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«Aujourd’hui, les couloirs humanitaires ont fonctionné dans trois régions: Donetsk, Lougansk et Zaporojia. Nous avons réussi à sauver 6.266 personnes, dont 3.071 de Marioupol», a précisé le président ukrainien dans une allocution vendredi.
TERMINÉ
Dans son compte-rendu quotidien sur la situation en Ukraine, le ministère britannique de la Défense atteste qu’«un incendie a détruit plusieurs réservoirs de pétrole dans un dépôt de la ville russe de Belgorod, près de la frontière ukrainienne», sans toutefois en attribuer la paternité aux forces armées ukrainiennes. Il est également fait mention d’explosions dans un dépôt de munition dans la même ville, qui avaient été filmées la veille et dont les images avaient été largement diffusées sur les réseaux sociaux, sans avoir été officiellement confirmées jusque là.
Le ministère britannique de la Défense note à ppropose des ces deux événements que «la perte probable d’approvisionnement en carburant et en munitions de ces dépôts ajoutera probablement une pression supplémentaire à court terme aux chaînes logistiques déjà tendues de la Russie. L’approvisionnement des forces russes encerclant Kharkhiv (à 60 km de Belgorod) pourrait être particulièrement affecté
La ville de Belgorod est située à environ 80 kilomètres au nord de Kharkiv, deuxième ville ukrainienne attaquée par les forces russes depuis le début de l’offensive du Kremlin le 24 février.
Selon le New York Times, citant un responsable américain, les Etats-Unis vont travailler avec leurs alliés pour faire transférer des chars de fabrication soviétique en Ukraine, afin de renforcer les défenses de cette dernière dans la région du Donbass. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky en avait fait la demande à Washington. Les chars permettraient à l’Ukraine de mener des frappes d’artillerie à longue portée sur des cibles russes dans la région du Donbass, dans le sud-est de l’Ukraine, à la frontière avec la Russie, a déclaré le responsable cité par le Times.
Le Pentagone va fournir jusqu’à 300 millions de dollars supplémentaires d’aide militaire à l’Ukraine, a annoncé le porte-parole du ministère américain de la Défense dans un communiqué vendredi. «Les Etats-Unis ont désormais engagé plus de 2,3 milliards de dollars d’aide militaire à l’Ukraine depuis la prise de fonction de l’administration Biden, dont plus de 1,6 milliard d’aide militaire depuis l’invasion non-provoquée et préméditée de la part de la Russie», précise John Kirby.
C’était encore mi-février une banlieue bien desservie dans la forêt de pins à la périphérie nord-ouest de la capitale, c’est désormais un terrain vague, voulu par Moscou. Irpin a résisté à l’invasion russe de toute sa force, barrant la route à l’avancée des troupes russes vers Kiev, à quelque 20 kilomètres de là. La ville, dont les parcs autrefois verdoyants sont jonchés de cadavres, est à présent de nouveau sous contrôle ukrainien. Les troupes russes, elles, se retirent précipitamment des environs de la capitale. C’est une victoire à la Pyrrhus, qui a rendu la ville méconnaissable. La quasi-totalité des bâtiments ont été détruits. Les pilonnages ont fait sauter d’énormes morceaux d’immeubles modernes aux couleurs pastel.
Les rues brumeuses sont étrangement vides, où seuls bruissent des chiens errants et des corbeaux. Les pare-brises des voitures sont éclatés. «C’est l’apocalypse», dit un soldat ukrainien qui fait du stop dans la ville déserte. Les quelques habitants de la ville qui sont restés racontent comment ils ont survécu à plus d’un mois de bombardements incessants. Des aires de jeux avec des scooters d’enfants abandonnés sont couverts de décombres. Les secouristes récupèrent encore les morts pour les placer dans des sacs mortuaires, avant de les emmener sur le pont explosé qui relie la ville à Kiev. Ce pont est couvert de dizaines de voitures brûlées, criblées de balles et abandonnées, que les secouristes tentent de dégager.
A Irpin, où les autorités affirment qu’au moins 200 civils ont été tués, les habitants relativisent le succès de l’Ukraine dans cette bataille. «Nous avons reconquis Irpin, nous avons reconquis beaucoup de choses, mais la guerre n’est pas terminée», nuance Bogdan.
Plus de 3.000 personnes ont fui la région de Marioupol, en bus et voitures privées, ont annoncé les autorités ukrainiennes, alors que la Croix-Rouge, après un premier échec, prépare une nouvelle tentative d’évacuation samedi de la ville portuaire assiégée et dévastée.
«Aujourd’hui (vendredi), les couloirs humanitaires ont fonctionné dans trois régions: Donetsk, Lougansk et Zaporojie. Nous avons réussi à sauver 6.266 personnes, dont 3.071 de Marioupol», a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky via une vidéo diffusée dans la nuit de vendredi à samedi.
«1.431 personnes ont voyagé de Berdiansk et Melitopol par leurs propres moyens vers Zaporojie. 771 d’entre elles venaient de Marioupol», et «42 bus de la ville de Berdiansk avec des habitants de Marioupol et 12 de Melitopol avec des résidents locaux» étaient en route en soirée vers Zaporojia, pour un total de «plus de 2.500 personnes», a précisé la vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, soulignant que d’autres évacuations étaient «attendues et planifiées» dans la journée de samedi.
Vendredi soir, l’AFP a observé une trentaine de bus d’évacuation entrer dans la ville de Zaporojia, certains d’entre eux transportant des personnes qui avaient fui Marioupol par leurs propres moyens, puis avaient été emmenées en bus vers le territoire contrôlé par l’Ukraine. Ces habitants de Marioupol avaient réussi à rejoindre la ville de Berdiansk, occupée par les forces russes, où elles avaient été prises en charge par le convoi.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui devait prendre part à l’évacuation, avait annoncé vendredi que son équipe envoyée à Marioupol avait dû rebrousser chemin, l’évacuation prévue de milliers de civils de cette ville portuaire assiégée par les forces russes étant «impossible» ce jour. «L’équipe du CICR, qui comprend trois véhicules et neuf personnes, n’a pas atteint Marioupol et n’a pas pu faciliter le passage en toute sécurité des civils aujourd’hui», avait alors déclaré l’organisme dans un communiqué. «Ils essayeront à nouveau samedi de faciliter le passage en toute sécurité de civils de Marioupol», a ajouté la Croix-Rouge. Cette dernière a souligné que «pour que l’opération réussisse, il est essentiel que les parties respectent les accords et fournissent les conditions nécessaires et les garanties de sécurité».
Des centaines d’Ukrainiens campaient vendredi dans la ville frontalière de Tijuana, au Mexique, juste en face de San Diego, Californie, dans l’espoir de demander l’asile aux États-Unis. Une augmentation spectaculaire quelques jours seulement après que l’administration Biden a déclaré accepter jusqu’à 100.000 réfugiés Ukrainiens. Après s’être vu refuser des visas américains ou avoir été invités à attendre dans les ambassades américaines à l’étranger, de nombreux Ukrainiens fuyant la guerre ont préféré s’envoler pour la frontière américano-mexicaine, souvent via la capitale Mexico, en espérant que les autorités les autoriseront à entrer, afin qu’ils puissent retrouver des parents ou des amis sur place.
A Tijuana, les gens sont étalés sur des couvertures et des chaises de jardin, à côté de valises pleines à craquer, sur une parcelle d’herbe près du port d’entrée international de San Ysidro. Certains dorment dans des tentes et sous des bâches. Des volontaires américains portant des gilets fluo – des Ukrainiens-Américains qui se sont rendus à Tijuana après avoir entendu parler de l’arrivée de réfugiés – recueillent des noms sur une liste d’attente manuscrite pour suivre les arrivées.
Alors que quelque 600 Ukrainiens campent près de l’entrée de la frontière, environ 500 autres séjournent dans des hôtels de la ville, a déclaré Enrique Lucero, directeur des affaires migratoires de Tijuana, citant la liste tenue par des bénévoles. Environ 40% sont des enfants, a-t-il ajouté. Selon le San Diego Union Tribune, de nombreuses familles avec des enfants dorment dehors, à même le sol, alors que les nuits sont plutôt froides.
Enrique Lucero a déclaré qu’une centaine d’Ukrainiens étaient autorisés à entrer quotidiennement aux États-Unis. En moyenne, ils attendent environ un jour à partir du moment où ils sont inscrits sur la liste dressée par des volontaires jusqu’à ce qu’ils puissent entrer aux États-Unis, a déclaré Julia Neusner, avocate du groupe de défense à but non lucratif Human Rights First, basé à New York. Les douanes et la protection des frontières des États-Unis ont déclaré que les données sur le nombre d’Ukrainiens entrés dans le pays en mars seraient disponibles dans les semaines à venir.
La demande de drapeaux ukrainiens s’envole depuis l’invasion du pays par la Russie. Ces pièces d’étoffe, qui fédèrent les peuples dans la joie ou la douleur, sont des emblèmes très codifiés. De tout temps, les hommes ont utilisé des drapeaux. Les chefs de tribu à la préhistoire, les Chinois vers 1500 avant J.-C pour exprimer une hiérarchie dans la société, les Vikings à la fin du VIIIe siècle sur les mâts des bateaux. Mais ce n’est que vers la fin du XVIIIe siècle que les pays commencèrent à créer leur propre drapeau. Ils reflètent la fin de la monarchie et du système héraldique. On passe désormais à un système de couleurs à l’effigie des valeurs et de la politique de chaque pays.
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De notre envoyée spéciale à Varash
Les réacteurs veillant sur la ville, les blocs soviétiques alignés et les sculptures et affiches à la gloire de l’atome: les villes d’Enerhodar et de Varash, en Ukraine, bien qu’à des centaines de kilomètres l’une de l’autre se ressemblent. Ces deux cités-dortoirs ont été construites pour les centrales nucléaires adjacentes, dans les années 1970, alors que l’URSS développait le programme nucléaire ukrainien. Aujourd’hui, la première, située sur les rives du Dniepr, dans le sud du pays, est occupée par les Russes. L’autre, dans le nord-ouest de l’Ukraine, vit dans l’inquiétude d’une attaque des forces de la Biélorussie, distante de seulement 80 kilomètres plus au Nord.
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Une colonne de bus transportant des personnes déplacées dont des habitants de la ville portuaire assiégée de Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine, est arrivée vendredi soir à Zaporijia, ville contrôlée par l’armée de Kiev, a constaté l’AFP. Les bus transportaient des habitants de Marioupol qui avaient réussi à rejoindre la ville de Berdiansk, occupée par les forces russes, où elles avaient été prises en charge par le convoi, selon les témoignages d’arrivants à l’AFP et des responsables officiels.
Cette information a été confirmée par la vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, dans une video sur Telegram. «Dès aujourd’hui, alors que nous enregistrons cette video, les bus sont déjà en route, pour mettre des habitants de Marioupol, 42 bus, en sécurité», a-t-elle dit. L’AFP a pu observer une trentaine de bus. «Nous savons combien vous espérez être sauvés. Chaque jour nous allons tenter et tenter encore de passer jusqu’à ce que vous ayez une chance de quitter la ville, et le plus important, de vivre paisiblement», a ajouté Iryna Verechtchouk. Elle avait indiqué jeudi que le gouvernement ukrainien envoyait 45 bus pour évacuer des civils depuis Marioupol après que Moscou eut annoncé une trêve pour permettre leur départ.
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«Je veux vous remercier personnellement Roberta, vous et votre équipe, dans un moment aussi important pour notre pays (…) aujourd’hui quand les Ukrainiens croient en les actes et les mesures concrètes, de faire preuve d’héroïsme – car c’est aujourd’hui de l’héroïsme de venir en Ukraine», a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, toujours en t-shirt kaki en accueillant la délégation européenne, selon une vidéo mise en ligne par la présidence ukrainienne. Roberta Metsola, la présidente maltaise du Parlement européen élue le 18 janvier, est le premier dirigeant d’une institution européenne à se rendre dans la capitale ukrainienne depuis le début de l’invasion russe le 24 février.
Zelensky a remercié Roberta Metsola pour le soutien du Parlement européen à l’Ukraine. «Nous apprécions énormément toutes ces démarches. Et comme nous voyons tout désormais par le prisme ami/pas ami, (…) que la zone grise n’existe plus pour nous dans la diplomatie (…) nous sommes heureux que vous soyez du côté de la lumière et du bien concernant l’Ukraine», a-t-il ajouté. «Vous êtes venue et c’est un signe très important. Nous vous en sommes reconnaissants et nous ne l’oublierons pas», a encore dit le président ukrainien.
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Quoi qu’on en pense et en dépit de difficultés rencontrées par l’armée russe sur le terrain, Vladimir Poutine apparaît pour le moment renforcé par son «opération militaire spéciale» en Ukraine. La popularité du président russe a fait un bond de douze points par rapport à février, 83% des Russes interrogés approuvant son action (contre 71% le mois dernier), selon une enquête d’opinion publiée jeudi par l’institut Levada. Il s’agit du premier sondage réalisé depuis le début de l’offensive en Ukraine, le 24 février, par cet organisme indépendant. Par ailleurs, 81% des Russes soutiennent l’action de leur armée en Ukraine, 53% se disant «tout à fait favorable» et 28% «plutôt favorable», selon Levada. 14% des personnes interrogées ne soutiennent pas l’opération militaire. Mais comment juger le net renforcement du taux d’approbation de Vladimir Poutine et l’appui élevé en faveur de l’intervention en Ukraine ? Dans les conditions de limitation de la liberté d’expression en Russie, les résultats de ces sondages sont-ils crédibles ?
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Un yacht russe de passage à Saint-Domingue a été perquisitionné vendredi par les autorités locales à la demande de la justice américaine, a indiqué le parquet dominicain. «Le ministère public a procédé ce vendredi à une perquisition sur le yacht Flying Fox dans le cadre d’une enquête sur des allégations de blanchiment d’argent et de trafic d’armes», selon le texte. Cette perquisition survient alors que les «États-Unis ont ouvert une enquête contre plusieurs cibles impliquées dans le blanchiment d’argent à l’échelle internationale», est-il précisé dans le communiqué.
Les États-Unis ont imposé des sanctions à la Russie et aux personnes liées au président russe Vladimir Poutine à la suite de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. La déclaration du bureau du procureur dominicain ne cite pas de noms, mais, selon le magazine américain Forbes, le yacht de luxe appartient au magnat russe Dmitry Kamenshchik, dont la fortune est estimée à 2,1 milliards de dollars. Dmitry Kamenshchik, 53 ans, est notamment le propriétaire de l’aéroport Domodedovo de Moscou, qui accueille quelque 30,7 millions de voyageurs par an. Selon Imperial Yachts, le Flying Fox, long de 136 mètres, est ancré à Saint-Domingue depuis le 21 mars et a été inspecté par des agents de la sécurité intérieure américaine le 25 mars.
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Le Théâtre Bolchoï à Moscou a annoncé vendredi qu’un ballet «héroïque» serait présenté samedi en soutien de l’opération militaire russe en Ukraine, tous les revenus du spectacle devant être remis aux familles des soldats russes tués dans cette offensive lancée fin février. «Le ballet Spartacus d’Aram Khatchatourian sera présenté le 2 avril 2022 sur la scène historique du Bolchoï», a indiqué le théâtre dans un communiqué.
«Le Bolchoï va remettre les revenus de ce spectacle légendaire mis en scène par Iouri Grigorovitch aux familles des soldats tués au cours de l’opération militaire russe en Ukraine», a-t-il précisé. Selon le communiqué, le spectacle va marquer le début d’une vaste campagne caritative «Rideau levé» lancée par le ministère russe de la Culture pour soutenir «ceux qui aident notre armée», ainsi que pour apporter l’assistance aux personnes évacuées du Donbass (Est de l’Ukraine). Plusieurs théâtres russes vont présenter des spectacles dans le cadre de cette campagne pour des organisations de jeunesse, des bénévoles, des anciens combattants, ainsi que pour les habitants des républiques séparatistes ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk (DNR et LNR), précise le communiqué.
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La Bulgarie a annoncé vendredi l’expulsion du premier secrétaire de l’ambassade de Russie soupçonné d’être impliqué dans une affaire d’espionnage, deux semaines après avoir déjà renvoyé dix diplomates. Il doit quitter le pays dans un délai de 72 heures, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. Le parquet a ouvert une enquête à son encontre pour des «activités de renseignement non réglementées, probablement en faveur de la Fédération russe», selon un communiqué.
Le parquet avait fait état plus tôt dans la journée de soupçons visant «deux responsables de l’agence de sécurité nationale» (contre-espionnage) et un agent de ministère «pour avoir fourni par des moyens techniques des informations» à Moscou. La Bulgarie avait déjà expulsé le 18 mars dix diplomates russes. Depuis l’invasion russe en Ukraine le 24 février, des dizaines d’expulsions ont eu lieu aux États-Unis, aux Pays-Bas, en Irlande ou encore en Pologne, dans les pays baltes et d’Europe orientale. La Bulgarie, membre de l’Union européenne et de l’Otan, entretient traditionnellement des relations étroites avec la Russie, notamment dans le domaine de la culture et de l’énergie. Mais depuis octobre 2019, une série de scandales d’espionnage ont suscité des crispations, qui se sont accentuées depuis le début de la guerre. Au total sur la période, une vingtaine de diplomates et un assistant technique à l’ambassade ont été déclarés persona non grata.
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Le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, le Britannique Martin Griffiths, sera dimanche à Moscou afin d’essayer d’avoir un «cessez-le-feu humanitaire» en Ukraine, a annoncé vendredi le chef des Nations unies, Antonio Guterres. «Il sera à Moscou dimanche et après il ira à Kiev», a déclaré à quelques journalistes le secrétaire général de l’ONU, en rappelant qu’il lui avait donné récemment pour mission de «rechercher un cessez-le-feu humanitaire en Ukraine».
«Cela veut dire qu’on ne renonce pas à la perspective d’arrêter les combats» que ce soit «au Yémen, en Ukraine, partout dans le monde», a ajouté Antonio Guterres. «Tant la Fédération de Russie que l’Ukraine ont accepté de le recevoir (…) pour sa mission visant à obtenir un cessez-le-feu humanitaire», a-t-il souligné, sans autre détail.
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Plusieurs petits rassemblements à la fois pro et contre l’offensive russe en Ukraine ont eu lieu au Kirghizstan, pays pauvre d’environ 7 millions d’habitants, à majorité musulmane, qui abrite une base militaire russe. Un tribunal de Bichkek représentant différents arrondissements de la capitale kirghize a interdit «tous les types de rassemblements pacifiques, défilés et actions» liés au conflit russe-ukrainien, selon un communiqué de la police locale dans un communiqué. Cette mesure doit rester en vigueur jusqu’au 1er juillet, selon la même source.
Au Kazakhstan voisin, les autorités ont pour leur part mis en garde les citoyens kazakhs contre des publications provocatrices sur les réseaux sociaux, y compris celles appelant les Kazakhs à participer aux combats en Ukraine. De telles publications pourraient être passibles de peines de prison, selon un communiqué du Parquet kazakh. Ex-république soviétique d’Asie centrale, le Kazakhstan qui jouit traditionnellement de relations cordiales avec l’Occident, cherche un équilibre entre la distanciation de la campagne russe en Ukraine et le maintien de ses liens amicaux avec Moscou.
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«La Russie est acculée et en voie de devenir une économie fermée, et la Russie est l’un des pays les moins bien équipés au monde pour fonctionner comme une économie fermée», car trop dépendante de ses exportations de matières premières, a expliqué un haut responsable du département du Trésor américain, sous couvert d’anonymat. Il a déclaré que la Russie subissait des conséquences «sévères» à cause des sanctions décidées par les Occidentaux suite à l’invasion de l’Ukraine: «Une inflation élevée qui ne fera que grimper encore, et une profonde récession qui ne fera que s’aggraver».
Lors d’un échange téléphonique avec des journalistes, il a estimé que l’économie russe pourrait se contracter de 10% cette année. Le haut responsable a aussi tenu à relativiser le net rebond récent du rouble, qui, malgré de lourdes sanctions financières contre la Russie, a peu ou prou retrouvé son niveau d’avant le début de l’invasion, à 86 roubles pour un dollar, certes sur un marché volatil et réduit. La source au Trésor a fait valoir que la forte inflation actuelle en Russie signifiait que la devise russe «faiblissait». Il a aussi rappelé que la Russie avait mis en place de sévères restrictions pour protéger sa devise, ce qui relativise selon lui le taux de change affiché. Le haut responsable américain a par ailleurs assuré voir l’émergence en Russie d’un marché noir du rouble, qui n’est toutefois pas un marché noir organisé à ce stade.
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Un beau matin de printemps, Catherine Bolton, ancienne correspondante du Financial Times à Moscou, découvrait dans sa boîte aux lettres londonienne un courrier de l’oligarque russe Roman Abramovitch. Le milliardaire propriétaire de Chelsea portait plainte contre la journaliste pour diffamation, après la publication de son livre Putin’s People. Son enquête, qui met en lumière les personnalités qui gravitent autour des cercles de pouvoir de Vladimir Poutine, affirmait qu’il avait acheté le club de football en 2003 sur ordres du président russe. Défendu par Nigel Tait, associé du cabinet britannique Carter-Ruck, l’oligarque lui réclamait plusieurs millions de livres de dommages et intérêts. Le premier ministre Boris Johnson souhaite en finir avec les lois du pays sur la diffamation qui entravent depuis des années la liberté d’enquête sur ces proches de Poutine.
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Au 37e jour de guerre, la situation s’est stabilisée en Ukraine. Excepté à Marioupol, de plus en plus étouffée par la tenaille russe, aucune victoire décisive ne semble pouvoir faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. La suprématie russe, que tout le monde attendait écrasante, est contestée par une vaillante résistance ukrainienne, qui parvient même à mener avec succès quelques contre-offensives. Sur le terrain, les deux armées se rendent coup pour coup, pendant qu’en coulisses, les négociateurs s’activent pour trouver un compromis. Au sortir de deux jours de pourparlers à Istanbul, la délégation russe a fait état de «discussions substantielles» et salué les propositions «claires» de l’Ukraine. Le porte-parole du Kremlin s’est, lui, montré moins positif, jugeant qu’il n’en était rien ressorti de «très prometteur».
Quelques jours auparavant, le 27 mars, lors d’un entretien en visioconférence avec plusieurs journalistes russes, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait pourtant laissé entrevoir une lueur d’espoir. «La guerre peut rapidement se terminer, c’est seulement Poutine et son entourage qui la retardent», avait-il estimé. Le 15 mars, l’un de ses conseillers, Oleksi Arestovitch, était allé encore plus loin, jugeant qu’un accord de paix pourrait être trouvé «dès le début du mois de mai». Alors après plus d’un mois, la guerre pourrait-elle toucher à sa fin ? Les conditions sont-elles réunies, sur le champ de bataille et dans la confidentialité des négociations, pour trouver rapidement une issue au conflit ?
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Le groupe russe Gazprom a annoncé vendredi se retirer de ses filiales en Allemagne et en Grande-Bretagne qui assurent notamment la distribution de gaz, une mesure aux conséquences incertaines alors que plane la menace de perturbations des livraisons d’énergie vers l’Europe. «Le groupe Gazprom a mis fin le 31 mars à sa participation dans Gazprom Germania et l’ensemble des actifs de celle-ci, dont Gazprom Marketing & Trading», basé à Londres, a expliqué l’entreprise dans un communiqué. Gazprom n’a pas détaillé si l’entité allemande – dont le groupe était l’unique propriétaire et qui possède des filiales également en Suisse et en République Tchèque – a été vendue.
Aucun nouveau propriétaire n’a été annoncé. Le service de presse de Gazprom Germania, sollicité par l’AFP, n’était pas joignable vendredi. L’annonce intervient alors que Moscou a ordonné de payer le gaz en roubles depuis des comptes en Russie, faisant planer le spectre d’une interruption des livraisons. Vladimir Poutine avait annoncé jeudi que les acheteurs de gaz russe de pays «inamicaux» doivent à compter de vendredi payer depuis des comptes ouverts en Russie. Le Kremlin a précisé cependant que le prix du gaz restait libellé dans la devise des contrats en cours, soit le plus souvent en euros ou en dollars, et que les clients devront effectuer une simple opération de change en Russie.
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Bitcoin, Ethereum, Tether, Casper… les cryptomonnaies font partie intégrante de la stratégie militaire ukrainienne. Grâce à elles, des milliers d’équipements de combat sont achetés et livrés aux soldats sur le front. Cette utilisation d’une ampleur inédite permet à l’Ukraine d’accéder à des fonds disponibles quasi-instantanément. Aident-elles l’Ukraine à gagner la guerre ? Sont-elles des armes efficaces ? Réponses en vidéo.
La Croix-Rouge a annoncé que l’équipe envoyée à Marioupol en Ukraine avait dû rebrousser chemin, l’évacuation prévue de milliers de civils de cette ville assiégée par les forces russes étant «impossible». «L’équipe du CICR, qui comprend trois véhicules et neuf personnes, n’a pas atteint Marioupol et n’a pas pu faciliter le passage en toute sécurité des civils aujourd’hui», a déclaré le Comité international de la Croix-Rouge dans un communiqué, ajoutant qu’une nouvelle tentative aurait lieu samedi.
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Xi Jinping a appelé vendredi l’Union européenne à «se forger sa propre perception de la Chine et à poursuivre de façon autonome sa propre politique à l’égard» de Pékin, selon un compte-rendu de la presse d’État chinoise, à l’issue d’un sommet virtuel avec des dirigeants européens dont la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Pour le régime communiste, les Européens se sont laissé entraîner dans un conflit dont Washington serait l’instigateur et qui a révélé les vulnérabilités de l’Occident. Ultra-dépendante du gaz russe, «l’Europe s’est peut-être tirée une balle dans le pied en se joignant aux sanctions américaines», prévenait jeudi le quotidien nationaliste Global Times.
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«Nous restons pleinement engagés pour accueillir et accompagner les déplacés ukrainiens vers l’emploi. 600 entreprises sont déjà mobilisées avec 7000 propositions d’emploi», a twitté Élisabeth Borne à l’issue d’une réunion sur l’insertion professionnelle des réfugiés avec la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa. Le ministère du Travail avait annoncé mi-mars le lancement d’un portail dédié à l’accueil des déplacés sur le site «Les entreprises s’engagent». Il contient notamment un module où elles peuvent préciser leurs intentions d’embauche et le type de poste concerné.
Soulignant que «l’accès à l’emploi est fondamental pour permettre aux personnes brutalement exilées de trouver les moyens d’une certaine autonomie», le ministère a indiqué à l’AFP que l’enjeu est de «transformer l’engagement fort des entreprises» en «solutions concrètes, offres d’emploi, de stages, d’immersions en entreprise, engagements matériels, etc». Les entreprises qui se sont manifestées sont à environ 85% des TPE/PME, réparties sur tout le territoire, avec une grande variété de secteurs, notamment celui en tension de l’hébergement-restauration, indique-t-on au ministère.
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Au moins 53 sites culturels ont été endommagés en Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février dernier, a rapporté vendredi l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Parmi ces sites, figurent 29 sites religieux, 16 bâtiments historiques, quatre musées et quatre monuments, dont l’Unesco a pu vérifier les dégâts par de l’imagerie satellitaire et des acteurs sur place, a expliqué un porte-parole de l’Unesco, selon lequel cette liste «n’est pas exhaustive».
Cinq semaines après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, 36.000 déplacés fuyant la guerre ont été recensés en France, a annoncé vendredi Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté. «Nous avons aujourd’hui accueilli en France environ 36.000 personnes venues d’Ukraine. Ces personnes sont très majoritairement de nationalité ukrainienne, mais il y a aussi des personnes qui sont d’autres nationalités», a indiqué la ministre en charge de l’accueil et de l’intégration des réfugiés, au cours d’une audition à Paris par plusieurs associations d’aide aux exilés, lors de laquelle elle représentait le candidat Emmanuel Macron.
Depuis les premières arrivées de déplacés fuyant le conflit, le gouvernement français se fonde, pour ce recensement, sur le nombre de personnes contrôlées par la police aux frontières à leur arrivée sur le territoire. Des chiffres qui ne représentent donc pas le nombre de personnes réellement accueillies en France, puisque nombre d’Ukrainiens se dirigent ensuite vers d’autres pays, en premier lieu l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni.
L’Ukraine a annoncé vendredi avoir procédé à un échange de 86 de ses militaires contre des Russes, sans préciser le nombre de ces derniers. «Un échange vient d’avoir lieu, 86 militaires ukrainiens dont 15 femmes sont déjà en sécurité», a indiqué sur Telegram le chef adjoint de l’administration présidentielle ukrainienne Kyrylo Tymochenko.
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a discuté avec son homologue français de la nécessité de mettre en place la proposition de Paris de créer des couloirs humanitaires pour évacuer les civils de la ville assiégée de Marioupol, a-t-il affirmé sur Twitter.
La centrale nucléaire de Tchernobyl n’a pas subi de dommages durant son occupation de quatre semaines par les soldats russes, mais ceux-ci se sont exposés aux radiations notamment en creusant des tranchées en zone contaminée, ont indiqué les autorités ukrainiennes vendredi.
La centrale, site en 1986 de la plus grande catastrophe nucléaire de l’histoire lors de l’explosion d’un de ses réacteurs, a été libérée jeudi lors du retrait des forces russes de cette zone située au nord de Kiev. «Tout l’équipement de la centrale de Tchernobyl fonctionne. Tous les systèmes de contrôle et de monitoring des radiations fonctionnent dans leur régime habituel», a déclaré le directeur de la centrale Valery Seïda, cité dans un communiqué de l’agence ukrainienne pour l’énergie atomique Energoatom.
Mais ils se sont surtout, dans cette zone interdite lourdement contaminée par la catastrophe de 1986, exposés à des doses probablement importantes de radiations, constatent les Ukrainiens.
«L’épaisse poussière que leurs véhicules ont fait monter dans l’air et les particules radioactives qu’elle contient pourraient avoir facilement pénétré l’organisme des Russes par leurs poumons», a dit Valery Seïda. Pire, ils semblent y avoir creusé des tranchées dans la «forêt rousse», la zone la plus contaminée.
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L’UE a appelé vendredi Pékin à «ne pas interférer» dans les sanctions occidentales visant la Russie, avertissant que tout soutien à Moscou «ternira gravement la réputation» de la Chine en Europe, a indiqué la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
«Les entreprises regardent comment les pays se positionnent (…) Aucun citoyen européen ne comprendrait que (la Chine) soutienne la capacité de la Russie à poursuivre sa guerre» en Ukraine, a-t-elle indiqué, au côté du président du Conseil européen Charles Michel, à l’issue d’un sommet en visioconférence avec le président chinois Xi Jinping.
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Emmanuel Macron a exprimé vendredi son soutien à Ivan Fedorov, le maire de Melitopol, ville du sud de l’Ukraine bombardée et occupée par les Russes, qu’il a reçu à l’Elysée avec quatre députées ukrainiennes. Cette rencontre intervient avant un nouvel appel du président français avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
«On est heureux de vous voir ici, libre, et je n’ose imaginer ce que vous avez vécu, nous avons tous été bouleversés quand vous avez été enlevé», a dit le président français à l’élu ukrainien, qui a été détenu par les forces russes avant d’être libéré à l’occasion d’un échange de prisonniers. Ivan Fedorov a notamment été reçu mercredi par le président du Sénat français Gérard Larcher.
«Vous recevoir, c’est aussi vous dire, au-delà de ce que nous avons pu faire depuis un mois, que nous allons poursuivre les efforts à vos côtés», a ajouté le président français. Après l’enlèvement d’Ivan Fedorov le 11 mars, Volodymyr Zelensky avait appelé Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz à aider à le faire libérer.
Un officier de réserve de l’armée allemande a été inculpé pour espionnage entre 2014 et 2020 au profit de la Russie, a annoncé vendredi le parquet fédéral. Le suspect est accusé d’avoir fourni aux services de renseignement russes des informations sur les réservistes de la Bundeswehr, la «défense civile» ou encore sur les conséquences de sanctions économiques imposées à Moscou à partir de 2014 ainsi que le chantier du gazoduc controversé Nord Stream 2, reliant la Russie et l’Allemagne et suspendu en février, précise le parquet fédéral dans un communiqué.
L’ONG Human Rights Watch a appelé les autorités ukrainiennes à enquêter sur de potentiels «crimes de guerre» envers les prisonniers russes, après la diffusion d’images semblant montrer des soldats ukrainiens leur tirant dans les jambes. Sur une vidéo diffusée le 27 mars, on peut voir trois hommes en treillis, les mains attachées dans le dos, jetés à terre depuis un fourgon par d’autres hommes armés, qui leur tirent dans les jambes.
Si l’authenticité des images n’a pas pu être établie de manière indépendante, l’AFP a géolocalisé la vidéo comme étant tournée dans le village de Mala Rogan, dans la région de Kharkiv (nord-est), repris en début de semaine par les forces ukrainiennes après une offensive. Les journalistes de l’AFP qui ont pu se rendre à Mala Rogan le 28 mars ont vu les corps de deux soldats russes, un sac sur la tête, gisant dans l’une des allées du village, en grande partie détruit par les combats, tandis qu’au moins deux autres corps ont été jetés dans un puits.
«Si confirmé, passer à tabac et tirer dans les jambes de combattants capturés constituerait un crime de guerre», a indiqué HRW dans un communiqué publié jeudi soir. «L’Ukraine doit démontrer qu’elle est capable et désireuse de prévenir et de punir les violations graves du droit humanitaire international», a ajouté l’organisation internationale.
L’opération menée à Mala Rogan a permis de faire reculer les troupes russes de plusieurs kilomètres et de dégager tout le flanc sud-est de Kharkiv, notamment une autoroute sous le feu russe où plusieurs civils ukrainiens ont été tués. Au total, l’AFP a comptabilisé les corps de plus d’une dizaine de soldats russes à Mala Rogan, où de nombreux cadavres sont éparpillés dans les champs, dans et autour de leurs positions, ainsi qu’au hasard des maisons du village, selon l’armée ukrainienne. Un nombre inconnu a été fait prisonnier, dont un jeune officier des transmissions, a-t-on constaté.
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Un peu plus de 4,1 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l’invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine le 24 février, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés. «Forcés de fuir pour rester en vie. Forcés d’abandonner leur foyer. Forcés de se séparer de leurs familles. Cette tragédie doit prendre fin», a souligné le HCR. Depuis le 22 mars, le flux de réfugiés s’est nettement ralenti, aux alentours de 40.000 passages quotidiens.
Au total, plus de dix millions de personnes, soit plus d’un quart de la population, ont dû quitter leur foyer soit en traversant la frontière pour trouver refuge dans les pays limitrophes, soit en trouvant refuge ailleurs en Ukraine. L’ONU estime à presque 6,5 millions le nombre de déplacés à l’intérieur du pays.
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Le Kremlin a proposé vendredi d’«expliquer» le conflit en Ukraine à Gérard Depardieu, estimant que le célèbre acteur français ne «comprenait» pas la situation après sa sortie la veille sur les «folles dérives» de Vladimir Poutine. Jeudi, Depardieu, détenteur d’un passeport russe et d’habitude élogieux à l’égard de Vladimir Poutine, a critiqué l’offensive en Ukraine, estimant que «le peuple russe n’est pas responsable des folles dérives inacceptables de (ses) dirigeants comme Vladimir Poutine». «Je pense que Depardieu ne comprend sans doute pas tout ce qui se passe, car il n’est pas totalement plongé dans l’actualité politique», a persiflé vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
«Il ne comprend pas (…) ce que sont (les régions séparatistes prorusses en Ukraine de) Donetsk et Lougansk, il n’est pas au courant des bombardements de civils», dont Moscou accuse Kiev, a-t-il ajouté. «Si cela est nécessaire, nous sommes prêts à le lui raconter et à lui expliquer afin qu’il comprenne mieux. S’il le souhaite», a conclu Dmitri Peskov. Signe de l’agacement suscité à Moscou par les critiques de Depardieu, un député russe, Soultan Khamzaev, a appelé les autorités à lui retirer la nationalité russe et à transférer ses biens immobiliers dans le pays à des associations caritatives. «Il est important de parler de la nécessité de retirer son passeport à Gérard Depardieu pour ses attaques présomptueuses et sa prétention à parler au nom du peuple russe, qui ne lui a pas délégué» ce droit, a déclaré Soultan Khamzaev, cité par les agences russes.
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Les pourparlers russo-ukrainiens visant à mettre fin au conflit en Ukraine ont repris vendredi, selon le négociateur du Kremlin Vladimir Medinski. «Nous continuons les négociations par visioconférence. Nos positions sur la Crimée et le Donbass n’ont pas changé», a-t-il indiqué sur sa chaîne Telegram, en référence à deux régions ukrainiennes, l’une que la Russie a annexée en 2014 et l’autre qui est partiellement sous contrôle de séparatistes prorusses.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a salué vendredi à New Delhi ce qu’il a appelé l’approche équilibrée de l’Inde au sujet de la guerre en Ukraine. L’Inde, que le président américain Joe Biden avait trouvé «hésitante» dans sa réponse à l’invasion de l’Ukraine, a refusé de se joindre aux votes condamnant Moscou aux Nations unies.
«Ces jours-ci, nos collègues occidentaux voudraient réduire toute question internationale significative à la crise en Ukraine (…)», a déclaré en anglais le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à New Delhi, lors d’une rencontre avec son homologue indien Subrahmanyam Jaishankar. «(Nous) apprécions que l’Inde appréhende cette situation avec l’ensemble des faits et pas uniquement de manière unilatérale», a-t-il poursuivi.
«L’amitié est le mot clé pour décrire l’histoire de nos relations et nos relations ont été par le passé très soutenues dans de nombreux moments difficiles», a-t-il ajouté. Cinq semaines après l’invasion de l’Ukraine, Sergueï Lavrov est arrivé dans la capitale indienne jeudi soir en provenance de Chine. Il y a annoncé l’avènement du nouvel ordre mondial rêvé par les deux pays. Son allié chinois a réaffirmé l’amitié «sans limite» de leurs deux pays face aux Etats-Unis.
Le Kremlin a estimé vendredi que l’attaque menée, selon Moscou, par des hélicoptères ukrainiens en territoire russe contre un dépôt de carburant allait peser sur les pourparlers russo-ukrainiens pour mettre fin à l’offensive en Ukraine. «Il est clair qu’on ne peut pas considérer cela comme quelque chose qui va créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations», a estimé Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, après la destruction à l’aube d’un dépôt dans la région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine.
La Russie a repris vendredi la mobilisation de jeunes hommes pour le service militaire obligatoire d’un an, en plein conflit armé en Ukraine, Moscou assurant toutefois que les conscrits ne seront pas envoyés au front. Tous les ans, des dizaines de milliers de Russes âgés de 18 à 27 ans sont mobilisés dans l’armée pendant deux périodes d’appel, l’une au printemps/été et l’autre à l’automne.
Pour cet appel du printemps 2022, le président Vladimir Poutine a fixé pour objectif d’envoyer 134.500 jeunes au service militaire, selon un décret publié par le Kremlin. Les premières affections dans des unités doivent intervenir fin mai. De nombreux Russes parviennent toutefois à échapper au service militaire en payant des pots-de-vins ou en obtenant des exemptions médicales ou grâce à leurs études. Cette mobilisation intervient en pleine offensive en Ukraine.
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Le 9 mars, le ministère de la Défense a reconnu que des conscrits combattaient en Ukraine et que certains avaient été faits prisonniers. Mais l’armée russe a assuré que ceux-ci avaient été envoyés sur le front par erreur et depuis rapatriés. Le Kremlin affirme que, selon les instructions de Vladimir Poutine, seuls des soldats et officiers professionnels, ayant signé un contrat, combattent actuellement en Ukraine. Mais plusieurs médias russes indépendants ont signalé des cas de conscrits ayant été contraints ou très vivement encouragés à signer un contrat puis envoyés sur le front ukrainien.
Le 29 mars, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou a réaffirmé qu’aucun conscrit ne sera envoyé sur des «zones chaudes», ajoutant que ceux dont le service militaire se termine ce printemps deviendront réservistes et seront renvoyés chez eux.
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Le taux d’inflation dans la zone euro a battu un nouveau record en mars, à 7,5% sur un an, selon Eurostat, alors que la guerre en Ukraine a encore accéléré la flambée des prix de l’énergie. En février, l’inflation avait atteint 5,9% pour les 19 pays ayant adopté la monnaie unique, ce qui représentait déjà le niveau le plus élevé enregistré par l’office européen des statistiques depuis le début de cet indicateur, en janvier 1997. L’inflation a atteint chaque mois un nouveau sommet historique depuis novembre.
Il n’est pas certain que l’évacuation prévue de civils de la ville assiégée de Marioupol, en Ukraine, puisse avoir lieu ce vendredi, a déclaré Ewan Watson un porte-parole du CICR à Genève.
«Il y a beaucoup de parties mouvantes et tous les détails ne sont pas réglés pour être sûr que cela se passe en toute sécurité (…) Il n’est pas clair encore si cela va se faire aujourd’hui», a ajouté le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge lors d’un brieifing régulier de l’ONU.
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Près de 300.000 réfugiés ukrainiens ont été recensés en Allemagne, selon les derniers décomptes officiels du ministère de l’Intérieur allemand, vendredi.
Le ministère, citant des chiffres de la police fédérale, indique ainsi que 294.508 réfugiés ukrainiens ont été recensés depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, la plupart d’entre eux étant constitués de femmes, d’enfants et de personnes âgées.
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Dans Le Figaro, l’essayiste et journaliste économique estime que la guerre en Ukraine s’inscrit dans l’émergence d’un nouveau cycle économique et politique. C’est, selon lui, «le double inversé de la chute du Mur». Si, en 1989, cet événement avait marqué l’ouverture des frontières et de l’économie mondiale, François Lenglet prédit que l’invasion russe devrait se traduire, au contraire, par un vaste mouvement de relocalisation, avec pour conséquence une hausse des prix, en particulier en Europe. Découvrez notre entretien :
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Alors que la Russie a accusé ce vendredi deux hélicoptères ukrainiens d’avoir frappé un «dépôt de pétrole» à Belgorod, dans l’ouest de la Russie, à une quarantaine de la frontière ukrainienne, le directeur d’une typographie près de Belgorod, a affirmé que son entreprise avait aussi été touchée par des tirs d’hélicoptères.
«Des hélicoptères nous ont tiré dessus avec des roquettes (…) Les fenêtres sont endommagées, du matériel est détruit ou endommagé (…) le toit est abimé», a-t-il affirmé à l’agence publique russe TASS.
Après l’attaque, des médias locaux ont signalé des files de véhicules devant des stations-services, mais le ministre de l’Energie Nikolaï Choulguinov a assuré qu’il y aurait pas de pénurie d’essence.
Des vidéos sur les réseaux sociaux présentées comme ayant été filmées à Belgorod montrent un hélicoptère tirer des missiles, puis une explosion.
Les forces russes sont en train de se retirer de la région de Chernihiv (nord de Kiev), mais ne sont pas entièrement parties, a déclaré le gouverneur local dans un discours vidéo ce vendredi.
«Des frappes aériennes et de missile sont toujours possibles dans la région», a ainsi indiqué le gouverneur Viacheslav Chaus, ajoutant que les forces ukrainiennes étaient en train d’entrer dans la zone. Des troupes russes «sont toujours sur notre territoire», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la Russie retire ses forces dans la région de Kiev et se dirige vers la Biélorussie, a indiqué le Governor Oleksandr Pavlyuk : «Nous observons des mouvements de colonnes de véhicules (russes) de quantités variées», a-t-il écrit ce vendredi sur la messagerie Telegram, rapprote l’agence Reuters.
Des troupes russes étaient toujours dans la «zone d’exclusion» de l’ancienne centrale nucléaire de Tchernobly vendredi matin, a déclaré le chef de l’agence ukrainienne en charge de la zone, Yevhen Kramarenko, à la télévision nationale ukrainienne.
Selon le responsable ukrainien, les forces russes auraient bien laissé l’usine en elle-même, mais des troupes auraient été vues autour, dans la zone d’exclusion. Jeudi, après plus d’un mois d’une occupation, l’Ukraine annonçait qu’une partie des forces russes présentes dans les environs de Tchernobyl avaient quitté les lieux.
Plus de 30 ans après, la zone d’exclusion de 30 kilomètres de rayon mise en place autour de la centrale accidentée est toujours en vigueur. Pénétrer dans ce périmètre requiert normalement l’autorisation des autorités ukrainiennes et le passage de plusieurs points de contrôle.
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Le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov rencontre des responsables indiens à New Delhi (Inde) ce vendredi, après des rencontres avec des reponsables chinois plus tôt cette semaine, tandis que Moscou tente de consolider ses alliés asiatiques, après les sanctions économiques de l’Occident depuis le début de la guerre en Ukraine.
Les deux grandes puissances asiatiques n’ont pas condamné l’invasion russe en Ukraine depuis fin février. Après la visite de Lavrov en Chine, Pékin a dit être «plus déterminé» à développer des liens bilatéraux avec la Russie.
«Nous apprécions que l’Inde considère la situation avec l’ensemble des faits et non juste d’une vision partiale», a déclaré Lavrov lors de sa première rencontre avec son homologue Subrahmanyam Jaishankar. «Nous continuons à mettre en oeuvre des projets dans les domaines de l’énergie, la science et la technologie, l’espace, l’industrice pharmaceutique», a-t-il ajouté.
Sur Twitter, le ministère russe des Affaires étrangères a publié une photo de la rencontre entre Lavrov et son homologue indien Jaishankar.
Les Bourses européennes hésitaient vendredi peu après l’ouverture, en attendant les données de l’inflation en zone euro et le rapport sur l’emploi américain, tandis que le marché reste dépendant de l’évolution de la guerre en Ukraine.
Les indices ont esquissé un léger rebond à l’ouverture, avant de passer en territoire négatif: vers 09h10, Paris s’effritait de 0,19%, Francfort de 0,08% et Londres de 0,04%.
Pus de 6800 enfants ukrainiens sont actuellement scolarisés dans les écoles, collèges et lycées en France, principalement dans les académies de Nice et de Versailles, indique ce vendredi le ministère de l’Education nationale dans un communiqué.
Selon les derniers chiffres de la «cellule Ukraine» installée rue de Grenelle et qui travaille chaque jour à anticiper l’accueil des enfants ukrainiens dans les classes de France, 6873 élèves arrivant d’Ukraine sont actuellement accueillis dans les classes du premier et du second degré.
Ces chiffres, arrêtés à jeudi 16h, augmentent rapidement puisque lundi soir, on comptait 5266 élèves ukrainiens scolarisés en France, un chiffre qui était déjà «multiplié par 20 depuis le 8 mars».
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Le géant russe Gazprom a déclaré vendredi qu’il continuerait de fournir l’Europe en gaz via l’Ukraine, en lien avec les requêtes des consommateurs européens.
«Ces dernières semaines, la pompeuse statue de Stepan Bandera attire les Ukrainiens débarqués à Lviv des quatre coins du pays. À la faveur de la guerre, la figure de cet ancien combattant nationaliste antisoviétique est devenue consensuelle. Pour le Kremlin, il est l’image tutélaire du nazi, inspirant les actes et les paroles du gouvernement Zelensky. Pour le peuple, qui ploie sous les bombes de l’armée russe, il est passé du statut de personnage controversé à celui de héros.» Découvrez la suite du récit de notre envoyé spécial :
>> LIRE NOTRE REPORTAGE – Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante : le récit de notre envoyé spécial
Vendredi, un conseiller maire de Marioupol, Petro Andryushchenko, a accusé les forces russes, depuis jeudi, d’empêcher l’accès de vivres à Marioupol pour les habitants terrés dans des caves, et assuré qu’il était toujours «très dangereux» pour les quelque 160.000 habitants restants dans cette ville assiégée de quitter le territoire, rapporte l’agence Reuters.
«La ville reste fermée aux entrées et il est très dangereux d’en sortir avec ses propres moyens de transport», at-il indiqué sur la messagerie Telegram. «En outre, depuis hier les occupants ont catégoriquement refusé l’arrivée d’aide humanitaire – même en petites quantités – dans la ville», a-t-il ajouté, selon l’agence Reuters.
Une opération pourrait être lancée ce vendredi, à la faveur d’un cessez-le-feu local annoncé tard mercredi soir par Moscou afin d’ouvrir un couloir humanitaire dans la ville assiégée de Marioupol, mais on ignorait jeudi soir si ce cessez-le-feu, censé avoir commencé jeudi à 7h GMT, était effectif. A Genève, le CICR, cité par le ministère russe de la Défense, s’est dit prêt à diriger l’évacuation vendredi à condition que les garanties soient réunies.
Marioupol, ville portuaire stratégique sur la mer d’Azov, abrite d’ordinaire près de 400.000 habitants. Depuis le siège de l’armée russe et des bombardements réguliers, il ne resterait plus que 160.000 sur place, en attente d’évacuation, et vivant dans des conditions humanitaires catastrophiques.
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Le gouvernement ukrainien avait de son côté annoncé dans un premier temps dépêcher 45 bus pour évacuer des civils depuis Marioupol en direction de Zaporojie, à 220 km au nord-ouest. Mais jeudi soir, la vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk a indiqué à l’AFP que «les Russes n’ont jamais, pas une seule fois, donné leur accord à un couloir depuis Marioupol» permettant l’évacuation de civils. Des bus sont toutefois «arrivés à Berdiansk (à environ 80 km de Marioupol, ndlr). Les occupants ne les ont pas laissés entrer en ville», a-t-elle détaillé sur Telegram.
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Roberta Metsola, la présidente maltaise du Parlement européen, a indiqué jeudi soir sur Twitter qu’elle était «en route pour Kiev».
« Je suis en route pour Kiev », a-t-elle simplement écrit en anglais et en ukrainien, avec un drapeau ukrainien et un hashtag de soutien au pays envahi, et une photo où on la voit emmitouflée dans une parka, devant ce qui semble être un wagon de train, sans ajouter de détails.
Elue présidente du Parlement européen le 18 janvier dernier, Roberta Metsola serait la première dirigeante d’une institution européenne à se rendre dans la capitale ukrainienne depuis le début de l’invasion russe, même si trois premiers ministres d’Europe de l’est y étaient allés le 15 mars.
Judi, la Russie a annoncé interdire l’entrée sur son territoire aux dirigeants européens et à la majorité des eurodéputés, en réaction aux mesures punitives visant Moscou. La diplomatie russe n’a pas publié la liste des personnes ciblées, mais a déclaré avoir informé la représentation européenne à Moscou de cette mesure.
La Russie a accusé ce vendredi deux hélicoptères ukrainiens d’avoir frappé un «dépôt de pétrole» à Belgorod, dans l’ouest de la Russie, à une quarantaine de la frontière ukrainienne.
«Un incendie dans un dépôt de pétrole a eu lieu à cause d’une frappe aérienne menée par deux hélicoptères de l’armée ukrainienne qui sont entrés sur le territoire russe à base altitude», a déclaré sur son compte Telegram le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov.
Dans un autre message, il a indiqué que les pompiers étaient à pied d’oeuvre pour éteindre l’incendie et que deux employés du dépot avaient été blessés. Le ministère russe des Situations d’urgence affirme que 170 secouristes interviennent. Le ministère russe a indiqué avoir été prévenu de l’incendie à 5H51 (2H51 GMT) et confirmé le bilan de deux blessés.
L’entreprise publique Rosneft, propriétaire des lieux, a affirmé aux agences de presse russes avoir évacué son personnel sur place.
«Il s’agirait de la toute première sortie majeure ukrainienne en Russie, et assez humiliant pour la Russie», commente sur Twitter le correspondant à Moscou du Financial Times, citant le média économique russe RBC.
Plusieurs vidéos nocturnes de l’explosion avaient fuité sur les réseaux sociaux mardi soir.
La veille, le gouverneur régional Viatcheslav Gladkov qu’il s’agissait d’un simple incendie et également évoqué un «dépôt de munitions», disant attendre «l’annonce officielle du ministère russe de la Défense russe», après plusieurs déclarations contradictoires entre les agences de presse et médias d’Etat russes.
Sur BFM TV, le chef adjoint du cabinet de Volodymyr Zelensky, Igor Zhovka, a assuré jeudi que «l’Ukraine n’était pas concernée» par ces explosions. «La partie russe a confirmé qu’il s’agissait d’un incendie. C’était sans doute le fait de personnes qui travaillaient dans le dépôt.»
Belgorod est situé à environ 80 kilomètres au nord de Kharkiv, une grande ville ukrainienne attaquée par les forces russes depuis le début de l’offensive du Kremlin.
Oleksandr Merezhko, président de la commission ukrainienne des affaires étrangères, annonce sur Twitter qu’à Trostyanets (nord-est de l’Ukraine), les Russes auraient détruit un bâtiment d’une «importance nationale historique», photo à l’appui.
Les forces ukrainiennes ont réussi à reprendre, le week-end dernier, cette ville de près de 20.000 habitants, connue pour un séjour estival du célèbre compositeur russe Tchaïkovski en 1864 et, aujourd’hui, pour son usine de chocolat, la plus grande du pays.
Dès le début de l’invasion, la Russie a lancé le siège de plusieurs villes. Mais, hormis à Marioupol, Moscou doit revoir à la baisse ses ambitions, la stratégie d’encerclement des villes étant coûteuse en matériel et en effectif.
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Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d’un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l’intérieur.
Découvrez notre reportage et nos photographies inédites :
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L’Ukraine sera bientôt capable de protéger son ciel des ses villes des attaques russes, car elle attend des équipements militaires «super modernes» de la part des Etats-Unis, du Royaume-Uni, a déclaré vendredi l’ambassadeur ukrainien au Japon Sergiy Korsunsky.
«Ils (les Russes, NDLR) ont toujours la supériorité sur les forces aériennes, les avions et les missiles, et nous attendons de commencer à recevoir des équipements super modernes des Etats-Unis et du Royaume-Uni pour protéger notre ciel et nos villes», a déclaré le diplomate lors d’une conférence de presse. «Quand ils tirent des missiles de croisière (…) nous devons les intercepter. C’es tpour cela que nous avons besoin de ces équipemetns modernes», a-t-il précisé.
Le président ukrainien a assuré que l’armée russe se repositionnait dans l’est du pays en prévision «d’attaques puissantes», notamment sur le port assiégé de Marioupol, où doit pourtant avoir lieu vendredi une nouvelle tentative d’évacuation de civils.
La Russie avait indiqué cette semaine qu’elle entendait réduire son activité militaire dans les régions de Kiev et Tcherniguiv, afin de transférer sa puissance de frappe depuis le nord vers les régions (séparatistes) de Donetsk et de Lougansk, dans l’est.
«Cela fait partie de leur tactique», a déclaré Volodymyr Zelensky dans une allocution prononcée dans la nuit de jeudi à vendredi. «Nous savons qu’ils s’éloignent des régions où nous les battons pour se concentrer sur d’autres qui sont très importantes… où cela peut être difficile pour nous», a ajouté le président ukrainien. En particulier, la situation dans l’est du pays est «très difficile». «Dans le Donbass et à Marioupol, dans la direction de Kharkiv, l’armée russe se renforce en prévision d’attaques puissantes», a déclaré le président.
«Nous avons enduré plus que ce que l’ennemi attendait.Ils ont dit que nous tomberions en trois ou cinq jours. (…) Et cela fait déjà 36 jours. Et nous sommes debouts. Et nous continuerons à nous battre», a également prévenu Zelensky.
>> LIRE NOTRE DECRYPTAGE – Pourquoi l’armée russe veut-elle se consentrer sur le Donbass

Bonjour à tous, et bienvenue dans notre live. L’offensive militaire russe en Ukraine entre dans sa 37e journée. Minute par minute, Le Figaro continue de vous accompagner pour vous informer et vous aider à comprendre les enjeux de ce conflit.
>> Guerre en Ukraine : revivez la journée de jeudi minute par minute ici

Comite theodule de la refondation
le
c’est pas une guerre , c’est une libération des peuples colonisés en ukraine ! merci les russes !
ici dans la zone france , nous sommes aussi colonisés par les francs saliens et leur suite “français”
nous étions des pays indépendants “la Navarre, ” “le pays basque” “la normandie” pays des vikings de st clair sur epte à la mer , capitale rouen ! l’alsace aussi proche de berlin que de paris et où on parle une langue que je ne comprens pas !donc parfois allemande et parfois français !
je crois qu’ils font bien de les aider par la force ici en zone france , on fait des référendums locaux ou généraux !
on les attend !
Fanchon LE DOZE
le
“après que l’administration Biden a déclaré accepter jusqu’à 100.000 réfugiés Ukrainiens… ceux-ci se sont vu refuser des visas américains”… “Du coup, de nombreuses familles avec des enfants dorment dehors, à même le sol, alors que les nuits sont plutôt froides”… Cette situation est honteuse !
trublion99
le
qui donc, sur ce forum, peut croire les mensonges des intervenants russes.
Dans un message Telegram, le proche de Vladimir Poutine a déclaré avoir été blessé à l’omoplate dans un bombardement à Donetsk. Ses médecins ont affirmé qu’il subira une opération.
ENTRETIEN – Les Russes tentent inlassablement de prendre cette localité du Donbass depuis plus de huit mois dans des combats d’une rare violence.
Le Kremlin s’était obstiné jusqu’ici à désigner le conflit comme une «opération militaire spéciale» et avait banni l’emploi des mots «invasion» et «guerre».
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