrès, qui devrait sans grande surprise approuver ces financements.
Au sein de ce grand paquet d’aide: 6 milliards de dollars qui doivent permettre à l’Ukraine de s’équiper en véhicules blindés et renforcer sa défense anti-aérienne à l’heure où les combats font rage dans l’est et le sud du pays.
L’association Cholidéro chin Frontêre, Solidaires sans frontières en traduisant du patois en français, est rentrée à Charmey (FR) de sa deuxième mission en Ukraine, baptisée “Spitzbueb”, avec 26 réfugiés. A l’aller, elle a acheminé six tonnes de matériel humanitaire.
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“Nous sommes émus et fiers”, a indiqué jeudi à Keystone-ATS Michaël Pachoud, le coprésident de l’association, 24 heures à peine après le retour d’un périple qui a conduit la mission du côté de Dyakovo Station, à la frontière entre la Roumanie et l’Ukraine, non loin de la ville ukrainienne de Khoust, en Transcarpatie.
Le retour est intervenu mercredi, après un départ dimanche, en passant par l’Autriche et la Hongrie. La particularité du projet consistait cette fois de ne pas opérer le trajet retour à vide, comme lors de la première mission à fin mars. D’où l’idée d’en profiter pour transporter des réfugiés ukrainiens dans le besoin.
Il faut “insister sur les vertus du dialogue” après les évacuations récentes de Marioupol, selon le chef des affaires humanitaires de l’ONU. Martin Griffiths a appelé jeudi à Genève à débloquer “urgemment” l’accès aux céréales qui ne peuvent plus être exportées.
“Il faut revenir à la table des négociations”, a affirmé le Britannique à la presse. Il déplore que les discussions pilotées par la Turquie soient bloquées.
Martin Griffiths a salué les efforts du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ces dernières semaines dans les évacuations. L’expérience humanitaire peut être utile pour avancer dans le dialogue, a-t-il ajouté.
McDonald’s, qui a annoncé quitter définitivement la Russie en réaction à l’invasion de l’Ukraine, va revendre ses activités dans le pays à l’homme d’affaires russe Alexander Govor, qui exploite déjà des restaurants du groupe américain en Sibérie.
Grâce à un accord, Alexander Govor va acquérir l’ensemble du portefeuille d’actifs de McDonald’s en Russie, a indiqué jeudi le géant américain de la restauration rapide, qui compte 850 établissements et 62’000 salariés dans le pays.
Le montant de la transaction n’a pas été communiqué et McDonald’s n’a pas précisé si le menu allait rester le même. Le nom de la marque sera en revanche modifié.
L’Italie a annoncé jeudi avoir saisi des avions et des fonds liés au géant aéronautique United Aircraft Corporation (UAC), contrôlé par l’Etat russe, dans le cadre des sanctions européennes contre les entités liées au Kremlin.
Selon le gouvernement italien, les actifs saisis à cette société spécialisée dans l’aéronautique et la défense représentent un montant total de plus de 146 millions d’euros.
L’Otan veut répondre aux “inquiétudes” avancées par la Turquie pour bloquer les candidatures d’adhésion de la Suède et de la Finlande, a affirmé jeudi son secrétaire général Jens Stoltenberg.
“Bien sûr, nous voulons répondre aux inquiétudes que la Turquie a exprimées” afin de trouver un “accord pour aller de l’avant”, a déclaré à Copenhague le patron de l’alliance, réaffirmant sa “confiance” en une “décision rapide” pour accueillir les deux pays nordiques.
>> Ecouter le sujet de Tout un monde:
Le Parquet ukrainien a requis jeudi la prison à perpétuité, la peine maximale, à l’encontre du premier soldat russe jugé pour crime de guerre à Kiev. Il est accusé d’avoir abattu un civil fin février.
S’exprimant au deuxième jour du procès, le procureur a demandé au tribunal de prononcer “une peine de privation de liberté à vie” pour Vadim Chichimarine, 21 ans, selon un journaliste de l’AFP présent dans la salle d’audience.
La guerre perturbe l’approvisionnement du monde en nourriture, en carburant et en engrais. La situation est particulièrement difficile pour des millions de personnes sur le continent africain et pour les organisations humanitaires qui tentent de leur venir en aide.
Au début de l’année, la Corne de l’Afrique faisait face à sa troisième grave sécheresse en dix ans. La région avait déjà souffert ces dernières années d’une recrudescence de criquets pèlerins, de la pandémie de Covid-19, de prix alimentaires élevés et de conflits prolongés qui la rendaient particulièrement vulnérable à une nouvelle crise.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) craignait qu’une catastrophe se produise si on n’arrivait pas à acheminer plus d’aide humanitaire dans la région. Pour éviter que la faim ronge l’Éthiopie, la Somalie et le Kenya, l’agence prévoyait de venir en aide à 1,93 million de personnes dans des communautés rurales au cours des six mois suivants.
“Depuis le début de l’année, la situation s’est aggravée”, déclare à Swissinfo David Phiri, coordinateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Est. La saison des pluies, qui dure de mars à mai, a jusqu’à présent apporté des précipitations inférieures à la moyenne. La région est désormais confrontée à sa pire sécheresse depuis quarante ans.
>> Lire aussi: Comment la guerre en Ukraine nourrit la prochaine crise alimentaire mondiale
L’épicentre de la guerre en Ukraine se situe désormais à Severodonetsk, à l’est du pays, une ville assiégée et prise au piège entre les armées russe et ukrainienne. Les obus y sont fréquents et les habitants sont réfugiés dans leurs caves pour échapper aux explosions.
“C’est comme ça depuis quatre ou cinq jours”, raconte Tamara, maîtresse d’école dans cette ville de 100’000 habitants avant la guerre. “On ne sait même pas qui tire, ni d’où”, dit un homme de 55 ans dans le groupe: “Comme s’ils jouaient à un jeu” .
Severodonetsk, nouvel épicentre de la guerre en Ukraine. [Yasuyoshi Chiba – afp]Severodonetsk et la ville voisine de Lyssytchansk constituent la dernière poche de résistance ukrainienne dans la région de Lougansk. Les Russes encerclent désormais les deux, séparées seulement par une rivière, et les bombardent sans relâche pour épuiser la résistance ukrainienne et empêcher l’arrivée de renforts.
Les habitants n’ont plus d’accès à l’eau, à l’électricité, au gaz depuis plusieurs semaines. Les médicaments manquent alors que beaucoup ont besoin de soins.
Les chars grondent dans les rues jonchées de débris et visent plus ou moins tout ce qui bouge.
Aux barrages, les hommes qui patrouillent, sur les dents, ouvrent régulièrement le feu sur les voitures qui ne ralentissent pas.
L’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, proche de Vladimir Poutine et détenteur de plusieurs mandats dans des groupes russes, a été privé d’une partie de ses avantages d’ex-dirigeant, dont l’attribution de bureaux, a-t-on appris jeudi de source parlementaire.
Vladimir Poutine et Gerhard Schröder en 2005 à Berlin. [Peer Grimm – Keystone]“Les groupes parlementaires de la coalition ont tiré les conséquences du comportement de l’ancien chancelier et lobbyiste Gerhard Schröder face à l’invasion russe en Ukraine”, indique la commission budgétaire du Bundestag, la chambre basse du parlement allemand. Il conserve cependant sa protection policière et sa pension de retraite d’ex-chancelier (1998-2005).
Gerhard Schröder, depuis privé de distinctions honorifiques par plusieurs villes et ciblé par des appels à son éviction du parti social-démocrate SPD, avait fait savoir en avril qu’il n’avait aucune intention de démissionner, sauf si Moscou venait à cesser ses livraisons de gaz à l’Allemagne. Un scénario auquel il disait ne pas croire.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, 50’328 réfugiés de ce pays se sont enregistrés en Suisse. Ils sont 49’157 à avoir obtenu le statut de protection S, a indiqué jeudi le Secrétariat d’Etat aux migrations.
Par rapport à mercredi, 156 personnes supplémentaires ayant fui l’Ukraine ont été enregistrées dans les centres d’asile fédéraux. Et dans le même temps, 583 personnes de plus ont obtenu le statut S.
Au total, plus de 6 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’offensive russe le 24 février, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Près de huit millions de personnes sont des déplacés internes en Ukraine même.
La Suisse avait franchi mercredi le cap des 50’000 réfugiés ukrainiens accueillis depuis le début de la guerre.
Le Kremlin assure que la Russie s’était préparée dès la fin 2021 à la crise alimentaire qui a touché le monde avec le déclenchement du conflit ukrainien en février 2022.
Un conseiller au Kremlin a relevé lors d’un forum de la jeunesse à Moscou que “la principale cause de la faim dans le monde qui aura lieu cette année, ce sont les mesures économiques irréfléchies des Etats-Unis, de l’UE”, références aux sanctions qui frappent la Russie, minant ses capacités d’exportations d’engrais et de blé.
Il a souligné, selon les agences russes, que le président Vladimir Poutine avait préparé le pays aux conséquences d’une crise alimentaire mondiale dès la fin 2021, c’est-à-dire avant l’offensive contre l’Ukraine de février 2022 que Moscou démentait préparer à l’époque, et alors que la crainte d’un conflit poussait déjà les prix alimentaires mondiaux à la hausse.
Une inflation sur l’alimentaire avant la guerre
“Vladimir Poutine avait compris que ces questions alimentaires pouvaient toucher la Russie. Ainsi, on a commencé dès la fin de l’année dernière à préparer activement la Russie à la faim dans le monde”, a-t-il dit.
A l’époque, la Russie était déjà confrontée à une inflation de prix alimentaires et avait introduit des restrictions ou des taxes sur les exportations de céréales, d’huiles et d’engrais.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est de nouveau dit “résolu” à contrer la demande d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan, qualifiant cette dernière de “nid de terroristes”.
“Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l’Otan et nous persisterons dans cette voix”, a déclaré le chef de l’Etat devant une assemblée de jeunes gens, à l’occasion de la Journée de la jeunesse.
La Turquie persiste depuis une semaine à vouloir bloquer l’élargissement de l’Otan aux deux pays nordiques et a espéré mercredi que les autres Etats membres “entendront ses inquiétudes”.
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Emotion à Cannes après la projection jeudi de “Mariupolis 2”. Il s’agit du dernier film du Lituanien Mantas Kvedaravicius, tué fin mars en Ukraine, en tentant de quitter la ville-martyre assiégée par les Russes d’où il documentait la guerre.
Le film qui a failli ne jamais exister “donne à voir la vie qui continue sous les bombes” et compile les images tournées par le documentariste, selon les termes du Festival.
Sans voix off, ni musique, ce nouveau documentaire, à l’os, alterne entre des longs plans montrant des paysages de désolation et des scènes de la vie quotidienne d’habitants tentant de survivre, comme ces réfugiés dans le sous-sol d’une église.
Bruits de tirs incessants
Le film les montre prenant l’air, cuisinant ou tentant des expéditions dans des quartiers détruits, pour récupérer de la nourriture ou un générateur d’électricité. Les bruits de tirs et de bombardements sont incessants au cours des 1h45 que dure le film.
Si la mort est peu présente à l’écran, dans une scène, un homme dans le sous-sol de l’église évoque le “théâtre”, dans lequel s’étaient abrités des femmes et des enfants avant d’être bombardé en mars, et le sort de l'”usine” Azovstal.
Après la mort du documentariste, confirmée début avril, “sa fiancée, Hanna Bilobrova, qui l’accompagnait, a pu rapporter les images tournées là-bas et les assembler avec Dounia Sichov, la monteuse de Mantas”, a précisé le Festival.
Le premier soldat russe jugé pour crime de guerre en Ukraine depuis le début de l’invasion russe a “demandé pardon” jeudi à la veuve du civil ukrainien tué, durant l’audience dans un tribunal de Kiev.
“Je sais que vous ne pourrez pas me pardonner, mais je vous demande pardon”, a dit le sous-officier de 21 ans lors d’un échange avec la veuve de l’homme de 62 ans qu’il reconnaît avoir tué dans le nord-est de l’Ukraine le 28 février.
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Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a enregistré cette semaine des centaines de prisonniers de guerre, notamment les blessés du complexe industriel Azovstal de Marioupol. Il a oeuvré à la demande des parties au conflit, a-t-il fait savoir.
Le dispositif a démarré mardi et s’est poursuivi. L’organisation n’achemine pas en revanche ces personnes vers les sites de détention. Chaque personne lui a donné des indications comme son identité.
Le CICR pourra ensuite tracer ceux qui ont été détenus et les aider à rester en contact avec leurs proches. Il doit pouvoir discuter avec eux sans aucun témoin, a-t-il aussi ajouté.
Après sept semaines en Ukraine, passées à raconter la guerre, l’envoyée spéciale de la RTS Maurine Mercier était invitée jeudi dans l’émission Tout un monde.
Aujourd’hui, les gens sont fatigués, forcément, a-t-elle souligné d’emblée. Et surtout, “tous ont des membres de leur famille qui ont dû quitter [leur domicile], ils ont des frères au combat, parfois tués, des membres de leur famille tués. Donc la guerre a rattrapé à peu près tout le monde”.
Malgré tout, la journaliste les a aussi vus déterminés et confiants. “Ils se sont rendu compte que leur armée était bien plus puissante que tout ce qu’ils avaient imaginé”, a-t-elle relevé.
Un besoin de vengeance et de justice
Reste que tout laisse à penser, aujourd’hui, que le conflit va se prolonger. “Le sentiment que j’ai c’est que, quand les armes arrivent, la guerre se poursuit (…) Il y a un besoin de vengeance, de justice. Donc la guerre forcément se prolonge, parce qu’il y a cette mécanique infernale qui s’installe. Je suis assez inquiète pour le pays et la région”.
>> L’interview de Maurine Mercier dans Tout un monde:
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La Russie a annoncé l’expulsion de cinq diplomates portugais en représailles à celle de dix diplomates russes décidées dans la foulée de l’offensive russe en Ukraine, au lendemain d’annonces similaires concernant des dizaines de diplomates français, italiens et espagnols.
Mercredi, Moscou avait déjà annoncé l’expulsion de 34 diplomates français, 27 diplomates espagnols et 24 diplomates italiens, en riposte à des mesures similaires dans ces pays, décidées après le début de l’offensive russe en Ukraine le 24 février.
La Russie veut couper l’Ukraine de sa centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, occupée par l’armée russe. A moins que Kiev ne paie Moscou pour l’électricité produite, a indiqué un vice-Premier ministre.
Cette déclaration rejoint celle d’autres responsables russes ces dernières semaines qui laissent entendre que la Russie prépare une occupation durable voire une annexion des zones du sud de l’Ukraine qu’elle contrôle, la région de Kherson et une importante partie de celle de Zaporijjia.
“Si le système énergétique de l’Ukraine est prêt à prendre et payer, alors (la centrale) pourra tourner pour l’Ukraine. Si (l’Ukraine) n’accepte pas, alors (la centrale) tournera pour la Russie”, a ajouté le représentant du Kremlin.
La Suisse a livré à ce jour plus de 500 tonnes de matériel à l’Ukraine, a annoncé le Département fédéral des transports (DETEC). Les CFF ont en outre fait parvenir à la compagnie publique de chemin de fer ukrainienne des câbles, des batteries ferroviaires, des valves et d’autres matériels permettant de maintenir l’exploitation ferroviaire.
Une partie de l’aide helvétique a été acheminée par le rail, a précisé le DETEC en marge du forum des transports de Leipzig (D), auquel participe la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga.
Le DETEC souligne par ailleurs que les CFF et leurs homologues allemands (DB) et autrichiens (ÖB) “fournissent depuis longtemps (…) des trains pour mettre en sécurité des personnes réfugiées et transporter du matériel de secours”.
Le ministère russe de la Défense a annoncé que 1730 militaires ukrainiens retranchés sur le site sidérurgique d’Azovstal de Marioupol s’étaient rendus depuis lundi.
“Au cours des 24 dernières heures, 771 combattants du régiment nationaliste Azov se sont rendus sur le site sidérurgique d’Azovstal à Marioupol. Au total depuis le 16 mai, 1730 combattants, dont 80 blessés, se sont constitués prisonniers”, indique le ministère.
Le ministère a diffusé une vidéo montrant des militaires sortant du site sidérurgique et se faisant contrôler par des soldats russes avant de monter dans des bus. Parmi les Ukrainiens, certains sont blessés et certains marchent avec des béquilles.
Ces militaires étaient retranchés depuis plusieurs semaines dans les galeries souterraines de l’immense aciérie d’Azovstal, devenant un symbole international de la résistance à l’offensive russe lancée le 24 février.
Le dirigeant séparatiste prorusse Denis Pouchiline avait affirmé qu’il y avait initialement “plus de 2000 personnes” dans l’aciérie.
La Suisse va rouvrir son ambassade à Kiev, fermée depuis deux mois et demi. Cinq collaborateurs du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) retourneront dans la capitale ukrainienne ces prochains jours.
Cette décision a été prise à l’issue d’une analyse approfondie de la situation sécuritaire dans la capitale ukrainienne, indique le DFAE. L’ambassade avait été fermée temporairement le 28 février.
Dans un premier temps, l’ambassadeur Claude Wild va regagner Kiev avec une équipe de quatre personnes transférables. Le personnel local ukrainien conserve son emploi à l’Ambassade de Suisse.
Coordination humanitaire
Dans les semaines à venir, l’équipe de l’ambassade s’occupera en priorité de questions décisives telles que la coordination de l’aide humanitaire et des projets de développement et de reconstruction, les bons offices ainsi que les comptes rendus sur la situation en Ukraine.
Au cours des dernières semaines, les représentations d’autres pays ont également rouvert leurs portes. Aujourd’hui, les représentantes et représentants de plus de quarante pays sont revenus à Kiev.
Si la situation devait toutefois se détériorer, l’équipe doit pouvoir en cas d’urgence quitter rapidement le pays. Les conseillers en sécurité et les experts du DDPS veillent à la sécurité du personnel.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a affirmé qu’il n’était pas favorable à l’octroi à l’Ukraine d’un “raccourci” en vue d’une adhésion à l’Union européenne (UE) qui, selon lui, n’est “pas une affaire de quelques mois ou quelque années”.
“Le fait qu’il n’y ait pas de raccourci sur la voie de l’adhésion à l’UE (de l’Ukraine) est un impératif d’équité envers les six pays des Balkans occidentaux” qui souhaitent de longue date rejoindre le bloc européen, a-t-il souligné lors d’un discours devant les députés du Bundestag.
“C’est pourquoi nous voulons actuellement nous concentrer sur le soutien rapide et pragmatique à l’Ukraine” soumise à l’offensive russe depuis le 24 février, a-t-il répété.
“Traitement de seconde zone”
L’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie ont récemment demandé le statut de candidat tandis que six pays des Balkans occidentaux – Serbie, Kosovo, Albanie, Macédoine du Nord, Monténégro et Bosnie – aspirent à intégrer l’UE mais le processus d’élargissement est bloqué depuis des années.
Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a dénoncé jeudi un “traitement de seconde zone” de la part de “certaines capitales” au sujet de la candidature ukrainienne pour adhérer à l’Union européenne.
Aucune task force ne devrait enquêter sur les avoirs des oligarques russes et biélorusses en Suisse. Le Conseil fédéral est opposé à une motion socialiste en ce sens.
Le PS veut débusquer activement les avoirs des riches russes et biélorusses figurant sur la liste des personnes sanctionnées en lien avec la guerre en Ukraine. Ces fonds devraient ensuite être bloqués.
Le Secrétariat d’Etat à l’économie n’a introduit qu’une “obligation de déclaration” alors que d’autres pays, comme les Etats-Unis ont instauré des task force composées de spécialistes, regrettent les socialistes.
Aux yeux du Conseil fédéral, la mise en oeuvre des sanctions en Suisse fonctionne bien. Les autorités fédérales et les entreprises travaillent main dans la main. En témoigne le montant élevé des actifs gelés, indique le gouvernement dans sa réponse.
Le premier procès d’un soldat russe pour crime de guerre a démarré mercredi en Ukraine. Invité dans La Matinale de la RTS, l’avocat à la Cour pénale internationale Emmanuel Daoud estime que ce jugement doit être “exemplaire, et non pas pour l’exemple.
Il espère que ce procès et ceux qui suivront se feront en toute indépendance malgré leur rapidité et la pression de l’opinion publique.
>> L’article complet: Le procès du soldat russe en Ukraine “doit être exemplaire et non pas pour l’exemple”, estime Emmanuel Daoud
Le groupe industriel suisse Sulzer se voit forcé de fermer ses activités en Pologne “avec effet immédiat”, annonce-t-il, en raison des sanctions locales contre le milliardaire russe Viktor Vekselberg, un de ses grands actionnaires.
Mercredi soir, le ministère polonais de l’intérieur a refusé d’accéder à sa demande d’être retiré de la liste des sanctions, indique le groupe suisse dans un communiqué.
“Cette décision se base sur une interprétation dans le droit polonais des règles sur les sanctions qui ont été introduites unilatéralement par la Pologne”, précise le groupe suisse, qui conteste cette décision.
Viktor Vekselberg n’exerce “aucun contrôle” sur les diverses entités du groupe, a réaffirmé Sulzer, qui compte utiliser “tous les moyens légaux” à sa disposition pour contester cette décision.
En 2018, Sulzer avait déjà été ponctuellement affecté aux Etats-Unis lorsque Viktor Vekselberg avait été placé sur la liste des oligarques visés par des sanctions américaines à la suite de l’invasion de la Crimée par la Russie.
Nombreuses sont les familles suisses à avoir ouvert leur porte aux réfugiés ukrainiens. Un élan de solidarité qui n’empêche pas des déconvenues, certaines familles d’accueil ayant parfois été dépassées. Dans le canton de Vaud, l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) tente de mettre un peu d’huile dans les rouages de ces maillons essentiels.
Pas moins de 75% des réfugiés ukrainiens qui se sont annoncés dans le canton sont hébergés par des privés. A ce jour, 14 coordinateurs de l’EVAM accompagnent 230 familles, contre 30 au début de la guerre en Ukraine. Pas moins de 500 familles vaudoises se sont annoncées auprès de l’EVAM pour accueillir des réfugiés.
>> Ecouter le reportage de La Matinale avec un coordinateur de l’EVAM:
Le Parlement européen veut demander aux Etats membres de placer l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder sur la liste des personnes sanctionnées par l’Union européenne pour leur soutien au régime de Vladimir Poutine.
En Allemagne aussi, celui que la presse appelle “le lobbyiste de Poutine” est devenu une figure encombrante. La coalition fait monter la pression pour faire perdre une partie de ses privilèges à Gerhard Schröder, qui avait refusé de démissionner de ses mandats dans plusieurs conseils d’administration d’entreprises russes.
>> Ecouter les explications de La Matinale:
Le World Economic Forum (WEF) s’ouvre du 22 au 26 mai à Davos (GR) dans un contexte forcément marqué par la guerre en Ukraine. Les participants russes ont été exclus de l’événement, y compris les nombreux partenaires stratégiques qui contribuaient au financement du WEF.
Au total, l’absence d’entreprises telles que Gazprom ou Sberbank représente une perte de 10% des 700 firmes contributrices du Forum. Cette perte n’a toutefois pas d’impact sur les finances du WEF, grâce à la gestion des coûts, selon Olivier Schwab, membre de la direction de l’événement grison.
>> Ecouter les propos d’Olivier Schwab dans La Matinale:
Un bombardement dans un village du sud-ouest de la Russie, situé à la frontière avec l’Ukraine, dans la région de Koursk, a fait un mort et des blessés, a indiqué le gouverneur de cette région.
Selon les premières informations, la victime est un chauffeur routier qui effectuait des livraisons dans une distillerie locale qui a été frappée “à plusieurs reprises”, a ajouté le gouverneur, laissant entendre que l’attaque venait d’Ukraine, en réponse à l’invasion russe.
Les secours étaient en train d’éteindre jeudi matin les incendies causés dans le village d’environ 4000 habitants. “Plusieurs maisons ont été endommagées. On parle également d’obus qui n’ont pas explosé”, a poursuivi le gouverneur qui a posté sur Telegram des photos montrant des bâtiments calcinés, avec les vitres soufflées et des brèches dans le sol à l’endroit du bombardement présumé.
Près de trois mois après le début de la guerre en Ukraine, l’afflux de réfugiés provoque quelques tensions dans les pays limitrophes. En Pologne par exemple, plus de trois millions de personnes se sont installées dans les grandes villes.
Ces arrivées massives se sont répercutées sur le marché immobilier et sur les prix des loyers, comme à Varsovie où un deux pièces se loue désormais jusqu’à 640 euros, contre 430 euros en début d’année.
>> Ecouter le sujet de La Matinale:
Au-delà de la question du logement, l’élan de générosité s’essouffle en Pologne, mais aussi en Bulgarie et en Roumanie. Les ONG tirent la sonnette d’alarme et dénoncent le manque de stratégie à long terme des gouvernements. Selon Yves Pascouau, chercheur à l’Institut Jacques Delors, une politique d’intégration doit être lancée. Mais cette dernière semble dépasser les pays voisins de l’Ukraine.
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Les Etats-Unis sont “touchés” par l’effort qu’a fait la Suisse jusqu’à présent dans la recherche des fonds de Russes sanctionnés après l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, assure l’ambassadeur américain en Suisse. Selon lui, la Suisse a fait d'”immenses progrès”.
“Nous respectons le rôle que la Suisse […] C’est un paquet de sanctions d’une magnitude et d’une ampleur que, pour être franc, le monde n’a jamais vu”, précise l’ambassadeur Scott Miller dans un entretien diffusé par Le Temps.
La Suisse avait bloqué jusqu’au 12 mai 6,3 milliards de francs de fonds russes, selon l’ambassadeur suisse Erwin Bollinger. Au début avril, ce montant atteignait 7,5 milliards de francs, mais 3,4 milliards, gelés trop vite, avaient été restitués. Et 2,2 milliards supplémentaires ont été trouvés entre ces deux dates.
Au début mai, Bill Browder, un expert de la commission Helsinki du congrès et du gouvernement américains, avait accusé la Suisse de manquer de zèle dans sa chasse aux avoirs russes. Il a appelé les Etats-Unis à revoir le cadre de leur coopération avec Berne.
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En annonçant l’expulsion mercredi de plusieurs dizaines de diplomates européens, la Russie exprime un mécontentement profond.
Officiellement, le message s’apparente à la réponse du berger à la bergère. Pourtant, cela montre aussi que les autorités russes restent déterminées à atteindre leurs objectifs et qu’elles ne se laissent pas impressionner par les rodomontades des chancelleries européennes.
>> Ecouter les explications dans La Matinale de Jean-Didier Revoin:
L’ancien président américain George W.Bush a qualifié par erreur l’invasion de l’Irak de “brutale” et d'”injustifiée” avant de se reprendre et d’expliquer qu’il voulait parler de l’invasion russe de l’Ukraine.
“Le résultat est une absence de freins et de contrepoids en Russie et la décision d’un seul homme de lancer une invasion totalement injustifiée et brutale de l’Irak”, a déclaré George W.Bush, avant de se reprendre et de secouer la tête. “Je veux dire… de l’Ukraine”, mettant son erreur sur le compte de son âge, ce qui a fait rire son auditoire.
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