L’asarine grimpante (Lophospermum erubescens syn. Asarina erubescens) est une plante grimpante vivace à souche ligneuse, originaire du Mexique, donc cultivée en annuelle sous nos latitudes car sa rusticité est très limitée (-5°C ponctuellement). Elle est parfois appelée gloxinia rampant sans qu’elle ait de lien avec le Gloxinia (Sinningia).
Sa croissance est très rapide et peu vite atteindre 3 ou 4m de hauteur, ce qui la rend précieuse pour recouvrir dans un court délai un mur inesthétique ou créer un écran végétal.
Ses tiges volubiles duveteuses lui donnent un port léger à fort développement avec des feuilles enroulées dont les pétioles s’accrochent au support proposé comme des vrilles. Les feuilles vert vif tirant parfois sur le gris, sont triangulaires, trilobées, dentées et légèrement velues, à la façon de celles du lierre, mais elles sont caduques.
Durant tout l’été et jusqu’aux gelées, s’épanouissent sur toute la longueur des tiges, les fleurs tubulaires campanulées avec une corolle comptant 5 lobes étalés et des étamines ; les fleurs de 5cm de long ont une couleur qui va du rose au violine avec la gorge griffée de blanc. Elles sont de la même famille que le muflier ce qui explique qu’on parle alors de muflier grimpant, pourtant les fleurs se rapprochent davantage des fleurs de digitale ou de bignone. Sous les tropiques, ce sont les colibris qui pollinisent les fleurs.
A l’issue de la floraison, des petites capsules se forment contenant de nombreuses graines.
L’asarine grimpante se cultive à mi-ombre ou soleil non brûlant à l’abri des courants d’air, dans un sol frais et bien drainé, pouvant être sec.
A partir de fin février, les semis d’asarine grimpante peuvent se faire au chaud à 20-22°C. La germination nécessitera 8 à 20 jours.
Vous attendrez que les gelées ne soient plus à craindre pour installer les plants en pleine terre ou en bac extérieur.
Des boutures semi-aoûtées en septembre peuvent être envisagées.
Dès la plantation, prévoyez un support sur lequel l’asarine s’accrochera dès que sa végétation sera partie. Il est possible de pincer les tiges pour qu’elle se ramifie bien.
Des arrosages réguliers durant l’été seront nécessaires pour que la plante se développe bien.
Le gel lui est fatal. Toutefois, dans les régions où l’hiver n’est pas trop sévère, un paillis épais peut sauver la souche.
Quant à l’asarine cultivée en bac et rentrée à l’abri du gel avant l’hiver, elle repartira au printemps suivant.
L’asarine grimpante n’est pas sensible aux maladies ou autres attaques de parasites.
C’est une plante qui se cultive au pied d’un treillage, d’une pergola ou de tout support que l’asarine grimpante pourra recouvrir. Elle peut aussi être utilisée en rocaille ou sur un muret sur lesquels elle adoptera un port retombant, tout comme dans un pot d’une suspension. Elle se plaira aussi dans un bac sur une terrasse ou un balcon. 
On compte une petite dizaine d’espèces au total du genre Lophospermum parmi lesquelles la plus connue est l’asarine grimpante (Lophospermum erubescens), qui grimpe plus haut, longtemps confondue avec Lophospermum scandens, moins surdimensionnée et aux feuilles non poilues qui se décline en ‘Rosea’ avec des fleurs en tubes rose foncé, ‘Album’ aux fleurs tubulaires blanches…
L’asarine grimpante est très proche du muflier grimpant (Maurandya), il s’agit pourtant de 2 genres distincts.
(crédit photo : Tatters ✾ – CC BY-SA 2.0)
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