Consulter
le journal
Salto, le Netflix à la française, pourrait disparaître avant la fin du mois
Hercule, Robin, Sparrow… Ces robots qui témoignent des ambitions de grandeur d’Amazon
« Le cours du blé mené en bateau »
« Une consommation normale sans changement d’habitude conduit au désastre écologique »
La Coupe du monde 2022 « neutre en carbone » ? Ce que cachent les promesses intenables du Qatar
Comment le Groupe Wagner, l’armée de mercenaires de Poutine, exploite l’or du Soudan avec la complicité du pouvoir
Guerre en Ukraine : les militaires russes annoncent leur retrait de la ville stratégique de Kherson
« Amazonia, l’archipel englouti » : un documentaire du « Monde »
L’affaire de l’« Ocean-Viking », un désastre européen
« Les grandes séries télé peuvent être vues au prisme de la philosophie »
« En France, la nomination de Pap Ndiaye a soulevé de la suspicion, alors qu’au Royaume-Uni celle de Rishi Sunak a été célébrée »
« Une consommation normale sans changement d’habitude conduit au désastre écologique »
Claire Denis, réalisatrice : « Je suis d’une génération où les femmes devaient se débrouiller seules »
« Vivance » : la route de David Lopez
Salto, le Netflix à la française, pourrait disparaître avant la fin du mois
Les Bassins à flot de Bordeaux, laboratoire de ville libérale
Bougies La Grange : retour de flamme
Le lirac, une pépite dans l’ombre de châteauneuf-du-pape
Objet écolo : le porte-gourde en macramé
« Patron incognito » sur M6 : le masque et la thune
Services Le Monde
Services partenaires
Service Codes Promo
Suppléments partenaires
Le secteur du livre et de la librairie subit de plein fouet l’effondrement de l’économie. Mais le pays du Cèdre conserve quelques atouts, et Beyrouth sa place de ville de culture au Moyen-Orient.
Par
Temps de Lecture 5 min.
Read in English
Article réservé aux abonnés
Juste avant le deuxième anniversaire de l’explosion au port de Beyrouth, le 28 juillet, une séance de dédicace singulière a eu lieu dans la librairie Antoine aux souks de Beyrouth. Dans ses locaux vides, restés figés dans la ­dévastation du 4 août 2020, l’écrivaine Joumana Haddad a lu des passages de son livre encore inachevé, La Victime n° 232, et l’auteur Akl Awit, des extraits de son récent recueil de poèmes Le Pays (Naufal). L’enseigne-phare du groupe Librairie Antoine tirait sa révérence. « On ne voulait pas mourir en silence, confie Emile Tyan, son PDG. On a repoussé la décision pendant deux ans mais rouvrir n’avait pas de sens. On n’a pas les moyens de remettre de la marchandise sur 1 000 m2 dans un quartier devenu une ville fantôme. »
Effondrement économique, pandémie, tragédie du port : avec la succession des crises, le secteur du livre au Liban est à l’image du pays, exsangue. Le livre est devenu un produit de luxe pour les Libanais, dont le pouvoir d’achat s’est effondré avec la dévaluation de la monnaie nationale. Les librairies de quartier disparaissent les unes après les autres. L’édition n’était déjà plus aussi florissante que par le passé. Avec la crise, les maisons d’édition libanaises, fleuron du secteur à l’échelle du Moyen-Orient, se débattent pour survivre.
« On fait des efforts énormes pour se maintenir à flot », confie Hind Darwish. Lorsqu’elle a fondé en 2010 la maison d’édition L’Orient des livres, son ambition était de participer à la renaissance culturelle du monde arabeet de faire le trait d’union entre l’Orient et l’Occident, en publiant en arabe et en français des auteurs libanais arabophones, ainsi que des écrivains français ou libanais de langue française. Son catalogue compte aujour­d’hui une quarantaine d’ouvrages, tous genres littéraires confondus, dont certains publiés en coédition avec Actes Sud.
« Nous n’avons pas sorti de titres en 2021 et 2022. On a des problèmes de financement terribles pour assure le transport, la diffusion, la promotion… et les imprimeries ont du mal à importer du papier », poursuit Hind Darwish. L’éditrice ne peut plus offrir des droits d’auteur de l’ordre de 12 % aux écrivains qu’elle continue d’accompagner. « Malheureusement, il n’y a aucun soutien de l’Etat, qui ne s’intéresse ni aux livres ni à la culture. Et il y a eu peu d’aides de l’étranger », regrette-t-elle.
« On assiste à des dépôts de bilan par dizaines dans le monde de l’édition et à une contraction des projets dans les grandes maisons », note l’agent littéraire Ghazi Berro, qui dénombre soixante-dix éditeurs maintenant une activité. Ils sont moins d’une dizaine à garder une production importante, de cent à cinq cents titres par an, à l’instar de Dar Al-Farabi, d’Arab Scientific Publishers ou du groupe constitué autour de la librairie Antoine. Leur activité est portée par les budgets substantiels affectés au livre scolaire au Moyen-Orient, et par les ventes de livres jeunesse.
Il vous reste 63.5% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.
Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Accédez à tous les contenus du Monde en illimité.
Soutenez le journalisme d’investigation et une rédaction indépendante.
Consultez le journal numérique et ses suppléments, chaque jour avant 13h.
Newsletters du monde
Applications Mobiles
Abonnement
Suivez Le Monde

source

Catégorisé:

Étiqueté dans :

,