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A son tour, Visa Europe lance, mercredi 27 novembre, son porte-monnaie électronique, en association en France avec BPCE et LCL.
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Très tendance cet automne, le porte-monnaie électronique. Après Paylib, la solution de paiement en ligne lancée en septembre par Société générale, La Banque postale et BNP Paribas, V. me by Visa (prononcer « vidotmi ») a été portée mercredi 27 novembre sur les fonts baptismaux par Visa Europe.
Pour lancer son « portefeuille numérique universel et paneuropéen », le système de paiement numéro un en Europe s’est associé en France avec les Caisses d’épargne et les Banques populaires (groupe BPCE) ainsi que LCL. Selon Visa, près de 1 400 commerçants acceptent déjà V. me, surtout en Grande-Bretagne, et « prochainement » en France chez Allopneus, Brandalley ou Leclerc Drive.
L’autre grand des cartes, Mastercard, prépare aussi son porte-monnaie virtuel, MasterPass. Il se murmure que le Crédit agricole pourrait s’y associer. Quant au Crédit mutuel-CIC, il peaufine son propre porte-monnaie, Bluemium.
Cette effervescence témoigne de la volonté des banques de reprendre la main sur le secteur des paiements, convoité par les grands acteurs de l’Internet, les opérateurs télécoms, voire les distributeurs. En ligne de mire pour ces acteurs, l’accès aux précieuses données des consommateurs.
Mais pour les banques, pas question de se faire marginaliser au cœur de leur métier. En Europe de l’Ouest, les revenus des paiements au sens large (abonnements aux cartes de crédit, commissions des banques…) représenteront 115 milliards d’euros en 2022, contre 83 milliards en 2012, selon une étude du cabinet Boston Consulting Group.
Tant que les moyens de paiement se limitaient au cash, au virement ou à la carte bancaire, les banques étaient reines en ce royaume. Trop sûres d’elles ? Elles ont laissé PayPal, acquise par eBay en 2002, devenir la référence du paiement en ligne, sans chercher à lui barrer la route. Aujourd’hui, elles s’en mordent les doigts. Car la révolution technologique conjuguée aux changements de comportement des consommateurs bouscule les frontières entre achat en ligne – 7 % des paiements – et celui de proximité, c’est-à-dire dans un magasin, le gros du marché des paiements.
PLUS ERGONOMIQUES QUE LA CARTE BANCAIRE
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