La Direction de la Police Judiciaire (PJ) vient de démanteler quatre (4) réseaux de malfaiteurs qui opèrent contre les agences de transfert d’argent, les opérateurs de téléphonie et des particuliers. Les membres de ces réseaux ont été présentés le 3 septembre dans le local de la police judiciaire de Niamey, en présence du commissaire principal de police, directeur du service central de l’information, des relations publiques et du sport, porte-parole de la police nationale, Moutari Abou.
A l’issue de la présentation, le commissaire de police judiciaire Moutari Abou a indiqué que la première bande est composée de six(6) individus ; elle est spécialisée dans le braquage à mains armées contre les agences de transfert d’argent dans la ville de Niamey. Il a rappelé que d’octobre à la date d’hier 3 septembre 2020, les services de la Direction de la Police Judiciaire ont recensé quinze (15) cas d’attaques contre les agences de transfert d’argent, à savoir Al izza, Bnif, Nita et  Zeyna portant sur un préjudice en numéraire évalué à la somme de 23.021.005 F CFA, plusieurs téléphones et un ordinateur portable emportés. Notons que cette bande opère avec une arme à feu, notamment un pistolet automatique et se servait  d’une moto pour son déplacement.  Le porte-parole de la Police Nationale a ajouté que cinq (5) des six (6) membres composant la bande sont interpellés, tandis que  le sixième est actuellement recherché.
Pour ce qui est de la deuxième bande, elle  est composée de 23 jeunes, dont l’âge varie de huit (8) à dix-sept (17) ans.  Précisons que ces jeunes sont recrutés tous dans la région de Maradi, spécialement pour commettre des vols. En effet, la bande  qui est installée à Niamey au quartier Dar Es Salam opère depuis trois (3) mois pour le compte de quatre (4) chefs de bandes. Le Commissaire principal de la police Moutari Abou a souligné que  trois (3) de ces chefs sont interpellés et le quatrième est en cour de recherche.  Parlant de mode opératoire de la bande, il a noté qu’elle consiste à divertir leurs victimes pendant que les autres procèdent aux vols. Les éléments de cette bande ont à leur actif 34 cas de vols dont 25 à Niamey, 3 à Maradi, 3 à Dosso, 1 à Konni  et 1 à Birni N’Gaouré. Les produits volés sont composés des téléphones portables, des pates alimentaires et du numéraire.
Quant à  la troisième bande, elle  est spécialisée en cyber-attaque contre les opérateurs de téléphonie. Retenons que  deux (2) operateurs sont victimes avec un préjudice évalué à trois cent quatre-vingt- huit millions sept cent quinze mille (398 715 002) francs CFA. Le porte-parole de la police nationale a précisé que le mode opératoire des membres de cette bande vise à accéder frauduleusement à la plate-forme de gestion de monnaie électronique avant de procéder aux retraits d’argent qui est transféré sur des numéros de téléphone puis  envoyé vers l’extérieur, notamment au Togo, au Burkina Faso, au Benin , à Dubai et surtout en Côte d’ivoire. En outre,  trois (3) personnes toutes de nationalité étrangère sont interpellées et plusieurs autres personnes impliquées sont  identifiées en Côte d’ivoire, au Burkina Faso et Dubaï. A travers la coopération policière internationale, la direction de la police judiciaire est en relation avec les pays cités à travers Interpol en vue de leur interpellation.
Concernant  la quatrième bande, elle s’attaque généralement à des personnes bien aisées et procède de la manière suivante : d’abord elle se renseigne sur ses victimes, qui sont toujours des personnes économiquement connues ; puis les appelle téléphoniquement avec des numéros locaux et étrangers pour leur proposer un marché d’acquisition de produits tels que  l’huile, la sève ou les graines des moringa, du piment bio ou de l’aloé vera  pour le compte des laboratoires en France. Actuellement, une personne de nationalité malienne est interpelée, tandis que  les autres utilisant des numéros de la France, du Benin et du Burkina Faso sont activement recherchés. Le préjudice causé par cette bande s’élève à neuf millions cent mille (9 100 000) francs CFA . Pour rappel, en deux ans, plus d’une dizaine de bandes de ce genre ont été démantelées et déférées à la justice.
Parlant d’une situation d’escroquerie, le Commissaire principal de la Police Nationale a noté qu’il s’agit d’un présumé auteur  qui a profité de la COVID afin de procéder au recrutement des agents de santé pour le compte d’une ONG œuvrant dans le cadre de la lutte contre cette pandémie. Il appelle téléphoniquement ses victimes pour les informer des conditions de recrutement, les pièces de dossiers et les frais de dépôt qui varient de 10.000 F CFA à 25.000F CFA et le salaire initial qui est de 180.000 FCFA. Les dossiers de candidatures doivent lui parvenir dans un bref délai via les compagnies de transport mais, quant aux frais de dépôt des dossiers, ils  sont envoyés à travers les agences de transfert d’argent. Il a, à son actif, vingt-neuf (29) victimes dont la majorité sont de sexe féminin.
Le porte-parole de la Police Nationale a, à cet effet, invité la population à collaborer en signalant à la police nationale tout acte et activité suspects dont elle a connaissance.
 
 
Par Ibrahim Assoumane Farida et Mourtala Alhassane (stagiaires)

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