C’est un délire entre copines, un cri de guerre, mais aussi la doctrine d’un groupe au sommet de l’olympe. Sacrées dimanche à Tokyo grâce à leur victoire sur la Russie (30-25) en finale des Jeux, les handballeuses françaises ont encore fait résonner les épais murs du stade de Yoyogi. Avec ce qui est devenu leur signature vocale, ce cri de guerre lancé avant la rencontre et à chaque temps-mort contre les joueuses de l’Est : «Fèmé boutik, fèmé !».
La signification du terme ? Il s’agit d’une version en créole antillais de l’expression « fermer la boutique ». Une référence née en cours de compétition, au cours de l’une des journées passées au village olympique de Tokyo. « Je regardais un match avec Méline (NDLR : Nocandy), et je parle d’un gardien qui a fermé la boutique, raconte la demi-centre des Bleues Grace Zaadi. Méline était surprise, parce qu’elle pensait qu’on ne disait ça qu’aux Antilles. Je lui ai dit que non, chez nous aussi en métropole on l’utilisait aussi. »
#JO2021 🤾🏾‍♀️ « Fèmé boutik, fèmé! » • 5️⃣ joueuses originaires des #Antilles #Guyane et toute l’équipe se met au créole!
🔸Espérons que les handballeuses 🇫🇷 vont bien verrouiller la boutique face à la Russie pour ramener l’or #olympique à la maison! 💪🏾

🔜 La finale à 15h (🇯🇵) pic.twitter.com/t0R1nAtyvy
Les Antillaises du groupe, comme Méline Nocandy ou Coralie Lassource, ainsi que la Guyannaise Béatrice Edwige popularisent la version créole. Alignement des planètes, les Françaises se cherchent un nouveau cri de guerre. « On disait 1, 2, 3, France, mais on trouvait qu’il manquait quelque chose, raconte Alisson Pineau. On s’est dit que cette expression sonnait bien, ça donnait du peps. » D’autant qu’en parallèle, les Bleues peinent dans leur poule, avec deux défaites et un nul dans leurs quatre premiers matchs.
« On croit beaucoup à la défense pour gagner nos compétitions, développe l’arrière Estelle Nze Minko. A partir du Brésil (NDLR : l’ultime match de poule décisif pour la qualification), on s’est dit qu’on allait fermer la boutique. » « La première semaine, ça a été les soldes à Tokyo, souligne Zaadi. Et après, on a fermé boutique. »
“3 mots, 1 état d’esprit !” 💪🏾🇫🇷🔥 #teamspirit#BleuetFier #Tokyo2020 #JeuxOlympiques #handball @FRAHandball @EquipeFRA pic.twitter.com/oSQUMPTjrk
Les matchs s’enchaînent, et les Bleues continuent ce rituel assez codifié, où Grace Zaadi doit crier « Fèmé boutik » et le reste de l’équipe poursuivre d’un sonore « Fèmé ! ». En parallèle, les joueuses d’Olivier Krumbholz s’appliquent ce principe sur le terrain, où elles arrachent leur qualification pour les quarts face aux Brésiliennes avant de laminer les championnes du monde néerlandaises en quart de finale.
L’expression devient également un cri de ralliement dans la vie de tous les jours, balancé au hasard d’une blague de vestiaires ou simplement pour s’amuser au village olympique. Contre la Russie, leur gardienne Cléopatre Darleux « a très bien fèmé boutik », sourit Océane Sercien-Ugolin. « Ca implique la défense et le gardien, c’est significatif de notre état d’esprit », glisse Zaadi. Celui qui les a enfin amenées à l’or olympique.
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