Le crocus jaune (Sternbergia lutea) est un faux crocus, une plante vivace bulbeuse qui se distingue par une floraison automnale particulièrement fournie. Originaire du bassin méditerranéen, allant de l’Espagne jusqu’à l’Afghanistan, il y pousse spontanément sur les collines caillouteuses, dans les champs et les pinèdes claires. Sa rusticité est relativement limitée (-5°C).
Crocus jaune (Sternbergia lutea) à floraison automnale
Le Sternbergia figure dans la liste des espèces menacées et protégées de l’annexe II de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction).
Les feuilles caduques de 10 à 30cm de long, étroites, lancéolées, vert foncé, basales, dressées, apparaissent en même temps que les fleurs. Elles perdureront jusqu’au printemps où elles faneront pour faire entrer le bulbe en période de repos.
C’est justement à l’automne que s’épanouissent les fleurs en gobelet, de 2 à 4 cm de diamètre, comptant 6 tépales (3 pétales et 3 sépales difficiles à distinguer), d’un jaune soutenu : elles sont solitaires, portées par des tiges nues et ressemblent à des crocus à la différence près que celui-ci a 3 étamines et le Sternbergia en compte 6.
Le jaune (luteum en latin) de sa couleur que le Sternbergia dispense au jardin à cette saison est très appréciable et s’accorde joliment avec les tons automnaux que prennent les feuillages.
Le Sternbergia lutea se cultive en plein soleil dans un sol plutôt pauvre, sec et bien drainé. Il faudra ajouter du sable dans les sols trop lourds.
Ce crocus jaune se multiplie très vite de manière végétative, à tel point qu’il peut devenir un peu trop envahissant pour certains. Durant la période de repos végétatif, en été, il est possible de séparer les bulbes, mais n’intervenez que tous les 4 à 5 ans car ils n’aiment pas être bousculés lorsqu’ils sont en place et se sentent bien.
La plantation des bulbes se fait en août à 5 cm de profondeur ; le dernier délai est septembre mais au-delà, la floraison sera compromise.
Après la floraison, lorsque l’hiver arrive avec ses périodes de gel, mieux vaut pailler le Sternbergia pour éviter que les bulbes gèlent. Il n’est nullement nécessaire d’arracher les bulbes. Et durant l’été, laissez le profiter du soleil sans l’arroser, il fleurira d’autant plus.
Comme d’autres bulbes, le Sternbergia est sensible aux viroses du narcisse, aux mouches du narcisse et aux anguilules mais aucun rongeur ne l’attaque.
C’est une plante qui fera un joli effet par petits groupes ayant l’air de s’être développés spontanément à cet endroit : sous des arbres, dans une rocaille ou un massif avec des vivaces d’automne ou des bulbes à floraison automnale.
Le Sternbergia lutea se cultive également en pot à condition de prévoir un bon drainage et de le protéger du gel.
On en compte 8 espèces au total parmi lesquelles le crocus jaune (Sternbergia lutea) que Carl von Linné avait appelé initialement Amaryllis lutea et qu’on appelle aujourd’hui parfois “vendangeuse” du fait de sa floraison simultanée à la récolte du raisin et de sa présence dans la région viticole du Sud-Ouest.
Vous trouverez également Sternbergia candida, aux fleurs parfumées blanches dès mars, Sternbergia clusiana, de petite taille (10cm) aux fleurs jaunes en automne, Sternbergia sicula, une forme naine (7cm) à floraison automnale, Sternbergia fischeriana, aux fleurs jaune pâle en hiver…

J’ai plusieurs touffes de stenbergia dans mon jardin et je constate une très belle résistance au froid. Cette plante n’est pas délicate du tout. Cet hiver neige et -12 degrés, n’a pas entamé ni les bulbes ni les feuilles toujours vertes et vigoureuses.
Je suis bien d’accord. Ce ne sont pas des plantes particulièrement délicates et fragiles. J’ai grandi en Ardèche, et à l’automne, les chemins sauvages autour de notre maison en étaient remplis. Ces crocus poussaient sans aide, sous la neige, le mistral, le gel… Ils étaient dans des sols plutôt pauvres, et sous notre grand chêne vert. Chaque année, ils ressortaient sans aide aucune. Je suis surprise de lire qu’ils sont considérés comme menacés, c’était vraiment une plante sauvage pour nous. Je compte bien en planter dans mon jardin !
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