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Pendant ce conflit, Bitcoin et Ethereum ont été utilisés pour sortir ou recevoir de l’argent, alors que les banques sont bloquées par les sanctions internationales comme par les attaques informatiques.
Le monde des cryptomonnaies est en ce moment au cœur d’un rapport de force. Elles permettent de contourner les sanctions, en particuliers le blocage des avoirs des oligarques russes et l’exclusion des banques du système Swift, permettant de passer des ordres de virements d’un établissement à l’autre. Mais si ces sanctionnés peuvent placer leurs roubles en Bitcoins avant de les convertir en dollars ou en euros dans la banque de leur choix, comme si de rien n’était, la punition n’a plus grand intérêt.
Le Premier ministre ukrainien a donc appelé les principales plateformes de change de cryptomonnaies à exclure les utilisateurs russes, ou du moins ceux visés par les sanctions. Si CoinBase, le principal service occidental, a annoncé ces derniers jours avoir gelé par moins de 25 000 portefeuilles de cryptomonnaies de Russes sanctionnés, le géant du secteur, le chinois Binance, est plus réticent et n’avance que des réponses vagues.

Ces plateformes de change marchent sur des œufs, car elles sont dans le collimateur des gouvernements occidentaux, l’administration Biden en tête. Le trésor américain a d’ailleurs annoncé mercredi un décret renforçant drastiquement son contrôle sur les cryptomonnaies. Les plateformes qui permettant aux oligarques russes d’ouvrir des comptes chez elles s’exposent depuis à des amendes très salées.
Coinbase pèse 30 milliards sur les marchés financiers étatsuniens.
Elles avaient bien tenté de résister les premiers jours du conflit, mettant en avant leurs valeurs d’indépendance et de liberté, martelant qu’elles ont été créées pour que chacun puisse devenir sa propre banque, s’affranchir du système. Et puis celles-ci ont été rattrapées par la volonté politique de Biden. Coinbase pèse 30 milliards sur les marchés financiers étatsuniens.

Dans le même mouvement, la banque centrale russe a elle aussi interdit cette semaine à ses citoyens l’accès aux monnaies virtuelles, puisque le rouble subit déjà une inflation galopante du fait des sanctions. Les Russes s’étaient en effet mis à changer massivement leur argent en Bitcoin pour combattre leur perte de pouvoir d’achat, aggravant drastiquement la baisse de la valeur de leur monnaie fiduciaire et réduisant à néant la tentative de Moscou de limiter la casse en imprimant massivement des billets.
Résultat de la décision de la banque centrale : les cours des Bitcoins et Ethereum qui atteignaient de nouveaux records en profitant de la guerre, se sont quelque peu cassés la figure.
Finalement en cette fin de semaine, seuls les Ukrainiens utilisaient encore les monnaies virtuelles. Elles ont déjà été, pour les réfugiés, un moyen de quitter le pays avec leurs économies. Les banques ukrainiennes ont subi ces dernières semaines des attaques de programmes malveillants (des effaceurs qui ont détruit des parcs informatiques entiers) et en déni de service (les agresseurs saturent les serveurs, paralysant le service). En outre, la Hryvnia, la devise ukrainienne, est au plus bas à cause de la guerre.

Prenant le chemin inverse, les monnaies virtuelles servent aussi à envoyer des aides financières directes à ceux qui sont restés sur place. Il y aurait eu ainsi plus de 50 millions d’euros de dons ces derniers jours en cryptomonnaie.

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