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[Article mis à jour jeudi 24 février à 17h50]
C’est un nouveau jeudi noir en Bourse en vue. Les marchés européens dégringolent toujours plus bas dans la journée de jeudi et le pétrole grimpe après la décision du président russe, Vladimir Poutine, de lancer une opération militaire en Ukraine. Le prix du baril de pétrole Brent de la mer du Nord a dépassé les 100 dollars pour la première fois en plus de sept ans. Le cours du baril s’envolait de 8,42% à 104,99 dollars et celui du baril de WTI américain pour livraison en avril bondissait de 7,96% à 99,46 dollars, un sommet depuis 2014.
Du côté du gaz naturel, le marché de référence en Europe explosait de 32% par rapport à la veille.
Lire aussi 5 mnPoutine va-t-il propulser le baril de pétrole au-dessus de 100 dollars ?

A l’ouverture, Paris dégringolait de 4,19%, Francfort de 4,39%, Londres de 2,55%. L’Eurostoxx 50, indice européen de référence, chutait de 3,52%.
La Bourse de Moscou plongeait même de plus de 30% et la monnaie russe, le rouble, a atteint un plus bas historique face au dollar avant l’intervention de la banque centrale du pays. A Moscou, Sberbank chutait de 48,30%, VTB Bank de 41,60%. La Bourse a été suspendue.
En Asie, Hong Kong perdait 3,24%. Tokyo a fini en forte baisse de 1,81% et Shanghai de 1,70%.
Wall Street n’a pas fait exception à la panique. Vers 15h50 à Paris, le Dow Jones perdait 2,31%. Il est descendu à son plus bas niveau depuis 11 mois. L‘indice Nasdaq, à forte composition technologique, 1,79%, tandis que l’indice élargi S&P 500 lâchait 1,89%.
La lame de fond ukrainienne balayait une bonne partie de la place new-yorkaise, dont plusieurs des plus importantes capitalisations, à l’image d’Apple (-2,07%), Tesla (-2,11%) ou Nvidia (-2,14%).
Les investisseurs se réfugiaient en nombre sur le marché obligataire. Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans s’est brutalement détendu, jusqu’à 1,84%, contre 1,92% la veille. Il évoluait autour de 1,90% vers 14H50 GMT.
Dans le détail, les valeurs françaises particulièrement présentes en Russie souffrent le plus ce jeudi.
Renault, présent via sa filiale Avtovaz, s’écroulait de -11% à la mi-journée, après avoir perdu plus de 10% lors des premiers échanges. Société Générale, présent via Rosbank, perdait 11,15% à 14 heures. BNP Paribas reculait de 9%. Alstom, qui a une participation de 20% dans le constructeur ferroviaire Transmashholding, 4,69% vers 9H10. Le groupe Engie, qui indiquait il y a huit jours considérer une invasion de la Russie comme “une mauvaise nouvelle” cédait 5,17% à la mi-journée. De même, EDF perdait 7,87% vers 14h.
A Londres, les groupes miniers fortement liés à la Russie s’effondraient : Polymetal plongeait de 35,64%, Evraz de 27,24% et Petropavlovsk de 24,45%.
Une stabilisation des marchés à court terme est plus qu’hypothétique. Kiev affirme jeudi de son côté qu’une “invasion de grande ampleur” était en cours.
“À ce stade, il est impossible de parier sur un quelconque scénario”, se résigne Ipek Ozkardeskaya, analyste chez la société d’investissement SwissQuote. “Nous ne pouvons que suivre de près les derniers développements et nous tenir prêts à davantage de volatilité.”
La flambée des matières premières “constitue une menace croissante” rappelle l’analyste de Swissquote, puisqu’elle exerce une pression sur l’inflation, déjà très élevée aux Etats-Unis et en Europe, ce qui pourrait “obliger la Réserve fédérale (Fed) à agir de manière plus agressive pour maîtriser” cette hausse des prix.
Le cours de l’aluminium aussi battait des records. “La hausse du prix de l’aluminium était prévisible une fois que la Russie a attaqué l’Ukraine“, a déclaré à l’AFP Daniel Briesemann, analyste de la Commerzbank. “Les acteurs du marché craignent clairement que l’approvisionnement en aluminium de la Russie ne soit affecté en cas de sanctions sévères de l’Occident et – probablement – de mesures de représailles de la part de la Russie.
Dans la foulée, de puissantes explosions et les sirènes d’alerte aérienne ont été entendues à Kiev, Odessa (sud), Lviv (ouest), Kharkiv à la frontière russe et dans l’est de l’Ukraine. Des forces terrestres russes sont entrées sur le territoire ukrainien, notamment depuis la Crimée annexée, ont indiqué jeudi matin les garde-frontières ukrainiens.
L’armée russe a affirmé avoir détruit les systèmes de défense anti-aérienne et mis “hors service” les bases aériennes de l’Ukraine. L’armée ukrainienne a de son côté affirmé avoir abattu dans l’est du pays cinq avions et un hélicoptère de l’armée russe.
(Avec AFP)
Lire aussi 14 mnUkraine : les sanctions imposées à la Russie par les Occidentaux en six questions

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